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Réveillez-vous ! 2002
g02 8/8 p. 21-23

Navigation aux étoiles

DE L’UN DE NOS RÉDACTEURS À HAWAII

DES siècles avant que Christophe Colomb ne traverse l’Atlantique, les Polynésiens sillonnaient l’océan Pacifique à bord de leurs pirogues en bois, naviguant au milieu des îles du triangle polynésien. Comment ont-​ils découvert les nombreux groupes d’îles parsemant cette région, qui s’étend sur des milliers de kilomètres ? Est-​ce par hasard ?

S’ils avaient une idée précise de leur destination, comment parvenaient-​ils à diriger leurs pirogues sans cartes, ni compas, ni aucun des instruments utilisés par les explorateurs occidentaux ?

Outre qu’elle témoigne de l’ingéniosité des techniques de navigation polynésiennes, la réponse à ces questions renforce notre admiration pour l’ordre et l’organisation qui caractérisent notre planète et l’univers en général.

Deux théories de départ

Les scientifiques et les spécialistes ne sont pas tous disposés à admettre que les Polynésiens aient été capables d’aller délibérément d’île en île. Ainsi, Thor Heyerdahl, explorateur norvégien, est parti du principe que les Polynésiens étaient d’origine sud-américaine et qu’ils avaient gagné les îles du Pacifique en se laissant porter par les courants et les vents océaniques dominants.

Pour vérifier cette hypothèse, Heyerdahl et les cinq autres Scandinaves qui composent son équipage partent de la côte ouest du Pérou sur un radeau en balsa. Ils font voile vers le large jusqu’à ce que les courants entraînent leur radeau vers l’ouest. Cent un jours et 7 000 kilomètres plus tard ils abordent l’atoll de Raroia, dans l’archipel des Tuamotu. Heyerdahl prouve ainsi de façon spectaculaire que les Polynésiens peuvent très bien être venus d’Amérique du Sud en se laissant dériver au fil des courants océaniques dominants. Mais sa démonstration n’a pas convaincu tout le monde.

Parmi les sceptiques se trouve Andrew Sharp, historien néo-zélandais. Dans son livre Antiques navigateurs en Polynésie (angl.), écrit en 1963, il mentionne nombre de découvertes archéologiques et linguistiques à l’appui de la théorie conventionnelle selon laquelle les Polynésiens seraient venus de l’ouest. Il refuse cependant de voir les Polynésiens comme de grands navigateurs.

Tout en admettant qu’ils aient été capables de s’orienter lors de courtes traversées, il affirme qu’il leur était strictement impossible de connaître leur cap avec précision pour des voyages de plus de 500 kilomètres. Il pense que toute île rencontrée au cours d’un voyage plus long l’a été de façon accidentelle.

Voyages expérimentaux

Convaincu que Heyerdahl et Sharp ont mésestimé les capacités de voyageurs et de navigateurs des Polynésiens, un médecin néo-zélandais, David Lewis, décide d’établir la précision des techniques de navigation ancestrales. En 1965, à bord d’un catamaran, il parcourt sans compas les plus de 3 000 kilomètres qui séparent Tahiti de la Nouvelle-Zélande, s’orientant uniquement grâce au soleil, aux étoiles et à la houle. Son succès stimule l’intérêt pour les techniques de navigation traditionnelles et les anciens itinéraires migratoires. Ben Finney est de ceux dont l’attention est retenue par cette traversée.

Ce professeur d’anthropologie à l’université d’Hawaii a passé des années à étudier la conception et la construction des anciennes pirogues polynésiennes. Avec quelques-uns de ses confrères de la Polynesian Voyaging Society, il construit une pirogue double coque d’une vingtaine de mètres de long ; ils la baptisent Hokule’a, mot hawaïen signifiant “ étoile de joie ”. Bien qu’elle soit composée de matériaux synthétiques et non traditionnels comme le bois de koa, cette pirogue est conçue pour être la réplique des pirogues antiques quant à la structure, l’aspect et les performances.

Pour son voyage inaugural, Hokule’a quitte l’île hawaïenne de Maui le 1er mai 1976 à destination de Tahiti. L’habileté des Polynésiens à trouver leur route et à s’orienter sur les étoiles s’étant perdue, il a fallu trouver ces compétences nautiques hors des îles hawaïennes. C’est ainsi qu’on a fait appel à Mau Piailug, navigateur micronésien expérimenté. Il faudra 31 jours à la pirogue pour couvrir les milliers de kilomètres qui la séparaient de Tahiti.

Ce succès suscite dans toute la Polynésie un renouveau culturel et ravive l’intérêt pour la navigation à l’ancienne et pour la construction de pirogues. Au cours des années suivantes, des expéditions similaires seront menées entre des îles du triangle polynésien, comme Hawaii, la Nouvelle-Zélande (aussi appelée Aotearoa), Rarotonga (aux îles Cook) et l’île de Pâques (ou Rapa Nui). Nombre d’entre elles sont conduites par Nainoa Thompson, navigateur natif d’Hawaii formé par Mau Piailug.

Navigation à l’ancienne

Mais comment les Polynésiens parvenaient-​ils à s’orienter sans instruments sur plusieurs milliers de kilomètres ? D’après Dennis Kawaharada, de la Polynesian Voyaging Society, le soleil était leur principal point de repère. Pendant la journée, le point précis de son lever et de son coucher permet de situer les points cardinaux. La nuit, le barreur se sert des étoiles pour orienter sa pirogue.

Même si aucune étoile ne se lève ou ne se couche exactement dans la direction suivie par la pirogue, d’autres astres peuvent servir de repère. Outre les étoiles, les marins peuvent également s’aider de la lune et des cinq planètes visibles pour tenir le cap.

À midi, ou si la nuit est nuageuse, sans étoiles, le marin peut s’orienter à l’aide des vents et de la houle (en les rapportant aux positions du soleil à son lever et à son coucher). Selon M. Kawaharada, “ la houle est une vague qui se prolonge plus loin que le vent ou la tempête qui l’a produite, ou qui subsiste après l’extinction de la tempête ”.

Les ondulations de la houle sont donc un élément de repère plus fiable que les vagues générées par des vents locaux variables. Comme la houle a un mouvement rectiligne, le marin peut barrer sa pirogue de façon à tenir le cap souhaité. Les mouvements de roulis et de tangage de la pirogue lui indiquent s’il suit ou non la bonne direction.

Les faits donnent à penser que les Polynésiens du passé savaient utiliser les astres et les éléments de la nature pour diriger avec précision leurs pirogues sur des milliers de kilomètres. Cependant, si ingénieux qu’aient été ces navigateurs, toutes leurs techniques auraient été inutiles si leurs points de repères, comme les positions de lever et de coucher des étoiles, n’étaient pas régis par des lois précises.

Il y a plus de 2 700 ans, le prophète Isaïe a attribué au Grand Créateur, Jéhovah Dieu, le mérite de l’ordre qui transparaît dans le ciel. “ Levez bien haut vos yeux et voyez, a-​t-​il écrit. Qui a créé ces choses ? C’est Celui qui fait sortir — selon le nombre — l’armée qu’elles sont ; il les appelle toutes par leur nom. Par suite de l’abondance de l’énergie vive, car il est aussi vigoureux en force, pas une ne manque. ” — Isaïe 40:26 ; Psaume 19:1.

Un psalmiste a aussi écrit sous inspiration que Dieu “ compte le nombre des étoiles ; elles toutes, il les appelle par leurs noms ”. (Psaume 147:4.) Les Polynésiens ont remarqué l’ordre qui règne parmi les étoiles du ciel et ont été à même de s’en servir pour conduire leurs grandes explorations dans l’océan Pacifique. Cela ne confirme-​t-​il pas que notre univers est l’œuvre d’un Créateur prodigieusement intelligent et organisé ?

[Carte/Illustrations, page 23]

(Voir la publication)

Fidji

TRIANGLE POLYNÉSIEN

Hawaii

Samoa

Tonga

Nouvelle-Zélande

Îles Cook

Tahiti

Îles Marquises

Îles Tuamotu

Tubuaï

Île de Pâques

[Illustration]

La pirogue double coque “ Hawai’iloa ”, construite en 1993 avec des matériaux plus traditionnels que l’“ Hokule’a ”.

[Indication d’origine]

Hawai’iloa aux pages 21 et 23 : © Monte Costa

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