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  • La Bourse affecte votre vie — Comment?
  • Réveillez-vous ! 1989
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Réveillez-vous ! 1989
g89 8/8 p. 5-8

La Bourse affecte votre vie — Comment?

L’ÉCONOMIE a beau être surnommée la science funeste, elle n’en intervient pas moins dans la vie de chacun d’entre nous. Le prix des denrées, la situation de l’emploi et les services offerts par l’État sont autant de facteurs qui dépendent de la puissance économique du pays.

‘Mais où est le rapport avec la Bourse? se demandent peut-être certains. C’est trop loin pour que cela me touche.’ En fait, la Bourse est une sorte de miroir de l’économie. Or, l’interdépendance entre les nations est telle qu’il n’existe aujourd’hui aucune économie autonome.

Une économie mondialisée

Le président du deuxième marché boursier américain a déclaré que la secousse du lundi noir “constituait une démonstration éclatante qu’aucun pays n’est totalement maître de sa destinée”. En Italie, voici ce qu’on a pu lire sous la plume d’un journaliste de La Repubblica: “Les taxes de l’Allemagne fédérale hier, la dette de l’Amérique latine aujourd’hui, et (...) les décisions du Congrès américain demain sont des événements qui étaient autrefois indépendants ou reliés seulement après de longues périodes. Aujourd’hui, ils se trouvent amalgamés instantanément. Pour s’en persuader, il suffit de pénétrer dans la salle des transactions boursières de n’importe quelle grande banque internationale, où une sorte d’engin spatial électronique est en liaison permanente avec toutes les places boursières de la planète.”

Quel pays, quelle économie peut se dire complètement à l’écart de ce système mondial aussi imbriqué et interdépendant? Les pays d’Afrique? Selon les rédacteurs en chef d’un mensuel d’affaires spécialiste de l’économie africaine, “les économies africaines sont très vulnérables aux secousses extérieures”. Qu’en est-​il des pays d’Amérique latine? De l’avis d’un rédacteur en chef du Jornal do Brasil, la crise boursière traduit une crise financière internationale. Le Proche-Orient est-​il mieux loti? Citant les propos d’un ancien premier ministre israélien, le rédacteur en chef adjoint du Ma’ariv de Tel Aviv a écrit: “Quand l’Amérique s’enrhume, Israël éternue.”

Dès lors, qui est à l’abri des tourmentes économiques actuelles? Imaginez qu’on vienne apprendre à un passager en train de bronzer sur le pont d’un paquebot qu’une voie d’eau s’est déclarée dans la coque. Cette personne pourrait-​elle raisonnablement se sentir en sécurité sous prétexte qu’elle est loin du lieu de l’incident? Évidemment non, car les parties du navire forment un tout, aucune d’elles ne flottant indépendamment des autres. On peut en dire autant des économies mondiales. Si l’une d’elles est en difficulté, vous risquez d’en ressentir le contrecoup.

Des eaux dangereuses pour le menu fretin

Après le krach, les petits investisseurs ont quitté le marché en masse. Cet exode a été très durement ressenti par les entreprises de courtage, qui ont procédé à quelque 25 000 licenciements à la suite du lundi noir. Mais la Bourse elle-​même a subi des préjudices plus importants encore.

Qu’est-​ce qui a effrayé tous ces investisseurs au point de les faire fuir de la Bourse? Le krach a incontestablement une part de responsabilité dans l’affaire. Mais, pour d’autres raisons, les petits épargnants ont commencé à ressentir la Bourse comme un milieu hostile, des eaux trop dangereuses pour le menu fretin qu’ils sont. Examinons brièvement trois facteurs qui ont contribué à créer ce climat inquiétant: l’informatisation, la frénésie de rachats et l’envolée de la dette.

Les machines orchestrent-​elles le spectacle?

Le lundi noir a été une mauvaise journée pour les ordinateurs, qui ont été incapables de traiter le flot de transactions qui leur parvenaient. À travers tous les États-Unis, les agents de change voyaient avec une rage impuissante leurs terminaux se couvrir de points d’interrogation clignotants, ou même rester vierges. Au cœur de la tourmente, à la Bourse de New York, le krach a provoqué des coupures à presque tous les niveaux du système. Toutefois, beaucoup sont d’avis que les ordinateurs n’ont pas seulement été victimes du krach, mais qu’ils l’ont bel et bien favorisé en déclenchant des ordres de vente en cascade. Dans le New York Times, un homme a résumé ainsi l’opération: “Ce n’est rien moins que des ordinateurs qui vendent à d’autres ordinateurs.”

Bien entendu, la vérité n’est pas aussi crue. Toutefois, programmés d’après certains modèles complexes de transactions établis par les très puissants investisseurs institutionnels, les ordinateurs réagissent automatiquement aux conditions du marché — la chute des cours d’une action, par exemple — et suggèrent à l’agent de change la ligne de conduite à suivre. Le problème est que ce dernier a rarement le temps d’analyser la valeur de ce conseil. Les ordinateurs peuvent donc régler le comportement d’une horde de négociateurs d’actions comme un chorégraphe règle le jeu d’une troupe de danseurs. Les négociateurs d’actions obéissent de concert aux ordinateurs, créant d’amples mouvements de vente qui, à leur tour, en engendrent d’autres. Il est donc possible que les ordinateurs aient amplifié le krach, tout comme un système de sonorisation peut amplifier un bruit parasite jusqu’à produire un sifflement strident. Certains pensent que, sur les 508 points de recul de l’indice de la Bourse de New York, 300 seraient imputables aux ordinateurs.

Peut-être l’informatique est-​elle indispensable au bon fonctionnement de la Bourse, mais, en ce lundi noir, elle a amené les petits épargnants à se sentir plus vulnérables que jamais. Les investisseurs individuels ne pouvaient même pas joindre leurs agents de change par téléphone pour vendre les actions dont les cours s’effondraient. Pendant ce temps, les grands investisseurs, aidés par leurs programmes informatiques de transactions, se débarrassaient d’énormes paquets d’actions.

Boulimie de rachats

Beaucoup s’inquiètent, également, de ce qu’au cours des dernières années les moyens et les grands investisseurs soient tombés dans une boulimie qui les amène à s’entre-dévorer à coups de prises de contrôle hostiles et de rachats par jeu de levier. “Les gens achètent aujourd’hui des sociétés comme ils achetaient naguère des titres”, a déclaré à Réveillez-vous! un banquier d’affaires retraité.

Le rachat par jeu de levier est très pratiqué à Wall Street. Une société utilise le jeu de levier (capitaux obtenus, par exemple, par l’émission d’obligations à très hauts risques) pour racheter une autre société en accaparant toutes ses actions en circulation. Une fois qu’il a capturé sa proie, le prédateur procède à son dépeçage et la vend pièce par pièce pour acquitter ses dettes. Tout ce qui reste est bénéfice net! L’émission d’obligations à très hauts risques permet ainsi à de petites sociétés d’absorber de grandes compagnies, comme des vairons qui dévoreraient des requins.

Les banques, les juristes et les hommes d’affaires qui s’associent pour monter des opérations de prise de contrôle de sociétés réalisent des bénéfices colossaux. À la fin de 1988, lors d’une gigantesque prise de contrôle par jeu de levier, les honoraires des banquiers et des conseillers ont avoisiné à eux seuls le milliard de dollars. Certains hommes qui ont acquis la célébrité comme prédateurs ont gagné des centaines de millions de dollars en quelques années seulement. Plus d’un a eu des ennuis avec la justice.

L’envolée de la dette

Les rachats par jeu de levier ne sont qu’une illustration de la façon dont l’Amérique flirte constamment avec les dettes. Individuellement, les Américains n’épargnent qu’environ 5 % de leurs revenus, contre environ 13 % pour les Allemands de l’Ouest et quelque 17 % pour les Japonais. L’attachement des Américains à la carte de crédit et à la formule ‘achetez maintenant, payez plus tard’ est devenu légendaire. Les sociétés par actions doivent plus de 1 800 milliards de dollars, et la dette fédérale dépasse les 2 600 milliards de dollars. En huit ans seulement, le gouvernement américain est passé du rang de premier créancier du monde à celui de premier débiteur du marché international. Un rédacteur du journal canadien Globe and Mail a résumé ainsi la politique des États-Unis: “dépenser, dépenser, et puis emprunter.”

Une récession pourrait avoir de graves conséquences pour les sociétés américaines criblées de dettes qui, dans un tel climat, se trouveraient subitement fragilisées. Une vague de défauts de paiement et de faillites pourraient s’ensuivre. Les banques aussi sont dans une situation délicate parce qu’elles ont consenti des milliards de dollars de prêts hasardeux. Plusieurs centaines d’entre elles sont en difficulté, et beaucoup ont dû fermer.

La dette mondiale est encore plus préoccupante: Les pays du tiers monde sont débiteurs de la somme fabuleuse de 1 200 milliards de dollars. On comprend qu’un banquier d’affaires, Felix Rohatyn, ait jugé ainsi l’économie: “Nous avons édifié un gigantesque château de cartes financier. On nous a bien mis en garde contre sa fragilité.”

L’exode

Aux yeux du petit investisseur, la Bourse de New York semble tout entière dominée par les énormes vagues que provoque l’informatisation des transactions, par l’appétit féroce des requins de la finance et par le gouffre sans fond des dettes, qui menace d’engloutir le système. Dès lors, faut-​il s’étonner que le menu fretin ait abandonné la place?

Toutefois, il règne à la Bourse une tendance qui, plus encore que la peur, a incité de nombreux petits investisseurs à fuir le marché. Cette tendance est celle-là même qui semble mener le monde aujourd’hui. Quelle est-​elle?

[Entrefilet, page 8]

Plusieurs centaines de banques américaines sont en difficulté, et beaucoup ont dû fermer.

[Encadré, page 6]

Initiation au vocabulaire boursier

Peut-être avez-​vous du mal à comprendre ce qui se passe à la Bourse en raison du vocabulaire particulier de la finance. Ce qui suit est un petit échantillon des termes les plus courants.

◆ ACTION: Acheter une action d’une société revient en fait à acheter une partie de cette société. C’est là un des moyens utilisés par les sociétés pour se procurer des fonds. Périodiquement, les propriétaires d’actions peuvent recevoir un dividende, c’est-à-dire un faible pourcentage des bénéfices réalisés par la société.

◆ OBLIGATION: Un autre moyen dont disposent les sociétés pour se procurer de l’argent consiste à l’emprunter en vendant des obligations. Acheter une obligation revient à prêter de l’argent à une société. Cette dernière paie l’utilisation de cet argent sous forme d’intérêts. Les actions et les obligations sont regroupées sous le terme général de “valeurs” ou “titres”. Si les obligations ne voient généralement pas leur valeur augmenter comme c’est parfois le cas des actions, par contre elles passent souvent pour un investissement plus sûr. Les obligations à très hauts risques ou “junk bonds” constituent dans ce domaine une exception, car elles sont considérées officiellement comme un investissement très hasardeux. La société qui les émet risque fortement de se trouver en défaut de paiement, de ne pas être en mesure de verser les intérêts comme prévu. Les investisseurs les achètent en raison de leur taux d’intérêt très élevé.

◆ BOURSE: Une vente à la criée, ou marché, où sont organisés l’achat et la vente de valeurs, telles que des actions et des obligations. À la corbeille, des agents de change exécutent les ordres d’achat et de vente de leurs clients, les investisseurs, et sont payés à la commission.

◆ LE DOW: Diminutif de l’indice Dow Jones des valeurs industrielles, c’est le baromètre par excellence de la santé et de la valeur de la Bourse de New York. Cet indice est établi d’après la valeur au jour le jour de 30 actions industrielles. À la question “Quel est l’état du marché?” on répond généralement en donnant le Dow.

[Illustration, page 7]

“Nous avons édifié un gigantesque château de cartes financier. On nous a bien mis en garde contre sa fragilité.” Felix Rohatyn, banquier d’affaires.

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