Questions de lecteurs
● La réponse à la page 175 de La Tour de Garde du 1er juin 1953 semble émettre l’idée que c’est mal d’avoir des rapports sexuels sans mettre au monde des enfants. Est-ce bien cela que ladite réponse veut dire ? — H. M., New-Jersey.
Non, nous ne voulions pas émettre cette pensée, ainsi que le démontre le contexte. La question concernait la coutume pratiquée en Scandinavie par des couples fiancés d’entretenir des rapports sexuels avant le mariage, et c’est ce qui nous a fait dire dans la réponse : “ Le but de ces rapports sexuels ne saurait être celui du véritable lien conjugal, c’est-à-dire la procréation, sinon nous verrions de tels couples avoir des enfants pendant la période, parfois prolongée, de leurs fiançailles, avant que leur union ait été légitimée. ” Ces personnes n’entretiennent guère des rapports en pensant aux enfants qu’ils désirent avoir, contrairement à un couple marié. Les fiancés craignent plutôt une conception, car ce serait une honte pour eux et leurs descendants souffriraient de leur illégitimité. Leur crainte part d’un sentiment de faute et ils reconnaissent par là ne pas encore avoir droit à des rapports sexuels, du moment qu’ils ne sont pas mariés. La naissance d’un enfant rendrait publique cette transgression.
Les personnes légalement mariées ne craignent pas d’avoir des enfants pour ces mêmes motifs, bien qu’elles évitent peut-être pour d’autres raisons, tout en ayant la conscience nette, de mettre au monde des enfants. Il se peut qu’elles se retiennent par égard à une épouse de santé délicate, dont la vie serait menacée par une naissance. Pour d’autres personnes, c’est la question économique qui les retient. Il se peut aussi que certains couples mariés ne veulent momentanément pas d’enfants, afin de pouvoir rester dans une place ou conserver certains privilèges qui leur prennent beaucoup de temps. Nous ne cherchons pas à porter un jugement sur tel ou tel motif invoqué dans chaque cas par les divers couples mariés, car chaque couple devrait connaître ses raisons et savoir si elles sont suffisamment fondées pour que sa conscience reste nette et qu’il puisse répondre de sa décision devant Jéhovah Dieu. Bref, la Société de la Tour de Garde maintient toujours le même point de vue qu’elle avait exprimé antérieurement. Pour être utiles à ceux qui n’ont pas connaissance de cette réponse, nous en citerons ci-après le premier alinéa :
“ Nous ne sommes autorisés ni par la loi du pays ni par la Parole de Dieu à donner des conseils relatifs aux procédés anticonceptionnels. La responsabilité de leur emploi en incombe à ceux qui décident qu’ils peuvent en toute conscience faire usage de ces moyens, et le jugement équitable de ces derniers doit dépendre du Dieu qu’ils servent et non pas de nous. Que des couples mariés, dans la vérité, désirent ou non des enfants, c’est à eux d’en décider et pas à nous. Chaque couple doit considérer son propre cas et quelles sont ses intentions, puis trancher la question, adopter une ligne de conduite et prendre devant Dieu la responsabilité d’une telle conduite et de ses conséquences. Mais nous maintenons clairement qu’aux yeux de Dieu, le but du mariage c’est la mise au monde d’enfants ; par conséquent, si des couples mariés veulent des enfants maintenant, avant Harmaguédon, leur désir est tout à fait légitime et personne ne devrait les critiquer sur ce point et se mêler ainsi de leurs affaires. On ne devrait pas davantage critiquer quelqu’un n’ayant pas d’enfants ni s’intéresser à son motif de ne pas en avoir. Les affaires conjugales intimes ne regardent pas les étrangers.
● Dans cette rubrique de La Tour de Garde (angl.) du 15 novembre 1952, on dit : “ Le conjoint fidèle n’aura pas d’entretiens religieux avec son conjoint apostat ou qui aura été exclu ; il ne l’accompagnera pas non plus à l’endroit où il est en communion religieuse et ne participera pas à ces réunions. ” Cela signifie-t-il qu’au cas où le chef de maison a été exclu, mais assiste aux réunions à la salle du Royaume, les membres fidèles de la famille ne peuvent pas profiter de l’automobile de la famille quand il s’y rend ? — O. G., Kansas.
Non, ce n’était pas l’idée que La Tour de Garde émettait. On y expliquait qu’un membre fidèle de la famille “ ne l’accompagnera pas à l’endroit où il est en communion religieuse ” et ne participera pas non plus avec l’intéressé aux réunions ayant lieu à cet endroit. Du moment que la personne exclue n’a plus part aux réunions à la salle du Royaume et n’y a plus droit à une place de communion religieuse puisqu’elle est exclue, de sorte que si elle paraît dans la salle du Royaume, elle ne s’y trouve pas parce qu’elle y a été invitée ou parce qu’elle y est la bienvenue, La Tour de Garde ne pensait pas à sa présence aux réunions à la salle du Royaume, lorsqu’elle disait qu’il ne fallait pas l’accompagner à l’endroit où elle est en communion religieuse. Elle voulait dire que le fidèle n’accompagnera pas une personne exclue à un autre groupement religieux auquel cette dernière se joint de préférence, et aux réunions duquel elle tient à prendre part. C’est tout à fait dans l’ordre des choses que des membres fidèles de la famille utilisent la voiture d’une personne exclue pour se rendre à la salle du Royaume, mais après leur arrivée, les fidèles ne devraient pas se placer auprès d’elle dans la salle, ni être en communion avec elle. Ils ne devraient se joindre de nouveau à elle que pour rentrer à la maison.