BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • it-2 « Salmanasar » n° 1 § 1-n° 2 § 4
  • Salmanasar

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Salmanasar
  • Étude perspicace des Écritures (volume 2)
  • Document similaire
  • Salmanasar
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
  • L’obélisque noire de Salmanasar
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1970
  • Assyrie
    Étude perspicace des Écritures (volume 1)
  • Assyrie
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
Plus…
Étude perspicace des Écritures (volume 2)
it-2 « Salmanasar » n° 1 § 1-n° 2 § 4

SALMANASAR

(de l’akkadien, “ Shoulman [un dieu assyrien] est supérieur ”).

Cinq monarques assyriens portèrent ce nom ; cependant, seulement deux d’entre eux semblent avoir eu des contacts directs avec Israël : Salmanasar III et Salmanasar V. En fait, seul ce dernier est mentionné dans le récit biblique.

1. Salmanasar III succéda à son père Assournasirpal II sur le trône d’Assyrie. Dans une inscription, il se donne lui-même les qualificatifs suivants : “ Le roi du monde, le roi sans rival, le ‘ Grand Dragon ’, la (seule) autorité aux (quatre) bords (de la terre). ” (Ancient Near Eastern Texts, par J. Pritchard, 1974, p. 276). On considère qu’il régna pendant près de 35 ans. Il semble que pendant 31 de ces années il ait mené des campagnes militaires pour conserver et étendre l’Empire assyrien. Salmanasar III déclencha plusieurs attaques à l’O. contre les royaumes araméens de Syrie.

Son inscription qui parlerait d’Ahab. L’inscription qui figure sur le Monolithe de Salmanasar III décrit la bataille de Qarqar (près de Hamath, dans la vallée de l’Oronte), qui se déroula dans la sixième année du règne de Salmanasar. Là, les Assyriens combattirent une coalition de 12 rois, pour la plupart syriens. Cependant, la liste de ces rois inclut un certain A-ḥa-ab-bu mât Sir-ʼi-la-a-a. Les ouvrages de référence modernes traduisent souvent ce nom par “ Ahab l’Israélite ”. (Voir Ancient Near Eastern Texts, p. 279.) La participation d’Ahab à la bataille en tant qu’allié des Syriens est de l’avis de beaucoup un fait reconnu. Pourtant, la Bible ne fait pas mention d’un tel événement et, malgré l’apparente similarité entre les noms, de sérieuses raisons amènent à douter de l’identification d’A-ḥa-ab-bu mât Sir-ʼi-la-a-a. à Ahab d’Israël. L’Encyclopædia Biblica (Londres, 1899, vol. I, col. 91) dit : “ Le nom d’Aḥabbu Sirlaai qui, comme la plupart des spécialistes l’admettent aujourd’hui, ne peut désigner qu’Ahab d’Israël (ou, comme le pense Hommel, de Yizréel). ” (C’est nous qui soulignons). Cela montre que cette identification n’a pas toujours été aussi largement admise qu’aujourd’hui, et que la traduction de mât Sir-ʼi-la-a-a par “ Israélite ” est également sujette à caution. On notera que mât Sir-ʼi-la-a-a n’est pas le terme qui désigne ailleurs dans les inscriptions assyriennes Israël, le royaume du Nord. Dans les autres inscriptions assyriennes de l’époque, ce pays est désigné soit par le nom de sa capitale, Samarie (Samerina dans les inscriptions), soit par bît Ḥu-um-ri-a (pays d’Omri), une expression qui avait toujours cours un siècle après la mort d’Omri. — Ancient Near Eastern Texts, p. 284, 285.

Les inscriptions de Salmanasar révèlent que dans sa 18e année de règne, ou 12 ans après la bataille de Qarqar, il combattit Hazaël de Damas ; on lit aussi : “ Je reçus en ce temps-là le tribut des gens de Çurru [Tyr], de Çidunu (Sidon) [...] (et) de Yaʼuʼa [Yéhou] [...] fils de Humrî (Omri). ” (Textes du Proche-Orient ancien et histoire d’Israël, par J. Briend et M.-J. Seux, Paris, 1977, p. 88). Par conséquent, identifier A-ḥa-ab-bu au roi Ahab amènerait la chronologie biblique à se contredire ; celle-ci montre en effet qu’entre la mort d’Ahab et le règne de Yéhou une période d’environ 14 ans s’écoula, qui couvre les règnes d’Ahazia et de Yehoram (1R 22:51 ; 2R 3:1). Certes, la plupart des commentateurs situent le prétendu ralliement d’Ahab à l’alliance syrienne vers la fin de son règne, mais cela ne correspond pas encore à la chronologie biblique. Reconnaissant ce problème, les biblistes Kamphausen et Kittel ont émis l’hypothèse que dans les documents assyriens le nom d’Ahab fut confondu avec celui de Yehoram (A Dictionary of the Bible, par J. Hastings, 1904, vol. I, p. 53). Cependant, la Bible ne fait pas mention d’une quelconque participation de Yehoram à la bataille de Qarqar.

Il est également difficile d’expliquer pourquoi Ahab se serait uni aux ennemis jurés d’Israël dans une telle coalition. D’ailleurs, The Encyclopedia Americana (1956, vol. I, p. 269) déclare : “ Il est étrange [qu’Ahab] soit allié à son vieil ennemi Ben-Hadad contre Salmanasar (voir) d’Assyrie, alors qu’on aurait supposé qu’il aurait aimé voir Ben-Hadad écrasé, et alors que l’Assyrie ne représentait pas un danger immédiat. ” Ahab venait juste de mener deux guerres contre les Syriens et, malgré une brève période de non-agression entre Israël et la Syrie, la troisième année de cette période Ahab s’engagea dans un dernier conflit avec eux, où il perdit la vie (1R 22:1-4, 34-37). Les explications proposées à son entrée dans l’alliance syrienne, que ce soit volontairement ou par contrainte, ne sont pas convaincantes.

Enfin, la puissance de l’armée attribuée à A-ḥa-ab-bu dans l’inscription de Salmanasar ne cadre pas avec les indications bibliques concernant le matériel de guerre d’Israël. A-ḥa-ab-bu aurait apporté “ 2 000 chars ” avec lui, plus que n’importe quel autre roi de l’alliance. Conscients de la difficulté, les tenants de l’identification d’A-ḥa-ab-bu au roi Ahab ne font que corser le problème en parlant d’une union encore plus étrange de contingents judéens, tyriens, édomites et même moabites à l’armée d’Ahab pour atteindre le nombre voulu de chars (Encyclopædia Biblica, vol. I, col. 92 ; The Encyclopædia Britannica, 1910, vol. I, p. 429). Il est à remarquer que, sous son règne, même le puissant roi Salomon n’eut que 1 400 chars. — 1R 10:26.

Au vu de tous les arguments ci-dessus, il est tout à fait possible que la traduction d’A-ḥa-ab-bu mât Sir-ʼi-la-a-a par “ Ahab l’Israélite ” ne soit pas correcte et que les personnes qui déchiffrèrent l’inscription aient été trop empressées d’associer ce nom à un personnage historique connu. À noter que dans la même inscription il est question de “ Musri ” ; bien qu’ailleurs ce terme désigne l’Égypte, les traducteurs trouvent ici cette association illogique et disent que ce nom “ se rapporte probablement à un pays du Sud de l’Asie Mineure ”. (Ancient Near Eastern Texts, p. 279, note 9.) Il semble également y avoir de bonnes raisons de trouver illogique le rapprochement entre mât Sir-ʼi-la-a-a et Israël. Le temps prouvera peut-être que tel est bien le cas.

Les principaux chefs de la coalition syrienne que Salmanasar III affronta à Qarqar furent, semble-t-il, le roi Adad-idri de Damas et le roi Irhouleni de Hamath. Salmanasar prétendit avoir remporté une grande victoire, mais les résultats ne furent sans doute pas suffisamment décisifs pour permettre aux Assyriens de poursuivre leur avancée vers l’O. C’est pourquoi d’autres batailles contre Adad-idri de Damas sont répertoriées les années suivantes.

Inscriptions relatives à Hazaël et à Yéhou. La prophétie que Jéhovah donna par l’intermédiaire d’Élisha s’accomplit : Hazaël, le chambellan du roi Ben-Hadad de Damas, tua son maître et devint roi, probablement vers la fin du règne de Yehoram (vers 917-905 av. n. è.) (2R 8:7-15). Une inscription de Salmanasar III confirme ces événements par ces mots : “ Adad-idri [Hadadézer, sans doute Ben-Hadad II de Damas] étant mort, Ha-za-ʼi-lu [Hazaël], fils de personne, s’empara du trône. ” Il est question de conflits avec Hazaël dans la 18e et la 21e année de Salmanasar, dans lesquels les Assyriens remportèrent des victoires, mais ne parvinrent jamais à prendre Damas. — Supplément au dictionnaire de la Bible, Paris, 1928, tome premier, col. 784.

Le nom de Yéhou, roi d’Israël (vers 904-877 av. n. è.), apparaît aussi sur l’Obélisque noir de Salmanasar (à présent au British Museum) dans le texte qui accompagne un relief représentant peut-être un ambassadeur de Yéhou qui s’agenouille devant le roi d’Assyrie et lui apporte des présents. L’inscription déclare : “ Tribut de Yaʼuʼa [Yéhou] fils de Humrî (Omri) [ce qui signifie successeur d’Omri] : je reçus de lui de l’argent, de l’or, une jatte en or, un récipient zuqutu en or, des coupes en or, des vases à puiser en or, de l’étain, un bâton pour la main du roi. ” (Textes du Proche-Orient ancien et histoire d’Israël, p. 89). Le récit de la Bible concernant Yéhou ne mentionne pas ce tribut, et même s’il est tout à fait possible que le roi d’Israël ait accompli une telle action étant donné la situation décrite en 2 Rois 10:31-33, il ne faudrait pas s’imaginer que les monarques assyriens, égoïstes comme ils l’étaient, auraient hésité à introduire des déclarations ou des représentations totalement fausses tant dans leurs annales que dans leurs reliefs.

[Illustration page 868]

Obélisque de Salmanasar montrant Yéhou (ou plus probablement son émissaire) en train de payer tribut au roi d’Assyrie.

2. Salmanasar V fut le successeur de Tiglath-Piléser III. Si on s’en tient aux récits profanes, son règne est obscur. Il fut apparemment roi de Babylone pendant cinq ans sous le nom d’Ouloulaia (Ancient Near Eastern Texts, p. 272, note 4). Josèphe cite aussi l’historien Ménandre qui décrivit le siège de Tyr par Salmanasar V (Antiquités judaïques, IX, 283-287 [XIV, 2]). À part ces références, la Bible est la principale source de renseignements concernant ce roi.

Domination d’Israël. Durant le règne d’Hoshéa, roi d’Israël (vers 758-740 av. n. è.), Salmanasar V avança en Palestine et Hoshéa devint son vassal à qui fut imposé un tribut annuel (2R 17:1-3). Mais, plus tard, Hoshéa ne paya pas ce tribut et fut convaincu de conspirer avec So, le roi d’Égypte (voir SO). Voilà pourquoi Salmanasar emprisonna Hoshéa et, par la suite, assiégea Samarie pendant trois ans. La ville pourtant bien fortifiée finit par tomber, et les Israélites furent exilés. — 2R 17:4-6 ; 18:9-12 ; voir aussi Os 7:11 ; Éz 23:4-10.

Le récit biblique ne précise pas le nom du roi d’Assyrie qui finit par prendre Samarie. — Voir SARGON.

Avec la chute de Samarie en 740 av. n. è. prirent fin les 257 ans de domination d’Israël, le royaume des dix tribus.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager