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Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
ad p. 1027-1030

MOAB

(peut-être “de [son] père [à elle]”), MOABITES.

1. Le fils que Lot eut de sa fille aînée. Comme son demi-frère Ammon, Moab fut conçu après que Lot et ses filles eurent quitté Zoar pour s’installer dans une grotte de la région montagneuse environnante. Il devint l’ancêtre des Moabites. — Gen. 19:30-38.

2. Le territoire qu’occupaient autrefois les Moabites était appelé “Moab” et aussi “campagne de Moab”. (Gen. 36:35; Nomb. 21:20; Ruth 1:2; I Chron. 1:46; 8:8; Ps. 60:8.) Il avait été habité par les Émim qui en furent probablement expulsés par les Moabites eux-​mêmes (Deut. 2:9-11; voir les versets 18 à 22 2:18-22). Vers la fin des pérégrinations d’Israël dans le désert, il semble que le territoire de Moab s’étendait du ouadi de Zéred, au sud, à celui de l’Arnon, à 48 kilomètres plus au nord. La mer Morte en constituait la frontière ouest et le désert d’Arabie le limitait d’une manière imprécise à l’est (Nomb. 21:11-13; Deut. 2:8, 9, 13, 18, 19). Cette région est essentiellement un haut plateau entaillé de gorges qui s’élève brusquement au-dessus de la mer Morte à une altitude moyenne de 900 mètres au-dessus de la mer Méditerranée. Dans l’Antiquité, les pâturages étaient assez vastes pour y faire paître d’immenses troupeaux (II Rois 3:4). Il y avait aussi des vignes et des vergers (voir Ésaïe 16:6-10; Jérémie 48:32, 33), et on y cultivait également des céréales. — Voir Deutéronome 23:3, 4.

À une époque plus reculée, le pays de Moab s’étendait au nord de l’Arnon pour englober les “plaines désertes de Moab, de l’autre côté du Jourdain face à Jéricho”. (Nomb. 22:1.) Mais Sihon, roi des Amorites, annexa cette région quelque temps avant l’arrivée des Israélites, si bien que l’Arnon devint la frontière nord de Moab (Nomb. 21:26-30; Juges 11:15-18). Il vainquit aussi les Ammonites et les repoussa vers le nord et l’est. Le territoire que les Amorites arrachèrent à Moab et à Ammon s’intercalait donc entre les deux pays. Ainsi, Moab en vint à être limitrophe du territoire des Amorites au nord, et de celui des Édomites au sud (Juges 11:13, 21, 22; voir Deutéronome 2:8, 9, 13, 14, 18). Au maximum de sa superficie, le territoire de Moab s’étendait sur environ cent kilomètres du nord au sud et sur quarante kilomètres d’est en ouest. — Voir la carte de la page 67.

LES RELATIONS DE MOAB AVEC ISRAËL

Étant des descendants de Lot, neveu d’Abraham, les Moabites étaient apparentés aux Israélites. Comme l’indiquent les inscriptions gravées sur la stèle de Mésa, les langues de ces deux peuples étaient très similaires. En outre, il semble qu’à l’instar des Israélites les Moabites pratiquaient la circoncision (Jér. 9:25, 26). Malgré tout, et à de rares exceptions près, telles que Ruth et Ithmah, un homme puissant du roi David (Ruth 1:4, 16, 17; I Chron. 11:26, 46), les Moabites ont toujours voué une inimitié profonde à Israël.

Avant l’entrée d’Israël en Terre promise

Le chant de Moïse relatant la destruction des forces militaires de l’Égypte dans la mer Rouge annonçait que la nouvelle de cet événement ferait trembler les “despotes de Moab”. (Ex. 15:14, 15.) Effectivement, les Moabites prirent peur, témoin le fait qu’une quarantaine d’années plus tard leur roi refusa qu’Israël traverse paisiblement son territoire (Juges 11:17). Cependant, en obéissance à un commandement formel de Dieu, les Israélites n’attaquèrent pas les Moabites mais contournèrent leur pays lorsqu’ils arrivèrent au ouadi de Zéred, la frontière sud de leur territoire (Nomb. 21:11-13; Deut. 2:8, 9; Juges 11:18). Bien que les Moabites aient vendu de la nourriture et de l’eau aux Israélites (Deut. 2:26-29), “ils ne sont pas venus à [leur] aide avec du pain et de l’eau”. (Deut. 23:3, 4.) Cela signifie à l’évidence que les Moabites ne les reçurent pas avec hospitalité et ne leur fournirent des provisions que par appât du gain.

Ensuite, après avoir traversé le ouadi de l’Arnon, Israël dut affronter les Amorites conduits par le roi Sihon qui avait préalablement annexé la partie du territoire de Moab située au nord de l’Arnon. Après que Dieu leur eut accordé la victoire sur Sihon et sur Og, roi de Basan, les Israélites campèrent dans les plaines désertes de Moab (Nomb. 21:13, 21 à 22:1; Deut. 2:24 à 3:8). Effrayés par l’immense camp des Israélites, les Moabites et leur roi Balak se mirent à ressentir un effroi mêlé d’aversion envers eux. Bien qu’il ne réclamât pas l’ancien territoire moabite que les Israélites avaient pris aux Amorites, Balak craignait néanmoins pour son royaume. Il tint donc conseil avec les anciens de Madian, puis envoya quelques-uns d’entre eux avec des anciens de Moab comme messagers chargés de soudoyer le prophète Balaam afin que celui-ci vienne maudire Israël (Nomb. 22:2-8; voir Juges 11:25). C’est ainsi que Balak “combattit” contre les Israélites (Josué 24:9). Cependant, Jéhovah força Balaam à bénir Israël et même à annoncer la suprématie de cette nation sur Moab (Nomb. chaps 23, 24; Josué 24:10; Néh. 13:1, 2; Michée 6:5). Par la suite, Balaam suggéra toutefois d’utiliser les femmes moabites et madianites pour entraîner les hommes d’Israël à commettre l’immoralité et à se livrer au culte idolâtrique du Baal de Péor. De nombreux Israélites succombèrent à cette tentation, ce qui provoqua la colère de Jéhovah et causa la mort de 24 000 hommes (Nomb. 25:1-3, 6, 9; 31:9, 15, 16). Ainsi, parce qu’ils n’étaient pas venus en aide aux Israélites avec du pain et de l’eau, et qu’ils avaient ensuite soudoyé Balaam pour qu’il maudisse Israël, les Moabites se virent interdire l’entrée dans la congrégation de Jéhovah “même à la dixième génération”. — Deut. 23:3, 4; voir AMMONITES (Mariages avec les Israélites).

Au temps des juges

Pendant la période des juges, il semble que les Moabites agrandirent leur territoire vers le nord, au delà de l’Arnon. Sous le règne du roi Églon, ils occupaient le territoire israélite qui se situait à l’ouest du Jourdain, et ceci au moins jusqu’à Jéricho, “la ville des palmiers”. (Juges 3:12, 13; voir Deutéronome 34:3.) Moab continua de dominer sur Israël durant dix-huit ans. Ce fut alors qu’Éhud, un Benjaminite qui était gaucher, tua le roi Églon lors d’une audience particulière que celui-ci lui avait accordée. Il mena ensuite les Israélites au combat contre Moab, et ceux-ci abattirent quelque 10 000 Moabites et soumirent cette nation. — Juges 3:14-30.

C’est à cette époque, lorsqu’une famine sévissait en Juda, qu’Élimélech et sa femme Naomi émigrèrent dans le pays plus fertile de Moab, emmenant avec eux leurs deux fils Mahlon et Kilion. Ceux-ci s’y marièrent avec Orpah et Ruth, deux Moabites. Après la mort des trois hommes en Moab, et comme les conditions s’étaient améliorées en Israël, Naomi retourna à Bethléhem en compagnie de Ruth. Là, Boaz, un parent d’Élimélech, épousa Ruth qui avait abandonné le polythéisme des Moabites pour embrasser le culte de Jéhovah. Ainsi, cette femme moabite devint une ancêtre de David et, par conséquent, de Jésus Christ. — Ruth 1:1-6, 15-17, 22; 4:13, 17.

Toujours à l’époque des juges, Israël se mit à vénérer les divinités des Moabites, y compris sans doute leur dieu Kémosch (Juges 10:6; Nomb. 21:29; Jér. 48:46). Pour avoir adopté ce faux culte propre aux nations qui les entouraient, les Israélites perdirent la faveur de Jéhovah et furent opprimés par leurs ennemis (Juges 10:7-10). La nation infidèle d’Israël continua d’être harcelée par les Moabites jusqu’aux jours de Samuel, le dernier juge avant l’établissement de la monarchie. — I Sam. 12:9, 10.

Sous les règnes de Saül, de David et de Salomon

Au cours des années qui suivirent, les Moabites causèrent encore bien des difficultés à Israël. Mais Saül, premier roi de cette nation, les combattit victorieusement (I Sam. 14:47). Ils le considérèrent donc comme un ennemi. Saül ayant banni David, on comprend aisément pourquoi le roi moabite accepta que les parents de David s’installent à Mizpéh, une ville de Moab. — I Sam. 22:3, 4.

Plus tard, sous le règne de David, la guerre éclata encore entre Israël et Moab. Les Moabites furent complètement assujettis et durent payer un tribut à David. Il semble qu’à l’issue du conflit les deux tiers des combattants moabites furent mis à mort. Apparemment, David les fit se coucher à terre en une ligne dont il mesura la longueur afin de déterminer les deux tiers d’entre eux qui allaient mourir et le tiers qui serait épargné (II Sam. 8:2, 11, 12; I Chron. 18:2, 11). Ce fut peut-être au cours de ce conflit que Bénaïah, fils de Jéhoïada, “abattit, lui, les deux fils d’Ariel de Moab”. (II Sam. 23:20; I Chron. 11:22.) La victoire décisive que David remporta sur les Moabites accomplit les paroles prophétiques suivantes qui avaient été prononcées plus de 400 ans auparavant par Balaam: “Un astre sortira à coup sûr de Jacob, et certes un sceptre s’élèvera d’Israël. Et il brisera assurément les tempes de Moab et le crâne de tous les fils du tumulte de guerre.” (Nomb. 24:17). Le psalmiste se référait sans doute aussi à cette victoire lorsqu’il dit que Dieu considérait Moab comme ‘la cuvette où il se lave’. — Ps. 60:8; 108:9.

Mais Salomon, fils de David, ne tint pas compte de la loi de Dieu et se maria avec des femmes moabites qui n’avaient pas embrassé le culte de Jéhovah. Afin de leur être agréable, il bâtit un haut lieu pour leur dieu Kémosch. Cet endroit ne fut rendu impropre au culte que trois siècles plus tard, sous le règne de Josias. — I Rois 11:1, 7; II Rois 23:13.

De la scission du royaume à l’exil de Juda

Les Moabites semblent avoir repris le territoire qui se situe au nord de l’Arnon quelque temps après qu’Israël eut fait sécession d’avec Juda. En effet, sur la stèle de basalte noir qui porte son nom, Mésa, roi de Moab, parle de l’invasion de la région de Médeba par le roi Omri. Or, le plateau de Médeba faisait partie du territoire de Ruben (Josué 13:15, 16). Cette région fut donc apparemment prise à Israël par les Moabites, si bien qu’Omri dut ensuite la reconquérir.

De toute évidence, les Israélites continuèrent d’assujettir Moab au cours des règnes des rois Omri et Achab. Mais après la mort de ce dernier, Mésa, le roi de Moab, qui “payait au roi d’Israël un tribut de cent mille agneaux et de cent mille moutons mâles non tondus”, se révolta (II Rois 1:1; 3:4, 5). La stèle de Mésa rappelle cette rébellion. Si elles correspondent bien à celles dont parle la Bible, onze des villes que le roi Mésa prétend avoir soumises, prises ou (re)bâties se trouvaient précisément dans le territoire qu’Israël détenait au nord de l’Arnon. Il s’agit des villes suivantes: Dibon, Ataroth, Aroër, Kiriathaïm, Nébo, Baal-Méon (Nomb. 32:34, 37, 38), Médeba, Bamoth-Baal, Beth-Baal-Méon, Jahaz (Josué 13:9, 17-19) et Bézer. — Josué 20:8.

Contrairement à ce qu’affirme l’inscription propagandiste gravée sur la stèle de Mésa, les Écritures rapportent que les Moabites subirent une défaite humiliante en cette occasion. Après avoir obtenu le concours de Josaphat, roi de Juda, et du roi d’Édom pour réprimer l’insurrection moabite, Joram (qui monta sur le trône d’Israël environ deux ans après la mort d’Achab) se mit en route pour attaquer Moab par le sud, par le chemin du désert d’Édom. Mais il s’en fallut de peu que les armées alliées et leurs animaux ne meurent de soif. Les rois consultèrent alors Élisée et celui-ci prophétisa que Jéhovah les aiderait par égard pour Josaphat. Effectivement, un ouadi proche se remplit d’eau. Le lendemain matin, les Moabites prirent cette eau qui reflétait la lumière du soleil pour du sang. Déduisant à tort que leurs ennemis s’étaient abattus les uns les autres, ils pénétrèrent sans méfiance dans le camp d’Israël et furent aussitôt mis en déroute. Au cours de la bataille qui s’ensuivit, les villes moabites furent détruites, les bonnes portions de terre remplies de pierres, les arbres abattus et les sources bouchées. Quand le roi Mésa se vit encerclé dans la ville de Kir-Haréseth que ses ennemis commençaient à assaillir, il tenta vainement avec sept cents hommes de faire une trouée vers le roi d’Édom. Finalement, il prit son fils premier-né et l’offrit en holocauste sur la muraille. C’est peut-être la raison pour laquelle “il y eut une grande indignation contre Israël” et que le siège fut levé. — II Rois 3:6-27.

Puisque cette défaite humiliante ne lui fut pas infligée sur un sol étranger mais causa bel et bien la dévastation de son propre pays, Moab dut vraisemblablement mettre longtemps à se relever. Il paraît donc probable que c’est à une époque antérieure du règne de Josaphat que Moab avait attaqué Juda avec le renfort des armées d’Ammon et de la région montagneuse de Séir. Grâce à l’intervention de Jéhovah, les trois armées de Moab, d’Ammon et de Séir s’étaient combattues entre elles et s’étaient mutuellement exterminées (II Chron. 20:1, 22-24). Quelques commentateurs pensent que Psaume 83:4-9 fait référence à cet événement. — Comparer II Chroniques 20:14 avec la suscription du Psaume 83.

Au cours des années suivantes, l’inimitié resta vivace entre Moab et Israël. Après la mort du prophète Élisée, des bandes de maraudeurs moabites pénétraient régulièrement en Israël (II Rois 13:20). Environ deux siècles plus tard, aux jours de Jéhoïakim, des bandes moabites semblables contribuèrent à la ruine de Juda pendant les dernières années de son existence (II Rois 24:2). Lorsque Jérusalem fut détruite en 607 avant notre ère, des Juifs cherchèrent refuge au pays de Moab. Ils retournèrent en Juda quand Guédaliah y fut nommé gouverneur. — Jér. 40:11, 12.

Après l’exil

En 537 avant notre ère, un reste d’Israélites revinrent de l’exil à Babylone. Certains d’entre eux se marièrent par la suite avec des femmes moabites. Mais ils les renvoyèrent avec leurs enfants lorsque Esdras les réprimanda à ce sujet (Esdras 9:1, 2; 10:10, 11, 44). Néhémie, lui aussi, trouva la même situation, bon nombre de ses contemporains israélites ayant épousé des femmes moabites. — Néh. 13:1-3, 23.

MOAB ET LES PROPHÉTIES

Moab est classé parmi les ennemis jurés du peuple de Jéhovah, ce qui cadre bien avec son histoire qui fut longtemps marquée par son opposition à Israël (voir Ésaïe 11:14). Parce que les Moabites avaient outragé Israël et s’étaient montrés orgueilleux et arrogants, leur pays fut finalement condamné à devenir désolé comme Sodome (Soph. 2:8-11; voir aussi Jérémie 48:29). Dès la fin du neuvième siècle avant notre ère, Amos écrivit que Moab serait dévasté “parce qu’il a brûlé les os du roi d’Édom pour en faire de la chaux”. (Amos 2:1-3.) D’après certains, ce passage indique qu’il faut comprendre en II Rois 3:26, 27 que le roi Mésa offrit en holocauste non pas son propre fils, mais le fils premier-né du roi d’Édom. Cette déduction n’est cependant pas plausible. Néanmoins, une tradition juive relie bien l’événement mentionné par Amos avec la guerre menée contre Mésa. Selon elle, quelque temps après ce conflit, les Moabites exhumèrent les os du roi d’Édom et les brûlèrent pour en faire de la chaux. Le récit biblique ne fournit toutefois aucune indication permettant de situer dans le temps un tel événement.

Au huitième siècle avant notre ère, probablement vers l’époque de la mort du roi Achaz, alors que l’Assyrie dominait le monde, Ésaïe (chaps 15, 16) énuméra les villes moabites qui étaient destinées à subir le malheur. Il conclut par ces mots: “Et maintenant Jéhovah a parlé, en disant: ‘Dans trois ans, selon les années d’un ouvrier à gages, la gloire de Moab devra être déshonorée, elle aussi, par beaucoup d’émoi de toute sorte, et ceux qui resteront seront en nombre infime, pas puissants.’” — És. 16:14.

Les récits historiques ne permettent pas de situer exactement dans le temps la réalisation des prophéties d’Ésaïe et d’Amos. Cependant, il est évident que Moab tomba bien sous le joug de l’Assyrie. Le roi assyrien Tiglath-Piléser III cite Salamanou, de Moab, parmi ses tributaires. Sennachérib se targue d’avoir perçu le tribut de Kamosnadab, roi de Moab. D’autre part, les monarques assyriens Ésar-Haddon et Assurbanipal parlent des rois moabites Moussouri et Kamas-Khaltâ comme de leurs vassaux. L’archéologie prouve également que de nombreuses localités de Moab furent dépeuplées vers le huitième siècle avant notre ère.

La prophétie que Jérémie consigna au septième siècle avant notre ère annonçait un temps où Jéhovah demanderait des comptes à Moab (Jér. 9:25, 26) par l’entremise des Babyloniens conduits par le roi Nébucadnezzar (Jér. 25:8, 9, 17-21; 27:1-7). Quantité de villes moabites seraient alors réduites en désolation (Jér. chap. 48). Quand, par le moyen des Babyloniens, Jéhovah exécuta son jugement sur Juda, il semble que les Moabites dirent: “Voici que la maison de Juda est comme toutes les autres nations.” Par ces paroles, ils montrèrent qu’ils ne considéraient pas Juda comme le peuple de Jéhovah et que ce n’était pas un jugement venant de Dieu. À cause de cela, les Moabites allaient connaître à leur tour le désastre et ‘sauraient ainsi qui est Jéhovah’. — Ézéch. 25:8-11; voir Ézéchiel 24:1, 2.

Selon Josèphe, historien juif, dans la cinquième année qui suivit la destruction de Jérusalem, Nébucadnezzar revint faire la guerre à la basse Syrie, à Ammon et à Moab, puis il attaqua l’Égypte (Histoire ancienne des Juifs, liv. X, chap. XI, par. 8). Concernant les preuves archéologiques confirmant la dévastation de Moab, The Interpreter’s Dictionary of the Bible (vol. 3, p. 418) déclare: “Les fouilles archéologiques ont montré que Moab a été considérablement dépeuplé vers le début du sixième siècle avant notre ère, de nombreux endroits l’ayant été vers le huitième siècle. À compter du sixième siècle, des nomades ont erré dans le pays jusqu’à ce que les conditions politiques et économiques y rendent de nouveau la vie sédentaire possible dans les derniers siècles de l’ère préchrétienne.” — Voir Ézéchiel 25:8-11.

Plus tard, conformément à la prophétie de Jérémie 48:47, Cyrus, le conquérant de Babylone, autorisa vraisemblablement les exilés moabites à retourner dans leur pays.

On ne peut nier que ce qui avait été annoncé concernant Moab s’est réalisé avec exactitude. Depuis des siècles, les Moabites ont cessé d’exister en tant que peuple. De nos jours, il ne reste plus que des ruines sur les sites identifiés comme étant ceux d’anciennes villes moabites telles que Nébo, Aroër, Bethgamul et Baal-Méon. De nombreux autres endroits sont aujourd’hui inconnus.

Seule la Bible explique pourquoi le peuple moabite a disparu. Notez ce que l’Encyclopédie britannique (11e éd., t. XVIII, p. 632) dit à ce sujet: “Israël est resté une grande puissance dans l’histoire religieuse, tandis que Moab a disparu. Il est vrai que Moab était continuellement harcelé par des hordes qui venaient du désert. Les chaînes de forts et de châteaux maintenant en ruine que les Romains eux-​mêmes furent obligés de construire soulignent combien le pays était exposé. Toutefois, l’explication de l’insignifiance relative de Moab ne nous est pas fournie par des considérations purement topographiques. Il ne faut pas non plus la chercher dans l’histoire politique, car Israël et Juda ont souffert autant que Moab des manœuvres étrangères. L’explication se trouve à l’intérieur même d’Israël, dans des facteurs (...) révélés par les écrits des prophètes.”

Étant donné la disparition des Moabites en tant que peuple, on doit logiquement accorder un sens symbolique au texte de Daniel 11:41 qui inclut Moab parmi les nations présentes au “temps de la fin”. (Dan. 11:40.) Dans ce passage, les Moabites représentent sans doute les ennemis jurés de l’Israël spirituel. — Pour de plus amples renseignements sur la “stèle de Mésa”, voir MÉSA.

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