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  • Une ancienne tradition amérindienne
  • Réveillez-vous ! 1996
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Réveillez-vous ! 1996
g96 8/3 p. 24-26

Une ancienne tradition amérindienne

PEU importe l’endroit du monde où vous vous rendez, vous remarquez que l’art revêt des formes traditionnelles particulières à chaque lieu. Bien sûr, on trouve peintures, figurines, sculptures sur bois et autres objets dans les magasins de souvenirs. Peut-être avez-​vous déjà acheté certains de ces bibelots pour décorer votre intérieur. Mais avez-​vous eu la curiosité de regarder où ces objets ont été faits ? Ne soyez pas surpris si vous découvrez qu’ils ont été fabriqués dans un autre pays.

Depuis des siècles, les artisans gravent leurs initiales au bas de leurs créations pour indiquer qu’il s’agit d’originaux. Il est toutefois plus courant de nos jours de trouver une étiquette ou un tampon indiquant que l’objet n’est pas fait à la main, mais qu’il est produit en grande série. Ce genre d’article est plus diffusé que les objets artisanaux traditionnels, qui deviennent de plus en plus difficiles à trouver. Est-​il donc encore possible de dénicher des objets traditionnels de fabrication locale ?

Visite d’une réserve indienne

Oui, et nous l’avons découvert en rendant visite à des amis amérindiens qui perpétuent l’artisanat traditionnel. Ils sont de la tribu de Santa Clara Pueblo, particulièrement renommée pour ses poteries polies de couleur noire, qui figurent parmi les plus belles du monde. Leurs créations sont très différentes des articles de grande série que l’on trouve dans beaucoup de magasins du sud-ouest des États-Unis.

Nos amis, Joe et Anita, font de la poterie traditionnelle depuis de nombreuses années. Anita n’avait que six ans lorsque sa mère lui a enseigné cet art. L’une de ses œuvres est visible à l’exposition d’art amérindien de la Smithsonian Institution, à Washington.

Nous arrivons chez Joe et Anita alors qu’ils s’apprêtent à commencer de nouvelles poteries. Nous allons donc voir comment ils s’y prennent ! Nous avons déjà fait de la poterie par le passé, mais avec la méthode moderne du moulage, qui nécessite d’utiliser de l’engobe et un four céramique. C’est très différent des méthodes ancestrales que nous allons découvrir. Aucune technologie moderne n’intervient dans la fabrication. Tout part de la matière brute.

Les matériaux

Premièrement, Joe et Anita doivent rassembler les matériaux. Nous nous rendons à bord de leur camionnette sur le flanc d’une colline où ils se procurent l’argile. Cet endroit se trouve dans la réserve et seuls les quelque 2 400 membres de la tribu de Santa Clara Pueblo sont autorisés à y prélever de l’argile. La plupart d’entre eux fabriquent des poteries suivant des méthodes qui remontent au XVIe siècle. Lorsque nous arrivons sur la colline, Joe saisit sa pioche et se dirige vers une veine d’argile.

Il s’agit d’une veine horizontale au pied de la colline. Joe s’allonge sur le côté et attaque la veine, retirant des morceaux d’argile de la taille d’une brique. Cette opération présente des risques, car plus l’excavation est profonde, plus le danger d’éboulement est important. Après que Joe a achevé d’extraire une soixantaine de kilos d’une argile qu’il juge d’excellente qualité, nous sommes prêts à repartir. Je ne peux m’empêcher de leur demander pourquoi ils ne prélèvent pas plusieurs centaines de kilos d’argile, afin de s’épargner d’autres voyages. Anita répond : “ Ce n’est pas ainsi que font les Indiens. ” Ils ne prennent de la terre que ce qu’il leur est immédiatement nécessaire. Il y aurait sans doute beaucoup de gaspillage si l’argile n’était pas utilisée et qu’elle durcisse.

Nous nous rendons ensuite sur une autre colline pour obtenir du sable blanc. C’est beaucoup plus facile, puisqu’il suffit de remplir un ou deux seaux. Nous rentrons ensuite chez eux.

La méthode

L’argile est mise à tremper pendant quelques jours. Elle est ensuite passée au tamis trois ou quatre fois. Le sable est également tamisé à plusieurs reprises. Joe mélange ensuite sable et argile jusqu’à la consistance voulue. Ni l’un ni l’autre ne sont mesurés. C’est l’expérience qui permet de savoir comment doser. Le sable doit être mélangé à l’argile suivant une certaine proportion pour que la poterie conserve sa forme lors de la cuisson. Qu’il y en ait trop ou pas assez, et la poterie se fissure ou s’effrite. Anita nous raconte que lorsqu’elle a commencé à faire de la poterie, elle demandait à sa mère si son argile contenait assez de sable. Elle a ensuite appris a en déterminer la quantité elle-​même.

Joe se met à pétrir l’argile et le sable avec ses pieds, jusqu’à ce que le mélange atteigne la bonne consistance. Anita et lui sont maintenant prêts à se mettre au travail. Ils n’utilisent aucun moule. Chaque pièce est unique et prend la forme que la main lui donne. Anita passe des heures à travailler la forme de sa pièce avant de la mettre à sécher. Lorsque l’argile commence à sécher et qu’elle prend une consistance comparable à celle du cuir, il est possible d’y imprimer ou d’y graver à la main des motifs. On laisse alors la poterie finir de sécher, ce qui peut prendre jusqu’à une semaine, en fonction du degré d’humidité. L’objet peut maintenant être lissé. La surface argileuse ainsi lissée est prête pour le polissage.

Le polissage est fait à la main à l’aide d’un galet pris dans la rivière. C’est un travail minutieux. Qu’on le polisse trop ou pas assez, et l’objet ne brillera pas après cuisson. On n’applique pas de peinture. Le beau brillant obtenu en finale résulte du polissage.

Une méthode de cuisson étonnante

Voici maintenant la dernière étape, la cuisson de la poterie. Pour ce faire, Joe et Anita allument un feu près de la maison. Ils n’utilisent pas de four céramique. Des bûches sont dressées, sur lesquelles on ajoute du bois, formant ainsi une sorte de four dont un côté est ouvert pour pouvoir y placer la poterie. L’ensemble est ensuite allumé. Ils savent par expérience à quel moment le feu est exactement à la température voulue pour y placer la poterie.

Lorsque la poterie est passée à la cuisson, elle devient naturellement rouge. Puis, à un moment bien précis, Joe fait quelque chose de surprenant : il jette du fumier de cheval sur le feu ! C’est cette opération qui donne sa couleur noire à la poterie. Lorsque l’oxygène est raréfié, l’oxyde de fer rouge se transforme en oxyde de fer noir. Inutile de dire que vous pouvez deviner à l’odeur que quelqu’un est en train de cuire une poterie dans les environs !

Nos amis peuvent être fiers des objets qu’ils fabriquent et qui font l’admiration de gens du monde entier. À l’origine, ces poteries étaient utilisées comme récipients, pour stocker des aliments par exemple. Dans certains endroits du monde, elles ont encore cet usage. Pour sa part, la belle poterie que nous emportons décorera notre maison ; elle témoignera de notre fierté d’avoir visité Santa Clara Pueblo, où d’anciennes traditions indiennes sont encore vivantes. — D’un de nos lecteurs.

[Illustrations, page 25]

L’argile est extraite en morceaux de la taille d’une brique.

L’argile est façonnée à la main.

La poterie est cuite dans un four traditionnel.

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