Témoignage organisé pour le monde nouveau

1. a) Que réussit La Tour de Garde au point de vue publication ? b) Comment son premier éditeur devint-​il “ digne du service du Maître ” ?

EN JUILLET 1879, sortit des presses la première édition de ce qui est maintenant La Tour de Garde, et qui fut mise en circulation au 101 Fifth Street, Pittsburg, Pennsylvanie, U.S.A. Ce périodique a maintenant 71 ans et a réussi à paraître sans interruption en dépit de l’agitation de ces années et de la “ guerre froide ” religieuse livrée par la chrétienté à notre périodique. Qu’y a-​t-​il à l’origine de sa publication ? Quelle autorité divine poussa son fondateur et éditeur à entreprendre une campagne d’éducation biblique et à rendre témoignage en faveur de Jéhovah Dieu ? A-​t-​il satisfait aux conditions requises en II Tim. 2:21, exigeant sa séparation des vases servant dans un dessein déshonorant et voués à la destruction ? Oui. Jeune adolescent, Charles Taze Russell, l’éditeur, était membre de l’Église Congrégationaliste et un fervent croyant de la doctrine des tourments éternels, des âmes humaines damnées, dans un enfer littéral de feu et de soufre. Mais, en essayant de convertir au christianisme une personne de sa connaissance, un infidèle, il fut lui-​même ébranlé de sa base sectaire et contraint au scepticisme. Avidement, il commença à étudier les religions païennes, en quête de la vérité sur les desseins de Dieu et la destinée de l’homme. Aucune d’elles ne l’ayant satisfait, il entreprit, avant d’abandonner complètement ses recherches religieuses, l’examen des saintes Écritures d’un point de vue sceptique, n’étant désormais plus entravé par les fausses doctrines religieuses des systèmes sectaires de la chrétienté. Il avait dû se purifier de ces vases religieux afin d’être un vase honorable de Jéhovah Dieu, consacré, propre à l’usage de son Maître et parfaitement équipé pour toute bonne œuvre.

2. Comment ce périodique indépendant fut-​il fondé ?

² L’année 1870 trouva le jeune Russell membre d’un cours privé d’étude de la Bible, organisé pour l’examen pieux et honnête des saintes Écritures, laissant la Bible parler pour elle-​même et Dieu lui-​même être l’interprète de sa Parole écrite. Cette classe d’étude se développa, devint une assemblée d’étudiants de la Bible à laquelle il prêchait et, en octobre 1876, il fut élu berger spirituel ou pasteur de cette classe d’étudiants de la Bible, à Pittsburg, Pennsylvanie. La même année, il devint l’associé de l’éditeur d’une publication mensuelle de 16 pages, publiée à Rochester, New-York, pour laquelle il écrivit jusqu’en 1878. Cette année-​là, l’éditeur publia un article qui rejetait pratiquement le sacrifice rédempteur de Jésus-Christ, l’une des doctrines-clé du salut humain. Russell, l’éditeur associé, le contredit dans un article qui appuyait fidèlement cette doctrine vitale, essayant d’exposer les desseins de Dieu relatifs au sacrifice de la rançon. Ce différend s’étant élevé et aggravé au sein de la rédaction, Frère Russell décida finalement qu’il était nécessaire de fonder un périodique indépendant, absolument fidèle à la Parole de Dieu et suivant courageusement la lumière croissante de l’enseignement biblique. Ainsi, en juillet 1879, naquit La Tour de Garde de Sion intitulée aujourd’hui La Tour de Garde Annonciatrice du Royaume de Jéhovah. Elle fut publiée dans le dessein de nourrir les témoins de Jéhovah de la vérité biblique pure et entière.

3. Quelle sorte de mouvement s’amorça avec cet obscur commencement ?

³ Débutant sans prétentions, le premier numéro de La Tour de Garde fut tiré à 6 000 exemplaires. Mais qui méprisait le jour des faibles commencements ? (Zach. 4:10) Aujourd’hui après soixante-dix ans, nos presses de Brooklyn débitent environ 750 000 exemplaires de chaque édition, soit environ un million et demi chaque mois. Ainsi, d’une manière presque obscure, s’amorça un mouvement de témoins de Jéhovah qui devait ébranler la chrétienté jusque dans ses fondements religieux erronés, s’attirer la haine, les injures et les persécutions méchantes de tous les systèmes religieux de ce vieux monde, attirer l’attention des gouvernements de toutes les tendances politiques, qui sont allés jusqu’à bannir les témoins de Jéhovah et interdire leurs publications bibliques, dissoudre leurs organisations locales, les envoyer en prison, dans des camps de concentration, en exil et au poteau d’exécution ; mais, face à cet antagonisme mondial, un mouvement devant faire connaître par toute la terre le nom du Dieu vivant, annoncer son royaume par Christ et son monde nouveau de la justice et réunir, dans une unité de foi et d’action, tous les témoins de Jéhovah du monde entier. Qu’est-​ce que cela prouve ?

4. Quelle preuve avons-​nous aujourd’hui que ce mouvement ne venait pas d’un homme ?

⁴ Cela prouve que cette organisation unie de personnes consacrées est l’organisation visible de Jéhovah, qu’il la bénit et qu’il l’emploie comme son vase dans un dessein honorable. Si ce mouvement venait d’un homme, le “ Russellisme ”, comme l’appellent certains ennemis qui l’injurient pour dire qu’il vient d’un homme, aurait été anéanti après plus de soixante-dix ans d’une telle opposition mondiale. Mais puisqu’il est manifestement de Dieu, basé sur sa Parole et agissant uniquement selon les Écritures, la conspiration de la religion, du commerce et de la politique a été incapable de détruire l’organisation et les conspirateurs de ce monde sont trouvés luttant contre Dieu. (Actes 5:38, 39) La haine tenace de toutes les sectes religieuses opposées, la pression écrasante de la politique et les violentes persécutions qu’elle dut subir, ne réfutent pas mais au contraire confirment son approbation par Dieu. Jésus dit : “ Vous êtes bienheureux quand les hommes vous haïront, et quand ils vous retrancheront [de leur société], et qu’ils vous insulteront et rejetteront votre nom comme mauvais, à cause du fils de l’homme. Réjouissez-​vous en ce jour-​là et tressaillez de joie, car voici, votre récompense est grande dans le ciel, car leurs pères en ont fait de même aux prophètes. ” — Luc 6:22, 23, Darby.

5. Comment La Tour de Garde et ses associés ont-​ils montré qu’ils étaient séparés du monde ?

⁵ Ni Jéhovah, ni Christ Jésus, ni les témoins de Jéhovah chrétiens ne recherchent la faveur de ce monde et de ses éléments politiques, commerciaux ou religieux. De tels éléments du monde s’opposent aux desseins de Dieu et sont des vases de la colère divine, voués à la destruction à Armaguédon. Les personnes qui désirent être des vases de la miséricorde divine, consacrés à Dieu et dignes de son service, doivent se séparer de tels vases du monde afin d’échapper à la destruction avec ces vases de la colère de Dieu. La Tour de Garde et tous ceux qui lui sont associés ont satisfait à cette exigence dès le début. Ainsi que le dit La Tour de Garde (page 2) dans ses premières éditions au sujet de “ Ce Périodique et Sa Mission ” : “ Ce périodique est publié pour la défense du seul vrai fondement de l’espoir du chrétien qui est maintenant si souvent rejeté, — la rédemption par le sang précieux de l’homme Christ Jésus qui s’est donné lui-​même en rançon [un prix équivalent, un remplacement] pour tous. ” (I Pi. 1:19 ; I Tim. 2:6)... Il est indépendant de tous partis, sectes et croyances des hommes, mais cherche toujours davantage à se soumettre le plus complètement possible, et jusque dans les moindres détails, à la volonté de Dieu par Christ, comme le disent les Saintes Écritures. Ainsi, il est libre de publier hardiment tout ce que le Seigneur a dit ; — selon la sagesse que Dieu nous accorde, pour comprendre. ”

6. Quel a été le résultat de cet état de séparation ?

⁶ Quel état de séparation de tous les éléments de ce monde et quelle consécration à Jéhovah Dieu pourraient être plus complets que ceux qui sont ici exprimés et qui ont été observés ? En gardant cette attitude, les témoins associés à ce périodique ont prouvé qu’ils étaient des vases purs, dignes du service du Maître. C’est pourquoi il plut à Jéhovah de les employer comme son organisation visible. À ce sujet il n’y a aucun doute !

ACQUISITION DES INSTRUMENTS DE TRAVAIL

7. Quel est notre principal instrument de travail ?

⁷ Mais, pour faire son œuvre, les vases humains aptes au service du divin Maître ont besoin d’être équipés. Jéhovah, le grand Maître, a manifesté sa faveur envers l’organisation visible en lui accordant les instruments nécessaires à l’accomplissement de son travail extraordinaire, dans les circonstances spéciales de cette périlleuse époque. La Bible, ou la connaissance de son contenu, est, naturellement, l’instrument principal. Voici ce que dit l’apôtre à un homme de Dieu, pour attester ce fait : “ Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à [équipé pour, Weymouth (anglais)] toute bonne œuvre. ” — II Tim. 3:16, 17.

8. Quel instrument est nécessaire, outre la Bible ? Pourquoi ?

⁸ Les sociétés bibliques de la chrétienté ont distribué des Bibles par centaines de millions, en plus de 1 100 langues et dialectes. Cependant, une grande ignorance règne quant à son enseignement. La multiplicité des sectes est dans l’erreur quant à son enseignement harmonieux. La Parole de Jéhovah n’est pas sujette à une interprétation humaine particulière. Jéhovah est son propre Interprète. Il fait jaillir la lumière sur un texte biblique à l’aide d’autres textes ayant rapport au même sujet. Il amène aussi l’accomplissement des prophéties bibliques par des événements précis, puis attire l’attention de ses témoins sur ces faits venus éclairer la prophétie. Il a désigné Christ Jésus, la Tête de son organisation visible et son interprète associé pour l’organisation, comme “ un interprète, un entre mille ”. (Job 33:23, Darby) Ainsi l’organisation visible de Jéhovah sous Christ est un canal servant à amener à son peuple consacré, l’interprétation divine de sa Parole. Et après ? Il doit y avoir un instrument d’organisation pour aider tous ceux qui aiment la vérité et la vie, à obtenir une compréhension progressive de la Parole de Dieu et à les délivrer de toutes les doctrines et croyances religieuses de la chrétienté, troublant et détruisant la foi. Ce périodique, La Tour de Garde, devait être un moyen d’éducation et il s’est avéré l’être en effet. N’étant entravé par aucune croyance religieuse de conception humaine, il a été libre de progresser dans la vérité, suivant la voie indiquée par l’Interprète divin par l’entremise de Jésus-Christ.

9. Comment la Watch Tower Bible & Tract Society se développa-​t-​elle ?

⁹ Outre La Tour de Garde, il fut pourvu à d’autres aliments spirituels par l’intermédiaire de la plume de Frère Russell. Cette nourriture fut distribuée régulièrement, selon les moyens alors disponibles, à tous ceux qui avaient faim. Pour avancer dans la même mesure que Jéhovah bénissait l’œuvre, le Frère Russell organisa la “ Watch Tower Bible & Tract Society ”, à Pittsburg, Pennsylvanie, en 1881 (La Tour de Garde, édition anglaise, avril 1881), et trois ans plus tard, en 1884, elle fut établie selon les lois de l’état de Pennsylvanie. Cette Société légalement établie servit, depuis lors, comme une partie des moyens dont Dieu a pourvu son peuple pour faire toutes sortes d’œuvres, tant en Amérique que dans les pays étrangers. Il l’a préservée jusqu’à ce jour. Ses bureaux principaux se trouvent maintenant au 124 Columbia Heights, à Brooklyn 2, N. Y., mais son siège social est toujours à Pittsburg, Pennsylvanie, où ont lieu les assemblées annuelles pendant lesquelles se traitent les affaires et se font les élections des directeurs de la Société, comme l’exige la loi pennsylvanienne. C’est simplement un instrument, un serviteur-éditeur légal, de l’organisation visible de Jéhovah, ses témoins consacrés.

10. Qui en fut le premier président ? Quel était son but tel que l’établissait la charte ?

¹⁰ Le premier président de cette société pennsylvanienne fut Charles Taze Russell, et jusqu’à sa mort, le 31 octobre 1916, il fut régulièrement élu à cette charge par les collaborateurs de la Société. Le but de la Société était clairement établi dans la charte qui lui fut accordée le 13 décembre 1884 : “ Le dessein dans lequel la société est formée consiste en la propagation des vérités bibliques en diverses langues, par la publication de tracts, d’opuscules, de journaux et d’autres documents religieux et par l’emploi de tout autre moyen légal que son Comité Directeur, dûment constitué, jugera utile au développement du dessein établi. ” Le but chrétien de la Société fut davantage adapté aux événements et établi plus en détail, dans un amendement adopté en 1944 et qui modifiait l’article susmentionné.

11. Pourquoi une attention mondiale est-​elle concentrée sur la Société de Brooklyn ?

¹¹ La Watch Tower Bible & Tract Society se trouve aujourd’hui au cœur d’une organisation visible qui a des filiales dans 63 pays, et qui en outre, soutient financièrement des homes de missionnaires et dirige les activités de la prédication du Royaume dans 104 pays. C’est pourquoi l’intérêt de centaines de milliers de véritables chrétiens, ou témoins de Jéhovah, du monde entier, est concentré sur ce qui se passe au siège de la société. Ils apprécient le service spirituel que leur rend la société légale. Leurs prières s’élèvent chaque jour vers le Dieu Très-Haut, demandant que ses bénédictions reposent sur elle et sur son œuvre. Aussi nous donnons ici un bref récit du développement de la Société depuis son début, pour montrer sa croissance et son emploi en qualité d’instrument de Jéhovah Dieu.

12. Comment fut publiée une série d’aides pour l’étude de la Bible et comment débuta le service de pionnier ?

¹² En 1886, la Société publia le premier exemplaire d’une série de sept livres qui devaient être une aide dans l’étude de la Bible et qui furent appelés “ Études des Écritures ”. Le sixième fut publié en 1904 par Frère Russell et le septième en 1917, après sa mort. Pendant de nombreuses années, jusqu’en avril 1926, ces Études des Écritures, traduites en beaucoup de langues et atteignant une circulation de plusieurs millions, servirent dans beaucoup de groupes disséminés sur toute la terre, de texte de base pour des études bibliques hebdomadaires. Ce fut avec le premier volume de ces Études des Écritures que débuta, en 1886, le travail missionnaire de maison en maison, d’abord appelé “ travail de colportage ”, mais connu maintenant sous le nom de “ service de pionnier ”. Le nombre des pionniers se chiffre maintenant par milliers.

13. Comment la Société devint-​elle propriétaire de sa première imprimerie ?

¹³ Pendant des années, les publications furent éditées par la Tower Publishing Company qui couvrait toutes les dépenses et fournissait les livres, tracts, etc., à la Société à un prix convenu. Mais en 1898, toute l’imprimerie d’Alleghany, (au nord de Pittsburg), Pennsylvanie, y compris La Tour de Garde, la Maison de la Bible et l’outillage fixe complet de ses bureaux, le matériel d’imprimerie, le stock de bibles, les Études des Écritures, les brochures, les tracts, etc., et des tonnes de plaques métalliques encore bonnes, reproduisant la composition de nombreuses publications en diverses langues, devint la propriété de la Société. La Maison de la Bible, située dans la rue Arch, était un bâtiment de trois étages construit en réalité à l’intention de la Société. Dès le début, il fut destiné à être, par la suite, offert à la Société et fut évalué à 34 000 dollars. La valeur complète de cette donation à la Société fut estimée à 164 033.65 dollars. Depuis lors, la Société a produit elle-​même son capital, et tous les comptes de colporteur (de pionnier), etc., furent transférés à la Société.

14. Comment l’œuvre a-​t-​elle été soutenue financièrement jusqu’à présent ?

¹⁴ Elle envoya des représentants itinérants qui donnèrent des conférences publiques et visitèrent les groupes, les conseillant spirituellement, mais ne faisant jamais de quêtes, que ce soit en privé ou en public. Les plateaux pour quêter étaient absolument bannis de toutes les assemblées, et toutes les réunions étaient annoncées avec la devise “ Places assises gratuites — Pas de collecte ”. “ Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement, ” déclara Jésus aux missionnaires qu’il envoya. Puisque c’était l’organisation et l’œuvre de Jéhovah, on croyait qu’il pourvoirait à l’argent nécessaire pour accomplir son travail au moyen de son esprit agissant sur son peuple consacré. Ainsi, on compta sur les contributions volontaires pour le soutien de l’œuvre. De cette façon, Jéhovah Dieu, à qui appartient tout l’argent et tout l’or, a pourvu jusqu’à ce jour, à l’argent nécessaire tant pour les assemblées locales que pour la Société légale. C’est là une autre preuve montrant comment il soutient son organisation visible.

TRANSFERT DES BUREAUX PRINCIPAUX

15. Qu’est-​ce qui guida le transfert des bureaux principaux à Brooklyn ?

¹⁵ En 1908, il fut décidé que les bureaux principaux de la Société seraient transférés à Brooklyn, New-York, que l’on considérait comme un endroit mieux approprié pour mener à bien le service-journal qui faisait publier les sermons hebdomadaires du président de la Société dans des journaux de tout le pays. À cette époque, les sermons du frère Russell étaient publiés dans onze journaux. Mais avec le temps, leur nombre s’éleva à plus de 2 000, circulant en tout parmi 15 000 000 de lecteurs, et publiant simultanément ses sermons. En tout, il y eut plus de quatre mille journaux, dans plusieurs pays, qui à un moment donné publièrent ses sermons, gratuitement ou moyennant paiement. Ainsi Frère Russell devint de son temps celui qui collaborait au plus grand nombre de journaux. Beaucoup vinrent à la connaissance de la vérité grâce à ces sermons qui étaient publiés. À l’époque du transfert, Brooklyn était appelé “ La Ville des Églises ”, et dans un rayon de plusieurs kilomètres vivait une population cosmopolite de sept millions et demi d’habitants. Aussi Brooklyn fut choisi comme “ notre centre le plus convenable pour le travail de la moisson pendant les quelques années qui restent ”. (La Tour de Garde, édition anglaise du 15 décembre 1908) Il est évident que Jéhovah dirigea ce transfert dans un plus grand champ, pour un plus grand service, car ce fut de Brooklyn que fut dirigé le plus grand travail de la Société. Oui, c’est de là qu’a été dirigée la plus grande campagne de proclamation du royaume de Dieu par Christ Jésus, dans toute l’histoire de l’église chrétienne. Par sa sollicitude protectrice, nous sommes encore à Brooklyn en 1950, possédant maintenant un équipement plus important que jamais auparavant, pour servir à ce qui sera, nous le croyons, le summum du témoignage mondial au nom et à la Parole de Jéhovah Dieu et à son Gouvernement Théocratique du monde nouveau de la justice.

16, 17. Quels événements marquèrent l’ouverture des nouveaux locaux ?

¹⁶ Une propriété fut acquise au 17 de la Hicks Street à Brooklyn, New-York. Cette propriété fut appelée le Brooklyn Tabernacle. Le premier étage comprenait une grande salle de 800 places assises où devaient être données des conférences publiques par Frère Russell et d’autres représentants de la Société et où devaient aussi avoir lieu d’autres réunions. Le rez-de-chaussée fut affecté aux bureaux et le sous-sol au stock de publications et au département des expéditions. Cet établissement commença à fonctionner en janvier 1909 et on procéda à l’ouverture officielle, le dimanche 31 janvier, soit 41 ans à un jour près, avant un événement semblable qui eut lieu cette année et que nous allons décrire plus loin.

¹⁷ Le nombre total des assistants à l’ouverture du “ Tabernacle ” fut d’environ 350 personnes venues de New-York, de Brooklyn, de Jersey-City, de Newark et d’autres villes aussi éloignées que Boston. Le dimanche suivant, tous les amis présents de New-York et de Jersey-City décidèrent à l’unanimité de faire partie d’une assemblée dont le siège serait au Brooklyn Tabernacle et le frère C. T. Russell fut élu, à l’unanimité, “ pasteur ” de cette assemblée. Ainsi le nom “ Pasteur Russell ”, sous lequel il fut connu du monde entier, n’était pas un titre qu’il s’était arrogé. Le passage d’Éphésiens 4:11, 12, déclarait que Christ Jésus donnerait quelques-uns de ses disciples consacrés comme “ pasteurs ” ; et, étant donné l’œuvre pastorale que le Frère Russell accomplissait sous le Souverain Berger, Christ Jésus, les assemblées du monde entier votèrent et le reconnurent comme leur pasteur. Au cours de ses grands voyages, il servit personnellement bon nombre de ces assemblées. Ce fut pendant l’un de ces voyages, visitant et servant des assemblées, qu’il mourut, souffrant beaucoup d’une faiblesse physique, dans un train qui traversait l’état du Texas, le 31 octobre 1916. Son corps fut descendu dans une petite ville du Texas et déposé dans un panier sur un quai de la gare, avant d’être finalement ramené à Pittsburg, où il fut enterré dans un cimetière de la ville.

18. Comment fut établi et ouvert le Béthel de Brooklyn ?

¹⁸ Au moment de l’ouverture du Brooklyn Tabernacle, la famille travaillant dans les bureaux principaux comptait plus de trente membres. Étant si nombreux, on pensa qu’il fallait facilement un hôtel pour les loger. Dans le “ Tabernacle ”, il n’y avait pas de logements. Pour cette raison une propriété fut acquise dans le quartier d’habitation voisin, sur les buttes. Cette propriété, le 124 Columbia Heights, n’était autre que la résidence d’un ancien et fameux prédicateur de Brooklyn, Henry Ward Beecher, tandis que le bâtiment du “ Tabernacle ” avait été le “ Beecher Bethel ”. Après d’importants aménagements, la demeure fut rendue habitable pour la famille des bureaux principaux. Comme cette maison était destinée à être un lieu où Dieu habite par son esprit, elle reçut le nom de “ Béthel ”, ce qui signifie “ maison de Dieu ”. Quand finalement la famille du Béthel déménagea et fut définitivement installée dans le Brooklyn Tabernacle et dans le Béthel, elle reçut ses amis du dehors, un soir d’avril de 19 à 21 heures. Environ 400 personnes étaient présentes. Elles furent d’abord reçues au Brooklyn Tabernacle où on leur montra cet aspect de l’équipement de la Société, ensuite, elles se rendirent au Béthel qu’elles eurent le privilège de visiter. Avant leur départ, on servit des rafraîchissements dans la salle à manger située dans le sous-sol. C’était un grand événement à ce moment-​là ! Quelque temps après, la propriété voisine, le 122 Columbia Heights, fut acquise et ainsi le home agrandi.

19. Quelles sont les autres sociétés qui furent formées et pourquoi ?

¹⁹ Pour permettre au peuple consacré de Jéhovah de garder ces propriétés et de traiter les affaires concernant son travail de publication dans l’État de New-York, il devint nécessaire de former une nouvelle société. En février 1909, en accord avec les stipulations de la Membership Corporation Law des lois de New-York, une association fut établie appelée “ Peoples Pulpit Association ”, ayant un bureau de sept directeurs dont Frère Russell fut élu président. Trente ans plus tard, par un amendement daté du 6 février 1939, le nom de cette société de New-York fut changé en “ WATCH TOWER BIBLE AND TRACT SOCIETY, INC. ” Le premier numéro de notre publication La Tour de Garde, publié de Brooklyn, fut celui du 15 avril 1909. Il annonçait comme agences étrangères de la Watch Tower Society, trois filiales, une à Londres en Angleterre, une à Barmen en Allemagne et une à Melbourne en Australie. En 1914, on pensa qu’il était opportun d’organiser une Société britannique pour l’avancement de la prédication de l’évangile dans les Îles Britanniques, et ainsi fut fondée l’Association Internationale des Étudiants de la Bible. Frère Russell fut élu président de la société britannique. Il cumula les fonctions de président des sociétés pennsylvanienne, new-yorkaise et de Grande-Bretagne jusqu’au jour de sa mort.

20. Comment le Béthel fut-​il agrandi de 1910 à 1911 ? Quels étaient les points caractéristiques de cet agrandissement ?

²⁰ En 1910 on commença la construction d’un bâtiment annexe, derrière le Béthel de Brooklyn. Ce dernier étant bâti au bord d’un ravin, dont le fond constituait la rue Furman. Ainsi, l’annexe du Béthel, terminée en 1911, descendait de ses huit étages dans le ravin, jusqu’au niveau de la rue Furman. Dans cette annexe se trouvait la salle à manger du Béthel, où se réunissait toute la famille pour les repas et pour les études ; une excavation dans le plancher en béton servait, à l’occasion, comme piscine d’immersion. w 15/7/50.