BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g85 22/9 p. 19-22
  • Le rock et la gloire ne m’avaient pas comblé

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Le rock et la gloire ne m’avaient pas comblé
  • Réveillez-vous ! 1985
  • Document similaire
  • « Jéhovah s’est montré bienveillant » envers nous
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah (étude) 2018
  • Une vedette de la chanson trouve sa voie
    Réveillez-vous ! 1978
  • « J’avais apparemment tout ce dont je pouvais rêver »
    La Bible transforme des vies
  • “J’ai la musique country dans le sang”
    Réveillez-vous ! 1984
Plus…
Réveillez-vous ! 1985
g85 22/9 p. 19-22

Le rock et la gloire ne m’avaient pas comblé

IL Y A dix-huit ans de cela, j’étais une vedette du rock, et j’avais le vent en poupe. “Quel veinard tu fais, Bruce!” s’exclamaient mes amis, en jetant un regard d’envie sur tout ce que je possédais et dont ils devaient se contenter de rêver. “Comme j’aimerais être à ta place! Tu es beau, tu as toutes les filles à tes pieds, tu as de l’argent, tu es célibataire et tu es libre! Partout où tu passes, les gens te reconnaissent. Tu te rends compte de la chance que tu as?”

De mon côté, je me demandais: “Si j’ai vraiment tout ce qu’il faut pour être heureux, alors comment se fait-​il que je n’aie pas en moi la paix et le contentement?” Plus tard, j’ai compris que ceux qui pensent trouver le vrai bonheur en menant ce genre de vie font fausse route.

Mais laissez-​moi vous raconter comment j’en suis arrivé là.

Ma carrière de chanteur a débuté dans les années soixante. J’allais à l’école dans la province francophone de Québec, au Canada, et j’avais l’habitude de chanter dans les concerts scolaires. C’est alors que j’ai fait la connaissance d’un élève qui jouait de la guitare. Nous avons formé un petit groupe qui est vite devenu populaire dans l’école et qui s’est mis à faire parler de lui.

Un organisateur de bals scolaires a eu vent de mes talents. Il m’a proposé cinq dollars pour chaque chanson que j’interpréterais, accompagné par un orchestre en vogue, lors d’une soirée qu’il allait donner. J’ai accepté. En arrivant au dancing, je suis entré dans une salle grouillante de danseurs impatients. Mais quand l’orchestre a commencé à jouer et que je me suis mis à chanter, tous les jeunes, oubliant de danser, sont venus s’agglutiner devant la scène. Le bal s’était transformé en spectacle!

Les musiciens voulaient que je devienne le chanteur de leur groupe. J’ai consenti à me joindre à eux, et nous avons pris le nom de “Sultans”. En 1965, notre manager nous a inscrits à un concours de rock qui avait fait l’objet d’une grande publicité. Le groupe qui gagnerait le premier prix se verrait offrir la possibilité de donner pendant une semaine des concerts retransmis sur les plus importantes chaînes de télévision québécoises. Des 28 groupes venus de tous les coins de la province, c’est le nôtre qui a remporté la victoire! C’est ainsi que nous avons fait nos débuts à la télévision.

Très vite, nos 45 tours ont figuré en tête de tous les palmarès, et notre spectacle a été repris par d’autres chaînes de télévision. En un rien de temps nous sommes devenus le groupe numéro un au Québec. La vente de nos disques dépassait parfois le demi-million d’exemplaires. Au bout d’un certain temps, j’ai quitté les Sultans pour faire cavalier seul. Néanmoins, avant de nous séparer, nous avons organisé une tournée d’adieu. C’est à Montréal, en 1968, que nous avons donné notre dernier concert. Une foule de 8 000 personnes était venue nous dire adieu. Nous étions très émus. Nous avions réuni plus de monde que les Rolling Stones, Johnny Hallyday ou Adamo, des vedettes internationales, n’en avaient encore rassemblé à l’époque.

Le solo m’a valu une plus grande liberté et, cela va sans dire, beaucoup plus d’argent. Cette liberté toute nouvelle m’a donné l’occasion de prendre dix semaines de vacances en Europe. Pendant ce temps, j’ai pu analyser ma vie professionnelle d’une manière plus réaliste. Ce bilan m’a bouleversé. À vingt et un ans, je devenais de jour en jour plus ambitieux, et j’étais prêt à me battre pour rester en tête d’affiche.

Peu après mon retour au Québec, les deux disques que j’ai enregistrés se sont classés premiers au hit-parade. En 1969, au Gala des artistes, on m’a décerné le titre de meilleur artiste masculin de l’année. Malgré l’euphorie et le clinquant de cette soirée, je n’éprouvais toujours pas de satisfaction intérieure. J’étais dégoûté par la corruption de ce système et par la façon dont les jeunes gens sont traités dans le monde de la musique. Pourtant, j’étais moi-​même prisonnier de cet univers. Plusieurs questions me tourmentaient. Par exemple: “Quel est le but de la vie?” Ou bien: “Pourquoi ai-​je choisi ce métier?”

En 1969, Brian Jones, une idole du rock (l’un des Rolling Stones), a été découvert mort dans sa piscine. Il avait vingt-six ans. En hiver 1970, deux artistes célèbres sont morts victimes de la drogue, tous deux à l’âge de vingt-sept ans: Jimi Hendrix, chanteur de blues et de rock, et Janis Joplin, une grande chanteuse rock américaine. Dix mois plus tard, c’était le tour d’une autre vedette du rock, Jim Morrison, le chanteur principal des Doors. Il avait vingt-sept ans. Tous avaient disparu à l’apogée de leur gloire. Je me suis vu moi aussi pris dans l’engrenage de l’immoralité et de la drogue. J’ai alors acquis la certitude que je n’étais pas fait pour suivre les traces de ces super-héros du rock.

Malgré tout, une question continuait à me hanter: “Quel est donc le but de la vie?”

Je voyais vieillir ma mère, une femme qui avait enduré son lot de problèmes en tâchant d’élever seule deux garçons. Elle s’était acquittée de ses responsabilités avec courage, mais dans quelle perspective? Celle de se voir peu à peu vieillir, faiblir, tomber malade et puis mourir? C’était donc ça, le but de la vie? Ces questions sans réponse me troublaient profondément.

Avec les années j’avais perdu toute foi et tout respect pour mon Église et pour ses enseignements. Je doutais fort de l’existence de Dieu. J’avais essayé de nouvelles drogues, mais elles me laissaient dans un état dépressif et parfois même paranoïde.

Pensant qu’un changement radical me ferait beaucoup de bien, j’ai cherché du travail dans tout autre chose que la musique. En 1975, une entreprise qui fabriquait des charpentes métalliques m’a engagé pour sept mois. Pendant cette période, j’ai été intrigué par un ouvrier plus âgé qui, contrairement aux autres, semblait posséder la paix et la tranquillité. Il m’a appris qu’il lisait la Bible; j’ai donc décidé d’en acheter une dans l’espoir que cela m’aiderait à trouver la paix intérieure.

Lorsqu’on m’a congédié à l’expiration de mon contrat, j’ai conclu que je serais capable de gagner honorablement ma vie en tant qu’auteur-compositeur. De cette façon, je pourrais me soustraire aux feux des projecteurs, tout en ayant quand même le plaisir de travailler dans la musique, car mon amour pour celle-ci était resté très fort. De plus, cela me permettrait de lire un chapitre de la Bible chaque matin.

Comme j’étais souvent chez moi dans la journée, j’ai reçu la visite des mormons, d’un pasteur et des Témoins de Jéhovah. Tout naturellement, j’orientais les discussions sur le but de la vie. Je n’ai pas tardé à me rendre compte que les Témoins de Jéhovah étaient différents. Ils étaient humbles, et ils me témoignaient un intérêt sincère. Par-​dessus tout, ils appuyaient toujours leurs dires sur la Bible, ce que les représentants des autres religions manquaient de faire.

Malgré mon naturel sceptique, j’ai accepté d’étudier la Bible avec Roger, un Témoin qui avait le même âge que moi. J’essayais souvent de me dérober à notre étude hebdomadaire; pourtant Roger a persévéré, ce dont je lui suis vivement reconnaissant aujourd’hui. Il m’a aidé à découvrir les réponses aux questions qui m’avaient chagriné pendant si longtemps.

La première réunion à laquelle j’ai assisté à la Salle du Royaume m’a réellement touché. J’y ai de nouveau rencontré des gens humbles qui s’intéressaient sincèrement à leurs semblables. De plus, les sujets traités étaient directs et toujours tirés de la Bible. Pour la première fois j’ai compris le dessein de Dieu à l’égard de l’homme. Cela m’a permis d’être moins affecté par les injustices de ce vieux système, sachant que Dieu allait bientôt intervenir pour instaurer la paix et transformer la terre en paradis. Selon ce qu’annoncent Psaume 37:29 et Daniel 2:44, cela se réalisera sous le règne du Christ.

À partir de ce moment, les conseils pratiques de la Bible m’ont aidé à “remettre les choses en ordre” dans ma vie (II Timothée 3:16, 17). J’ai épousé Danièle, la jeune fille que j’aimais et avec qui je vivais. Peu après, j’ai voué ma vie au service de Jéhovah. Ma femme a accepté d’étudier la Bible. Par la suite, elle aussi s’est vouée à Jéhovah.

“J’ai eu du mal à opérer des changements dans ma vie, avoue Danièle. Néanmoins, grâce à l’aide de Jéhovah, ainsi qu’au soutien et à l’exemple de Bruce, j’ai pu trouver ma joie dans les principes justes de la Bible.” Nous nous sommes fait baptiser tous les deux en 1978.

Bien que j’apprécie mon métier de douanier à l’Aéroport international de Montréal, toute ma vie est axée sur mon activité de ministre chrétien. À mon tour, j’ai maintenant la grande satisfaction d’aider des gens à étudier la Bible. Il y a vraiment plus de bonheur à donner de la sorte qu’il n’y en a à recevoir. — Actes 20:35.

Je trouve aussi beaucoup de contentement dans ma tâche de serviteur ministériel, qui me permet d’aider les autres membres de ma congrégation. Je mène une vie très active et bien remplie, mais je peux dire honnêtement qu’à présent je ressens une réelle joie de vivre et cette paix intérieure à laquelle j’aspirais. Certes, ma carrière dans le monde du spectacle est terminée, mais je remercie infiniment Jéhovah de m’avoir ouvert la perspective d’une “vie véritable”, entièrement nouvelle. — I Timothée 6:19.

Malgré tout, j’aime toujours la musique, en particulier le classique, le folk-rock et certains types de jazz. Cependant, j’ai appris à mieux choisir le genre de musique que j’écoute. Certaines chansons modernes renferment des incitations à la débauche ou à l’usage de la drogue. Ce n’est certainement pas le style de musique qui me donnera la force d’harmoniser ma vie et mes pensées avec la volonté de Dieu. À présent, je chante uniquement pour le plaisir. C’est pourquoi, aujourd’hui, j’aime à me retrouver avec ma femme et quelques amis pour des moments de détente qui nous donnent à tous l’occasion de chanter.

Quand je me retourne sur mon passé de chanteur, je me rends compte que plus ma popularité grandissait, moins j’étais heureux. Mais maintenant que j’ai quitté le monde du spectacle et que je suis Témoin de Jéhovah, si ma popularité a diminué, mon bonheur, lui, n’a cessé d’augmenter.

Les gens qui ne connaissent pas l’organisation internationale des Témoins de Jéhovah pensent que j’ai sombré dans le découragement et que je m’accroche à la Bible comme à une bouée de sauvetage. Après avoir passé un de mes disques, un présentateur de la radio a dit un jour: “Malheureusement, les choses n’ont pas trop bien marché pour Bruce. Il est devenu Témoin de Jéhovah.” Je n’ai qu’une seule chose à répondre à cela: “Voyez vous-​même ce que la Bible peut faire pour vous. En ce qui me concerne, il ne pouvait rien m’arriver de meilleur.”

“C’est vrai, acquiesce Danièle. En acquérant la connaissance des vérités bibliques, Bruce et moi avons trouvé une véritable raison de vivre.” — Raconté par Bruce Huard.

[Entrefilet, page 19]

En peu de temps j’ai enregistré deux disques qui se sont classés premiers au hit-parade.

[Entrefilet, page 20]

J’étais dégoûté par la corruption de ce système.

[Entrefilet, page 21]

Les conseils pratiques de la Bible m’ont aidé à “remettre les choses en ordre” dans ma vie.

[Entrefilet, page 21]

Il y a vraiment “plus de bonheur à donner qu’à recevoir”.

[Illustration, page 20]

La prédication et l’étude contribuent à remplir notre vie de couple et à la rendre plus heureuse.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager