BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g96 8/2 p. 16-19
  • Cervin : une montagne d’exception

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Cervin : une montagne d’exception
  • Réveillez-vous ! 1996
  • Intertitres
  • Document similaire
  • Premiers habitants
  • L’intérêt grandit pour les sciences naturelles
  • La conquête du Cervin
  • Une victoire chèrement acquise
  • Les dangers
  • Nos lecteurs nous écrivent
    Réveillez-vous ! 1996
  • J’ai gravi la plus belle de toutes les montagnes
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1989
  • Des glaciers sur l’équateur
    Réveillez-vous ! 2005
  • Venez visiter la Suisse africaine
    Réveillez-vous ! 1976
Plus…
Réveillez-vous ! 1996
g96 8/2 p. 16-19

Cervin : une montagne d’exception

DE NOTRE CORRESPONDANT EN SUISSE

“ LE CERVIN est unique. Aucune autre montagne n’a des proportions aussi équilibrées. Un vrai régal pour les yeux ! ” — Guido Rey, alpiniste italien.

Le Cervin est sans conteste une montagne d’exception, l’une des plus connues du monde. La photographie ci-contre de cette pyramide impressionnante n’est probablement pas la première que vous voyez d’elle.

Le Cervin se dresse à la frontière de l’Italie et de la Suisse, à 10 kilomètres au sud-ouest de Zermatt, la petite ville helvétique qui lui a donné son nom allemand (Matterhorn). Il culmine à 4 478 mètres et possède deux sommets, séparés d’une centaine de mètres.

Bien qu’appartenant aux Alpes centrales, le Cervin n’a pas de voisin immédiat. D’où sa remarquable photogénie et la vue splendide qu’il offre de toutes les directions.

On a comparé à juste titre le Cervin à un obélisque. De fait, il expose ses quatre faces aux quatre points cardinaux, chacune délimitée distinctement par une crête.

Malgré son altitude, le Cervin n’est pas toujours recouvert de neige. À la fin du printemps, les parois rocheuses de la partie supérieure abandonnent leur manteau de neige et de glace sous l’action du soleil. Plus bas, à l’est et au nord-ouest, des glaciers se blottissent contre la montagne, formant toute l’année une sorte de ceinture blanche.

Plus d’un admirateur s’est demandé comment cette montagne sans égale est née. On ne trouve à la base de cette sculpture aucun amoncellement résiduel de roches, lesquelles ont dû être emportées au cours des millénaires. Ce chef-d’œuvre n’a pu apparaître que grâce à l’action de forces naturelles prodigieuses.

Premiers habitants

La vallée alpine qui mène au pied du Cervin était déjà habitée à l’époque de l’Empire romain. L’Histoire rapporte qu’en 100 avant notre ère, le général romain Marius traversa le col de Theodul (3 322 mètres), à l’est du Cervin. Au Moyen Âge, cette route servait à l’acheminement de denrées du sud au nord.

Jadis, plus que du respect, la population locale éprouvait pour le Cervin une crainte superstitieuse. Nul n’aurait essayé de gravir cette montagne, que l’on croyait habitée par le Diable en personne. En effet, qui d’autre que le Diable pouvait lancer des avalanches de glace et de neige, ainsi que des rochers grands comme des maisons ?

L’intérêt grandit pour les sciences naturelles

Ce que ces gens humbles s’effarouchaient à l’idée de faire devint plus tard très à la mode dans la haute société anglaise. L’intérêt pour la science se développant, des explorateurs commencèrent à escalader les montagnes pour se livrer à des recherches géologiques, topographiques et botaniques.

En 1857 naquit le Club alpin de Londres. Plus d’un Anglais aisé se rendit en France, en Italie ou en Suisse pour participer à la conquête des Alpes. Ces aventuriers vainquirent un sommet après l’autre, y compris le mont Blanc. Bien que ce dernier constitue, avec ses 4 807 mètres, le toit de l’Europe, il présente moins de difficultés que le Cervin.

Tous ces efforts ne servaient pas la seule cause des sciences naturelles. L’ambition s’insinua. Le désir de briller devint une motivation puissante : c’était à qui réaliserait une première ou se montrerait le plus courageux ou le plus hardi. À cette époque-​là, le mot “ sport ” était, en Angleterre, synonyme d’alpinisme.

L’été 1865 fut l’une des saisons d’alpinisme les plus actives, en particulier dans le Cervin. Le sommet de cette étourdissante pyramide restait l’un des derniers à conquérir. Il était considéré comme invincible, et les guides de la région se refusaient même à tenter l’expérience. Tout sauf le Cervin, disaient-​ils.

Pourtant, sa conquête était inéluctable. Au début des années 1860, un certain nombre de sommets des Alpes furent vaincus. Les alpinistes gagnaient en expérience et inventaient de nouvelles techniques. Edward Whymper, un Anglais de 20 ans, fut envoyé en Suisse par un éditeur de Londres, avec mission de dessiner des illustrations pour un ouvrage sur la montagne. Fasciné, Whymper fit de l’alpinisme sa passion. Il conquit de nombreux sommets en France et en Suisse, et se lança plusieurs fois à l’assaut du Cervin. Mais le Cervin résistait.

La conquête du Cervin

Finalement, en juillet 1865, les membres de trois expéditions venus pour réaliser l’ascension du Cervin se rencontrèrent par hasard à Zermatt. Craignant d’être devancés par une expédition italienne, ils décidèrent de s’unir en une seule cordée. Le groupe se composait de sept hommes : Edward Whymper, Lord Francis Douglas, Charles Hudson et son jeune ami Hadow, tous les quatre anglais, ainsi que deux Suisses et un guide français qu’ils avaient réussi à engager.

Quittant Zermatt le 13 juillet au matin, ils réalisèrent tranquillement l’approche par l’est. Après une ascension relativement facile, ils plantèrent leur tente à quelque 3 300 mètres d’altitude, puis profitèrent paresseusement du reste de cette journée ensoleillée.

Le lendemain, avant l’aube, l’expédition se remit en marche. On n’eut besoin de la corde qu’occasionnellement, et si certains endroits étaient plus difficiles que d’autres, on trouvait souvent un moyen de contourner les obstacles majeurs. Après deux périodes de repos, les alpinistes atteignirent la partie décisive. Les derniers 70 mètres consistaient en un champ de neige, et à 13 h 45, ils parvinrent au sommet. Le Cervin était vaincu !

Le sommet ne présentait aucune trace de pas. Apparemment donc, l’expédition n’avait pas été devancée. Quelle allégresse ! Pendant environ une heure, les vainqueurs contemplèrent l’extraordinaire panorama qui s’offrait alentour, après quoi on se prépara à redescendre. Les alpinistes italiens étaient loin, et lorsqu’ils comprirent qu’ils avaient perdu la course, ils firent demi-tour.

Une victoire chèrement acquise

Malheureusement, sa victoire allait coûter très cher à l’expédition. Arrivés dans la descente à un passage difficile, les alpinistes s’encordèrent, et le guide le plus expérimenté ouvrit la marche. Malgré leur prudence, le plus jeune glissa et tomba sur le premier de cordée, entraînant dans sa chute ceux qui étaient derrière lui. Alertés par un cri, les trois hommes qui fermaient la marche parvinrent à s’agripper au rocher. Mais la corde céda, et en une fraction de seconde leurs quatre compagnons disparurent dans le précipice.

Paralysés par l’épouvante, Edward Whymper et les deux guides suisses se retrouvaient dans une position très critique. Ils durent bivouaquer et rentrer à Zermatt le lendemain. L’événement glorieux de la journée s’était très vite mué en une tragédie qui allait marquer les survivants pour le reste de leurs jours.

Trois des corps furent par la suite récupérés sur un glacier, 1 200 mètres plus bas. Le quatrième, celui de Lord Douglas, ne fut jamais retrouvé.

Depuis, d’autres se sont tués sur les pentes du Cervin. Malgré l’expérience accrue des alpinistes, une amélioration considérable de l’équipement et les nombreuses cordes installées sur les différentes voies pour l’escalade des parois rocheuses et le franchissement des crevasses étroites, le Cervin a fait à ce jour quelque 600 victimes.

Les dangers

Le temps représente un grand danger. En effet, il peut changer très vite. Un ciel dégagé le matin peut, sans que l’on s’en rende compte, céder la place à un épais brouillard ou à de gros nuages noirs. Une tempête effrayante risque de se lever, avec des éclairs, des coups de foudre, des rafales de pluie et, finalement, d’importantes chutes de neige. Tout cela par une belle journée d’été !

Qu’un alpiniste soit surpris par le mauvais temps, et il devra peut-être passer la nuit dehors, parfois sur une corniche si minuscule qu’un homme y tient à peine debout. La température, qui peut descendre bien au-dessous de zéro, et l’abîme qui s’ouvre sous ses pieds lui feront peut-être regretter de ne pas avoir salué le Cervin de loin.

Les chutes de pierres constituent un autre danger. Occasionnellement provoquées par des alpinistes malavisés, elles sont généralement d’origine naturelle. Les changements de température, la glace, la neige, la pluie battante, l’ardeur du soleil et les vents violents, tout cela agit sur la roche : des blocs se détachent, qui restent parfois empilés, telles des assiettes, pendant des années, mais que les avalanches finiront probablement par faire bouger et tomber.

Beaucoup d’alpinistes s’étonnent que, malgré ce phénomène plurimillénaire, le Cervin conserve son allure élancée d’obélisque. Toutefois, que sont les blocs qui s’en détachent pour modifier la forme de ce colosse de 2,5 milliards de mètres cubes de roche ? Par contre, ils font des blessés et des morts.

Toujours est-​il que l’ascension du Cervin est devenue populaire. Certains guides l’ont déjà réalisée plusieurs centaines de fois. Et beaucoup, hommes et femmes, renouvellent l’exploit, en empruntant systématiquement une voie différente.

Il y a aussi ceux qui essaient et qui renoncent, parce que la météo est défavorable, parce qu’ils estiment la chose trop difficile pour eux ou parce qu’ils jugent leur forme physique ou leur entraînement insuffisants. Ils laissent la raison triompher de la gloire d’avoir “ fait ” le Cervin.

Que vous ayez vu cette montagne éblouissante en photographie ou au cinéma, ou que vous ayez admiré de vos yeux les teintes somptueuses dont elle se pare au lever et au coucher du soleil, sans doute avez-​vous pensé au plus grand des sculpteurs. Pénétré de respect pour son œuvre, vous vous êtes probablement souvenu dans votre cœur des paroles de Psaume 104:24 : “ Que tes œuvres sont nombreuses, ô Jéhovah ! Elles toutes, tu les as faites avec sagesse. La terre est pleine de tes productions. ”

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager