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  • Haïs à cause de son nom

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  • Haïs à cause de son nom
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1952
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1952
w52 1/7 p. 205-207

Haïs à cause de son nom

JÉSUS-CHRIST fut incontestablement celui qui apporta au monde le plus grand message de paix, de joie et de contentement. Mais il n’a jamais promis à ses disciples les bonnes grâces de ce monde ou seulement un traitement qui soit humain. Il leur montra clairement à quoi ils devaient s’attendre lorsqu’il leur dit : “ Alors ils vous livreront à la tribulation, et ils vous feront mourir, et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. ” — Mat. 24:9, La.

Vers l’an 64 de notre ère, le christianisme s’était développé au point de ne plus passer inaperçu dans l’Empire romain et même dans Rome, la capitale. Parce que les premiers chrétiens se distinguaient à bien des points de vue, parce qu’ils avaient une autre forme d’adoration et refusaient invariablement tout compromis dans ce domaine, ils allaient à coup sûr devenir les cibles de l’hostilité et des sarcasmes des païens. Cette même année, la dixième année du règne de l’empereur Néron, Rome fut ravagée par un incendie monstre, devenu depuis un sujet de poésie et de légende. Quand le feu s’apaisa, la vaste zone des bas quartiers n’était que ruines et cendres. La profusion de Néron à l’égard des sans-logis et l’important programme de reconstruction qui s’ensuivit ne suffirent pas à détourner les soupçons de plus en plus grands qui le désignaient comme l’incendiaire de la capitale. Cherchant un bouc émissaire docile pour détourner l’attention de sa personne, l’empereur harcelé s’empressa de rejeter publiquement la responsabilité du sinistre sur les chrétiens impopulaires. Ainsi commença une série de dix grandes persécutions dirigées contre les chrétiens par divers empereurs romains et qui s’étendirent sur une période de près de trois siècles.

LES DIX PERSÉCUTIONS

Néron fit si bien que la première de ces terribles persécutions servit d’exemple aux suivantes. Sans perdre de temps, il ordonna l’arrestation en masse des chrétiens qui, après un jugement sommaire, furent condamnés et exécutés sauvagement. Certains furent jetés aux animaux féroces dans l’arène ; d’autres, enveloppés de peaux de bêtes, furent livrés à la fureur de chiens sauvages : beaucoup subirent la crucifixion ; d’autres encore, recouverts de matières inflammables et transformés en véritables torches vivantes, éclairèrent les jardins de Néron pendant la nuit. C’est durant cette persécution que l’apôtre Paul souffrit le martyre.

La mort de Néron apporta une courte trêve, mais vers la fin du Ier siècle, sous l’empereur Domitien, la deuxième grande persécution éclata avec violence. On rapporte qu’en l’an 95, 40 000 chrétiens subirent le martyre. Domitien, comme Néron, donna des signes de démence. Il avait déjà assassiné son propre frère et un certain nombre de sénateurs romains. L’un de ses décrets ordonnait la mort de tous les descendants de la lignée de David. Au cours de cette persécution, nous dit Blanchard dans le Book of Martyrs (Livre des martyrs), plusieurs chrétiens éminents s’ajoutèrent au nombre des victimes, dont le surveillant Timothée, à qui l’apôtre Paul écrivit deux lettres canoniques. Ce fut à cette époque également que Jean, le dernier survivant des douze apôtres, connut l’exil dans l’île de Patmos où il écrivit, vers l’an 96, le livre inspiré de la Bible appelé Apocalypse.

Après Domitien, les treize mois du règne de Nerva furent une période d’accalmie précédant la troisième grande persécution romaine allumée par la haine sous le règne de l’empereur Trajan.

Sur son refus de sacrifier à l’empereur une veuve chrétienne fut pendue par les cheveux puis noyée dans une rivière. Phocus, surveillant chrétien, fut d’abord jeté dans un four à chaux allumé puis dans un bain bouillant, jusqu’à ce qu’il succombât. Un autre, Ignace d’Antioche, fut voué au supplice du feu : avec des tenailles chauffées au rouge, on mutila son corps qui fut ensuite réduit en lambeaux par des bêtes sauvages. Adrien, le successeur de Trajan, suivit sa vie durant l’exemple de son prédécesseur. À sa mort, en 138, l’indulgent Antonin le Pieux lui succéda.

Mais une fois de plus, l’accalmie fut de courte durée. En l’année 162, sous le règne du fervent païen Marc-Aurèle, commença le quatrième épisode de cette guerre d’usure. Sans égard au sexe, on soumit les chrétiens à un supplice encore plus inhumain que tous ceux qui avaient été imaginés jusqu’alors. Des membres éminents de l’Église chrétienne, Polycarpe et Justin par exemple, affrontèrent la mort avec fermeté. De nouvelles horreurs, telles que les chaises de tortures chauffées au rouge, ne réussirent pas à détruire la foi chrétienne.

La cinquième persécution ne s’étendit pas à toutes les parties de l’Empire romain à la fois, mais fit rage partout où l’on appliqua les lois toujours en vigueur contre les chrétiens. L’empereur Sévère, en dépit de la loi, ne commit pas de nouvelles atrocités, probablement par affection pour le médecin chrétien qui l’avait guéri d’une grave maladie.

En 235, sous le règne de l’empereur Maximin, la sixième persécution s’abattit sur les chrétiens. Cette fois, beaucoup furent mis à mort sans autre forme de procès et leurs corps mis en tas ne reçurent pas de sépulture convenable. On dit qu’à l’origine de cette persécution il y avait la haine violente de Maximin pour son prédécesseur Alexandre, qui protégea les chrétiens. La septième persécution sévit en l’an 249, sous Dèce. Au cours de cette nouvelle attaque qui embrassa toute l’étendue de l’empire, on n’épargna ni l’âge, ni le sexe, et l’on trouva moyen d’inaugurer des tortures sans égales jusqu’alors.

PERSÉVÉRANCE ET VICTOIRE DES CHRÉTIENS

Un jeune chrétien d’Asie, sommé d’offrir un sacrifice à Vénus, fit cette réponse courageuse : “ Je suis étonné de voir que vous sacrifiez à une femme infâme, dont les débauches ont été racontées par vos propres historiens et dont la vie n’est qu’un tissu d’actions condamnables par vos propres lois. Quant à moi, j’offrirai au vrai Dieu un sacrifice agréable de louanges et de prières. ” Cette attitude lui valut d’être condamné au supplice de la roue avant d’être décapité. Julien, originaire de la Cilicie, fut jeté à la mer après avoir été cousu dans un sac avec des serpents. Deux ex-prêtres païens, qui embrassèrent le christianisme et firent de nombreux prosélytes, furent arrêtés et, sur leur refus de renoncer à leur foi, on les brûla vifs. Origène, prêtre célèbre, fut également arrêté et emprisonné, et seule la mort de Dèce empêcha son exécution. La guerre contre les Goths retint toute l’attention de Gallus, le successeur de Dèce ; mais à cette époque on ordonna à tous les sujets d’offrir des sacrifices aux dieux de Rome pour enrayer les fléaux qui frappaient l’empire. Cette mesure eut pour conséquence le massacre d’un grand nombre de chrétiens, dont les responsables étaient cette fois-​ci la populace et les autorités locales.

Ce n’était pas encore la fin ! En avril 257, sous l’empereur Valérien, commença une huitième persécution. Cette nouvelle tempête multiplia le nombre des martyrs et introduisit des supplices encore plus cruels. L’assaut fut dirigé principalement contre les surveillants et les responsables de l’Église chrétienne, et avait pour objectif de disperser les chrétiens en supprimant leurs conducteurs. Sa principale victime fut Cyprien, surveillant dans l’assemblée de Carthage. Bien connu et respecté des autorités romaines de la ville, il ne fut pas torturé pour renier la foi, et on le condamna à mourir de la mort la plus douce qu’on pouvait alors lui faire subir : la décapitation.

En 274, l’empereur Aurélien donna le signal d’une neuvième persécution. Elle se déchaîna avec toute sa violence mais s’apaisa peu après avec la mort de l’empereur assassiné par ses propres serviteurs.

Dioclétien accéda au trône en 284. Au début il semblait bien disposé envers les chrétiens, mais en 303, cédant à certaines influences, il souleva la dixième persécution, probablement la plus cruelle de toutes. On étouffait les chrétiens par la fumée, on les obligeait à boire du plomb fondu, on les noyait ou les brûlait en masse, on leur faisait subir le supplice du chevalet, sans égard au sexe. Toutes ces exécutions firent couler des flots de sang à travers l’Empire. En un seul mois, 17 000 personnes périrent. Dans la seule province d’Égypte, 144 000 de ces chrétiens déclarés tombèrent victimes de la violence et 700 000 ne survécurent pas aux mauvais traitements subis en exil ou pendant qu’on leur faisait exécuter de durs travaux publics.

Après l’abdication de Dioclétien en 305, l’empire fut partagé entre six empereurs. Supprimant tous ses rivaux, Constantin devint bientôt le chef de l’empire d’occident. Il mit fin aux persécutions, avec l’intention de fusionner la religion des chrétiens et celle des païens et renforcer ainsi l’unité de son peuple.

La cause de ces dix persécutions subsista lorsque celles-ci s’apaisèrent. Les violents assauts du Diable contre le christianisme se répétèrent à travers l’âge des ténèbres, pendant la Réforme, et jusqu’à ce jour. Seule a changé la main des persécuteurs, mais non la raison fondamentale de la persécution. Pour comprendre ces litiges d’hier et d’aujourd’hui, considérez les réponses données par ces premiers chrétiens courageux aux mêmes questions que posent aujourd’hui les “ Césars ” modernes.

LES CHOSES DE DIEU ET CELLES DE CÉSAR

D’abord pressé de renier le christianisme, puis de consentir au moins à en “ persuader le peuple ” afin de permettre au gouvernement de le relâcher sans perdre la face, Polycarpe, l’ancien surveillant, répondit ainsi au proconsul romain :

“ Je me sens obligé de vous expliquer ma conduite, car notre religion enseigne de traiter les [autorités civiles] avec le respect qu’il convient, dans la mesure que le permet notre salut. Quant à ceux du dehors, je les considère comme indignes d’entendre ma défense. ” La foule l’accusa alors d’être un “ ennemi de nos dieux ”, révélant ainsi que des préjugés religieux étaient à la base de ses actions.

En l’an 200, lorsque deux chrétiens défendirent leur foi devant le proconsul Saturnius, le magistrat leur déclara : “ Nous sommes pieux, nous aussi ; nous prêtons serment par le génius (c’est-à-dire la parcelle divine qui s’incarne en lui) de l’empereur notre Seigneur ; nous prions pour lui, et vous devez le faire également. ” L’un d’eux répondit : “ J’ignore le génius du gouverneur de cette terre, mais je sers mon Dieu qui est dans les cieux, que nul homme n’a vu ni ne peut voir. Je n’ai jamais rien dérobé à personne ; je paye scrupuleusement mes impôts et mon tribut, car je reconnais l’empereur comme mon chef, mais je ne peux adorer que mon Seigneur, le Roi des rois, le Seigneur de toutes les nations. ”

La position des chrétiens, c’est-à-dire leur séparation complète de ce monde et de ses systèmes, se manifestait particulièrement dans leur refus du service militaire ; ce fut le cas du jeune chrétien Maximilien qui déclara être sous les ordres du Christ et de ce fait ne pas pouvoir accepter de servir ce monde. Ce fut aussi celui du centurion Marcellus qui, bien que déjà soldat, refusa, en qualité de chrétien, d’adorer les idoles et l’État, rejeta ainsi publiquement les signes distinctifs de son grade et accepta de mourir.

Notez bien que même l’impitoyable gouvernement totalitaire de l’ancienne Rome jugea nécessaire de justifier ses persécutions en lançant de fausses accusations comme s’il craignait de faire mourir les chrétiens uniquement à cause de “ leur religion ”. Résumant les nombreuses raisons qui furent invoquées, outrages aux dieux de Rome, répudiation de l’empereur, refus du service militaire, etc., l’édit de 311 qui mit fin à la dixième persécution déclarait, en guise de justification, que l’oppression des chrétiens avait eu pour but de les ramener à la religion traditionnelle de leurs pères et les empêcher ainsi de suivre leurs propres inventions.

COMBATTANTS VICTORIEUX POUR UN MONDE NOUVEAU

On mit tout en œuvre pour représenter les chrétiens sous un jour défavorable. Ainsi, bien que faussement accusés d’avoir incendié Rome au temps de Néron, ils furent, selon Tacite, plutôt convaincus de haine pour le genre humain. Il est vrai qu’ils parlaient sans détour et proclamaient courageusement la prochaine destruction de l’organisation de ce monde impie. Leurs ennemis à l’esprit matérialiste disaient des chrétiens qu’ils étaient sombres et austères, et les accusaient de chercher à provoquer la réalisation immédiate de leurs prophéties en renversant le gouvernement. Celui-ci cherchait à les faire renoncer à leur foi plutôt qu’à les torturer, probablement à cause de la flétrissure dont ces vies innocentes tachaient l’histoire romaine. En effet, même après avoir été condamnés, les chrétiens pouvaient encore choisir (grâce à un compromis) entre la vie et la mort. Si une calamité quelconque, tremblement de terre, peste ou inondation, venait à s’abattre, les chrétiens étaient sûrs d’en être rendus responsables par les Romains superstitieux qui croyaient voir en celle-là le signe certain de la colère de leurs dieux, irrités par l’existence même des chrétiens. Il convient néanmoins de noter que de nombreux païens, même des officiers de l’armée impériale, se convertirent au christianisme à cause de la foi inébranlable dont les chrétiens firent preuve dans les plus terribles épreuves.

Combattant l’opposition, ils ne cessaient d’avancer, et lorsque leur adoration fut interdite ils continuèrent de se réunir même s’il leur fallait souvent tenir leurs assemblées dans les profondeurs de ces cimetières souterrains appelés catacombes. Comme les témoins de Jéhovah Dieu qui vécurent avant la venue de Jésus-Christ, et dont Paul parle dans son épître aux Hébreux, ces fidèles furent lapidés, sciés, tués par l’épée, dénués de tout, persécutés, maltraités, — eux dont le monde n’était pas digne. — Hébreux 11:37, 38.

En est-​il ainsi de nos jours ? Les expériences des témoins de Jéhovah sembleraient le prouver. Comme les chrétiens des tout premiers siècles, ils furent accusés faussement d’être des séditieux, des nazis, des communistes, des espions à la solde des capitalistes américains, et en général d’être des gens qui haïssent tout — tout dépendait de l’endroit où ils se trouvaient et selon que telle ou telle accusation les rendrait plus aisément impopulaires. Mais les faits prouvent que ceux qui “ haïssent ”, ce sont précisément leurs accusateurs dont les actes ne font que réaliser une partie de la grande prophétie de Jésus relative aux derniers jours : “ Vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. ”

Avant et pendant la Deuxième Guerre mondiale, ces fidèles témoins chrétiens subirent les violences de la foule, furent battus et emprisonnés dans les pays démocratiques, et affrontèrent sans hésiter la hache des bourreaux, la potence ou les chambres de torture des camps de concentration nazis. Depuis la guerre, ils ont été bannis, opprimés et mis à mort dans les pays communistes, tandis que dans de prétendus pays “ libres ”, comme la Grèce, ils ont subi des violences jusqu’à être conduits devant le peloton d’exécution. Il ne saurait en être autrement puisque nous sommes sous le même système de choses qui, après avoir cloué Jésus-Christ au bois, chercha en vain à faire disparaître ses premiers disciples de la face de la terre.

Mais une fois de plus, ces mauvais traitements sont incapables d’empêcher les hommes de bonne volonté de s’associer au seul peuple vraiment heureux aujourd’hui. Les chrétiens qui forment ce peuple ne se glorifient pas des persécutions mais de la justification de leur Dieu. Fidèles à Dieu et à leur expérience, ils ne dirigent pas les chercheurs de paix et de joie vers ce vieux système de choses. Ils proclament le monde nouveau de Jéhovah Dieu !

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