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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1955
w55 1/8 p. 227-228

Abraham et les Héthiens

LES Héthiens ou Hittites étaient les descendants du patriarche Heth, petit-fils de Cham par Canaan (Gen. 10:6, 15). Le terme Héthien paraît 47 fois dans les Écritures hébraïques et le mot Heth 14 fois, ce qui révèle un peuple éminent de l’Antiquité dont il est souvent question dans l’histoire biblique depuis peu de temps après le déluge jusqu’à l’époque des rois hébreux (Gen. 15:20 ; II Sam. 11:3 ; II Chron. 8:7). L’histoire profane de l’Antiquité ne fait aucune allusion à cet ancien peuple jusqu’en 1871, année où des archéologues découvrirent des inscriptions mentionnant les Héthiens et confirmant ainsi le récit biblique les concernanta.

En 1906 des fouilles eurent lieu en Asie Mineure, à 140 km à l’est d’Ankara, Turquie, où l’on découvrit, près du village Boghaz-Keui, l’ancienne capitale des Héthiens. L’on y trouva environ dix mille tablettes d’argile dont les textes sont rédigés en hittite et en d’autres langues mortes du passéb. Un grand nombre de ces tablettes ont été déchiffrées, ce qui a permis de reconstituer en partie la langue, les lois et la culture des Héthiens. On s’accorde à reconnaître que les Héthiens avaient fondé un vaste empire qui dominait la majeure partie de l’Asie Mineure, et que depuis environ l’an 2000 jusqu’à l’an 1200 av. J.-C. leur influence politique s’étendait aussi sur la plus grande partie de la Palestine. La domination et le droit hittites prédominaient donc sur une importante partie du pays de Canaan quand Abraham séjournait dans la Terre promise.

Bien que Jéhovah promît à Abraham de donner la Palestine à ses descendants pour en faire leur demeure, les Écritures relatent qu’Abraham, pendant tout le reste de sa vie, n’y avait pas de résidence fixe mais se rendait de lieu en lieu avec ses troupeaux (Gen. 15:18-21 ; Héb. 11:9). Pour toute transaction légale ou commerciale avec les localités établies en Palestine, Abraham devait se conformer à leurs lois. En 1951 on a publié à Londres, en anglais et en hébreu, deux cents paragraphes de la législation hittite, traductions fondées sur la reconstitution du texte de deux cents lois gravées sur les tablettes trouvées en 1906 et après. Plusieurs de ces lois nous permettent d’entrevoir la base sur laquelle furent conclues les transactions entre Abraham et les fils de Hethc.

Après la mort de Sara, la femme d’Abraham, à Kirjath-Arba, appelée ultérieurement Hébron, en 1881 av. J.-C., Abraham traita avec les fils de Heth pour acquérir la caverne de Macpéla afin d’en faire un tombeau de famille. Jusqu’à ce jour de nombreux scrutateurs de la Bible considéraient le récit d’Abraham traitant avec le conseil municipal des Héthiens comme un exemple frappant de l’importun marchandage oriental exigeant des formalités hypocrites et au cours duquel Éphron, le Héthien, demanda avec beaucoup d’astuce un prix élevé. Le fait pour Éphron d’offrir si chaleureusement ce champ à titre gracieux (comme on le croyait) à Abraham fut considéré comme un exemple de la fausse générosité orientale (Ge 23 verset 11). Toujours selon ces exégètes, Éphron mentionne ensuite habilement, comme en passant, le prix élevé de 400 sicles, qu’Abraham est forcé de payer. Après quoi les anciens de la ville confirment la vente à Abraham. — Gen. 23:1-20.

Selon les lois hittites maintenant connues, ce récit biblique peut aujourd’hui être compris tout différemment. Le gouvernement des Héthiens semble avoir été celui d’un État féodal, dans lequel le roi exigeait des redevances basées sur la propriété foncière individuelle, redevances dues sous forme de certains services ou, alternativement, sous celle d’un versement annuel d’une somme d’argent. Tout propriétaire foncier était obligé de payer au roi des droits féodaux. Lors de la vente d’un domaine entier, la loi hittite obligeait le nouveau propriétaire à assumer la responsabilité pour le paiement des droits féodaux ou taxes au roi. Elle prévoyait cependant une exception en ce sens que lorsqu’il s’agissait seulement de la vente d’une partie d’un champ ou d’un domaine, la responsabilité d’acquitter les droits féodaux ne passait pas à l’acquéreur mais restait celle du propriétaire principal.

Une partie du paragraphe No 46 de la loi hittite est ainsi conçue : “ Quiconque, dans une commune, hérite des champs en tant que fief, doit payer les droits féodaux s’il reçoit tous les champs ; s’il ne reçoit que quelques-uns des champs il ne s’acquittera pas des droits féodaux, mais ils seront payés par la propriété paternelled. No 47 B dit : “ Quiconque achète tous les champs d’un soldat doit payer les droits féodaux, s’il n’achète que quelques-uns des champs, il ne payera pas les droits féodauxe. ”

Abraham connaissait certainement bien les lois des Héthiens et aussi celle exigeant un rite religieux, païen, lors de l’achat d’un champ entier. Le paragraphe No 169 est ainsi conçu : “ Quiconque achète un champ et en partage la limite prendra de la farine, la jettera devant le dieu-soleil et dira : “ Plante toi-​même chaque arbre elzi se trouvant dans mon champ. ” Il dira aussi : “ Dieu-soleil et dieu-temps, que votre colère ne soit pas sur moif. ” Eu égard à ce fondement légal, examinons quelle nouvelle connaissance nous pouvons tirer du récit biblique.

Abraham se rend auprès des anciens de la ville hittite ou chefs d’Hébron et déclare qu’il réside temporairement parmi eux et désire acquérir un terrain pour en faire une sépulture pour sa femme (Ge 23 versets 3 et 4). Les anciens répondent poliment et acquiescent à la demande d’Abraham d’avoir un sépulcre dans leur territoire (Ge 23 versets 5 et 6). Désirant éviter le payement des droits féodaux pour des générations et pour se soustraire aux rites religieux, païens, Abraham propose d’acquérir seulement la caverne de Macpéla, qui est une partie du champ d’Éphron. — Ge 23 Versets 7-9.

Éphron, le propriétaire de tout le champ, était vraisemblablement un des anciens de la ville, qui étaient assis à la porte d’Hébron pour décider des affaires juridiques qui leur étaient soumises. Accédant rapidement au désir d’Abraham, Éphron offre tout le champ, y compris la caverne de Macpéla (Ge 23 verset 11). Le terme hébreu rendu au Ge 23 verset 11 par “ donne ” est le même que celui traduit au Ge 23 verset 13 par “ donne ” et qui se rapporte à l’argent et signifie par conséquent “ vendre ” ou “ payer ”. Éphron ne semble pas avoir été disposé à diviser son domaine et à être responsable du paiement de l’impôt féodal pour le lopin de terre qu’Abraham voulait acheter. Aussi Éphron offre-​t-​il tout le champ afin qu’Abraham, en qualité de nouveau propriétaire, se charge de toutes les obligations légales relatives aux impôts féodaux.

Abraham est disposé à payer la grande somme exigée pour tout le champ afin de pouvoir y enterrer sa morte bien-aimée (Ge 23 verset 13). Éphron insiste sur la valeur de tout le champ, quatre cents sicles, qui, en réalité, ne représentent qu’un petit montant entre Abraham et lui. Les Écritures indiquent qu’Abraham acheta tout le champ, y compris les arbres et la caverne. On peut en conclure qu’Abraham était d’accord pour assumer toutes les charges que comportait l’achat de ce terrain, c’est-à-dire de verser au roi des Héthiens tous les droits féodaux qui lui étaient dus. — Gen. 23:14-20.

Le récit ne dit pas que lorsque les anciens de la ville autorisèrent le transfert des droits à ce champ à Abraham, celui-ci fut obligé d’accomplir les rites religieux païens, rattachés à un tel achat. Les Héthiens reconnaissant Abraham comme “ un prince de Dieu ”, il se peut qu’ils l’en dispensèrent pour ce motif. — Gen. 23:6.

Le fait que le transfert de la propriété mentionne aussi les arbres prouve sa base légale hittite, car c’est un trait caractéristique des documents hittites que de mentionner le nombre exact des arbres lors de la vente de tout bien-fondsg.

Une fois de plus, l’archéologie biblique atteste la sûreté des informations des saintes Écritures. Le récit contenu dans le 23e chapitre de la Genèse prouve que, pour connaître les lois hittites et ce royaume, le rédacteur de la Genèse a dû vivre longtemps avant l’an 1200 av. J.-C., car cet État, en tant que puissance dominante de l’Orient moyen, cessa d’exister vers 1200 av. J.-C. Les modernistes et les critiques qui ont contesté que Moïse ait été le rédacteur de la Genèse sont une fois de plus convaincus d’une erreur grossière. Il y a cent ans, les critiques ont même ridiculisé la Bible parce qu’elle parle si souvent des Héthiens ; ils prétendaient qu’un tel peuple n’avait jamais existé. Les récits bibliques relatifs aux civilisations anciennes s’avèrent justes et véridiques.

[Notes]

a “ The Westminster Dictionary of the Bible ”, 1944, p. 251.

b “ Light from the Ancient Past ” (Lumière des temps passés) de J. Finegan, 1946, p. 165.

c “ The Hittite Laws ” (Les lois hittites) de E. Neufeld, Londres, 1951.

d Ibid., p. 14, 15.

e Ibid., p. 14, 15.

f Ibid., p. 46.

g Bulletin of the American Schools of Oriental Research, février 1953, p. 15-18.

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