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  • g86 22/6 p. 12-16
  • La statue de la Liberté a-t-elle tenu ses promesses?

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  • La statue de la Liberté a-t-elle tenu ses promesses?
  • Réveillez-vous ! 1986
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Réveillez-vous ! 1986
g86 22/6 p. 12-16

La statue de la Liberté a-​t-​elle tenu ses promesses?

“Donnez-​moi ceux qui sont las, ceux qui sont pauvres,

Vos masses entassées assoiffées d’air pur,

Les rebuts misérables de vos terres surpeuplées.

Envoyez-​les-​moi, ces sans-patrie ballottés par la tempête,

Je lève ma lampe près de la Porte d’Or!”

(Le nouveau colosse [angl.], poème d’Emma Lazarus, dédié à la statue de la Liberté.)

ELLE fut conçue et vit le jour en France, mais à l’âge de deux ans elle vint s’installer aux États-Unis. Âgée de plus de cent ans, elle vient de s’offrir un “lifting” de plusieurs millions de dollars. Nous voulons parler bien sûr de la statue de la Liberté, l’une des plus célèbres statues du monde.

Avec ses 46 mètres de hauteur, c’est aussi l’une des plus grandes statues du monde. Si l’on tient compte de son piédestal, elle s’élève à une hauteur de 93 mètres, fixant de son regard sans vie la baie de New York. Au cours des cent dernières années, elle fut, pour des millions d’immigrants, un symbole d’accueil. Mais pourquoi la statue de la Liberté devrait-​elle vous intéresser? Parce que chacun d’entre nous est concerné par ce qu’elle symbolise, savoir la liberté. Aujourd’hui encore, en 1986, la liberté est loin d’exister dans tous les pays, et dans beaucoup d’autres elle se perd de jour en jour.

Qu’est-​ce qui fut à l’origine de la création de cette statue? Pourquoi 1986 est-​elle une année spéciale pour elle? Et sa “Porte d’Or” est-​elle toujours aussi ouverte et aussi “dorée” qu’autrefois?

Tout commence lors d’un dîner

Un soir de 1865, un groupe d’intellectuels et d’hommes politiques français étaient venus dîner à Glatigny, en France, sur l’invitation du professeur Édouard de Laboulaye, président de la société française antiesclavagiste. Ces hommes étaient des admirateurs de la constitution et du développement politique des États-Unis. L’hôte suggéra d’envoyer un cadeau aux Américains en hommage à leur pays à l’occasion du centenaire de son indépendance, indépendance obtenue en 1776.

Les mobiles de ces Français libéraux qui vivaient sous le Second Empire n’étaient pas entièrement désintéressés. C’est ce qu’explique Charles Mercer dans son livre La statue de la Liberté (angl.): “Leur idée était de lancer une propagande visant à gagner le soutien des Français et des Américains pour leurs propres objectifs politiques: l’établissement de la IIIe République.”

Un sculpteur ambitieux

L’un de ceux qui soutint cette idée était le sculpteur Auguste Bartholdi. D’après la revue France, il “avait déjà cultivé un certain goût du colossal lors d’un voyage au Moyen-Orient où il avait été profondément impressionné par les pyramides”. L’idée lui vint de représenter une femme en longue robe, tenant une torche enflammée dans la main droite.

Le projet fut longuement retardé, car une telle commémoration des vertus de la République américaine en plein essor ne convenait pas aux options politiques de la France impériale de l’époque. Toutefois, après la chute de l’empereur Napoléon III en 1871, l’idée d’offrir un présent aux États-Unis ressurgit. En juillet de cette année-​là, Bartholdi fit un voyage aux États-Unis et découvrit l’emplacement idéal de sa future statue, une petite île appelée Bedloe’s Island, dans la baie de New York. (Cette île a été rebaptisée Liberty Island en 1956.)

Mais la vision que Bartholdi avait du pays de la liberté ne correspondait pas à la réalité. Charles Mercer fait ce commentaire: “Si tous les Noirs américains avaient récemment été déclarés libres, la plupart d’entre eux étaient esclaves d’une indicible pauvreté; il n’y avait que peu ou pas de travail pour eux; ils n’avaient pour ainsi dire aucune instruction. Les femmes [en général] n’avaient même pas le droit de vote.”

Débordant d’enthousiasme, Bartholdi continua à travailler sur les plans d’une imposante statue. À mesure que ceux-ci prenaient forme, il devenait évident que le sculpteur y avait incorporé des symboles francs-maçons: la torche, le livre dans la main gauche et le diadème à sept pointes autour de la tête. Cela n’avait sans doute rien d’étonnant puisque Bartholdi était franc-maçona.

Née en France, élevée aux États-Unis

Afin de concrétiser les plans de Bartholdi, un autre éminent Français se joignit à l’équipe. Il s’agissait de Gustave Eiffel, qui devint plus tard célèbre par la tour qui porte son nom à Paris. Il conçut la structure métallique qui devait servir de support aux 91 tonnes de cuivre représentant la peau et les vêtements de Dame Liberté.

En 1884, La Liberté éclairant le monde, comme la statue fut baptisée à l’origine, dominait de toute sa hauteur les ateliers parisiens où elle avait été construite. Le 4 juillet de cette même année, elle était officiellement présentée à l’ambassadeur américain à Paris.

Mais il fallait ensuite la transporter dans son nouveau pays. Comme des millions d’individus, Dame Liberté allait être une immigrante. Elle fut démontée et emballée dans 200 caisses, puis expédiée par bateau à New York. Le 28 octobre 1886, la statue de la Liberté fut inaugurée à Bedloe’s Island.

Un ravalement complet

En 1984, près d’un siècle d’exposition aux vents, à la pluie et aux tempêtes avait laissé sa marque sur la statue. Elle fut donc fermée au public pour que les réparations nécessaires puissent être menées à bien. Sa réouverture devait coïncider avec les célébrations du jour anniversaire de l’indépendance, le 4 juillet 1986.

Pendant deux ans, l’“hôtesse d’accueil” de New York fut entourée d’un corset d’échafaudages, tandis que des ouvriers spécialisés français et américains procédaient à sa révision et à son ravalement. Tous les supports métalliques internes ont été remplacés par 1 400 barres d’acier inoxydable. Des artisans français ont appliqué non sans difficultés 425 grammes d’une feuille d’or de 24 carats sur la nouvelle torche. Pour cela, il fallait recouvrir une surface de 17 mètres carrés au moyen de pinces fines, en n’appliquant que 13 centimètres carrés de feuille d’or à la fois.

D’autres améliorations ont aussi été apportées à la statue afin de permettre un accès plus facile pour les deux millions de visiteurs qui viennent chaque année de tous les pays du monde. La statue est désormais équipée du plus grand ascenseur hydraulique d’Amérique du Nord, d’une hauteur de 30 mètres, qui emmène les visiteurs dans une cabine aux parois de verre jusqu’en haut du piédestal. De là, on emprunte un escalier en colimaçon pour atteindre la tête de la statue.

Les sept pointes de la couronne, qui représentent les sept mers et les sept continents, ont été restaurées et consolidées. D’après le New York Times, l’une de ces pointes, de 2,70 mètres de long, a dû être déplacée, car elle perçait le bras droit tendu de la statue lorsque celle-ci bougeait au vent.

La célébration du centenaire en 1986

Pourquoi le centième anniversaire de la statue de la Liberté concerne-​t-​il le monde entier? Selon Lee Iacocca, ancien président de la Fondation de la statue de la Liberté et d’Ellis Island, “les idéaux de liberté symbolisés par la statue ont une signification universelle, et cet anniversaire aura un retentissement international”. Il a expliqué que pour le “Week-end Liberté 1986” (du 3 au 6 juillet), on prévoyait à New York une série de manifestations auxquelles assisteront plusieurs chefs d’État.

La présence d’une flottille de navires et de nombreux voiliers battant pavillons de différents pays est prévue au programme. Les marines d’au moins 117 pays ont été invitées à participer à une revue navale internationale. D’autre part, 141 nations ont été conviées à envoyer leurs plus grands voiliers.

La musique et les feux d’artifice seront aussi au rendez-vous du centenaire. Lancés de 30 péniches amarrées dans le port, les feux d’artifice illumineront le ciel nocturne.

En souvenir du message d’accueil que la statue de la Liberté offrait au monde, la citoyenneté américaine sera accordée officiellement à 5 000 personnes par le président de la Cour suprême des États-Unis. La cérémonie se déroulera sur l’île voisine, Ellis Island. Simultanément, 20 000 autres personnes prêteront serment dans d’autres grandes villes du pays, et ces événements seront reliés par satellite.

Mais toutes ces cérémonies soulèvent certaines questions intéressantes. Pendant combien de temps encore la statue de la Liberté pourra-​t-​elle laisser sa “Porte d’Or” grande ouverte aux immigrants? Peut-​elle encore se permettre d’accueillir les ‘pauvres et les rebuts misérables’ du monde?

Le message de la liberté face à la réalité

D’après le U.S.News & World Report, depuis 1886 “près de 40 millions d’immigrants sont passés par la ‘Porte d’Or’ et sont finalement devenus américains”. La plupart se sont établis avec succès dans cette nation dynamique. D’un point de vue purement matériel, certains peuvent sembler avoir réalisé tous leurs rêves en devenant millionnaires. Mais la médaille a son revers.

En plus des immigrants légaux, il y a maintenant des millions d’étrangers qui entrent clandestinement. Pourquoi ces masses d’individus affluent-​elles vers les États-Unis? John Crewdson fait la remarque suivante dans son livre La porte ternie (angl.): “Qu’ils apprécient ou non un tel rôle, les États-Unis, avec leurs fortes traditions démocratiques et leur richesse incomparable, sont destinés à devenir un asile de plus en plus attirant pour ceux qui cherchent à fuir l’oppression politique ou économique.”

Ces étrangers viennent surtout du Mexique, d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Toutefois, dans la plupart des cas ils passent d’une forme de pauvreté à une autre. Beaucoup vivent dans des logements insalubres que bon nombre d’Américains refuseraient. Ils acceptent les travaux les plus vils et les moins payés. Mais alors, pourquoi continuent-​ils à passer en masse les frontières des États-Unis et pourquoi y restent-​ils malgré de telles conditions?

Dans son livre Immigration (angl.), Lydia Anderson répond à cette question: “Les immigrants clandestins, comme les autres, viennent parce que (...) l’Amérique est toujours mieux que le monde qu’ils ont quitté. Il y a un gouffre entre l’économie des États-Unis et celle des pays du tiers monde, du Mexique et d’Amérique du Sud. (...) Les immigrés peuvent souvent gagner ici en une seule journée ce qu’ils gagnaient chez eux en une semaine de travail ou davantage, si tant est qu’ils aient eu un emploi.”

Un officier américain de la police des frontières a déclaré sans ambages: “Ils meurent de faim là-bas. Ils ont tout à gagner [en venant aux États-Unis] et rien à perdre. Vous avez un pays riche à côté d’un pays pauvre; il y a forcément un problème d’immigration clandestine.” (La porte ternie). En d’autres termes, malgré la pauvreté qui existe aux États-Unis, les conditions y sont toujours préférables à celles que ces gens-​là connaissaient dans leur pays d’origine.

L’immigration aux enchères

Aujourd’hui, en 1986, une statue de la Liberté toute neuve brille de tous ses éclats, invitant toujours les pauvres et les affligés à se réfugier sur ses rivages, mais avec quelques nuances. Des voix s’élèvent désormais vivement contre la politique d’immigration des États-Unis. Pour certains, cette politique est trop libérale et pour d’autres elle est trop stricte. Tandis que certains membres du clergé catholique et protestant offrent asile aux immigrés clandestins, d’autres personnes exigent des contrôles plus sévères. Le message d’accueil de la statue de la Liberté devient donc quelque peu confus.

Par exemple, Julian Simon, de la fondation Héritage (un groupe d’experts conservateurs de la ville de Washington), a récemment proposé cette suggestion radicale dans un article du New York Times: “Vendez aux enchères le droit d’immigrer.” Il suggère que l’immigration soit ouverte au plus offrant, dans les limites d’un quota mondial annuel. Les “acheteurs”, dit Simon, seraient autorisés à “entrer maintenant et à payer plus tard avec leurs impôts sur le revenu. En cas de non-paiement, ils pourront être expulsés”. Il prétend que ce système serait très avantageux pour les États-Unis, car “il permettrait d’identifier les personnes qui ont la plus grande capacité à produire des biens, ce qui serait très profitable à l’économie du pays”.

Quel genre de personnes cette idée attirerait-​elle? Julian Simon répond: “Les ambitieux, pour qui l’Amérique est un grand et riche marché dans lequel on peut gagner beaucoup d’argent.” Son projet exigerait des sanctions plus sévères contre les immigrants clandestins. Mais sa politique a du mal à cadrer avec les mots d’Emma Lazarus: “Donnez-​moi ceux qui sont las, ceux qui sont pauvres, (...) les rebuts misérables de vos terres surpeuplées.” Le message qui s’en dégage est plutôt: ‘Donnez-​moi les ambitieux, les gens doués, gardez les pauvres et les opprimés.’

Où trouver la vraie liberté?

Quelles sont les causes fondamentales de cette immigration massive? John Crewdson répond: “Les contraintes de la pauvreté et de la surpopulation dans le monde ou le caractère absolument inévitable de la famine, de l’oppression politique et de la guerre civile.” Nous connaissons ces problèmes depuis des siècles, et aucun système politique n’a été capable de trouver une solution durable. La question se pose donc: D’où peut venir la vraie liberté, l’affranchissement de la pauvreté, de l’oppression, de la maladie et de la mort?

Aucun pays ni aucune philosophie politique ne peut satisfaire pleinement les besoins de l’humanité. Pourquoi? Parce que le même principe que Pierre appliqua aux chrétiens apostats est valable aujourd’hui: “Ils leur promettent la liberté alors qu’eux-​mêmes sont esclaves de la corruption.” (II Pierre 2:19). “Le père du mensonge”, Satan, tient le présent système mondial sous sa coupe. Les gouvernements politiques, sous la domination invisible de Satan, sont complètement corrompus. La liberté et la morale sont sacrifiées sur l’autel de l’opportunisme politique et du profit égoïste. — Jean 8:44; I Jean 5:19.

Par contre, Jésus prononça, il y a 1 900 ans, des paroles fort différentes. Il dit: “Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous libérera.” Ces mots s’appliquent avec tout autant de force aujourd’hui. Mais de quelle vérité Jésus parlait-​il? Sa réponse à Ponce Pilate nous fournit un indice. Il lui dit: “Toi-​même tu dis que je suis roi. Je suis né pour ceci, et je suis venu dans le monde pour ceci: pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est du côté de la vérité, écoute ma voix.” — Jean 8:32; 18:37.

Cette vérité a trait à la promesse divine d’un gouvernement dirigé par le Christ. Dans une vision, le prophète Daniel a vu le Messie, le “Fils de l’homme”, s’avancer devant Dieu. Et la Bible dit: “On lui donna [au Messie] la domination, et la dignité, et un royaume, pour que tous les peuples, groupements nationaux et langues le servent. Sa domination est une domination d’une durée indéfinie, qui ne passera pas, et son royaume, un royaume qui ne sera pas supprimé.” — Daniel 7:13, 14.

Voilà d’où vient la vraie liberté: de Jésus Christ et du Royaume que Dieu lui a confié. Bientôt, sa domination juste mettra un terme à l’oppression, à la maladie et à la mort sur la terre. Ce genre de liberté vaut sans aucun doute la peine que l’on s’y intéresse. — Matthieu 6:9, 10; Révélation 21:3, 4.

[Note]

a Franc-maçonnerie: “association internationale, en partie secrète, de caractère mutualiste et philanthropique.” — Le Robert.

[Illustration, page 15]

La statue de la Liberté et les gratte-ciel de Manhattan.

[Crédit photographique]

New York Convention & Visitors Bureau

[Crédit photographique, page 12]

New York Convention & Visitors Bureau

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