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  • La beauté fascinante de l’opale
  • Réveillez-vous ! 1993
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Réveillez-vous ! 1993
g93 22/10 p. 24-25

La beauté fascinante de l’opale

De notre correspondant en Australie

SELON les paroles d’une chanson populaire, ‘les diamants sont les meilleurs amis des filles’. Mais ils ne sont pas les seuls à les éblouir. De fait, ses irisations et son indicible beauté font de l’opale une pierre à part.

L’opale est une forme de silice non cristallisée. Sa composition chimique est très voisine de celle du sable commun. Toutefois, sa structure minérale renferme de l’eau. Il y a des siècles, un gel de silice et d’eau s’est infiltré dans les crevasses et les fentes des rochers. L’eau s’évaporant, le gel a durci pour devenir de l’opale.

Prospection

L’opale n’est pas facile à extraire de son écrin rocheux. On la trouve principalement dans des contrées reculées et semi-désertiques, où la chaleur, les nuées de mouches et le manque d’eau rendent souvent la vie pénible. Et, comme fréquemment en matière de prospection, la réussite dépend beaucoup de la chance.

De plus, 95 % de l’opale découverte est commune; elle est terne et sans valeur. Les gemmes représentent une très faible partie des 5 % restants.

Voilà pourquoi, sur un grand nombre de prospecteurs, peu font fortune. Pendant des dizaines d’années, la pioche, la pelle et le marteau ont constitué l’équipement de base du chercheur d’opale. Celui-ci commençait par creuser un puits étroit dans le sol dur et desséché. Lorsqu’il avait atteint la couche de glaise, il creusait horizontalement un tunnel et guettait, une lampe à la main, l’éclair irisé qui lui révélerait la présence d’opale.

Cette méthode a cédé la place à un mode d’extraction plus coûteux. Certaines entreprises utilisent le bulldozer pour atteindre la couche de glaise. Dans la plupart des cas, les puits sont creusés par des engins de forage. Quant à l’exploitation des veines, c’est l’affaire de tunneliers perfectionnés.

Atteindre tout son éclat

Bien sûr, à l’état brut, l’opale ne ressemble guère au produit fini. Elle doit être taillée et polie avant d’être montée sur des bagues, des pendentifs ou d’autres bijoux. “La beauté de l’opale réside dans ses irisations internes; on ne la taille donc jamais en facettes, contrairement au diamant, explique un ouvrage de référence (The World Book Encyclopedia). On lui donne plutôt une forme légèrement convexe.”

Pendant des années, l’opale n’a pas dévoilé le secret de ses irisations. Mais, grâce au microscope électronique, les scientifiques commencent à élucider le mystère. Les couleurs du diamant proviennent de la réfraction, ou déviation des rayons lumineux à la surface de la gemme. Or la structure externe et interne de l’opale diffractent la lumière, la décomposant en de nombreuses couleurs à l’intérieur de la pierre.

Le livre Opales australiennes en couleur (angl.) précise: “Si l’on fait tourner la gemme, toutes les couleurs changent; on appelle ce phénomène le ‘jeu de couleur’. C’est cette propriété qui fait le charme particulier des opales.”

Ce qu’il en coûte

Toutefois, avant d’acheter une opale, vous devez savoir que toutes ne sont pas des gemmes véritables. Il y a les doublets, faits d’une mince lame, ou plaquage, d’opale précieuse collée sur une base d’opale commune. Les triplets, eux, sont similaires aux doublets, mais, pour prévenir l’usure, on leur a ajouté un capuchon de quartz incolore. S’ils peuvent être très beaux, “les doublets et les triplets d’opale ne doivent jamais être plongés dans l’eau, dans le détergent ou dans l’alcool, ni être nettoyés par ultrasons, car ils sont constitués de plusieurs parties assemblées avec un ciment”. — Opales et autres gemmes d’Australie: feux d’artifices de la nature (angl.).

Le prix des opales varie également en fonction de leur couleur dominante. L’opale noire est généralement la plus chère. On l’appelle noire en raison de sa dominante sombre, mais elle offre des variations de couleur spectaculaires et presque infinies. L’opale claire, ou blanche, coûte en principe moins cher. Bien que cette variété ait une dominante pâle ou blanche, elle produit des tons éclatants de rose, de rouge, de vert et de bleu. Enfin, la valeur d’une opale est fonction de la couleur dominante des irisations (les rouges sont généralement plus prisées que les vertes ou les bleues) et de leur éclat.

Qu’il s’agisse d’une pierre chatoyante ou d’un doublet, voire d’un triplet, d’une gemme rouge ou d’une bleue, plus modeste, l’opale est toujours synonyme de ravissement.

[Illustrations, pages 24, 25]

Environ 95 % des opales précieuses viennent d’Australie.

[Crédit photographique]

Photos: Avec l’aimable autorisation de l’Australian Overseas Information Service

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