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  • g95 22/10 p. 22-24
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  • L’exploitation du vent
  • Réveillez-vous ! 1995
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Réveillez-vous ! 1995
g95 22/10 p. 22-24

L’exploitation du vent

DE NOTRE CORRESPONDANT AUX PAYS-BAS

LES immenses pales du rotor tournent inlassablement. Elles tournent lentement, régulièrement, comme les bras d’un nageur géant qui lutterait contre le courant sans parvenir à avancer. À une différence près toutefois: le courant est ici l’allié. Ce courant, c’est le vent. Seuls s’entendent le bruissement de son souffle et le ronronnement des pales. Nous avons devant nous une turbine éolienne (ou aérogénérateur), appareil qui convertit le vent en électricité.

Dans les régions venteuses de pays comme l’Allemagne, le Danemark, les États-Unis, la France ou les Pays-Bas, de plus en plus de turbines éoliennes ponctuent le paysage. La Californie en compte déjà plus de 16 000. À une cinquantaine de kilomètres à l’est de San Francisco, au col d’Altamont, quelque 7 000 turbines plantées à flanc de colline tournent sans discontinuer. L’ensemble du parc éolien californien pourrait, dit-​on, combler les besoins domestiques en électricité des habitants de San Francisco et de Washington réunis.

Le Danemark, terre enclavée dans la mer, est également une région propice à l’exploitation du vent. On y dénombre déjà environ 3 600 turbines éoliennes. Aux Pays-Bas, il n’existait que 300 aérogénérateurs en 1991, mais les provinces les plus venteuses ont décidé de porter ce nombre à 3 000. En Angleterre, les planificateurs espèrent atteindre des résultats similaires.

Bien entendu, l’idée d’exploiter le vent n’est pas nouvelle. Songez aux bateaux: avant l’avènement du moteur, c’est poussés par les vents qu’ils sillonnaient les océans. Et que dire des moulins à vent? On les utilise depuis des siècles pour pomper l’eau, scier le bois ou moudre le grain ou les épices. Aux Pays-Bas, environ 900 de ces monuments gracieux subsistent. Beaucoup continuent fidèlement de pomper l’eau, nullement affectés par les coupures de courant.

Poul de la Cour, professeur danois, fut le premier à tenter de convertir le vent en électricité. C’était il y a cent ans. Le petit appareil qu’il inventa est l’ancêtre de nos turbines éoliennes. Mais, au XXe siècle, l’homme s’aperçut que les combustibles fossiles étaient beaucoup plus faciles à exploiter et fournissaient davantage d’énergie. Au départ, ces combustibles semblaient bon marché, et les réserves inépuisables. En conséquence, l’énergie éolienne fut rapidement éclipsée. Il fallut attendre la crise du pétrole, en 1973, pour qu’elle sorte de l’ombre.

Avantages pour l’environnement

La crise du pétrole incita les savants à réfléchir à ce qui se passerait quand les réserves d’énergies combustibles seraient épuisées. Un vent nouveau souffla sur les énergies parallèles, dont l’énergie éolienne. Le vent n’est-​il pas une ressource inépuisable? Une ressource qui se renouvelle constamment, comme le dit la Bible: “[Le vent] tourne, tourne sans trêve, et le vent revient à ses tours.” (Ecclésiaste 1:6). En outre, l’exploitation du vent respecte beaucoup plus l’environnement que celle des énergies fossiles, qui contribue à des phénomènes inquiétants comme les pluies acides et pourrait intensifier l’effet de serre. L’énergie éolienne ne produit aucune émission de substances chimiques.

Si le vent n’est pas une forme d’énergie aussi concentrée que le gaz, le charbon ou le pétrole, il n’en présente pas moins des avantages surprenants. Imaginez par exemple une turbine tournant lentement par une brise de 10 kilomètres à l’heure. Soudain, le vent forcit pour souffler à 20 kilomètres à l’heure. Combien d’énergie l’aérogénérateur produit-​il maintenant? Le double? Non. “L’énergie éolienne est égale au cube de la vitesse du vent”, explique la revue New Scientist. Autrement dit, quand la vitesse du vent double, la production électrique est multipliée par huit. Une faible augmentation de la vitesse du vent suffit donc à accroître considérablement la quantité d’électricité générée. Pour tirer plein avantage de cette loi physique, les aérogénérateurs sont souvent érigés au sommet des collines, où le vent souffle en rafales.

Autre aspect séduisant de l’énergie éolienne: la proximité. Un moulin à vent place la source d’énergie tout près de l’utilisateur. Une éolienne est rapide à monter et facile à déplacer. Le vent ne s’extrait pas, ne se transporte pas, ne s’achète pas. Sa distribution est donc aisée, beaucoup plus que celle du pétrole brut, qui doit être acheminé par d’immenses pétroliers. Ces pétroliers sont souvent responsables de catastrophes écologiques, telle la marée noire qui a souillé les côtes de l’Alaska en 1989. Les aérogénérateurs ne présentent pas ces inconvénients.

Inconvénients

L’énergie éolienne n’est pas pour autant la panacée. Un de ses gros inconvénients réside dans l’imprévisibilité du vent, susceptible de changer de direction à tout moment. Les savants cherchent depuis longtemps des solutions à ce problème. C’est ainsi que, dans les années 20, l’ingénieur français Georges Darrieus a inventé l’aérogénérateur à axe vertical, gigantesque batteur à œufs fonctionnant quel que soit le sens du vent. Des variantes de cet appareil d’aspect étrange sont aujourd’hui en exploitation. Toutefois, le vent peut aussi tomber d’un moment à l’autre, ou encore souffler en violentes rafales et abîmer les pales et la turbine.

Bizarrement, certaines des objections les plus virulentes à l’énergie éolienne ont trait à l’environnement. Il faut dire que les turbines futuristes d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec les réalisations pittoresques d’autrefois. Les plus grandes culminent à 100 mètres, les moyennes à 40 mètres. Peu esthétique, on en conviendra. Certes, beaucoup de lignes à haute tension et de relais hertziens sont aussi hauts, mais les pales d’une turbine éolienne attirent beaucoup plus l’attention.

Et puis il y a la question du bruit, qui amène certains à refuser énergiquement l’installation d’aérogénérateurs dans leur voisinage. On notera cependant que, selon une étude réalisée en Cornouailles (Angleterre), le bruit produit par une turbine de taille moyenne équivaut à peu près à celui d’une voiture roulant à 60 kilomètres à l’heure qui passerait à 7 mètres de vous. Et il s’estompe considérablement avec la distance: à 300 mètres, l’oreille n’est pas plus sollicitée que dans une bibliothèque. Par ailleurs, le vent qui entraîne la turbine tend à couvrir le bruit. Reste que, dans le cas d’une concentration de centaines d’aérogénérateurs (voire de milliers, comme au col d’Altamont), le bruit peut constituer une sérieuse nuisance.

Autre problème: les oiseaux. Un organisme néerlandais de protection de la nature recommande de ne pas construire de parcs d’éoliennes dans les zones de chasse et de reproduction des oiseaux: dans l’obscurité ou le brouillard, ils risqueraient de s’écraser contre les pales. Selon des estimations, une ferme à vent néerlandaise de 260 turbines pourrait tuer ainsi jusqu’à 100 000 oiseaux par an. Toutefois, d’autres études indiquent que les turbines éoliennes ne présentent qu’un danger minime pour la gent ailée.

Une assurance?

Malgré ces obstacles, il est clair que l’énergie éolienne peut apporter une contribution importante à la réduction de la consommation mondiale des combustibles fossiles. Dans son livre Systèmes éoliens de production d’énergie (angl.), le professeur Gary Johnson, de l’université du Kansas, propose l’utilisation conjointe de la force du vent et des énergies plus conventionnelles. “Les aérogénérateurs seraient en quelque sorte une assurance en cas de pénurie grave de combustible.”

L’homme risque fort d’avoir bientôt besoin de cette assurance. Les médias parlent souvent de sa quête inlassable de combustible. En exploitant le charbon, le pétrole et le gaz, non seulement il épuise ces richesses irremplaçables, mais, en certains endroits, il pollue sa demeure. Pendant ce temps, le vent, énergie propre, inépuisable et encore largement ignorée, continue de souffler.

[Illustration, page 23]

Des milliers de turbines éoliennes produisent de l’électricité dans de nombreux pays.

[Illustration, page 24]

Des centaines de ces monuments gracieux subsistent aux Pays-Bas.

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