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  • g95 22/7 p. 21-24
  • La famille qui m’a vraiment aimé

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  • La famille qui m’a vraiment aimé
  • Réveillez-vous ! 1995
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Réveillez-vous ! 1995
g95 22/7 p. 21-24

La famille qui m’a vraiment aimé

POUR un enfant, quel qu’il soit, il est très important d’avoir une famille chaleureuse et affectueuse qui réponde à ses besoins sur les plans physique et affectif. La famille joue un rôle majeur dans son éducation et son épanouissement. Grâce à elle, l’enfant se sent en sécurité. Il est donc terrible d’être rejeté comme je l’ai été.

Je suis né dans une grande famille de l’est du Nigeria. Mon père, chef d’une tribu, avait sept femmes et j’étais le 29e de ses 30 enfants.

Un jour de 1965, j’avais alors dix ans, en rentrant de l’école j’ai trouvé mon père assis sous la véranda. Une sacoche à la main, deux hommes sont entrés dans la concession. Ils nous ont salués avec entrain et se sont présentés comme Témoins de Jéhovah. Mon père les a écoutés attentivement. Lorsqu’ils lui ont proposé deux périodiques, il m’a regardé et m’a demandé si je les voulais. J’ai acquiescé, si bien qu’il les a pris.

Les Témoins avaient promis de revenir, et c’est ce qu’ils ont fait. Les deux années suivantes, ils sont venus examiner la Bible avec moi. Toutefois, ils ne venaient pas régulièrement, car il leur fallait parcourir à pied les 10 kilomètres qui séparaient mon village de l’endroit où ils habitaient.

Ma famille me rejette

J’avais 12 ans quand mon père est décédé à la suite d’une maladie. Huit jours après l’inhumation, mon frère aîné a réuni la famille. Une vingtaine de personnes étaient présentes. Nous pensions tous qu’il allait nous parler des frais d’enterrement. Mais, à ma grande surprise, il a annoncé qu’il nous avait rassemblés pour parler de son frère cadet: moi! Il a dit que j’allais me mettre à “mendier” pour quatre sous en échange de périodiques, comme s’ils n’avaient pas de quoi me nourrir, et que leur nom en serait sali. Je devais donc choisir mon camp: les Témoins ou ma famille.

Ma mère était morte, mais l’une de mes belles-mères a pleuré et a plaidé ma cause. Elle a supplié les membres de ma famille de ne pas saisir ce prétexte pour me dépouiller de ma part d’héritage. Toutefois, l’opinion d’une femme ayant peu de valeur à leurs yeux, ils se sont rangés à l’avis de mon frère et m’ont enjoint de prendre une décision.

Je leur ai demandé du temps pour réfléchir, et ils m’ont accordé jusqu’au lendemain soir. Seul dans ma chambre, je me suis mis à pleurer. Je me sentais faible, rejeté et j’avais peur. Je craignais pour mon avenir.

Je n’avais encore jamais assisté à une réunion à la Salle du Royaume ni prêché avec les Témoins. Ma connaissance des enseignements bibliques était limitée et il n’y avait pas au village de Témoin à qui parler.

J’ai prié Jéhovah, en l’appelant par son nom pour la première fois de ma vie. Je lui ai dit que j’avais appris qu’il était le vrai Dieu. Je l’ai supplié de me soutenir et de m’aider à prendre la bonne décision, celle qui ne lui déplairait pas.

Le lendemain soir, la famille s’est de nouveau réunie afin de me demander ce que j’avais décidé. J’ai expliqué que c’était mon père, celui qui m’avait donné la vie, qui avait été l’initiateur de mon étude avec les Témoins, car il avait payé mes périodiques et ma Bible. Puisqu’il ne s’opposait pas à ce que j’étudie avec les Témoins, je ne comprenais pas pourquoi mon frère aîné me le reprochait. J’ai conclu en disant que quoi qu’ils fassent, je devais servir Jéhovah.

Mes paroles leur ont déplu. L’un d’eux s’est écrié: “De quel droit ce rat nous parle-​t-​il sur ce ton?” Aussitôt mon frère s’est précipité dans ma chambre, a rassemblé mes vêtements, mes livres et ma petite valise en carton, et les a jetés dehors.

J’ai trouvé refuge dans la famille d’un camarade d’école au village, chez qui je suis resté environ cinq mois. Dans l’intervalle, j’ai écrit à mon oncle de Lagos, qui a proposé de m’héberger.

Pendant plusieurs mois, j’ai mis de l’argent de côté en ramassant et en vendant des graines de palmier. La belle-mère qui m’avait défendu me donnait aussi de l’argent. Quand j’en ai eu suffisamment, je me suis mis en route pour Lagos. J’ai fait une partie du voyage à l’arrière d’un camion chargé de sable.

Rejeté pour la deuxième fois

À mon arrivée à Lagos, j’ai eu la joie d’apprendre que mon oncle étudiait la Bible avec les Témoins. J’ai tout de suite commencé à assister aux réunions de la congrégation à la Salle du Royaume. Cependant, l’intérêt de mon oncle à servir Jéhovah s’est vite dissipé quand mon frère aîné est venu le voir. Il lui a dit que, puisque je fréquentais les Témoins de Jéhovah, la famille avait décidé de ne plus s’occuper de moi et de ne plus m’envoyer à l’école. Avant de le quitter, il lui a adressé des menaces.

Une semaine après, mon oncle m’a réveillé en pleine nuit pour me tendre un papier sur lequel quelque chose était écrit. Il m’a glissé un crayon dans la main et m’a ordonné de signer. À sa mine renfrognée, j’ai compris que c’était grave. “Tonton, pourquoi ne me laisses-​tu pas le signer demain matin?” lui ai-​je demandé.

Il m’a dit de ne pas l’appeler “tonton”, mais de signer. Je lui ai fait alors remarquer que même un meurtrier a le droit de savoir de quoi on l’accuse. J’avais donc le droit de lire le papier avant de le signer.

À contrecœur, il a accepté. Le texte commençait à peu près comme ceci: “Je, soussigné, Udom Udoh, ne désire plus être Témoin de Jéhovah. J’accepte de brûler mes sacoches et mes livres, et je promets de ne plus rien avoir à faire avec les Témoins de Jéhovah.” Après avoir parcouru les premières lignes, je me suis mis à rire. Je lui ai expliqué que sans vouloir lui manquer de respect, je ne pouvais pas signer un tel document.

Furieux, il m’a ordonné de quitter la maison. J’ai empaqueté calmement mes vêtements et mes livres, et je suis sorti dans le vestibule, où je me suis allongé pour dormir. En me voyant là, mon oncle a dit que le loyer qu’il payait comprenait aussi le vestibule, et que je devais quitter le bâtiment.

Une proposition tentante

N’étant à Lagos que depuis deux semaines, je ne savais pas où aller. Je ne connaissais pas l’adresse des frères qui venaient me chercher pour m’emmener à la Salle du Royaume. C’est pourquoi au matin, j’ai commencé à errer sans but tout en priant Jéhovah de m’aider.

Le soir, je me suis retrouvé près d’une station-service. J’ai demandé au propriétaire s’il pouvait enfermer ma valise dans son bureau pendant la nuit pour qu’on ne me la vole pas. Intrigué par ma requête, il m’a demandé pourquoi je ne rentrais pas chez moi. Je lui ai donc raconté mon histoire.

Cet homme compatissant a proposé de m’engager comme employé de maison. Il m’a même promis de m’envoyer à l’école si j’acceptais son offre. C’était tentant, mais je savais que cela m’obligerait à travailler tous les jours du matin au soir. De plus, les employés de maison n’avaient pas le droit de fréquenter des personnes de l’extérieur de peur qu’ils ne s’entendent avec des voleurs pour dévaliser la maison. Dans le meilleur des cas, je n’aurais qu’un dimanche libre par mois. Je l’ai donc sincèrement remercié de son intérêt pour moi, mais j’ai refusé sa proposition. Je lui ai expliqué que si je travaillais chez lui, il me serait difficile d’assister aux réunions à la Salle du Royaume.

“Comment peux-​tu parler de réunions, alors que tu n’as même pas de toit?” a demandé l’homme. J’ai répondu que si je n’avais pas tant voulu assister aux réunions, j’aurais pu vivre chez les miens, car c’était à cause de ma religion qu’on m’avait mis dehors. Tout ce dont j’avais besoin, c’était un endroit où laisser ma valise. Sur ce, il a accepté de me la garder.

Je trouve une autre famille

J’ai dormi près de la station-service pendant trois nuits; comme je n’avais pas de quoi acheter de la nourriture, je n’ai absolument rien mangé pendant cette période. Le quatrième jour, en déambulant dans la rue, j’ai vu un jeune homme en train de proposer Réveillez-vous! et La Tour de Garde aux passants. Tout heureux, j’ai couru vers lui et lui ai demandé s’il connaissait frère Godwin Ideh. Comme il voulait savoir pourquoi, je lui ai raconté mes mésaventures.

Quand j’ai eu fini, il a immédiatement rangé ses périodiques en disant: “Pourquoi souffrir autant alors qu’il y a des milliers de Témoins de Jéhovah à Lagos?” Il a appelé un taxi et nous sommes passés récupérer ma valise à la station. Puis il m’a emmené chez lui et m’a préparé un repas. Ensuite, il a envoyé chercher frère Ideh, qui habitait non loin de là.

Quand celui-ci est arrivé, ils ont discuté pour savoir qui allait m’héberger. Ils me voulaient tous les deux! Ils ont finalement décidé de me prendre à tour de rôle.

Je n’ai pas tardé à trouver un travail de coursier. Quand j’ai reçu ma première paie, j’ai demandé aux deux frères combien je leur devais pour la nourriture et le logement. Ils ont ri et m’ont dit que je n’avais rien à payer.

Peu après, je me suis inscrit à des cours du soir et particuliers, et j’ai achevé ma scolarité. Ma situation financière s’est améliorée, car j’ai trouvé un travail de secrétaire. Avec le temps, j’ai pris un logement.

Je me suis fait baptiser à 17 ans, en avril 1972. Je voulais être pionnier afin de remercier Jéhovah de tout ce qu’il avait fait pour moi, surtout dans ces moments difficiles. J’entreprenais ce que l’on appelait alors le service de pionnier temporaire quand je le pouvais, mais il m’a fallu plusieurs années pour me stabiliser. Finalement, en 1983, je suis devenu pionnier permanent.

J’aimais profondément ma famille spirituelle. Dans mon cas s’étaient bel et bien réalisées ces paroles de Jésus: “En vérité je vous le dis: Nul n’a quitté maison, ou femme, ou frères, ou parents, ou enfants à cause du royaume de Dieu qui ne reçoive de façon ou d’autre bien des fois plus dans la présente période de temps, et dans le système de choses à venir, la vie éternelle.” — Luc 18:29, 30.

Les Témoins m’ont vraiment témoigné de l’amour et ont pris soin de moi. Ils m’ont recueilli quand je n’avais pas un sou. Grâce à leur aide et à celle de mon Père céleste, j’ai grandi sur le plan spirituel. Non seulement j’ai acquis de l’instruction, mais j’ai appris les voies de Jéhovah.

Ce sont eux que ma famille a voulu m’obliger à quitter. Quand j’ai refusé, elle m’a rejeté. Mes frères et sœurs spirituels m’ont-​ils encouragé à leur tour à la rejeter? Absolument pas. La Bible enseigne: “Comme vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites pareillement pour eux.” — Luc 6:31.

Je viens en aide à ma famille

Peu après mon départ de la maison, une guerre civile a éclaté au Nigeria. Mon village a été détruit. Bon nombre de mes amis et de mes parents ont perdu la vie, y compris la belle-mère qui avait plaidé ma cause. La situation économique était catastrophique.

Après la guerre, je suis allé là-bas et j’ai rendu visite à l’un de mes frères, qui était du nombre de ceux qui m’avaient chassé enfant. Sa femme et ses deux filles étaient malades et avaient été hospitalisées. Sensible à ses malheurs, je lui ai demandé ce que je pouvais faire pour lui.

Peut-être en raison d’un sentiment de culpabilité, il m’a d’abord dit n’avoir besoin de rien. Je lui ai expliqué qu’il ne devait pas croire que je cherchais à me venger des membres de la famille. Je savais qu’ils avaient agi par ignorance et je voulais sincèrement leur venir en aide.

Alors, il s’est mis à pleurer et m’a avoué qu’il n’avait pas d’argent et que ses enfants souffraient. Je lui ai donné l’équivalent de 300 dollars américains et lui ai proposé de venir travailler à Lagos. À mon retour, je lui ai trouvé un emploi et je l’ai invité à habiter chez moi. Il est resté deux ans, durant lesquels il a envoyé de l’argent à sa femme et à ses enfants. Pendant ce temps, j’ai pris son entretien à ma charge.

Il reconnaissait que les Témoins de Jéhovah pratiquaient la vraie religion et il disait que s’il n’avait pas adopté à ce point l’esprit du monde, il deviendrait Témoin lui aussi. Il a néanmoins promis de faire en sorte que sa femme et ses enfants étudient la Bible.

En 1987, on m’a invité à devenir surveillant itinérant. En avril 1991, j’ai épousé Sarah Ukpong. En 1993, on nous a demandé de quitter la circonscription pour venir à la filiale des Témoins de Jéhovah du Nigeria. Nous avons accepté et y avons servi joyeusement jusqu’à ce que ma femme attende un enfant.

Certes, ma famille m’a rejeté, mais j’ai été adopté par une famille spirituelle au sein de laquelle j’ai trouvé des pères, des mères, des frères, des sœurs et des enfants. Quelle joie d’appartenir à cette famille internationale unique que j’aime et qui me le rend bien! — Par Udom Udoh.

[Illustration, page 23]

Udom et Sarah Udoh.

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