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Réveillez-vous ! 2004
g04 22/3 p. 5-9

Les réformateurs détiennent-​ils la solution ?

PRATIQUES commerciales frauduleuses, justice à deux vitesses, inégalité sociale, système sanitaire défectueux, établissements scolaires de seconde zone, escroqueries sous le couvert de la religion et saccage de l’environnement : autant de problèmes qui nous font plus ou moins tous soupirer d’amertume. Et autant de problèmes qui font naître des vocations de réformateurs.

Chaque société ou presque a ses réformateurs, qui plaident en faveur d’un changement d’une façon ordonnée et constitutionnelle. En général il ne s’agit pas d’anarchistes ni de révolutionnaires ; la plupart agissent à l’intérieur du cadre légal et ne recourent pas à la violence. Quelques-uns, qui occupent des postes clés dans la société, prennent l’initiative de proposer des remaniements. D’autres font pression sur le pouvoir en place pour qu’il agisse.

Tout réformateur s’efforce d’amener la société à reconsidérer sa vision des choses. Il ne se contente pas de protester : il a des idées sur la manière d’améliorer la situation. Pour attirer l’attention sur ses préoccupations, il va lancer des pétitions, manifester dans la rue, rechercher la couverture médiatique. L’une des pires choses qui puissent lui arriver, c’est de passer inaperçu.

Une longue histoire

L’Histoire est jalonnée de réformes. La Bible relate qu’il y a près de 2 000 ans un orateur public adressa à Félix, le procurateur de la province romaine de Judée, les louanges suivantes : “ Des réformes se font dans cette nation grâce à ta prévoyance. ” (Actes 24:2). Environ 500 ans avant Félix, le législateur grec Solon fit passer des réformes pour améliorer le sort des pauvres. Il “ mit un terme aux pires maux découlant de la pauvreté ” à Athènes, explique l’Encyclopædia Britannica.

L’histoire de la religion regorge de réformateurs. Martin Luther, par exemple, a cherché à réformer l’Église catholique romaine, et ses initiatives ont ouvert la voie au protestantisme.

Réformes à tous les étages

Certains réformateurs cherchent aussi à repenser le quotidien. Il y a ceux qui vantent un mode de vie radicalement différent. Prenons le cas du mouvement Lebensreform (Réforme de la vie) en Allemagne au début du XXe siècle. Face à l’industrialisation grandissante, bon nombre d’Allemands avaient le sentiment que la vie devenait mécanique et impersonnelle. Les tenants de la Lebensreform préconisaient un retour à la nature ; ils encourageaient l’exercice physique, les activités au grand air, la médecine naturelle et le végétarisme.

D’autres réformateurs montrent du doigt les injustices et font pression sur le gouvernement pour qu’il y remédie. Depuis le début des années 70, des groupes d’écologistes protestent contre la détérioration de l’environnement. De certains de ces groupes sont nées des organisations internationales. Les écologistes ne se contentent pas de manifester et de protester contre les risques écologiques. Ils émettent également des suggestions pour améliorer la situation. Ils ont ainsi contribué à modifier la législation sur, par exemple, le déversement de déchets toxiques en mer et la chasse à la baleine.

Dans les années 60, le deuxième concile du Vatican a amorcé une réforme de l’Église catholique romaine. Dans les années 90, au sein de cette même Église, ce sont des laïcs qui ont émis des vœux de réforme, notamment sur la question du célibat. L’Église d’Angleterre, quant à elle, a cédé aux pressions visant à autoriser l’ordination des femmes.

Un accueil mitigé

Certaines réformes ont eu des conséquences très bénéfiques. Dans la Bible, par exemple, à de nombreuses reprises il est question de personnages plus ou moins haut placés qui ont entrepris des réformes opportunes, lesquelles ont donné lieu à un réveil spirituel, à un renouveau social et à la bénédiction divine (2 Rois 22:3-20 ; 2 Chroniques 33:14-17 ; Nehémia, chapitres 8 et 9). À une époque plus récente, l’accent mis sur les libertés fondamentales, les droits civils et les droits de l’homme a joué un grand rôle dans la protection et la défense des minorités défavorisées et des individus persécutés.

Cela étant, les réformes, une fois instituées, réservent bien souvent des surprises. John Gardner, homme d’État du XXe siècle, a fait le constat suivant : “ Ironie de l’Histoire, les initiateurs de réformes méjugent bien trop souvent des conséquences de leurs réformes. ” En voulez-​vous quelques exemples ?

À partir du début des années 80, ce qui était alors la Communauté européenne a engagé des réformes agricoles dans le but de favoriser l’expansion des herbages et des landes. En Allemagne et en Italie, les nouvelles politiques agricoles ont libéré plus de 300 000 hectares de terres cultivables pour les convertir en pâturages. Si les intentions étaient louables, certains risques n’ont cependant pas été envisagés. “ Au début, ces mesures de mise en jachère ont été saluées comme une occasion d’accroître la valeur écologique des zones concernées, explique le Programme des Nations unies pour l’environnement, mais elles peuvent aussi avoir des effets négatifs, en amenant la population [...] à abandonner les systèmes agricoles traditionnels et à adopter des formes inadaptées d’exploitation forestière ou de reboisement. ”

À propos des mesures destinées à soutenir les pauvres, on lit dans un rapport du Fonds international de développement agricole : “ Toute stratégie visant à aider les pauvres par une réforme institutionnelle se heurte à un problème majeur. Les institutions sont en général créées et gérées dans l’intérêt des puissants. [...] Les notables [...] ont tendance à gérer les institutions locales en fonction de leurs propres intérêts. ”

Autre exemple : le mouvement féministe. Il a changé la vie des femmes occidentales en leur acquérant, notamment, le droit de vote ou l’accès plus facile à l’enseignement supérieur et à des carrières. Pourtant, même des partisans de la libération de la femme reconnaissent qu’en résolvant certains problèmes le féminisme en a aggravé d’autres. L’auteur Susan Van Scoyoc s’est ainsi interrogée : “ Avons-​nous réellement amélioré la condition féminine ou bien avons-​nous, en revendiquant l’égalité professionnelle sans exiger le partage des tâches domestiques, condamné les femmes à vivre un enfer ? ”

Des réformes vaines

Certains réformistes ont été accusés de ne chercher que leurs propres intérêts. Frederick Hess, qui s’est penché sur la réforme de l’enseignement, a qualifié cette dernière de vaine. “ Les piètres résultats obtenus par les grands projets de réforme tiennent à la nature même de la politique de changement, affirme-​t-​il. Au lieu de résoudre les problèmes, ces projets se révèlent des diversions séduisantes qui en réalité ne font qu’aggraver ” la situation à laquelle ils sont censés remédier. “ Comme chaque régime tend à lancer de nouvelles réformes, poursuit-​il, le processus tout entier repart de zéro au bout de quelques années. ”

Il peut également arriver que des réformes finissent par favoriser des causes insoupçonnées, et parfois néfastes. En Allemagne, la Lebensreform a contribué à l’essor de l’eugénique (ou eugénisme), qui étudie les méthodes susceptibles d’améliorer la race humaine en sélectionnant des parents qui procréeront une descendance plus saine. Des radicaux ont, en effet, détourné cette connaissance au profit du national socialisme et de son combat idéologique pour la création d’une race supérieure.

Même les ardents défenseurs de changements sont parfois déçus des résultats obtenus. “ Je crois que le plus frustrant, a déploré M. Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies, c’est que nous sommes tous conscients de ce qui ne va pas et de ce qui doit être fait, mais que souvent nous sommes impuissants. De temps à autre, on confie une mission à un secrétariat subordonné au secrétaire général, mais les ressources nécessaires pour mettre en œuvre les décisions font défaut. Parfois, lorsque des choses impensables se produisent et que nous voulons secouer la conscience du monde, personne ne veut bouger, sous prétexte qu’on a été échaudé dans le passé. ”

Les partisans de changements ne doivent pas prétendre à la popularité, car ils sont dérangeants quand ils attirent l’attention sur leur cause. “ Le réformateur a toujours été une écharde dans la chair ”, a confié au journal Die Zeit Jürgen Reulecke, professeur d’histoire moderne et spécialiste des réformateurs. D’autant plus que, si la plupart agissent dans les limites fixées par la loi et ne recourent pas à la violence, il en est qui s’impatientent quand les progrès se font attendre. C’est ainsi qu’un mouvement de réforme peut créer des militants qui sortent du cadre légal.

Les grandes réformes de ces dernières années ont-​elles rendu les gens plus satisfaits de leur sort ? Il semblerait que non. En Allemagne, par exemple, les sondages indiquent qu’au cours des 35 dernières années le niveau de satisfaction dans la vie n’a globalement pas changé. Qu’en est-​il dans le domaine religieux ? Les réformes ont-​elles attiré plus de croyants ? Les fidèles sont-​ils plus satisfaits de leur religion ? Non, comme le révèle le fait que le monde occidental se sécularise de plus en plus et que de moins en moins de gens se sentent attirés par les grandes religions.

Jésus Christ était-​il un réformateur ?

Certains seraient tentés de dire que Jésus Christ était un réformateur. Est-​ce vrai ? Cette question est importante pour quiconque veut être un véritable serviteur de Dieu, puisque cela implique de suivre étroitement les traces de Christ. — 1 Pierre 2:21.

Jésus était incontestablement en mesure de faire passer des réformes. Homme parfait, il aurait pu se faire l’initiateur de changements et d’innovations d’une portée considérable. Pourtant, il n’a pas fait campagne pour débarrasser le monde des notables corrompus ou des hommes d’affaires malhonnêtes. Il n’a mené aucune marche de protestation contre l’injustice, bien qu’il devait lui-​même être victime d’une erreur judiciaire scandaleuse. Parfois, il n’avait “ pas où poser la tête ”. Il n’a pas pour autant créé de groupe de pression pour attirer l’attention sur les besoins des sans-abri. “ Toujours [...] vous avez les pauvres avec vous ”, a-​t-​il répondu lorsque certains ont exprimé leur souci concernant les ressources financières. Jésus restait neutre dans les conflits du monde. — Matthieu 8:20 ; 20:28 ; 26:11 ; Luc 12:13, 14 ; Jean 6:14, 15 ; 18:36.

Bien entendu, les problèmes tels que la pauvreté, la corruption et l’injustice ne laissaient pas Christ indifférent. La Bible montre d’ailleurs qu’il était bouleversé par l’état pitoyable de l’humanité (Marc 1:40, 41 ; 6:33, 34 ; 8:1, 2 ; Luc 7:13). Cependant, la solution qu’il préconisait était incomparable. Il ne songeait pas à une simple réforme, mais à un changement radical dans la façon de diriger le monde. Ce changement se produira sous le Royaume céleste instauré par le Créateur de l’humanité, Jéhovah Dieu, et administré par le Roi Jésus Christ. C’est ce dont il sera question dans l’article suivant.

[Entrefilet, page 6]

“ Ironie de l’Histoire, les initiateurs de réformes méjugent bien trop souvent des conséquences de leurs réformes. ” — John Gardner.

[Entrefilet, page 7]

“ Je crois que le plus frustrant, c’est que nous sommes tous conscients de ce qui ne va pas et de ce qui doit être fait, mais que souvent nous sommes impuissants. ” — Kofi Annan, Secrétaire général des Nations unies.

[Encadré/Illustrations, pages 8, 9]

“ J’ai risqué ma vie pour protéger l’environnement ”

Hans a navigué pendant 48 ans, dont plus de 35 en tant que capitaine. Vers la fin de sa carrière, il a été commandant sur le navire d’une organisation écologiste. Il témoigne :

“ J’ai toujours été convaincu que l’homme devait respecter l’environnement et traiter la nature avec dignité, si bien que lorsqu’on m’a proposé le commandement du navire d’un groupe écologiste j’ai accepté immédiatement. Notre mission consistait à dénoncer les risques pour l’environnement. Dès que nous organisions une campagne en mer, nous entrions en contact avec les médias pour attirer l’attention du public. Nous prenions la mer et tâchions d’empêcher le rejet de déchets radioactifs et de produits toxiques. Au cours d’une campagne, nous avons essayé d’arrêter le massacre de phoques et de leurs petits.

“ Ce n’était pas un travail pour les timorés. J’ai risqué ma vie pour protéger l’environnement. Lors d’une opération coup de poing, je m’étais attaché à l’ancre d’un navire et j’ai finalement été entraîné au fond de l’eau avec elle. Une autre fois, je me trouvais dans un canot pneumatique à moteur et nous longions la coque d’un plus gros bateau. Quelqu’un a jeté un énorme baril en métal sur notre embarcation, qui s’est retournée. J’ai été gravement blessé. ”

Hans a finalement compris que, même si les intentions de l’organisation étaient nobles, il risquait sa vie sans grandes chances d’agir durablement en faveur de l’environnement (Ecclésiaste 1:9). Peu de temps après avoir quitté le groupe écologiste, il a étudié la Bible avec les Témoins de Jéhovah, puis il s’est fait baptiser. Aujourd’hui, il est prédicateur à plein temps. “ La Bible m’a aidé à comprendre que le Royaume messianique de Dieu est le seul gouvernement qui offre un espoir réaliste de voir l’environnement respecté. ”

[Encadré/Illustration, page 9]

Elle s’est battue pour des réformes

Sara (pseudonyme) est née en Asie au milieu des années 60. Elle était adolescente quand, dans son pays, une révolution a porté au pouvoir un nouveau régime qui promettait des réformes sociales et politiques. Au départ, les citoyens étaient heureux du changement, mais dans le courant de l’année le nouveau gouvernement s’est mis à persécuter ses opposants, tout comme l’avait fait le gouvernement précédent. La désillusion s’est répandue, et Sara s’est engagée dans l’opposition au nouveau gouvernement.

“ Notre groupe d’opposition tenait des réunions, explique-​t-​elle, et nous protestions publiquement. J’étais dans les rues de la capitale en train de coller des affiches et de distribuer des tracts quand la milice m’a arrêtée. Au bout du compte, on m’a relâchée. D’autres membres de notre groupe n’ont pas eu cette chance. Deux de mes amies ont été arrêtées et exécutées. Comme ma vie était menacée, mon père m’a pressée de quitter le pays. ”

Une fois en Europe, Sara a étudié la Bible avec les Témoins de Jéhovah, puis elle s’est fait baptiser. Elle est aujourd’hui évangélisatrice à plein temps. Songeant au passé, elle raconte :

“ Ce à quoi j’aspirais, c’était la justice et une solution aux problèmes sociaux. Je m’apercevais que le nouveau gouvernement de notre pays avait eu au départ le même but, mais qu’il était devenu si extrémiste qu’il avait perdu de vue ses objectifs et s’était mis à oppresser la population. J’ai également constaté que le groupe d’opposants auquel j’appartenais n’avait pas les solutions aux difficultés que nous connaissions chez nous (Psaume 146:3, 4). Aujourd’hui, je comprends que le remède à tous les problèmes de l’humanité, c’est le Royaume messianique de Dieu. ”

[Illustration, page 7]

Le mur de Berlin est tombé en 1989.

[Illustration, page 8]

Les réformes religieuses ont-​elles attiré davantage de fidèles ?

[Crédit photographique, page 5]

En haut à droite : photo U.S. Information Agency

[Crédits photographiques, page 7]

Kofi Annan : photo UN/DPI de Evan Schneider (Févr97) ; arrière-plan : OMS/OXFAM

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