Questions de lecteurs

● Que signifie le passage d’Ésaïe 4:1 que voici : “ Et sept femmes saisiront en ce jour un seul homme, et diront : Nous mangerons notre pain, et nous nous vêtirons de nos habits ; fais-​nous seulement porter ton nom ! Enlève notre opprobre ! ” ? — C. S., Washington.

Notez que le verset commence par la conjonction “ et ” qui le relie avec ce qui précède. Les derniers versets du chapitre précédent déclarent : “ Tes hommes tomberont sous le glaive, et tes héros dans le combat. Les portes de Sion gémiront et seront dans le deuil ; dépouillée, elle s’assiéra par terre. ” (És. 3:25, 26). Ésaïe qui annonçait à l’Israël coupable des temps de guerre et de désolation à venir montra à quel point ces jours-​là réduiraient dans cette nation le nombre des hommes dont la pénurie serait telle que plusieurs femmes s’attacheraient à un seul homme. Elles seraient heureuses de porter son nom et de recevoir quelques attentions masculines, dussent-​elles les partager avec d’autres femmes. Pour avoir une petite place dans la vie d’un homme, elles accepteraient la polygamie ou le concubinage.

Il en est de même aujourd’hui, en ces derniers temps troublés par les luttes et les guerres, où les hommes en âge de se marier sont rares parce que beaucoup se font tuer ou sont enlevés à la vie civile par l’armée. Certains sociologues ont été jusqu’à préconiser que plusieurs femmes se partagent un homme en déclarant qu’une partie d’un homme vaut mieux que rien du tout. Dans certaines nations la polygamie est pratique courante et partout les mœurs sont relâchées et la fidélité conjugale devient un article rare même dans les nations où seule la monogamie est admise. Pour recevoir quelques attentions masculines et pour leur satisfaction, maintes femmes consentent, si c’est nécessaire, à partager un homme avec d’autres compagnes. Par conséquent, il semble qu’en regard du contexte, Ésaïe a annoncé la pénurie en hommes dans les temps à venir, au temps de la désolation de Jérusalem et en notre temps. Cependant, de nos jours, ce n’est pas ainsi que doivent se conduire les représentants des deux sexes.