La célébration du mariage
Chez les Témoins de Jéhovaha
LE TERME “ mariage ” sert à désigner l’union de l’homme et de la femme. Jéhovah, le Créateur de l’univers et de tout ce qu’il contient, est l’auteur du mariage. Celui-ci n’a pas été institué simplement pour le plaisir et les commodités des créatures humaines. Dans les desseins de Jéhovah, il occupe une place noble et élevée. Lorsque les créatures comprennent cela et reconnaissent que le mariage est “ un lien triple ”, impliquant le mari, la femme et leur Créateur, alors seulement peuvent-elles y trouver la plus grande des joies et satisfactions.
Certains passages bibliques qui illustrent ce fait important méritent qu’on les prenne en considération. Au livre de la Genèse par exemple, Ge chapitre 1, versets 27 et 28, nous lisons : “ Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez. ” Nous voyons ici étroitement liée à la création de l’homme et de la femme et à leur mariage la mission de servir les grands desseins de Jéhovah.
COMMENT CERTAINS RESPECTÈRENT L’AUTEUR DU MARIAGE
Le chapitre 24 de la Genèse nous donne une description détaillée de la façon dont fut choisie la femme d’Isaac, l’héritier de la promesse abrahamique. Il nous montre toute la considération que devraient accorder à Jéhovah lorsqu’ils choisissent un conjoint ceux qui espèrent hériter le salut, qu’il s’agisse de membres du reste chrétien ou de leurs compagnons de bonne volonté. En lisant ce Ge chapitre 24 nous remarquons tout d’abord que la femme devait être pieuse et appartenir à une famille craignant Dieu. Il ne fallait pas que ce fût une Cananéenne ou une femme païenne. Il est rappelé ensuite qu’Abraham, le père de l’époux, avait obéi à Dieu lorsque celui-ci ordonna de quitter avec sa famille le pays, la patrie et la maison de son père (Gen. 12:1). C’est pour cela que son fils Isaac ne devait pas y être conduit. Il ressort donc que tout ce qui était manifestement une directive de Jéhovah devait être exécuté scrupuleusement. Le serviteur d’Abraham, envoyé pour chercher l’épouse, respecta également la volonté du Seigneur Dieu et demanda sa bénédiction ainsi que sa direction dans l’exécution de la mission dont il était chargé. La femme devait répondre aux conditions requises par Jéhovah et accepter ses dispositions de plein gré. Lorsque le serviteur représentant Abraham et Isaac vit que Jéhovah l’avait béni en désignant une épouse pour son jeune maître, il offrit des présents à la jeune femme et à ses servantes, des anneaux et d’autres bijoux, établissant ainsi un contrat entre les personnes intéressées. Isaac également accepta les dispositions divines sans aucune contestation et le mariage fut consommé lorsque le serviteur lui donna Rébecca.
S’il est vrai que de nos jours le Seigneur Dieu ne choisit plus un conjoint pour chaque membre de son peuple qui désire se marier, il fait toutefois clairement connaître dans Sa Parole, la Bible, la ligne de conduite convenable que son peuple doit adopter pour faire ce choix. Si celui qui choisit un conjoint cherche avec autant d’ardeur qu’Abraham et son serviteur à respecter la volonté du Seigneur, il est certain d’obtenir Sa bénédiction et d’être beaucoup plus heureux qu’il ne le serait autrement. Richesses, situation et beauté physique, choses auxquelles le monde accorde le plus d’importance, ne sont pas réellement les facteurs déterminants d’un mariage heureux. Ce qu’il faut rechercher, c’est la compatibilité chrétienne.
Aujourd’hui, le dessein de Jéhovah concernant la justification de son nom et de sa Parole ainsi que l’établissement de son royaume et la bénédiction de toutes les familles de la terre est centré sur la famille de Jéhovah, qui comprend Jésus-Christ et son épouse ainsi que les compagnons de bonne volonté qui sont avec l’épouse. Aussi, dans le cas de chaque membre du corps du Christ ou de ses compagnons, on devrait retrouver le même soin que prit Abraham pour choisir l’épouse d’Isaac. Dans ces conditions seulement il peut être dit à juste titre de ceux qui s’unissent : “ Ce que Dieu a joint. ” — Mat. 19:6.
Le Psaume 45 (2-16 Ps 45:1-15, NW) nous montre que, lorsqu’elle se préparait pour le mariage, l’épouse devait non seulement montrer de la considération pour son futur époux, mais aussi pour le père de celui-ci. L’Apocalypse enfin (Rév 21:1-5), montre Jésus-Christ l’époux et son épouse spirituelle descendant d’auprès de Dieu pour répandre les bénédictions de Jéhovah sur toutes les créatures dignes de vivre.
Il faut bien reconnaître que tous les exemples cités jusqu’ici ont une grande signification prophétique et symbolique. Néanmoins, cela ne change rien au fait que ceux qui se sont voués au service de Jéhovah doivent tenir compte de ses exigences lorsqu’ils choisissent un conjoint. Une union dans laquelle on ne tient pas compte de Jéhovah et de ses desseins concernant ses créatures n’est pas une union complète et ne saurait être un mariage réellement heureux.
Ces divers points ont été mis en relief pour deux raisons. Premièrement, pour permettre aux chrétiens qui contractent mariage de se rendre compte des obligations qui les lient à leur Créateur et Bienfaiteur lorsqu’ils fondent un foyer et de faire tout leur possible pour s’y conformer. Deuxièmement, parce que de nos jours la volonté et les desseins de Jéhovah Dieu sont presque totalement ignorés des habitants de tous les pays. Des millions de personnes, aveuglées par ce qu’on appelle les religions païennes ou non-chrétiennes, ne connaissent ni Dieu ni ses desseins et ne peuvent ainsi Lui donner dans leur vie la place qu’il faudrait. Dans les pays totalitaires il y a également des millions de personnes qui de propos délibéré et par vice excluent Dieu de leur vie ; par ailleurs, dans les pays soi-disant chrétiens, l’apostasie religieuse a corrompu les esprits et obscurci l’intelligence des gens à un point tel que ceux-ci vivent avant tout pour leur plaisir et pour satisfaire leurs passions, sans prendre en considération leurs obligations vis-à-vis de leur Dieu. Avec juste raison l’on peut dire : “ Le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu. ” “ Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. ” — I Cor. 1:21 ; 3:19.
Aujourd’hui, “ la colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive, ... puisque, ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres ”. (Rom. 1:18, 21.) La Bible donc nous dit que le monde est dans les ténèbres, qu’il ne connaît pas les exigences de Dieu, qu’il s’agisse du mariage ou de toute autre question.
L’apôtre Pierre écrivit à ses compagnons chrétiens : “ Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. ” (I Pi. 2:9). Il est par conséquent demandé au chrétien de manifester les vertus de Jéhovah en toutes choses, donc de se conformer aussi à l’arrangement divin du mariage dans ses moindres détails. Le chrétien agira ainsi afin d’avoir l’approbation de Dieu et la paix de l’esprit mais également pour servir d’exemple et de guide à ce monde aveugle, particulièrement aux personnes de bonne volonté qui étant dans le monde désirent connaître Dieu et le servir. — I Tim. 4:16.
LE VÉRITABLE TÉMOIN
Au commencement, Jéhovah fut le seul témoin entre Adam et Ève lorsque ces derniers furent unis par le mariage. Toute déclaration de fidélité et de dévouement faite par nos premiers parents l’a été devant leur Dieu. Ils devaient être conscients de cela tous les jours de leur vie. Ils savaient que leur Dieu connaîtrait toute infraction à leur alliance ou toute infidélité. Ce fait constituerait à lui seul la meilleure protection possible contre le mal. Tant qu’ils honoraient leur Dieu, tant qu’ils l’aimaient et le respectaient, il leur était impossible de violer les engagements sacrés qu’ils avaient pris devant Lui.
Aujourd’hui, en qualité de prêtres, de rabbins, de ministres, etc., des hommes prétendent être les témoins importants et compétents devant lesquels s’engagent ceux qui se marient ; certains vont même jusqu’à affirmer que si un mariage n’a pas été béni par eux, il n’a pas été célébré convenablement. À vrai dire, une telle affirmation est absolument contraire aux Écritures et par conséquent dénuée de fondement. Ces hommes sont tout au plus les témoins officiels dont le rôle consiste à voir si les formalités prescrites par les lois de l’État ont été dûment remplies. Un juge de paix, un greffier municipal ou tout autre magistrat ou fonctionnaire déclaré compétent par l’État ferait aussi bien. La seule différence entre ces officiers publics et un ecclésiastique, c’est que ce dernier est supposé connaître la volonté du Seigneur en la matière et de ce fait qualifié pour instruire les futurs époux des obligations que leur imposent les Écritures vis-à-vis de leur Dieu.
Le véritable témoin devant lequel un chrétien accepte ses obligations, c’est son Dieu. De même que dans le cas d’Adam et d’Ève, un chrétien qui a voué sa vie au service de son Dieu accepte ses obligations devant Jéhovah et devra en répondre devant lui. Convenablement instruit, il sera conscient de ses responsabilités devant le Seigneur ; et tant qu’il honorera son Dieu, tant qu’il l’aimera et le respectera, il respectera ses obligations matrimoniales acceptées devant son Dieu et sera fidèle à sa parole. Dès les temps anciens les hommes craignant Dieu ont été fidèles à ce principe. — Gen. 31:49, 50.
CONVENANCE DU MARIAGE CIVIL
Dans notre étude de la célébration du mariage, nous n’avons vu jusqu’ici que le côté religieux de la question. Cela ne veut pas dire que les témoins de Jéhovah n’acceptent pas la cérémonie purement civile présidée par un officier de l’état civil pleinement qualifié par l’État. Au contraire. Et même lorsque des chrétiens choisissent le mariage civil, il est supposé que les futurs époux possèdent, grâce à l’étude de la Bible, une claire vision de leurs obligations réciproques et de celles qu’ils ont vis-à-vis de leur Dieu, mais que pour une raison personnelle ils préfèrent tout simplement un mariage civil. C’est leur droit et on ne saurait les empêcher d’en user. Suivant l’État ou la Province, les lois concernant le mariage varient, mais les témoins de Jéhovah se conforment de bon gré à ces lois locales, aucune d’elles n’étant contraire à la loi de Dieu sur le mariage monogamique.
LES JOIES ET LES OBLIGATIONS DU MARIAGE
Ceux qui se marient attendent beaucoup de leur nouvel état. L’avenir leur semble très beau et plein de promesses ; et cela est juste, si les intéressés ont pris en considération les exigences du Seigneur et s’ils sont déterminés à y conformer leur vie. Lorsque des personnes tiennent ainsi compte de la loi de Jéhovah, on peut leur appliquer à juste titre les paroles suivantes de Jésus, rapportées dans l’Évangile selon Matthieu (19:4-6) : “ N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ?... Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. ”
Le mariage est par conséquent une grande responsabilité devant le Seigneur Dieu. En tenant compte de ce fait, Jéhovah prit les dispositions nécessaires au mariage de nos premiers parents. Il leur donna des instructions complètes et appropriées afin qu’elles soient pour eux un guide sûr. Il leur prépara un foyer édénique agréable et parfait, susceptible de satisfaire les désirs d’un cœur craignant Dieu. Puis Jéhovah bénit leur union.
Ceux qui se marient maintenant ont l’avantage de se marier durant le jour de Jéhovah, lorsqu’Il est présent en la personne de son Fils et représentant, établissant Son royaume qui est appelé dans les Écritures la joie de toute la terre (Ps. 48:2, 3 48:1, 2, NW). S’ils se marient dans le Seigneur et restent fidèles, ils pourront jouir des bénédictions et des joies de ce royaume tout au long de leur vie conjugale.
Il convient néanmoins de leur rappeler qu’il est possible de parvenir à cette joie et de la garder à condition de donner à Dieu la première place dans la vie et d’entretenir un pur et mutuel amour. Les responsabilités respectives des époux sont clairement mises en lumière dans la Bible. Il est indispensable de les étudier diligemment et de les respecter dans la vie de chaque jour. Dans son épître aux Éphésiens (5:21-33), l’apôtre résume en ces termes la relation des conjoints :
“ (Soumettez-vous) les uns aux autres dans la crainte de Christ. Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. ”
Aujourd’hui, alors que le monde oublie les bons principes de justice, d’amour et de vérité, seuls les chrétiens peuvent manifester pareil amour et pareille confiance. L’épouse chrétienne sait que son mari accepte ses obligations matrimoniales comme un engagement sacré devant Jéhovah et, de son côté, le mari sait que sa femme agit de même. Il en résulte qu’ils ont la foi, la confiance et la paix de l’esprit.
Nos premiers parents perdirent leur joie, leur beau foyer et la vie, parce qu’ils perdirent leur foi en Dieu. Ils se rebellèrent contre la Parole de Dieu et rejetèrent le conseil du Très-Haut (Ps. 107:11). Le bonheur du chrétien marié, son existence dans le royaume de Jéhovah ou sous sa domination et sa vie, ne pourront subsister que s’il donne à Dieu la première place. Jésus déclara : “ La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. ” (Jean 17:3). En s’aidant mutuellement dans ce sens, chacun des conjoints accomplira le plus sacré de ses devoirs de femme ou d’époux. Leur coopération peut et devrait les aider l’un et l’autre à mener une vie chrétienne, c’est-à-dire une vie pieuse.
Cette alliance par laquelle ils s’engagent l’un envers l’autre vient seulement en deuxième position après le vœu par lequel ils ont offert leur vie au service de Dieu. Une alliance étant une chose sacrée aux yeux de Dieu, ils devraient être fidèles à ce vœu et à celui qui les lie l’un envers l’autre.
LIEU DE LA CÉRÉMONIE
La Salle du Royaume d’un groupe de témoins de Jéhovah est l’un des lieux appropriés pour célébrer un mariage chrétien. Pourquoi cela ? Parce que ce service, tout en mettant en relief les obligations que le couple doit accepter devant son Dieu, constitue un témoignage pour le nom de Jéhovah et pour ses desseins.
Le comité du groupe doit être consulté et la Salle du Royaume utilisée seulement sur son consentement. À part quelques fleurs dont on peut décorer l’estrade de la Salle du Royaume, celle-ci ne devrait pas subir de changements pour ce qui est de l’éclairage et des diverses installations. En général, ceux qui veulent utiliser la Salle du Royaume pour célébrer un mariage devraient l’accepter telle qu’elle est car elle est convenablement équipée pour le service de Dieu. Quant à ceux qui veulent absolument faire des choses spéciales et compliquées, ils devront célébrer le mariage ailleurs que dans la Salle du Royaume qui est le lieu de réunion du peuple de Jéhovah.
MUSIQUE AVANT LA CÉRÉMONIE
Ce point peut en général être laissé à la discrétion et au bon goût des organisateurs du mariage, pourvu qu’ils soient dans la vérité. Dans la Salle du Royaume on peut chanter ou jouer des cantiques appropriés. Naturellement cela n’est pas indispensable ; mais pour ceux qui se marient, le mariage est un événement qui se produit “ une fois dans la vie ”, c’est pourquoi, s’ils veulent se marier dans un cadre musical, il n’y a pas d’objection sérieuse, tant que l’on veille à ce que cette partie accessoire du programme ne prenne une importance susceptible d’éclipser le véritable service, celui qui est accompli par le ministre.
RÉPÉTITION
Si une répétition de la cérémonie est nécessaire, elle devrait avoir lieu ailleurs que dans la Salle du Royaume et le ministre appelé à célébrer le mariage devrait être libre de décider s’il va y assister ou non. Quand il a vérifié l’acte de mariage pour s’assurer que toutes les exigences de la Loi sont satisfaites, quand il sait si la femme sera “ donnée en mariage ” ou non et s’il y aura une ou deux alliances ou pas du tout, il ne devrait pas avoir beaucoup à faire avec les arrangements préliminaires. De la même façon, au cours de la cérémonie, son explication des exigences de Jéhovah et des obligations matrimoniales des conjoints ne devrait en aucun cas être reléguée à l’arrière-plan par des choses non indispensables.
TENUE
Pour la plupart des mariées, et souvent aussi pour les demoiselles d’honneur et les autres invités, c’est là bien souvent une importante question. Ils pensent qu’il est indispensable d’être habillé avec plus ou moins de recherche, compte tenu de ce qu’on appelle leur situation. Pour justifier ce point de vue, ils ont coutume de rappeler l’importance que le Seigneur donne à la parure de l’épouse, tant dans le Psaume 45 qu’en d’autres endroits de la Bible. Sans vouloir par là imposer des restrictions indues ou chercher à se prononcer de telle ou telle façon sur ce point, il semble opportun de rappeler ici que cette parure décrite dans la Bible a pratiquement toujours une signification symbolique ; elle se réfère à la parure réelle dont doivent se revêtir l’épouse du Christ et ses compagnes et n’est en aucun cas destinée à préfigurer la parure littérale d’une mariée chrétienne. La parure dont doit se revêtir l’épouse du Christ est constituée par les qualités qu’elle cultive et qu’elle manifeste à titre de fruits de l’esprit de Jéhovah agissant en faveur et par l’intermédiaire du véritable chrétien. — I Pi. 3:1-6.
Les gens du monde qui n’ont pas ces fruits de l’esprit pensent qu’en cette circonstance ils doivent absolument porter le plus bel habit qu’ils possèdent ou qu’ils peuvent acheter s’ils n’en ont point. Mais c’est là “ l’orgueil de la richesse (qui) ne vient pas du Père, mais du monde ”. (I Jean 2:16, Goguel & Monnier.) Cet étalage de luxe n’est pas nécessaire et en réalité il est terne en comparaison de la parure qu’entretient dans son cœur une épouse chrétienne. Cette exhibition mondaine de costumes et de coutumes tend à susciter la compétition et avec elle l’envie, la jalousie, les luttes et la haine, et tout cela n’est pas digne d’un chrétien. Nous exhortons donc les mariées chrétiennes à rechercher une parure qui soit la plus chrétienne possible. Cela ne veut pas dire qu’en de telles occasions les chrétiens ne devraient pas être vêtus avec soin et bon goût. Mais ils devraient se conformer aux instructions du Seigneur. — I Tim. 2:9, 10.
DISPOSITION DES PERSONNES
Les futurs conjoints devraient normalement se tenir devant le ministre appelé à célébrer leur mariage et tourner le dos à l’assistance. Durant le discours qui ouvre la cérémonie, ils peuvent se tenir debout ou rester assis. S’ils préfèrent être assis pendant le discours, ils devraient néanmoins se lever pour la partie finale de la cérémonie. Il est suggéré à la mariée de se tenir à la gauche du marié et de se trouver ainsi à la main droite du ministre. Le garçon d’honneur, l’ami du marié, devrait se tenir à la droite du marié et la demoiselle d’honneur à la gauche de la mariée.
Certains diront peut-être que ce sont là des détails inutiles. Dans ce cas, sans chercher à discuter, nous répondons simplement qu’ils peuvent se disposer d’une autre manière mais qui soit également convenable. Les futurs conjoints doivent obligatoirement être présents et déclarer devant témoins qu’ils acceptent les obligations du mariage ; en outre, pratiquement tous les États et toutes les Provinces exigent qu’il y ait en plus du ministre officiant deux témoins pour signer l’acte de mariage, généralement le garçon et la demoiselle d’honneur jouent ce rôle. Ces témoins doivent se trouver à un endroit d’où ils peuvent voir ce qui se passe et entendre ce qui se dit pour signer l’acte de mariage en connaissance de cause. Mais nous ne sommes pas dogmatiques sur ce point. Tout autre arrangement qui conviendrait mieux à ceux qui se marient est aussi satisfaisant pour autant que la déclaration soit faite et enregistrée et que tout se passe dans l’ordre.
LE REPAS DE NOCES
C’est ici que l’on peut porter gravement atteinte aux bons effets du témoignage rendu jusque-là au beau nom et au grand dessein de Jéhovah. La réception qui suit la cérémonie du mariage devrait se dérouler tout aussi dignement, comme il sied à la conduite chrétienne et pure des invités et en harmonie avec les principes bibliques mis en relief pendant la célébration du mariage. Certes, ce sera un événement joyeux mais non une occasion d’excès.
Un autre point auquel il faut soigneusement penser en préparant cette réception, c’est l’usage des boissons et particulièrement du vin ou d’autres boissons alcooliques. La Bible parle favorablement de l’usage raisonnable du vin mais jamais elle n’encourage ou n’approuve un abus de vin ou de nourriture (Ps. 104:15 ; Jean 2:1-10 ; Prov. 23:19-21). Pensez aussi que la résistance de la famille humaine aux boissons alcooliques diminue avec chaque nouvelle génération ; on devrait donc en user avec modération. Les personnes qui sont faibles sous ce rapport ne devraient pas être placées là où ces boissons sont facilement accessibles. Autrement, ce qui était fait par amour et pour faire plaisir pourrait devenir une occasion de chute. Autre chose se produit malheureusement aussi : parfois, sachant bien que ces boissons nuiront à leur santé physique ou spirituelle, certains en usent quand même vu la circonstance et parce qu’ils ne voudraient pas offenser leur hôte ou paraître ridicules. De toute évidence ce raisonnement n’est pas juste et on ne devrait pas permettre à des choses de ce genre de se produire. Que ceux qui veulent prendre de telles boissons en prennent, mais que l’on respecte de la même façon le droit de ceux qui préfèrent s’en abstenir.
C’est pourquoi sans vouloir interdire ce que le Seigneur permet ou même chercher à empiéter sur les libertés d’autrui, nous suggérons à celui qui reçoit en pareille circonstance de veiller avec sagesse à cette question et de prendre les dispositions nécessaires pour que l’on use de ces boissons d’une manière qui contribuera à la gloire de Jéhovah et au bien-être de tous.
Pour expliquer la réception qu’ils organisent à l’occasion d’un mariage, certains rappelleront peut-être que Jésus, sa mère et quelques-uns de ses disciples assistèrent aux noces de Cana en Galilée. On ne saurait trouver dans les Écritures rien qui soit contre une telle chose. C’est plutôt la façon dont cette réception se déroule qui peut se révéler profitable ou répréhensible. Le Seigneur veut que son peuple soit un peuple heureux et qu’il ait la joie propre à un tel événement. On conçoit néanmoins difficilement comment la musique, les danses et les jeux lascifs des Grecs et des Romains, alors en vogue, auraient pu être à l’honneur aux noces de Cana en Galilée, et l’on imagine encore moins Jésus se joignant à une telle assemblée impie. Aujourd’hui fleurissent dans le monde des coutumes semblables à celles des Grecs et des Romains contemporains de Jésus et cette mise en garde doit permettre aux chrétiens de s’en abstenir complètement.
Le peuple du Seigneur peut se livrer à tant d’activités agréables et édifiantes dans les limites mêmes de la société du monde nouveau, y compris la musique, le chant, la danse et même le manger et le boire pratiqués avec modération, qu’il n’y a pas d’excuse à imiter ce monde délinquant ou à se conformer à ses coutumes. On devrait toujours et en toutes choses voir cette ambiance chrétienne qui montre clairement à tous que nous appartenons à un autre “ système de choses ”.
Le repas de noces ne devrait jamais avoir lieu dans la Salle du Royaume. Que celle-ci soit exclusivement réservée au témoignage qui est une louange à Jéhovah.
ALLIANCES
Lors d’un mariage célébré par des témoins de Jéhovah et pour des témoins, l’échange de bagues entre les deux mariés est facultatif et dépend uniquement de ceux qui se marient. Disons cependant que lorsqu’elle fut choisie comme épouse pour Isaac, Rebecca accepta un anneau (Gen. 24:22, 30, 53). Il est également rapporté dans l’Évangile selon Luc (15:22) que sur l’ordre du père on donna un anneau au fils prodigue lorsqu’il revint à la maison paternelle.
Nous reconnaissons sans doute que l’emploi de bagues est très courant dans nombre de rites païens. Ce fait cependant n’en interdit pas l’usage dans une cérémonie chrétienne, d’autant plus que la Bible mentionne favorablement leur emploi. Il est certainement plus raisonnable de penser que Satan, le dieu imitateur, copia leur emploi sur Jéhovah, plutôt que d’admettre l’opinion peu soutenable selon laquelle Jéhovah aurait copié cet usage sur les coutumes païennes et démoniaques. Toutefois, si certains préfèrent s’en passer, libre à eux de le faire. Sur ce point que chacun se sente libre d’agir selon ce qui, à son avis, est bon et convenable. On ne se marie pas par un échange de bagues.
CONDITIONS REQUISES POUR LE MARIAGE
Qui peut se marier selon les principes établis par Jésus et ses apôtres dans les Écritures grecques chrétiennes et selon la Loi du pays ? Cette question a été approfondie dans les précédentes éditions de La Tour de Garde et nous n’y reviendrons que succintement. Pour réunir les conditions requises pour le mariage, l’homme et la femme doivent avoir atteint l’âge de raison et de responsabilité que fixe la loi et ne pas être liés par un mariage antérieur, tant du point de vue de la loi que du point de vue des Écritures. Ils doivent également avoir satisfait aux lois du pays : avoir obtenu les publications et attendu le temps fixé par la loi, et lorsque cela est exigé, obtenu les certificats d’examen du sang, médical, etc. La Loi du pays règle ces diverses questions et le ministre officiant doit veiller à ce que tout soit en ordre avant de célébrer la cérémonie.
Si l’un ou l’autre des futurs conjoints a déjà été marié, il doit avoir été libéré complètement et légalement de ses premiers engagements ; il doit aussi avoir de bonnes raisons scripturales pour ce divorce. Jésus fit clairement ressortir qu’il n’existait que deux cas dans lesquels une personne mariée était libre de se remarier : la mort ou l’infidélité conjugale de l’un des conjoints (Mat. 19:9 ; I Cor. 7:39). Au ministre officiant incombe l’obligation de s’assurer que cette liberté scripturale existe et de rappeler clairement qu’une personne qui se remarie sans être libre, dans le sens où l’entendent les Écritures, pèche aux yeux de Dieu. La liberté accordée par la loi des hommes ne suffit pas pour qu’un chrétien puisse se remarier. Si maintenant des personnes veulent passer outre à ces recommandations et se marier, le ministre théocratique, le ministre fidèle, refusera de présider à leur union pour ne pas avoir part à leur péché. Bien que dans certains pays les autorités religieuses publient des bans afin de connaître les oppositions éventuelles à un mariage donné, nous ne le faisons pas.
VÉRIFICATION DE L’ACTE DE MARIAGE
La formule de l’acte de mariage est fournie par l’État ou la Province et stipule entre autres choses les conditions auxquelles doit répondre une personne pour se marier dans cet État ou Province. Le ministre officiant devrait veiller à ce que toutes les conditions soient remplies conformément à la loi et que toutes les pièces exigées par la loi, telles que certificat prénuptial, etc., y soient jointes. À la fin de la cérémonie cet acte sera par lui dûment rempli, signé par les témoins et envoyé à l’officier compétent.
MARCHE À SUIVRE LORS DE LA CÉLÉBRATION DU MARIAGE
À l’heure fixée les futurs époux réunissant les conditions requises par la loi de l’État et par la loi du Seigneur devraient se présenter ensemble devant le ministre, de telle sorte que l’homme soit à sa main gauche et la femme à sa main droite. Le ministre prononce alors un discours approprié n’ayant rien de rigide ni de distant, qu’il adressera principalement au couple, et dans lequel il fera clairement ressortir les justes obligations que les Écritures leur imposent l’un envers l’autre et vis-à-vis de Dieu lorsqu’ils acceptent les responsabilités du mariage. Les 19 premiers paragraphes contiennent des matières appropriées pour ce discours. Quand ce discours est terminé, la mariée, le marié, et les deux témoins, devraient se tenir debout devant le ministre.
S’adressant au futur époux, en employant son prénom, le ministre demandera :
“ ..., acceptes-tu devant Jéhovah et devant ces témoins de prendre ... pour épouse légitime, de l’aimer et de lui apporter aide et assistance conformément à la loi divine concernant les maris chrétiens telle qu’elle est exposée dans les saintes Écritures et aussi longtemps que vous serez en vie ? ”
L’homme devrait répondre : “ Oui. ”
Puis, s’adressant à la future épouse en employant son prénom, le ministre demandera :
“ ..., acceptes-tu devant Jéhovah et devant ces témoins de prendre ... pour époux légitime, de l’aimer, de lui apporter aide et assistance et de le respecter conformément à la loi divine concernant les femmes chrétiennes telle qu’elle est exposée dans les saintes Écritures et aussi longtemps que vous serez en vie ? ”
La femme devrait répondre : “ Oui. ”
(S’il est prévu que la femme sera donnée en mariage par son père ou par quelqu’un d’autre, le ministre demandera à ces derniers : “ Est-ce que tu acceptes de donner cette femme en mariage à cet homme ? ” Et le père ou celui qui donne en mariage répondra : “ Oui. ” Après quoi il se retirera et reprendra sa place dans l’assistance. S’il n’est pas prévu que la femme sera donnée en mariage, cette question n’a pas lieu d’être posée.)
Le ministre demandera alors au marié de répéter après lui :
“ Moi, ... ..., j’accepte de prendre ... ... pour épouse légitime, de l’aimer et de lui apporter aide et assistance conformément à la loi divine concernant les maris chrétiens telle qu’elle est exposée dans les saintes Écritures et aussi longtemps que nous serons en vie ou jusqu’à ce que Dieu mette un terme aux dispositions du mariage. ”
Puis le ministre demandera à la mariée de répéter après lui :
“ Moi, ... ..., j’accepte de prendre ... ... pour époux légitime, de l’aimer, de lui apporter aide et assistance et de le respecter conformément à la loi divine concernant les femmes chrétiennes telle qu’elle est exposée dans les saintes Écritures et aussi longtemps que nous serons en vie ou jusqu’à ce que Dieu mette un terme aux dispositions du mariage. ”
À ce moment, s’il a été prévu qu’il y aura une seule alliance, le marié placera l’anneau sur le troisième doigt de la main gauche de la mariée. Dans le cas d’un échange de bagues, la mariée placera également l’anneau sur le troisième doigt de la main gauche du marié. Pendant ce temps, le ministre peut faire remarquer en rapport avec cette cérémonie : “ Cette alliance (ou ces alliances) constitue un signe extérieur et visible grâce auquel ce couple est uni aux yeux de tous par les liens du mariage. ”
Après cette cérémonie le ministre déclare : “ Vu que (le nom du marié) et (le nom de la mariée) ont accepté devant Jéhovah Dieu et devant ces témoins de se prendre pour conjoints, je déclare, en qualité de ministre ordonné et par l’autorité que me confèrent les saintes Écritures et l’État (ou la Province) de ..., qu’ils sont unis par les liens du mariage. Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni. ”
Le ministre conclura par une prière appropriée, demandant à Jéhovah de bénir et de protéger cette union pour qu’il en soit glorifié et loué et pour le bien éternel de ceux qui viennent d’être mariés.
[Note]
a Sous ce titre nous publions la traduction intégrale d’un article paru dans l’édition anglaise de La Tour de Garde et destiné premièrement aux témoins de Jéhovah résidant aux États-Unis. Dans ce pays, le ministre d’une religion reconnue peut être autorisé à célébrer un mariage au même titre qu’un officier de l’état civil, ce qui n’est pas le cas dans beaucoup d’autres pays. Les témoins de Jéhovah ressortissant de ces pays feront donc bien de se conformer aux lois locales concernant le lieu du mariage, la personne autorisée à célébrer le mariage, les témoins, l’acte de mariage, la marche à suivre ainsi que toute autre formalité ; toutefois, ils pourront employer les matières qu’ils trouveront ici pour le discours susceptible d’être prononcé en pareille circonstance avant la célébration du mariage civil et tirer profit des nombreux conseils et suggestions pratiques concernant bien d’autres questions relatives à la célébration du mariage.