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  • g85 8/1 p. 12-14
  • Suffit-il de gagner?

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  • Suffit-il de gagner?
  • Réveillez-vous ! 1985
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Réveillez-vous ! 1985
g85 8/1 p. 12-14

Les jeunes s’interrogent...

Suffit-​il de gagner?

“QUAND je gagne, c’est normal. Quand je perds, c’est la mort.” Martina Navratilova, la championne de tennis, connaît peu souvent “la mort”, car elle perd rarement. Cependant, de son propre aveu, il est traumatisant de perdre.

“Nous étions battus, et je faisais une tête épouvantable. À la fin de la partie, je me suis assis dans le vestiaire et je suis resté là à pleurer comme un enfant. J’avais horreur de perdre, et il m’était encore plus insupportable de faire mauvaise figure lorsque je perdais.” Ainsi s’est exprimé l’Américain Kareem Abdul-Jabbar, un géant qui joue au basket. Déjà, lorsqu’il était au lycée, une défaite lui semblait un choc terrible. Ressentez-​vous la même chose quand vous perdez?

Pourquoi se sent-​on blessé quand on perd?

Beaucoup d’entre nous sont véritablement bouleversés quand ils perdent. Pourquoi cela? Tout d’abord, on nous a amenés à croire que seule compte la victoire. Si vous êtes deuxième ou troisième ou si vous n’avez été qu’un simple participant, c’est que vous avez perdu. Comme le dit un ancien footballeur allemand: “Une défaite est souvent, figurément parlant, un ‘chant funèbre’ qui débouche sur des critiques acerbes.”

Dans son livre Le sport, illusions et réalités (angl.), Leonard Koppett, un vétéran du journalisme sportif, écrit: “La notion de victoire à tout prix s’infiltre partout. Son influence est néfaste sur notre culture par son absence de réalisme (il ne peut y avoir qu’un seul gagnant); de plus, elle nous appauvrit en dévalorisant de nombreuses autres vertus: le talent, le courage, le dévouement, la virtuosité, le sentiment de satisfaction qui récompense l’effort, ou encore le fait de progresser et d’obtenir des performances honorables.” En effet, il est possible de manifester beaucoup de belles qualités sans pour autant être le gagnant. Par conséquent, devriez-​vous être traumatisé en cas de défaite? De l’avis de Koppett, “réduire toutes les valeurs au simple fait de gagner ou de perdre est une attitude stupide qui restreint les possibilités de chacun”.

C’est souvent au foyer, sous l’influence des parents, que les enfants commencent à développer cette tendance à n’aimer le sport que pour gagner. Les parents cherchent parfois à réaliser leurs aspirations à travers les talents de leurs enfants. Inconsciemment, certains parents donnent l’impression que leur réputation est liée aux victoires de leurs enfants. Cette influence se fait également sentir au niveau scolaire. Abdul-Jabbar décrit ainsi l’entraîneur qu’il avait à l’école: “Si une autre équipe parvenait à notre niveau et semblait prête à nous battre, il nous fallait affronter les critiques cinglantes de l’entraîneur. Il devenait impensable de perdre, et à partir de ce moment-​là le basket cessa d’être un amusement. (...) Cet entraîneur nous faisait de petites humiliations. Il défiait notre orgueil, sachant que ce qui peut arriver de pire à un adolescent est de faire piètre figure devant ses camarades.” — C’est nous qui soulignons.

Touchons du doigt le problème. C’est l’ORGUEIL qui est à l’origine de ce désir maladif de vaincre à tout prix. Personne n’aime être montré du doigt ni être amené à se sentir inférieur à cause d’une défaite. Mais en fait, que vous vous vantiez d’avoir gagné ou que vous vous lamentiez d’avoir perdu, votre attitude vous rabaisse. Comment cela? En vous enorgueillissant d’avoir gagné, vous bafouez la dignité et l’amour-propre du perdant. La Bible souligne ce danger en disant: “Mais maintenant vous tirez fierté de vos fanfaronnades d’hommes présomptueux. Toute fierté de ce genre est méchante.” Si une défaite vous accable, c’est que vous accordez trop d’importance à une illusion, l’illusion que la vie se résume au sport, alors qu’en fait il n’est qu’une “vanité” éphémère. Le sage roi Salomon écrivit: “Et moi, j’ai vu tout le dur travail et toute l’habileté dans le travail: que c’est l’acte de rivalité de l’un contre l’autre; cela aussi est vanité et poursuite du vent.” N’oubliez pas que votre véritable valeur personnelle ne dépend pas de quelques brefs instants consacrés à une activité sportive. — Jacques 4:16; Ecclésiaste 4:4.

Qu’implique le fait de gagner?

Selon le romancier James Michener, “si le sport devient une corvée (...), c’est qu’il y a quelque chose qui cloche”. Cela nous amène à considérer un autre aspect de la doctrine de la victoire à tout prix. De quoi s’agit-​il? De la nécessité de se consacrer entièrement au sport.

L’ex-champion de tennis Arthur Ashe a écrit: “Si l’on prend une fillette sportive de six ou sept ans, et qu’on la soumette à un entraînement de haut niveau, il est possible que l’on puisse en faire, au bout de cinq mille heures de pratique et de compétition étalées sur une période de sept ou huit ans, l’une des cinquante meilleures joueuses de tennis. Pour un garçon de même niveau, il faudra compter environ huit mille heures.” Remarquez bien que même après cinq mille ou huit mille heures de pratique et de compétition, on n’a aucune garantie d’avoir produit le meilleur joueur. Il est simplement “possible que l’on ait l’un des cinquante meilleurs”.

Où réside le danger pour un chrétien dans ce type d’activité? Si l’on se réfère aux chiffres fournis par Ashe, il faudrait jouer au tennis trois heures par jour, cinq jours par semaine. Quelles autres activités vitales en souffriraient? Combien de temps vous restera-​t-​il pour recevoir une instruction normale? Et, plus important encore, de combien de temps disposerez-​vous pour progresser spirituellement? Combien de temps pourrez-​vous consacrer à votre famille? Ces questions sont très importantes pour les jeunes. La jeunesse est le moment de la vie où les bases essentielles du caractère, de la personnalité et de la spiritualité sont posées ou négligées.

Récemment, un article du magazine Teen décrivait les efforts que doivent consentir les gymnastes qui se consacrent entièrement au sport. L’article citait le cas de trois adolescentes, aspirantes au titre olympique, Marie-Lou, Diane et Julienne. Comment étaient-​elles parvenues à un tel niveau? Marie-Lou explique qu’il faut “s’y donner à fond”. Tout en poursuivant leur scolarité, elles doivent s’entraîner six heures par jour. À cela s’ajoutent les déplacements pour participer aux compétitions.

Mais il y a la rançon de la gloire. “Pour toutes trois, le sacrifice le plus difficile à consentir fut de quitter le domicile familial avant l’âge de quinze ans, afin de pouvoir travailler avec un bon entraîneur, capable de les pousser au maximum de leurs capacités.” Julienne est partie de chez elle à l’âge de treize ans pour préparer les Jeux olympiques de 1980. Tout cela n’a servi à rien puisque les États-Unis boycottèrent les Jeux de Moscou.

Nous trouverons peut-être un point de vue plus équilibré dans cette pensée du romancier James Michener: “Le sport doit être un amusement pour celui qui le pratique. Il devrait apporter de la détente contre les tensions; au cours d’un jeu, on devrait pouvoir se défouler dans la gaieté (...). Si le sport devient une corvée, ou une compétition malsaine, ou simplement une entreprise commerciale, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche. (...) Si le jeu n’est plus un amusement, il a perdu au moins la moitié de sa raison d’être.”

“Ce n’est qu’un jeu. Que cela reste un jeu!”

Jack Nicklaus donna ce simple conseil après avoir terminé deuxième lors d’un récent championnat de golf. Le sport devrait être un amusement, une détente, un passe-temps, un “jeu”. Il n’y a pas que le sport dans la vie. Même des professionnels de haut niveau doivent affronter cette réalité. Jerry Kramer, ancien footballeur américain, a écrit: “Souvent, je me demande où je vais, quel est le but de ma vie, outre celui de jouer à ce jeu stupide [le football américain] tous les dimanches. Au fond de moi, je sens qu’il doit y avoir quelque chose de plus important dans la vie.”

Pensez-​vous qu’il y ait quelque chose de plus important à faire dans la vie que de consacrer tout son temps à de tels jeux? Sans aucun doute, Jésus et ses apôtres le pensaient. C’est la raison pour laquelle l’apôtre Paul, qui connaissait bien les compétitions sportives de la Grèce antique, put écrire: “L’exercice corporel, en effet, est utile à peu de chose, mais la piété est utile à tout, puisqu’elle possède la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir.” — I Timothée 4:8.

Il est normal de s’efforcer, dans des limites raisonnables, d’entretenir sa forme physique. Mais à long terme la piété est bien plus vitale que l’exercice corporel. Remporter la course chrétienne, voilà qui est bien plus précieux que de s’évertuer à gagner n’importe quelle compétition sportive. Une victoire sportive n’est qu’un feu de paille. Ce qui apporte la gloire aujourd’hui ne sera plus demain qu’un élément de statistique. Par contre, souvenez-​vous qu’il est plus important d’acquérir la piété, puisqu’elle “possède la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir”, la vie éternelle sous la domination du Royaume de Dieu. — I Timothée 6:19.

[Illustration, page 13]

Détestez-​vous perdre? Si oui, pourquoi,

[Illustration, page 14]

Lorsque toute compétition acharnée est bannie, le sport peut être une source de détente.

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