Coup d’œil sur le monde
Espèces menacées
Le ministre allemand de l’environnement, Angela Merkel, a fait connaître publiquement son inquiétude au sujet du pourcentage élevé d’espèces menacées dans son pays. Annonçant la parution d’un livre sur l’environnement publié par son ministère, Mme Merkel a fait état de chiffres préoccupants. Un quotidien (Süddeutsche Zeitung) rapporte que, selon certains spécialistes, parmi les vertébrés indigènes en Allemagne “ 40 % des mammifères, 75 % des reptiles, 58 % des amphibiens, 64 % des poissons d’eau douce et 39 % des oiseaux sont menacés ”. Les plantes ne sont pas mieux loties : 26 % des espèces sont menacées. Les efforts déployés dans le passé pour réduire les atteintes à l’environnement n’ont pas suffi. Mme Merkel a parlé de la nécessité d’une “ nouvelle stratégie pour la protection de la nature ”.
Attention aux kidnappeurs
Les parents allemands s’inquiètent de plus en plus pour la sécurité de leurs enfants, en particulier depuis qu’une série d’enlèvements de petites filles a eu lieu dans le pays. Le quotidien Nassauische Neue Presse a interrogé Julius Niebergall, un psychologue de l’Association allemande pour la protection des enfants, sur les précautions à prendre. Par exemple, les parents peuvent indiquer à leurs enfants, sur le trajet qu’ils prennent pour aller à l’école, des endroits (un magasin, une maison) où ils pourront trouver de l’aide en cas d’urgence. Il faut apprendre aux jeunes enfants à ne pas parler à des gens qu’ils ne connaissent pas et à ne pas se laisser toucher par eux. M. Niebergall insiste sur le fait que “ les enfants doivent apprendre qu’ils ont le droit de dire non ”, même à des adultes. En particulier lorsqu’ils sont menacés par un kidnappeur potentiel, les enfants devraient rechercher l’aide d’autres adultes. On peut les préparer à dire, par exemple : “ S’il vous plaît, aidez-moi. J’ai peur de cet homme. ”
Passagers remuants
Les compagnies aériennes signalent une nette augmentation du nombre d’actes violents commis par des passagers en colère. Le New York Times rapporte qu’exaspérés par un retard ou par la perte de leurs bagages, certains “ crachent sur le personnel de bord, jettent leur plateau-repas et, parfois, frappent les employés. Il arrive même qu’ils s’en prennent aux pilotes ”. Ces incidents qui surviennent en plein vol inquiètent beaucoup les responsables, car ils pourraient provoquer des accidents. Une compagnie enregistre chaque mois une centaine d’agressions verbales ou physiques. Le Times précise que “ les perturbateurs sont des deux sexes, appartiennent à différentes races et à différentes tranches d’âge. Ils sont aussi odieux en classe économique qu’en classe affaires ou en première classe. Environ un sur trois est en état d’ébriété. ”
Persistance de l’excision
Les mutilations sexuelles persistent dans de nombreux pays, particulièrement en Afrique. C’est ce que révèle un rapport annuel (The Progress of Nations 1996) publié par les Nations unies. Bien que plusieurs pays aient adopté des lois réprimant cette pratique inhumaine, environ deux millions de fillettes sont encore mutilées chaque année. Les victimes ont pour la plupart entre 4 et 12 ans. “ Une telle intervention, dit le rapport, entraîne, outre la peur et la douleur immédiates, des conséquences qui peuvent être graves : hémorragie prolongée, infection, stérilité, voire le décès. ” (Pour d’autres informations sur l’excision, voir notre numéro du 8 avril 1993, pages 20-3.)
Des chiens pour épileptiques
En Angleterre, on dresse maintenant des chiens à avertir les épileptiques de l’approche d’une crise. Cela pourrait donner au malade le temps de se préparer, indique le Times de Londres. “ En récompensant le chien lorsqu’il aboie pendant une crise ”, explique le responsable d’un organisme caritatif spécialisé dans le dressage de chiens pour handicapés, “ on le sensibilise aux signes qui précèdent la crise. Sachant que sa réaction lui vaudra une récompense, le chien devient très attentif à ces signes avant-coureurs ”.
Japon : les jeunes et la morale
L’Institut japonais de la jeunesse a récemment mené une enquête auprès de 1 000 lycéens, lit-on dans le Daily Yomiuri. Cette enquête révèle que 65,2 % des élèves ne voient rien de mal à sécher les cours. Près de 80 % estiment que la désobéissance aux enseignants n’est pas répréhensible ; ils sont 85 % à penser la même chose de la désobéissance aux parents. Selon la même enquête, pour 25,3 % des filles il ne devrait pas être interdit de se prostituer quand on va encore à l’école.
Dangers de la route
● “ Sur les routes du Brésil, 50 % des accidents mortels sont dus à l’alcool ”, indique le quotidien Gazeta do Povo. La conduite en état d’ivresse est responsable de “ plus de 26 000 décès chaque année ”. Ces accidents “ surviennent pour la plupart lors de petits trajets et par beau temps. Le conducteur ivre a beau se sentir sûr de lui, ses réflexes sont ralentis ; il met en danger sa propre sécurité et celle des autres automobilistes. Des tests ont montré que sous l’influence de l’alcool il est difficile, voire impossible, de réagir correctement dans des situations inattendues ”. Selon le même journal, l’élimination de l’alcool par le métabolisme peut prendre de six à huit heures, et ni du café fort ni un bain froid ne rendent un conducteur ivre moins dangereux.
● Selon une enquête anglaise, les automobilistes font en moyenne 50 erreurs graves par semaine. Les 300 personnes interrogées ont avoué commettre au moins une imprudence sur 98 % de leurs trajets, rapporte le Times de Londres. La plupart de ces imprudences sont des excès de vitesse et plus de la moitié des conducteurs interrogés ont déclaré avoir déjà eu un accident. Des recherches menées à Toronto, au Canada, ont montré que les conducteurs utilisant un téléphone de voiture avaient quatre fois plus de chances d’avoir un accident. C’est dans les dix premières minutes d’une conversation téléphonique que le risque est le plus grand, probablement parce que le conducteur est distrait et que son temps de réaction est plus long.
La cuisine : un art en voie de disparition
Pendant 12 mois, des chercheurs se sont penchés sur les habitudes alimentaires des habitants du Queensland, un État australien. À en croire les résultats de leur étude, l’art de la table serait sur le déclin. The Courier Mail rapporte que la plupart des jeunes de moins de 25 ans ne savent pas se préparer un repas. L’auteur de l’étude, Margaret Wingett, une universitaire spécialisée en santé publique, rappelle qu’autrefois les jeunes — notamment les filles — apprenaient à cuisiner, soit avec leur mère, soit à l’école. Aujourd’hui, la plupart des jeunes, filles comprises, semblent ne pas savoir cuisiner et ne donnent pas l’impression de vouloir apprendre. Beaucoup préfèrent manger des en-cas ou des plats tout préparés. Certains pensent que de telles habitudes alimentaires peuvent être cause d’hypertension, de diabète et de maladies cardiaques.
Bâtiments radioactifs
Selon la revue Asiaweek, dans le nord de l’île de Taïwan “ 105 immeubles abritant un total de 1 249 appartements sont contaminés ” par la radioactivité. Le problème a été découvert par un employé d’une société productrice d’électricité, qui expliquait à son fils le fonctionnement d’un détecteur de radioactivité. Lorsqu’il a effectué une mesure dans leur cuisine, il a eu la surprise de voir l’aiguille sauter dans le rouge. Une enquête a ensuite confirmé que son immeuble et d’autres étaient contaminés. Des tests ont montré que les radiations émanaient du fer à béton utilisé pour les murs. Les autorités sanitaires sont divisées sur l’origine de cette radioactivité.
Antivols de pointe
Le micropoint, dont les espions se servaient autrefois pour envoyer des messages secrets, est maintenant utilisé en Grande-Bretagne dans la prévention des cambriolages. Ces points, gros comme une tête d’épingle, contiennent 60 ou 70 fois le code postal de l’habitation et permettent de marquer les biens susceptibles d’attirer l’attention des voleurs. Le Times de Londres explique que ces points “ sont en suspension dans une colle forte contenue dans une petite bouteille munie d’un pinceau qui fait penser à un flacon de vernis à ongles. Chacune contient jusqu’à 1 000 micropoints et l’acheteur peut, au choix, appliquer des pointes de colle sur l’objet ou l’en badigeonner ”. Le voleur est prévenu par une étiquette bien visible et ne peut jamais être certain d’avoir retiré tous les points cachés. Dans le même ordre d’idées, une puce électronique conçue pour l’identification des corps de pilotes de chasse pendant la guerre du Viêt Nam est aujourd’hui utilisée pour marquer tableaux, sculptures ou meubles. Pas plus grosse qu’un grain de riz, elle devient indétectable une fois insérée dans l’objet et contient des informations sur son histoire, ses caractéristiques et l’identité du propriétaire, qui sont lues au moyen d’un scanner. Ces informations, explique le Times, peuvent aider à identifier les propriétaires d’objets trouvés en la possession de voleurs.