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  • Cartographie : le monde révélé

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Réveillez-vous ! 1998
g98 22/10 p. 16-19

Cartographie : le monde révélé

DE NOTRE CORRESPONDANT AU CANADA

“ Le Paradis est quelque part dans les régions les plus orientales de la terre. Jérusalem est le centre du monde. Le monde est un disque entouré d’océans. C’est ainsi que les moines, cartographes du Moyen Âge, voyaient le monde. ”

CETTE citation, tirée de la page des éditeurs du Reader’s Digest Great World Atlas, résume une croyance religieuse sans fondement biblique qui explique en partie pourquoi la cartographie (l’établissement des cartes) a si peu progressé au début du Moyen Âge.

Les cartes sont essentielles à la connaissance de la géographie, comme le savoir géographique l’est à la compréhension du monde qui nous entoure. Pourtant, la culture géographique de beaucoup reste très médiévale. Il y a une centaine d’années, l’écrivain Mark Twain s’est servi de Huckleberry Finn, personnage imaginaire, pour souligner l’ignorance de ses contemporains en la matière. Lors d’un voyage en ballon, Huckleberry assure à son ami Tom Sawyer qu’ils n’ont pas encore atteint l’Indiana : le paysage est vert, alors que, sur une carte qu’il a vue, l’État d’Indiana est rose.

Plus près de nous : au début de chaque année scolaire, un professeur de géographie américain demandait à un élève de lui montrer les États-Unis sur un planisphère. Il a fait cela pendant dix ans. Or, raconte-​t-​il, durant toutes ces années pas un seul de ceux qu’il a interrogés en premier ou en deuxième n’a été capable de trouver les États-Unis ! Plus surprenant encore, “ 3 Américains sur 10 ne savent pas dire où sont le nord et le sud sur une carte ” ! (Time.)

Petit historique de la cartographie

La cartographie est l’une des formes de communication les plus anciennes et les plus extraordinaires. Des cartes ont été gravées sur de la pierre ou sur du bois, dessinées sur du sable, du papier ou du parchemin, peintes sur des peaux ou sur des vêtements, et même modelées à la main dans de la neige.

Selon la World Book Encyclopedia, la plus vieille carte connue date d’environ 2300 avant notre ère. Il s’agit d’“ une petite tablette d’argile de Babylonie qui représente probablement une propriété dans une vallée ”. Urbanistes de la première heure, les Babyloniens se servaient de tablettes d’argile similaires pour dessiner les murailles de leurs villes.

Le géographe grec Ptolémée (IIe siècle de notre ère) savait que la terre était ronde, comme l’avait révélé la Bible au VIIIe siècle avant notre ère en disant de Dieu qu’il est Celui “ qui habite au-dessus du cercle de la terre ”. (Isaïe 40:22.) Les dessins de Ptolémée, explique la revue Equinox, figurent “ parmi les premières tentatives connues de représentation du monde connu ”.

Les cartes de Ptolémée, jusqu’alors peu connues, furent imprimées sous forme d’atlas à la fin du XVe siècle. Elles devinrent la source de renseignements géographiques à laquelle puisèrent des navigateurs comme Colomb, Cabot, Magellan, Drake et Vespucci. La carte du monde de Ptolémée, qui présente la terre comme une sphère, ressemble aux cartes modernes, même si la taille du continent eurasien est exagérée. Cette exagération, explique l’Atlas du monde, “ trompa Christophe Colomb qui sous-estima l’éloignement de l’Asie, et ne sut jamais qu’il avait découvert un nouveau monde entre l’Europe et l’Asie ”. Ce Nouveau Monde, l’Amérique, ainsi baptisé en l’honneur d’Amerigo Vespucci, apparut pour la première fois sur une carte du monde en 1507.

Les voyages maritimes de l’ère des découvertes (de 1500 à 1700 environ) fournirent aux cartographes des données plus exactes. Leurs cartes marines devinrent des documents stratégiques, que l’on a qualifiés d’“ instruments politiques ” et d’“ armes de guerre ”. Les cartographes devaient jurer le secret. Ils travaillaient dans l’isolement et protégeaient leurs œuvres au péril de leur vie. Si un ennemi abordait, les cartes, rangées dans un sac lesté, étaient jetées à la mer. Pendant longtemps, les États ont veillé jalousement sur leurs cartes officielles. En temps de guerre, seule une poignée d’individus pouvaient les consulter.

La découverte de nouvelles terres obligeait à un remaniement de la carte du monde. C’est ainsi que le géographe flamand Gerhard Mercator (1512-​1594) dessina le premier ouvrage cartographique scientifique. On y trouvait une représentation tirée de la mythologie : le géant Atlas soutenant le monde. D’où le nom d’“ atlas ” donné depuis aux recueils de cartes.

La cartographie moderne

Avec l’augmentation des connaissances géographiques, la qualité des cartes s’est améliorée. Les techniques nouvelles ont joué un rôle majeur dans cette évolution. Canadian Geographic décrit le difficile travail des topographes de la deuxième moitié du XIXe siècle et du début du XXe : “ Dans la chaleur ou dans le froid, à cheval, en pirogue, en radeau ou à pied [...], ils faisaient le levé topographique des villes, des propriétés, des forêts et des champs, de routes boueuses et de tourbières infestées d’insectes. Ils se servaient de chaînes pour mesurer les distances et de théodolites à lunette centrale pour les angles. Ils établissaient leurs points de repère par l’observation des étoiles [...] et sondaient les eaux côtières. ”

Au XXe siècle, la cartographie a décollé, au propre comme au figuré. Au début, on a pris des photos à partir d’avions spécialement équipés. Puis, dans les années 50, la mise en orbite des premiers satellites a propulsé les cartographes dans l’ère spatiale. À la fin des années 80, la géodésie par satellites (technique faisant appel à des récepteurs GPS) permettait la localisation de n’importe quel point de la planète en une heure, un travail qui aurait demandé plusieurs mois quelques années plus tôt.

Aujourd’hui, le dessin des cartes est assisté par ordinateur. Les cartographes affinent leurs cartes grâce à des instruments en orbite reliés à des appareils ultramodernes au sol. L’ordinateur et les programmes informatiques spécialisés permettent le stockage d’une quantité inouïe de données, cartographiques et autres. Il est ainsi possible de créer en quelques minutes un produit “ sur mesure ”, sans avoir à recourir au scribing, longue opération manuelle de découpe.

Grâce au système d’information géographique (SIG), on peut surimprimer pour ainsi dire n’importe quelle information sur une carte. Le SIG permet de créer en temps réel la carte d’une rue pour faciliter la circulation aux heures de pointe. Il permet également de suivre et d’orienter les camions de transport qui circulent sur les grandes routes du pays, et même aux producteurs laitiers de gérer leur production de foin.

Le reflet exact de la réalité ?

“ Une carte peut mentir, mais elle ne fera jamais rire ”, a écrit le poète Howard McCordin. Par exemple, qu’y a-​t-​il d’amusant à ne pas trouver, sur un plan manuscrit très sommaire, la côte qui vous mènera à destination ? Nous attendons de toute carte qu’elle soit exacte, fidèle à la réalité. Or elle ne l’est pas toujours.

Un archiviste qui avait fait l’acquisition d’une carte murale en couleur du Québec a constaté ce qu’il a pris pour une grossière erreur. “ Le Québec englobait le Labrador tout entier, explique-​t-​il. Quand j’en ai fait la remarque à un collègue, j’ai été très surpris d’apprendre que l’erreur n’était probablement pas fortuite. ” Apparemment, le Québec n’a jamais accepté la frontière créée en 1927 entre son territoire et une partie du Labrador ; cette frontière indésirable n’avait donc pas été représentée.

Son collègue a cité à l’archiviste d’autres exemples de cartes trafiquées. Par la suite, ce dernier a écrit dans Canadian Geographic un article intitulé “ Ces cartes qui mentent ”, où il soulignait que “ la cartographie peut facilement servir à accréditer tel ou tel point de vue ”. “ On m’avait toujours enseigné que les cartes étaient des représentations fidèles de la réalité, disait-​il, et voilà que celles-ci fourmillaient de mensonges ! ”

Le Globe and Mail de Toronto rapportait en 1991 : “ Une délégation venue du Japon, pays qui considère comme siennes les îles Kouriles, un archipel sous contrôle soviétique, a demandé à la [National Geographic Society] de changer la couleur de ce territoire disputé. ” Pourquoi cela ? John Garver fils, cartographe en chef à la National Geographic Society, explique : “ Ils voulaient [l’archipel] en vert parce que le Japon est en vert sur la carte. ”

Les couleurs d’une carte peuvent donc servir à créer certaines associations ou à souligner une particularité. Par exemple, en 1897, après la découverte d’or le long d’un affluent du Klondike, les cartes ont joué un rôle incitatif majeur dans la ruée (100 000 orpailleurs selon les estimations) qui suivit : les fabricants de cartes représentèrent l’Alaska et le Yukon en jaune foncé... la couleur de l’or.

Certains points de vue peuvent avoir une incidence beaucoup plus grande sur une carte. Témoin la production en 1982 d’une “ carte inversée ”, où l’hémisphère Sud occupait la partie supérieure du planisphère. Estimant que position haute est synonyme de supériorité et de dignité, on se disait que cette carte aurait un effet positif sur les pays pauvres de l’hémisphère Sud.

Un défi lancé aux cartographes

Si fidèle soit-​il, le cartographe se heurte à une difficulté : dessiner la surface d’une sphère sur une surface plane implique nécessairement des distorsions. C’est comme si l’on essayait de mettre à plat une peau d’orange sans la déformer. La forme des continents sera peut-être respectée, mais pas leur taille. Ce qui fait dire à John Garver fils que “ le globe est la seule carte exacte ”. Mais un globe est difficile à transporter, de sorte que les planisphères sont à la fois appréciés et utiles.

En 1988, la National Geographic Society a publié une nouvelle carte du monde. Rapportant l’événement, Time expliquait le problème qui se pose aux cartographes : “ Les cartes donnent rarement la forme et le rapport de taille exacts des continents et des mers. ” Ce qui est facilement vérifiable quand on compare la carte précitée avec celles qu’a produites plus tôt la même société.

À propos des différences criantes entre ces cartes, Time disait : “ Sur la nouvelle carte du monde que la [National Geographic Society] envoie actuellement à ses 11 millions de membres, l’Union soviétique a perdu [47 millions de kilomètres carrés], soit plus des deux tiers de la taille que lui prêtaient depuis 50 ans les cartes de la société. ”

Depuis Ptolémée, les cartographes se battent avec le rapport de taille entre les différentes parties du monde. Par exemple, dans une projection utilisée par la National Geographic Society pendant 66 ans, l’Alaska faisait cinq fois sa taille réelle ! Devant ces problèmes de distorsion, on comprend mieux cette réflexion d’Arthur Robinson, considéré par beaucoup comme le pape de la cartographie américaine : “ La cartographie relève autant de la science que de l’art. ” Pour John Garver, la carte qu’a adoptée la National Geographic Society en 1988 est “ le meilleur compromis existant entre la géographie et l’esthétique ”.

Les cartes de demain

Manifestement, la réalisation d’une carte est une affaire bien plus complexe que beaucoup ne l’imaginent. Plus notre connaissance de la terre augmente, plus les cartes peuvent gagner en exactitude. Cependant, cette connaissance n’est pas toujours aisée. D’où cette réflexion de Lloyd Brown, auteur : “ Tant que tout un chacun ne pourra pas accoster en toute sécurité les rivages du pays voisin, tant qu’on ne pourra pas traverser ou survoler n’importe quel pays sans être arrêté ou pris pour cible, la vraie carte du monde dont rêve l’homme depuis des siècles ne sera pas achevée. Peut-être le sera-​t-​elle un jour. ”

Qu’on se réjouisse, les prophéties bibliques parlent du jour où la terre tout entière sera unie sous la domination du Roi désigné par Dieu, Jésus Christ. À son propos nous lisons : “ Il aura des sujets de la mer à la mer et du Fleuve aux extrémités de la terre. ” (Psaume 72:8). Quand les disputes territoriales, les rivalités politiques et les luttes pour la souveraineté auront enfin disparu, l’homme pourra dresser une carte du monde parfaite.

[Cartes/Illustrations, pages 16, 17]

Ptolémée et sa carte du monde.

Gerhard Mercator.

[Crédits photographiques]

Ptolémée et Mercator : Culver Pictures ; carte du monde de Ptolémée : Gianni Dagli Orti/Corbis ; globe terrestre : Mountain High Maps® Copyright © 1997 Digital Wisdom, Inc. ; arrière-plan, pages 16-9 : The Complete Encyclopedia of Illustration/J. G. Heck

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