BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g98 22/11 p. 8-11
  • Droits proclamés et tristes réalités

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Droits proclamés et tristes réalités
  • Réveillez-vous ! 1998
  • Intertitres
  • Document similaire
  • Tous égaux ?
  • Des enfants sans enfance
  • Choisir librement sa religion
  • Éreintés mais sans le sou
  • L’accès aux soins médicaux pour tous ?
  • Qu’est-ce que les droits de l’homme?
    Réveillez-vous ! 1979
  • Les droits de l’homme vus d’en haut
    Réveillez-vous ! 1998
  • Où en sont les droits de l’homme aujourd’hui?
    Réveillez-vous ! 1979
  • “ Un long travail de terminé ”
    Réveillez-vous ! 1998
Plus…
Réveillez-vous ! 1998
g98 22/11 p. 8-11

Droits proclamés et tristes réalités

LES défenseurs des droits de l’homme ont récemment réussi un véritable tour de force. Ils ont rassemblé plus de 1 000 organisations de 60 pays pour constituer un mouvement appelé Campagne internationale pour l’interdiction des mines antipersonnel (ICBL). Ils sont ensuite parvenus à faire voter un traité international interdisant ces armes. À la suite de tous ces efforts, l’ICBL et son infatigable coordinatrice, la militante américaine Jody Williams, ont reçu en 1997 le prix Nobel de la paix.

Ces avancées doivent malheureusement s’accommoder d’un autre constat, moins réjouissant. Selon un rapport récent (Human Rights Watch World Report 1998), l’universalité des droits de l’homme reste l’objet “ d’attaques soutenues ”. Et cela n’est pas seulement le fait de quelques dictateurs d’opérette. “ Les grandes puissances, dit le rapport, ont affiché une tendance marquée à ignorer les droits de l’homme quand cela pouvait favoriser des intérêts économiques ou stratégiques, un travers que manifestent tant l’Europe que les États-Unis. ”

Des millions d’habitants du globe subissent des violations manifestes des droits de l’homme. Leur lot quotidien reste fait de discrimination, de pauvreté, de sous-alimentation, de persécution, de viols, de sévices à enfants, d’esclavage et de mort violente. Pour ces victimes, les conditions idéales annoncées dans les traités qui se succèdent au sujet des droits de l’homme restent un domaine totalement irréel. En fait, la plupart des humains ne bénéficient même pas des droits les plus élémentaires énumérés dans les 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme. On s’en fera une meilleure idée en considérant brièvement ce qui correspond dans la réalité quotidienne aux droits nobles mentionnés dans la Déclaration.

Tous égaux ?

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. — Article 1.

Une version plus ancienne de l’article 1 de la Déclaration universelle disait : “ Tous les hommes naissent [...] égaux. ” Cependant, pour éviter que cette déclaration ne soit interprétée comme excluant les femmes, les femmes qui faisaient partie de la commission de rédaction ont insisté pour que la tournure soit rectifiée. Elles ont obtenu gain de cause, et l’expression “ tous les hommes naissent [...] égaux ” est devenue “ tous les êtres humains naissent [...] égaux ”. (C’est nous qui soulignons.) Mais l’intitulé plus précis de cet article a-​t-​il transformé le sort des femmes ?

Le 10 décembre 1997, Journée mondiale des droits de l’homme, Mme Hillary Clinton, épouse du président des États-Unis, a déclaré devant l’ONU que le monde continue de “ traiter les femmes comme des citoyens de rang inférieur ”. Et de donner des exemples : 70 % des pauvres de la planète sont des femmes. Les deux tiers des 130 millions d’enfants qui dans le monde n’ont pas accès à l’éducation sont des filles. Les deux tiers des 96 millions d’illettrés que compte la planète sont des femmes. Par ailleurs, les femmes sont souvent victimes de la violence au sein de la famille et de la violence sexuelle, ce qui demeure, ajoutait Mme Clinton, “ une des entraves aux droits de l’individu les plus répandues dans le monde et dont on fait le moins état ”.

Des filles sont victimes de la violence avant même la naissance. C’est en particulier le cas dans des pays d’Asie où des mères se font avorter parce qu’elles préfèrent donner naissance à des fils. En certains endroits, le désir d’avoir un fils plutôt qu’une fille a conduit au grand succès de la détermination génétique prénatale. Une clinique spécialisée dans la détermination du sexe de l’enfant a fait de la publicité pour ses services en suggérant qu’il valait mieux dépenser 38 dollars maintenant pour interrompre la grossesse lorsque le fœtus est une fille plutôt que de devoir dépenser plus tard 3 800 dollars pour payer sa dot. Et ce genre de publicité fait mouche ! Une étude menée dans un grand hôpital asiatique a révélé que 95,5 % des fœtus identifiés comme étant des filles faisaient l’objet d’un avortement. Mais la préférence pour les fils se retrouve dans d’autres régions du globe. Un ancien champion de boxe américain à qui on demandait combien il avait d’enfants a répondu : “ Un garçon et sept erreurs. ” Une publication de l’ONU, Les femmes et la violence, note qu’il “ faudra beaucoup de temps pour modifier les comportements et les mentalités, au moins une génération, peut-être plus, dit-​on souvent ”.

Des enfants sans enfance

Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes. — Article 4.

Sur le papier, l’esclavage a été aboli. Les gouvernements ont signé de nombreux traités qui l’interdisent. Toutefois, selon la Société antiesclavagiste de Grande-Bretagne, connue pour être la plus ancienne organisation de défense des droits de l’homme, “ le monde compte aujourd’hui plus d’esclaves que jamais auparavant ”. L’esclavage moderne inclut tout un éventail de violations des droits de l’homme. Le travail forcé des enfants est considéré comme une forme d’esclavage contemporain.

Derivan, un jeune sud-américain, en est une triste illustration. ‘ Ses petites mains sont écorchées par la manipulation des feuilles rapeuses de sisal, une fibre végétale utilisée pour la confection de matelas. Son travail consiste à porter les feuilles d’un dépôt jusqu’à une machine qui se trouve à une centaine de mètres. À la fin de sa journée de travail, 12 heures, il aura charrié une tonne de feuilles. Derivan a commencé à travailler à l’âge de cinq ans. Aujourd’hui il a 11 ans. ’ — World Press Review.

Le Bureau international du travail estime qu’un quart du milliard d’enfants ayant entre 5 et 14 ans travaillent, ce qui compose une armée de petits ouvriers aussi nombreuse que les populations du Brésil et du Mexique réunies ! Bon nombre de ces enfants sans enfance s’échinent dans des mines où ils tirent des caisses de charbon, pataugent dans la boue pour faire les récoltes ou sont accroupis devant des métiers à tisser pour fabriquer des tapis. Même des bambins de trois, quatre ou cinq ans sont attachés ensemble en petites équipes pour labourer, semer ou glaner dans les champs de l’aube à la tombée du jour. Comme l’explique un exploitant agricole asiatique, “ les enfants reviennent moins cher que les tracteurs et sont plus dociles que les bœufs ”.

Choisir librement sa religion

Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion. — Article 18.

Le 16 octobre 1997, l’Assemblée générale de l’ONU a reçu un rapport “ intérimaire portant sur l’élimination de toutes les formes d’intolérance religieuse ”. Le rapport, préparé par M. Abdelfattah Amor, Rapporteur spécial sur l’intolérance religieuse de la Commission des droits de l’homme, fait état de violations continuelles de l’article 18. Dressant une longue liste de pays, le rapport cite de nombreux cas de ‘ tracasseries, menaces, mauvais traitements, arrestations, détentions, disparitions et assassinats ’.

Toujours dans le même domaine, des rapports préparés par le Bureau américain de la démocratie, des droits de l’homme et du travail (1997 Human Rights Reports) démontrent que même des pays ayant une longue tradition de démocratie “ ont cherché à restreindre les libertés d’un ensemble de confessions minoritaires très diverses cataloguées sans distinction comme ‘ sectes ’ ”. Cette tendance est inquiétante. Willy Fautré, président de Droits de l’homme sans frontières, un organisme dont le centre d’opérations est Bruxelles, a écrit : “ La liberté religieuse [est] l’un des meilleurs indicateurs de l’état général des libertés individuelles dans n’importe quelle société. ”

Éreintés mais sans le sou

Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine. — Article 23.

Les coupeurs de canne à sucre des Antilles gagnent trois dollars par jour, mais le coût des loyers et des outils les oblige à s’endetter dès le départ auprès du propriétaire de la plantation. De plus, ils sont payés en bons d’achat, et non en argent liquide. Comme le seul magasin auquel les ouvriers ont accès est le magasin de la plantation, ils sont forcés d’acheter l’huile, le riz et les haricots sur place. Mais le magasin de la plantation accepte les bons d’achat contre une surtaxe de 10 à 20 %. Comme l’expliquait Bill O’Neill, directeur adjoint du Comité des avocats pour les droits de l’homme, dans une émission de la radio des Nations unies, “ à la fin de la saison, les ouvriers se sont cassé le dos pendant des semaines et des mois pour rien. Ils n’ont pas un sou en poche, et ils ont tout juste réussi à survivre pendant la saison ”.

L’accès aux soins médicaux pour tous ?

Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux. — Article 25.

‘ Ricardo et Justina sont de pauvres agriculteurs d’Amérique latine qui habitent à 80 kilomètres de la ville la plus proche. Quand Gemma, leur bébé, est tombée malade, ils l’ont emmenée dans une clinique privée des environs d’où ils ont été refoulés parce que Ricardo n’était manifestement pas en mesure de payer les soins. Le lendemain, Justina a emprunté de l’argent à des voisins pour payer le long voyage jusqu’à la ville. Quand elle est arrivée au petit hôpital public avec son bébé, on lui a dit qu’il n’y avait pas de lit disponible et qu’il fallait revenir le lendemain matin. Comme elle n’avait pas de famille en ville ni d’argent pour prendre une chambre d’hôtel, elle a passé la nuit sur une table du marché. Justina a tenu son bébé contre elle pour le réchauffer et le protéger, mais c’était peine perdue. La petite Gemma est morte dans la nuit. ’ — Human Rights and Social Work.

Un habitant de la planète sur quatre vit avec l’équivalent d’un dollar par jour. Ces hommes et ces femmes connaissent le même dilemme mortel que Ricardo et Justina : on peut se faire soigner dans le privé, mais c’est trop cher ; par contre, dans le secteur public, les soins sont moins chers, mais non disponibles. Si les plus de un milliard de pauvres se sont vu accorder le ‘ droit aux soins médicaux ’, ils sont malheureusement bien loin de pouvoir en profiter.

La liste effroyable des violations des droits de l’homme s’allonge à l’infini. Il y a des centaines de millions de cas semblables à ceux cités précédemment. Malgré les efforts colossaux des organismes de défense des droits de l’individu et le dévouement de milliers de militants qui risquent littéralement leur vie pour améliorer le sort des hommes, des femmes et des enfants du monde entier, les droits de l’homme universellement respectés demeurent un rêve. Seront-​ils un jour une réalité ? Oui, ils le seront assurément. Mais il faudra d’abord qu’interviennent plusieurs changements. L’article suivant présentera deux de ces changements.

[Crédit photographique, page 8]

Avec l’aimable autorisation de la MgM Stiftung Menschen gegen Minen (www.mgm.org)

[Crédits photographiques, page 9]

UN PHOTO 148051/J. P. Laffont — SYGMA

Photo OMS/PAHO ; J. Vizcarra

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager