L’attitude du Vatican à l’égard de l’ambassadeur
Anne O’Hare McCormick est une des principales collaboratrices du Times de New-York, journal très respecté. Elle est en relations d’amitié avec de nombreux fonctionnaires et nous rend directement compte de leurs manières de voir. Dans un article de Rome, daté du 23 décembre (publié le 24 du même mois), elle éclaire l’attitude du Vatican à l’égard de l’ambassadeur américain proposé. Voici ce qu’elle écrivit : “ On est surpris devant la violence et l’étendue de l’opposition américaine à la mesure du président. Les fonctionnaires des églises déclarent avec force qu’il vaut mieux ne pas avoir d’ambassadeur plutôt que de réveiller les sentiments sectaires et d’exciter les controverses religieuses aux États-Unis. On croit savoir que c’est là l’avis du pape lui-même... Ceux qui défendent la nomination en disant qu’elle n’est pas faite auprès d’un conducteur religieux mais auprès du chef d’un petit domaine appelé la Cité du Vatican ne trouvent pas beaucoup d’appui ici. Ou la mission est auprès du pape comme chef d’une église universelle ou elle n’est rien. Prétendre le contraire, c’est rendre la nomination inutile ou absurde. Tous les pays qui envoient des représentants au Vatican les accréditent auprès du Saint-Siège, et si les États-Unis décident un jour d’y envoyer un ambassadeur, ils suivront la formule réglementaire. ”