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  • g99 22/11 p. 11-13
  • Comment être plus communicatif ?

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  • Comment être plus communicatif ?
  • Réveillez-vous ! 1999
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Réveillez-vous ! 1999
g99 22/11 p. 11-13

Les jeunes s’interrogent...

Comment être plus communicatif ?

“ Je n’ai jamais eu la conversation facile. J’avais l’impression que si j’ouvrais la bouche on me fuirait. Ma mère est très timide, et je crois que j’ai hérité ça d’elle. ” — Amandine.

AIMERIEZ-​VOUS parfois être un peu moins timide, un peu plus amical et communicatif ? Comme l’a montré le précédent article de cette rubriquea, la timidité est un trait de caractère répandu. Vous n’avez donc pas lieu de vous inquiéter si vous êtes d’un naturel silencieux, sérieux ou réservé. Cependant, une timidité excessive peut être un vrai problème. À tout le moins, elle peut vous priver des joies de l’amitié et, en public, elle risque de vous rendre mal à l’aise ou de vous faire perdre vos moyens.

Nombre d’adultes luttent, eux aussi, contre la timidité. Bernardb a beau être ancien dans la congrégation chrétienne, il a du mal à ouvrir la bouche au sein d’un groupe. “ Je me crois incapable de dire quoi que ce soit d’intéressant ”, avoue-​t-​il. Danièle, sa femme, a le même problème. Sa parade ? “ J’aime bien la compagnie des gens communicatifs, dit-​elle. Comme ça, je leur laisse le soin de diriger la conversation. ” Mais quels sont quelques-uns des moyens de devenir vous-​même plus communicatif ?

Cessez de vous rabaisser

Tout d’abord, peut-être vous faut-​il réviser le jugement que vous portez sur vous-​même. Êtes-​vous constamment en train de vous rabaisser en vous disant que vous allez assommer tout le monde ou que vous n’avez rien d’intéressant à dire ? Ces idées négatives ne peuvent que vous empêcher d’être communicatif. Notez que Jésus a dit : “ Tu dois aimer ton prochain comme toi-​même ”, et non au lieu de toi-​même (Matthieu 19:19). Par conséquent, il est salutaire et normal de s’aimer raisonnablement. Cela peut donner à quelqu’un l’assurance qui lui manque pour aller vers les autres.

Si vous souffrez d’un sentiment de médiocrité, lisez le chapitre 12 du livre Les jeunes s’interrogent — Réponses pratiquesc (“ Pourquoi est-​ce que je me sens mal dans ma peau ? ”). Il vous aidera à prendre conscience que vous avez beaucoup à offrir aux autres. D’ailleurs, le fait même que vous soyez chrétien prouve que Dieu voit de bonnes choses en vous. Jésus n’a-​t-​il pas dit : “ Personne ne peut venir vers moi, si le Père, qui m’a envoyé, ne l’attire. ” — Jean 6:44.

Intéressez-​vous aux autres

Proverbes 18:1 donne cet avertissement : “ Qui s’isole cherchera son désir égoïste. ” Effectivement, si vous restez dans votre coin, vous risquez fort de devenir égocentrique. Philippiens 2:4 nous encourage à “ [avoir] l’œil non pas uniquement sur [nos] propres affaires, par intérêt personnel, mais aussi, par intérêt personnel, sur celles des autres ”. Quand on se concentre sur les intérêts et les besoins des autres, on pense moins à soi. Et plus on se soucie des autres, plus on est poussé à faire soi-​même le premier pas pour les connaître.

Prenez le cas de Lydie, l’image même de la cordialité et de l’hospitalité. La Bible nous dit qu’après avoir entendu les paroles de Paul et s’être fait baptiser, elle a supplié l’apôtre et ses compagnons en ces termes : “ Si vous avez jugé que je suis fidèle à Jéhovah, entrez dans ma maison. ” (Actes 16:11-15). Alors qu’elle venait tout juste de se convertir, Lydie est allée au-devant de ses frères pour faire leur connaissance. Et nul doute qu’elle en a été grandement récompensée. Quand, par la suite, Paul et Silas ont été libérés de prison, où sont-​ils allés ? Chez Lydie ! — Actes 16:35-40.

Pareillement, vous constaterez que la plupart des gens réagiront favorablement à l’intérêt que vous leur témoignez. Voici quelques conseils qui vous seront utiles pour vous lancer :

● Ne brûlez pas les étapes. Être communicatif ne signifie pas se transformer en un extraverti de première classe ni courir les soirées. Efforcez-​vous d’avoir des conversations individuelles, de ne parler qu’à une personne à la fois. Pourquoi ne pas vous fixer l’objectif d’entamer au moins une conversation de ce genre chaque fois que vous allez à une réunion chrétienne ? Souriez, et apprenez à ne pas détourner les yeux.

● Brisez la glace. “ Mais comment ? ” direz-​vous. Quand on s’intéresse vraiment aux autres, on n’a généralement aucun mal à trouver un sujet de conversation. Jorge, un jeune Espagnol, en témoigne : “ J’ai remarqué que, rien qu’en demandant aux gens comment ils vont ou en les interrogeant sur leur travail, on arrive déjà à mieux les connaître. ” Frédéric, lui, donne ce conseil : “ Si vous ne savez pas quoi dire, posez des questions. ” Évidemment, vous ne voudrez pas donner à votre interlocuteur l’impression de le soumettre à un interrogatoire. Si vous le sentez réticent à répondre, parlez un peu de vous.

“ Je me suis aperçue, dit Marie, mère d’un adolescent, que la meilleure façon de mettre les gens à l’aise, c’est de les faire parler d’eux. ” Catherine ajoute : “ C’est plus facile quand on complimente la personne sur son habillement ou sur autre chose, parce qu’elle se sent appréciée. ” Bien sûr, rejetez la flatterie ; soyez sincère (1 Thessaloniciens 2:5). En général, on réagit bien aux paroles agréables dites avec gentillesse et sincérité. — Proverbes 16:24.

● Sachez écouter. Soyez “ prompt à entendre, lent à parler ”, dit la Bible (Jacques 1:19). Une conversation est un échange, pas un monologue ; si bien que la timidité est en réalité un atout. Les gens aiment qu’on les écoute.

● Joignez-​vous aux groupes. Quand vous saurez discuter avec les individus, passez à l’étape suivante : la conversation au sein d’un groupe. Là encore, les réunions chrétiennes fournissent d’excellentes occasions de progresser dans ce domaine. Le meilleur moyen de participer à une discussion collective est parfois de la prendre en cours. Bien entendu, le discernement et les bonnes manières s’imposent. Ne “ déboulez ” pas au milieu d’une conversation manifestement privée. Mais, s’il est évident que le sujet n’a rien de confidentiel, entrez dans le cercle. Ayez du tact : n’interrompez pas les gens, et n’essayez pas de monopoliser la conversation. Commencez par écouter. Quand vous serez à l’aise, vous aurez peut-être envie de dire deux ou trois mots.

● Ne cherchez pas la perfection. Les jeunes ont parfois une crainte exagérée de dire une bêtise. “ J’avais toujours peur d’une maladresse ”, se souvient Elisa, une Italienne. Toutefois, la Bible nous rappelle que nous sommes tous imparfaits, de sorte que la perfection en paroles est tout bonnement impossible (Romains 3:23 ; voir aussi Jacques 3:2). “ J’ai compris que je parlais à des amis, poursuit Elisa ; alors, si je faisais une erreur, ils comprendraient. ”

● Conservez votre humour. Il est vrai qu’on est gêné quand on dit une bêtise. Mais, comme le fait remarquer Frédéric, “ si vous vous détendez et que vous riez de vous-​même, c’est vite oublié. Vous vous faites une montagne d’un rien si vous laissez votre bévue vous troubler, vous décevoir ou vous inquiéter ”.

● Soyez patient. Soyez conscient que tout le monde ne réagira pas immédiatement à vos efforts. Un silence dans une conversation ne signifie pas forcément que votre interlocuteur ne vous apprécie pas ou que vous devriez abandonner la partie. Il peut être tout simplement préoccupé... ou timide, comme vous. Laissez-​lui un peu de temps pour se “ décoincer ”.

● Parlez aussi aux adultes. Certains adultes, notamment les chrétiens mûrs, comprennent très bien les jeunes qui luttent contre la timidité. Par conséquent, n’ayez pas peur d’entamer une conversation avec quelqu’un de plus âgé que vous. “ Avec les adultes, confie Catherine, je me sens bien, parce qu’eux au moins ne vont pas me juger, se moquer de moi ou m’en faire voir de toutes les couleurs. ”

L’amour pour mobile

Tous ces conseils vous seront sûrement utiles, mais il n’existe pas de recette miracle pour vaincre la timidité. Ce n’est pas en définitive une question de méthode ; il s’agit en fait d’‘ aimer son prochain comme soi-​même ’. (Jacques 2:8.) Apprenez à vous soucier des autres, en particulier de vos compagnons chrétiens (Galates 6:10). Si vous les aimez sincèrement, vous surmonterez votre peur et votre manque d’assurance pour vous ouvrir à eux. Comme l’a dit Jésus, “ c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle ”. — Matthieu 12:34.

Bernard, cité au début, fait cette réflexion : “ Plus je connais les gens, plus il m’est facile de leur parler. ” Autrement dit, plus vous vous efforcerez d’être communicatif, plus cela vous sera facile. Vous vous ferez des amis, vous vous sentirez davantage accepté... et vous vous direz que, finalement, le jeu en valait bien la chandelle !

[Notes]

a “ Les jeunes s’interrogent... Pourquoi suis-​je si renfermé ? ” dans notre numéro du 22 octobre 1999.

b Par souci d’anonymat, certains noms ont été changés.

c Publié par les Témoins de Jéhovah.

[Illustration, page 13]

Prenez l’initiative : mêlez-​vous à la conversation !

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