BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g97 8/1 p. 22-25
  • Le corbeau: en quoi est-il différent ?

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Le corbeau: en quoi est-il différent ?
  • Réveillez-vous ! 1997
  • Intertitres
  • Document similaire
  • Caractères spécifiques
  • Le territoire et le vol de l’“ éclair noir ”
  • Des voleurs pleins d’astuce
  • Prouesses vocales et capacités d’apprentissage
  • Un charme à part
  • Corbeau
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
  • Corbeau
    Étude perspicace des Écritures (volume 1)
  • Corbeau
    La Bible. Traduction du monde nouveau (édition d’étude)
  • Questions des lecteurs
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1992
Plus…
Réveillez-vous ! 1997
g97 8/1 p. 22-25

Le corbeau: en quoi est-​il différent ?

DE NOTRE CORRESPONDANT AU CANADA

“ ‘ Spectral, lugubre et ancien Corbeau, errant loin du rivage de Nuit. (...) Ôte ton bec de mon cœur et jette ta forme loin de ma porte ! ’ Le Corbeau dit : ‘ Jamais plus ! ’ ” — Edgar Poe, Le Corbeau (traduction de Mallarmé).

QUI aurait cru cet animal digne d’intérêt, avec son plumage sombre et son cri funèbre ? Le profane ne voit en lui, à première vue, qu’une corneille un peu volumineuse. Il est loin d’attirer l’attention autant que le geai bleu, son cousin coloré, doté, lui, d’un manteau éclatant. Et bien que les spécialistes le classent parmi les passereaux, dont l’ordre est réputé pour ses chanteurs, rares sont ceux qui songeraient à comparer son “ croâ ” à un chant. Pourtant, il serait regrettable de sous-estimer le corbeau. Car s’il n’a ni ramage mélodieux ni plumage coloré, il compense bien ces manques par d’autres qualités. Notre animal a une beauté propre et des caractères spécifiques qui ont conduit bon nombre d’ornithologues à lui faire une place à part.

Caractères spécifiques

Le grand corbeau (Corvus corax) est de loin le plus imposant et le plus noble représentant de la famille des corvidés. Il mesure environ 60 cm pour une envergure de un mètre. Son poids peut atteindre deux fois celui de la corneille noire, dont il se distingue par son bec puissant et par sa queue plus longue et cunéiforme. Une observation plus minutieuse révèle de longues plumes en broussaille au niveau du cou. Son vol est réputé : tandis que la corneille se contente de planer et de battre des ailes à intervalles réguliers, lui s’élance dans les airs avec aisance.

Le corbeau est le plus grand des oiseaux percheurs. En l’observant juché sur un arbre, vous vous demanderez peut-être comment il fait pour ne pas tomber. Il possède en fait une griffe à l’arrière de chaque patte qui lui permet de saisir les branches. Mais son secret réside dans un mécanisme qui bloque ses tendons et maintient ses doigts serrés aussi longtemps qu’il reste perché. Ses pattes puissantes, adaptées à de nombreux usages, lui permettent de marcher et de gratter la terre. Il est ainsi bien équipé pour trouver sa nourriture dans différents types de sols.

Le territoire et le vol de l’“ éclair noir ”

Rares sont les oiseaux dont l’aire de distribution est aussi vaste que celle du grand corbeau. Il voyage beaucoup et on le trouve dans de nombreuses régions de l’hémisphère Nord. Son habitat peut être infiniment varié : régions désertiques, forêts de conifères du Canada et de Sibérie, où il construit dans les grands arbres des nids complexes à base de brindilles et d’autres matériaux ; falaises des côtes d’Amérique du Nord et de Scandinavie ; toundra ; îles de l’océan Arctique. Ces milieux très contrastés ont un point en commun : leur caractère sauvage. Le corbeau se sent chez lui dans les régions inhabitées.

On trouve des exemples de ces habitats variés dans les pays bibliques, où vivent deux variétés de grands corbeaux noirs : l’une au sud, dans les grandes étendues désolées ; l’autre plus au nord. Les corbeaux noirs nichent dans les coins et les recoins des parois rocheuses qui surplombent les ravins. Jéhovah en a utilisé pour nourrir Éliya, qui se cachait au ouadi de Kerith (1 Rois 17:3-6). Concernant leur habitat en Édom, Isaïe parle de “ vide ” et de “ pierres des solitudes ”. — Isaïe 34:11.

Les corbeaux sont aussi d’impressionnants voiliers. Ils offrent un spectacle magnifique lorsqu’ils s’élèvent en larges cercles, sans effort apparent, scrutant le sol en quête de nourriture. Ils sont capables de prouesses acrobatiques, telles que des loopings ou de brefs vols sur le dos ; prouesses auxquelles ils se livrent en particulier pendant la parade nuptiale, mais aussi parfois, semble-​t-​il, par simple jeu. Le biologiste Bernd Heinrich a donné une belle description de leur vol dans son livre Des corbeaux en hiver (angl.) : “ Il plonge comme un éclair noir surgi du ciel, ou plane, fendant les airs au gré de battements d’ailes fluides, imperceptibles. ” L’auteur ajoute qu’il est “ prince des airs, et mieux encore ”. Sa puissance de vol est parfois évoquée pour expliquer que Noé ait d’abord choisi un corbeau quand il a voulu envoyer un oiseau hors de l’arche après le déluge. — Genèse 8:6, 7.

Des voleurs pleins d’astuce

Certains naturalistes tiennent le corbeau pour le plus ingénieux des oiseaux, et le plus capable de s’adapter. Selon un auteur, “ son astuce est légendaire ”. Quelles que soient les circonstances, il arrive toujours à s’adapter, particulièrement lorsqu’il s’agit de manger. Reconnaissons tout de même qu’il n’est pas très difficile en matière de gastronomie ! À peu près tout ce qu’il peut dénicher lui convient : fruits, graines, poissons, charognes, petits animaux, déchets... Vorace, dites-​vous ? Certainement. Il ne répugne d’ailleurs pas, dans le nord de son territoire, quand les températures sont négatives, à s’attaquer aux sacs-poubelles recouverts de neige. Parfois, il suit des chasseurs ou des pêcheurs pendant plusieurs jours, comprenant sans doute qu’il y a du butin en perspective.

Les corvidés ont la réputation d’être une famille de chapardeurs, et les corbeaux ne font pas exception à la règle. Aucun scrupule ne les retient de prélever leur part sur le repas d’autres animaux. À plusieurs reprises, on a pu en observer occupés à faire des misères à un pauvre chien : un corbeau distrayait la victime pendant qu’un autre se glissait près de sa nourriture, puis ils échangeaient leurs rôles. Une œuvre d’art inuit met en scène un corbeau malicieux qui s’ingénie à subtiliser les poissons d’un pêcheur sur glace.

Les corbeaux ont des rapports très particuliers avec les loups. Fréquemment, ils suivent une horde dont ils partagent les proies. Mais, là encore, ils semblent s’amuser aux dépens de leurs hôtes. Le biologiste David Mech, spécialiste des loups, raconte avoir vu des corbeaux jouer des tours à des loups : l’un des oiseaux, en se dandinant, s’approchait d’un animal en pleine sieste, lui donnait un coup de bec sur la queue, puis s’écartait dès que l’autre montrait les dents. Poursuivi par le malheureux, le corbeau le laissait venir à quelques centimètres de lui et s’envolait. Puis, de nouveau, il se posait juste derrière le loup et recommençait sa farce. Dans un autre récit, il est question d’un corbeau jouant avec des louveteaux ; quand ses partenaires étaient fatigués de courir, l’oiseau leur lançait des cris réprobateurs jusqu’à ce qu’ils reprennent la partie.

Une revue canadienne (Canadian Geographic) a rapporté une anecdote entendue dans une émission radiophonique de Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest : dans un centre commercial, des corbeaux, perchés au bord de toits en pente recouverts de neige, attendaient visiblement que des piétons peu méfiants passent en dessous d’eux pour faire tomber la neige accumulée. On ne s’étonnera donc pas que les Haïdas, peuplade de la côte ouest du Canada, qualifient le corbeau de “ filou ” !

Prouesses vocales et capacités d’apprentissage

Le “ vocabulaire ” du corbeau est inhabituellement riche et varié. Outre le croassement caractéristique, profond et pénétrant, qu’il émet, semble-​t-​il, quand quelque chose ou quelqu’un le dérange, il est capable d’exprimer la tendresse, la joie, la surprise, l’excitation et la colère. Dans les limites de son registre, il sait aussi imiter les cris d’autres oiseaux ; en particulier, il contrefait à la perfection la voix de la corneille.

Quant à savoir dans quelle mesure il est possible d’apprendre à parler au corbeau, la question reste controversée. Cependant, Candace Savage, dans son livre Cerveaux d’oiseaux (angl.), rapporte des cas dans lesquels des corbeaux apprivoisés ont appris à reproduire certaines paroles prononcées par des humains. La légende veut qu’Edgar Poe ait fait l’acquisition d’un corbeau et, grâce à un travail acharné, lui ait appris à prononcer dans un croassement le mot nevermore (“ jamais plus ”), ce qui lui aurait inspiré son célèbre poème Le Corbeau, où il est question d’“ un jeune homme pleurant la mort de sa bien-aimée ”.

Les capacités d’apprentissage du corbeau sont rarement mises en doute. Si les oiseaux pouvaient être classés en fonction de leur intelligence, il viendrait probablement en tête. Bernd Heinrich note que le corbeau “ est considéré comme le cerveau du monde ornithologique ”. Selon lui, “ quand on les met à l’épreuve, les corbeaux se révèlent ingénieux ”. Lors d’une expérience, l’un d’eux a mis six heures à comprendre comment accéder à un morceau de viande accroché à une ficelle, tandis que des corneilles planchaient toujours sur le problème 30 jours plus tard. Certains corbeaux ont appris à compter. Leur jugeote contribue peut-être à leur longévité, car ils vivent plus de 40 ans dans la nature et jusqu’à 70 ans en captivité. Bien entendu, quels que soient leurs talents, ils les doivent à la sagesse de leur Créateur.

L’oiseau dont nous venons de parler est bien connu, et respecté de ceux qui ont conscience de ses capacités particulières. On le retrouve dans des légendes du monde entier ainsi que dans les œuvres d’auteurs anciens et modernes (voir l’encadré page 24). Contre toute attente, le corbeau est un oiseau extrêmement intéressant. Mais que dire de sa beauté ?

Un charme à part

N’avez-​vous jamais entendu parler d’une ‘ chevelure noire comme le corbeau ’ ? (Chant de Salomon 5:11.) Sa livrée d’un noir luisant jette des reflets bleu acier et pourpres, avec parfois une touche de vert au niveau du ventre. Imaginez-​le planant au-dessus d’un désert, la masse de son plumage sombre et brillant se détachant sur l’étendue aride. Ou représentez-​vous le contraste entre le noir de jais de sa parure et le blanc immaculé d’une neige intacte. Des artistes sont sensibles à la beauté du corbeau. L’un d’eux, Robert Bateman, se souvient : “ Je me suis senti attiré par les magnifiques pentes enneigées du parc de Yellowstone ; un paysage fort, lumineux, qui se mariait bien avec la silhouette puissante du corbeau. ”

La beauté, l’histoire, l’habitat, le vol, l’astuce, l’audace : en tout cela, le corbeau est vraiment un oiseau hors du commun.

[Encadré/Illustration, page 24]

Le corbeau dans la mythologie et la littérature

LA MYTHOLOGIE :

Des légendes chinoises, égyptiennes, grecques, sémitiques et sibériennes dépeignent le corbeau comme un annonciateur de tempêtes et de mauvais temps. Elles tirent peut-être leur origine de récits relatifs à Noé et au déluge.

Le corbeau symbolise la vie et la création dans certains mythes sibériens. Les aborigènes d’Amérique du Nord le considèrent comme le dieu-créateur.

Dans les légendes d’Afrique, d’Asie et d’Europe, le corbeau est un présage de mort.

LA LITTÉRATURE :

La Bible fait au corbeau l’honneur de le mentionner avant tout autre oiseau. — Genèse 8:7.

Les corbeaux, dans les pièces de Shakespeare, sont principalement néfastes et de mauvais augure (Jules César, Macbeth, Othello). Cependant, ils apparaissent parfois comme des bienfaiteurs qui nourrissent les enfants abandonnés (Titus Andronicus, Le Conte d’hiver).

Dans Barnaby Rudge, Charles Dickens fait du corbeau un personnage comique.

Enfin, dans un poème intitulé Le Corbeau, Edgar Poe associe l’animal à l’amour perdu et au désespoir.

[Encadré/Illustration, page 25]

Des leçons à tirer

Il y a des leçons à tirer de l’observation du corbeau. Le Fils de Dieu lui-​même a dit : “ Remarquez que les corbeaux ne sèment ni ne moissonnent et qu’ils n’ont ni grange ni magasin, et pourtant Dieu les nourrit. ” (Luc 12:24). Comme leur habitat est souvent désertique, les corbeaux doivent parcourir de longues distances pour trouver leur nourriture. Ils choisissent un partenaire pour la vie et sont des parents dévoués. Ils doivent constamment alimenter les jeunes, qui réclament leurs repas en poussant des cris rauques. Montrant à Job la sagesse manifeste dans la création, Jéhovah a cité l’exemple du corbeau (Job 38:41). Puisque Dieu pourvoit aux besoins de cet oiseau que la Loi mosaïque déclarait impur, nous pouvons être certains qu’il n’abandonnera pas les humains qui mettent leur confiance en lui.

[Crédit photographique, page 23]

Les corbeaux des pages 23-5 : © 1996 Justin Moore

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager