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  • Philippes — Ses sources et ses fontaines

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  • Philippes — Ses sources et ses fontaines
  • Réveillez-vous ! 1991
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Réveillez-vous ! 1991
g91 22/3 p. 25-27

Philippes — Ses sources et ses fontaines

NOUS approchons de Thessalonique. À la mer Égée que nous survolons à très basse altitude succède soudain la piste d’atterrissage qui défile sous nos pieds. Elle nous semble si proche que ma femme me dit: “Nous ne nous sommes jamais posés avec autant de douceur.” C’est alors que se produit une secousse: les roues viennent de toucher le sol.

La Macédoine! La Grèce! Ces mots évoquent pour moi le monde d’Alexandre le Grand et cette bataille dans la plaine de Philippes qui allait plus tard décider de l’avenir de Rome. Mais quelle influence cette cité a-​t-​elle bien pu exercer sur la vie et le ministère de l’apôtre chrétien Paul? En tant qu’“apôtre des nations”, c’est en venant à Philippes qu’il a fait pénétrer le christianisme en Europe (Romains 11:13). Verrons-​nous ici quoi que ce soit qui puisse nous éclairer? Ou bien l’histoire n’a-​t-​elle fait que passer dans cette plaine sans laisser de traces?

Parti depuis deux heures de Thessalonique en direction du nord, notre bus gravit la route de montagne sinueuse qui surplombe le port de Cavalla. Si Cavalla est avant tout connu pour ses exportations de tabac, les pêcheurs en train de raccommoder leurs filets sur le quai n’en évoquent pas moins dans notre esprit le genre de scènes dont Paul a dû être témoin à l’époque où le port s’appelait Néapolis. — Actes 16:11.

Bien que Paul n’ait pas séjourné à Néapolis, il a emprunté la route très pentue en pavés ronds que nous apercevons à quelques mètres en contrebas. Du col étroit et boisé, nous embrassons du regard ce qui fut la ville de Philippes. Nous distinguons, vers le milieu de la vallée, le rocher impressionnant qui identifie le site.

Nos regards se posent sur les champs de tabac en train de mûrir. Paul, lui, a vu des marécages, et les premiers colons, des forêts épaisses. Peut-être Paul s’est-​il arrêté de temps en temps pour reprendre son souffle au cours de la descente. Néanmoins, il a dû se hâter, en proie, qui sait, à la même excitation que la nôtre.

Sources d’eau

La cité existait déjà en 356 avant notre ère, date de l’arrivée de Philippe II, qui éclaircit les forêts, agrandit la ville et lui donna son nom. Cinq années auparavant, des colons étaient venus de Thasos travailler dans les riches mines d’Asyla et du Pangée. Ils avaient appelé leur village Krénidès, ou ‘petites fontaines’. Pourquoi cela? Parce que des sources y coulaient partout, faisant de la majeure partie de cette vallée un marécage.

Ce n’est que récemment qu’on est parvenu à assécher ces marécages. Mais les sources sont toujours là, et elles continuent de couler. En un endroit, l’antique voie romaine traverse le Gangitès. Cette rivière est liée à l’histoire de Paul; aussi irons-​nous la voir.

Sources de métaux précieux

Philippe fortifia la ville pour sauver les mineurs de Thasos, menacés par la Thrace. S’il voulait faire de Krénidès un avant-poste, il avait surtout besoin d’or pour financer ses ambitieux projets militaires. Les mines d’or l’enrichirent, lui et Alexandre le Grand, de plus de mille talents par an. Quand l’or disparut, Philippes tomba dans l’oubli.

Flots de sang

Plus d’un siècle passa. La Grèce céda devant la puissance de Rome. L’Empire romain exigeait la construction de routes, et c’est ainsi que la via Egnatia vit le jour. Traversant la Macédoine, elle passait à Philippes, à 14 kilomètres de la côte. Cette voie commerciale et militaire allait tirer la cité de son sommeil.

Philippes devint un point stratégique. En 42 avant notre ère, deux batailles sanglantes y opposèrent Rome aux usurpateurs qui cherchaient à s’emparer de l’Empire. Mais la conspiration républicaine échoua, et l’empire des Césars fut sauvé. En souvenir de cette victoire, Octave fit de Philippes une colonie romaine. — Actes 16:12.

Fontaines de vie

Plus personne ne vit à Philippes de nos jours. La cité n’est plus qu’un site archéologique. Nous flânons sur la via Egnatia et examinons les marques des roues sur la chaussée. Nous allons ensuite nous promener sur la place du marché avant de jeter un coup d’œil dans les latrines publiques, d’une capacité de 50 places assises. Pas de livres à la bibliothèque, pas de lutteurs au gymnase (en fait une palaestra, ou école de lutte). Nous voyons les ruines de temples romains, des niches grecques et même un sanctuaire égyptien à mi-hauteur de l’acropole. Assis dans le théâtre en plein air, nous nous émerveillons de son acoustique. Sur le forum, nous nous représentons mentalement des magistrats impérieux sortant de leur cabinet, précédés de licteurs qui brandissent, en signe de leur autorité, un faisceau de verges liées autour d’une hache. Nous nous efforçons de recréer mentalement la cité romanisée qu’était devenue Philippes en 50 de notre ère.

Selon le récit biblique, Paul et ses compagnons ‘passèrent quelques jours dans cette ville’. (Actes 16:12.) Aucune rencontre passionnante n’est mentionnée. Puis Paul entendit parler d’un petit groupe de personnes qui, si elles n’adoraient ni dieux antiques ni divinités nouvelles, n’en passaient pas moins pour des gens pieux. Elles se réunissaient hors de la ville, au delà de l’arche coloniale, près de l’endroit où la route traversait la rivière.

“Le jour du sabbat, écrit Luc, nous sommes sortis hors de la porte et nous nous sommes rendus au bord d’une rivière, où nous pensions que se trouvait un lieu de prière; et nous nous sommes assis et avons commencé à parler aux femmes qui s’étaient assemblées.” La discussion porta sur l’espérance du salut et de la vie éternelle par Jésus Christ. “Une certaine femme nommée Lydie, marchande de pourpre, (...) prêtait l’oreille, et Jéhovah lui a ouvert le cœur tout grand pour qu’elle fasse attention aux choses que Paul disait.” — Actes 16:13, 14; voir Philippiens 2:12, 16; 3:14.

Quelques jours plus tard, le séjour de Paul à Philippes allait s’achever de façon spectaculaire. Tandis qu’il se rendait à pied au lieu de prière, distant de quelque deux kilomètres, il rencontra une fille possédée par un esprit méchant. Quand Paul, excédé, expulsa le démon, les maîtres de cette fille devinrent furieux: leur commerce basé sur la divination était anéanti. Comment les choses allaient-​elles se terminer?

“Ils se saisirent de Paul et de Silas et les traînèrent sur la place du marché, devant les chefs.” ‘Ce sont des Juifs’, lancèrent-​ils en accusation. (Chacun savait que Claude venait de bannir les Juifs de Rome.) Et d’ajouter: ‘Ils troublent grandement notre ville en annonçant des coutumes qu’il ne nous est permis ni d’accepter ni de pratiquer, étant donné que nous sommes Romains.’ La foule vociféra, les magistrats prononcèrent la sentence. Les licteurs délièrent alors les verges et, ‘après avoir bien roué de coups Paul et Silas’, ils les jetèrent en prison, à demi inconscients et en sang, avant de leur fixer les pieds dans les ceps. Cette même nuit, un grand tremblement de terre se produisit, qui allait aboutir à la libération de Paul et de Silas ainsi qu’à la conversion au christianisme de leur geôlier et de sa maisonnée. — Actes 16:16-34.

Le lendemain matin, les magistrats étaient, ô combien! désolés de ce malentendu, mais les deux étrangers auraient-​ils l’obligeance de quitter la ville? Avant de partir pour Thessalonique, Paul et Silas se rendirent tout d’abord chez Lydie afin d’encourager leurs compagnons chrétiens. Quant à Luc, il demeura à Philippes pour s’occuper de la congrégation naissante. — Actes 16:35-40.

Générosité débordante

“Elle nous (...) a obligés” à entrer chez elle, écrit Luc à propos de Lydie. Même le geôlier de Paul se montra très hospitalier dès qu’il comprit clairement la situation (Actes 16:15, 33, 34). Durant le séjour de Paul à Thessalonique, ses amis de Philippes lui envoyèrent à deux reprises certaines choses dont il avait besoin.

Plus tard, alors que Paul servait courageusement Dieu à Corinthe, les Philippiens se soucièrent de nouveau de lui. Des années après, Paul, emprisonné à Rome, reçut des dons de la main d’un envoyé de Philippes qui, si l’apôtre le souhaitait, deviendrait un serviteur personnel. Paul en fut touché. Il savait que les Philippiens avaient peu sur le plan matériel, aussi écrivit-​il: “Leur profonde pauvreté [a] fait abonder la richesse de leur générosité.” — 2 Corinthiens 8:1, 2; 11:8, 9; Philippiens 2:25; 4:16-18.

Le départ

Nous flânons le long du Gangitès. Mettant ma main dans l’eau, je la trouve étonnamment froide. Nous regardons autour de nous. Quelque part par ici se trouvait le “lieu de prière” où Paul et d’autres se réunissaient pour le culte.

Mais, au fait, qu’est-​ce qui fait de Philippes un endroit si particulier à mes yeux? Serait-​ce ce lieu près de la rivière? Serait-​ce la place du marché avec sa bibliothèque vide, son gymnase désert, ses temples sans dieux et ses boutiques sans marchandises?

Serait-​ce les fontaines? De fait, Philippes est bel et bien une ‘cité de fontaines’. Si des sources y coulent toujours, l’or et, à une triste époque, le sang y ont ruisselé. Mais il y eut aussi cette période bénie où des personnages peu ordinaires comme Paul, Lydie, le geôlier et d’autres communiquèrent, telles des fontaines, les eaux de la vie et firent preuve d’une générosité et d’un amour débordants. Oui, ce sont ces personnes hors du commun qui font de Philippes un lieu si particulier à mes yeux. Et me voilà parti en leur compagnie quand ma femme m’arrache à ma méditation. “Viens, dit-​elle doucement en me touchant le bras. Il est l’heure d’y aller.” — D’un de nos lecteurs.

[Carte/Illustrations, page 25]

En haut, à gauche: le “bêma” (tribunal) de l’antique Philippes; en haut, à droite: endroit où la “via Egnatia” traverse le Gangitès; en bas: le forum.

[Carte de la Grèce/Philippes]

(Voir la publication)

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