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  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1957
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1957
w57 1/4 p. 106-107

Comment je poursuis le but de ma vie

De A. C. Attwood

CETTE histoire remonte à plus de vingt ans. C’est en 1935 que j’appris à connaître la vérité. Mon père, commerçant retiré des affaires, était catholique romain de nom, mais en réalité complètement libre-penseur. Étant malade, il ne joua aucun rôle dans le drame qui va suivre. Il mourut en 1939. Ma mère était anglicane, un pilier de l’Église locale. Ma sœur fut élevée dans des couvents catholiques romains, tandis que mon frère et moi fûmes élevés dans l’Église anglicane. J’étais le plus jeune.

Mes parents se réjouissaient de ce que je devienne architecte. Mais mon père voulait que je travaille dans un bureau, pendant un an, pour apprendre à connaître la vie commerciale, avant de commencer mes études. Après quoi, je fréquentai l’École d’architecture de Bristol. Pendant que je travaillais au bureau vint le moment décisif de ma vie.

Un jour, revenant du déjeuner, je rencontrai une dame au moment de sortir de l’ascenseur au dernier étage. Elle attendait devant la porte du bureau. Elle ouvrit son sac pour me montrer un choix de livres et de brochures traitant des sujets bibliques. J’avais toujours beaucoup aimé la Bible ; je pris donc une brochure intitulée “ Le Relèvement du Monde est-​il possible ? ”. Je me mis à la lire et ne pus m’interrompre. Jamais je n’avais lu quelque chose de semblable. Arrivé à la maison, je me mis à chercher des mots tels que “ Harmaguédon ” dans les dictionnaires et les encyclopédies. Je dois avoir lu cette brochure plus de six fois. Ma curiosité avait été tellement éveillée que j’écrivis à Londres pour recevoir le catalogue mentionné sur la couverture. Puis je commandai toutes les brochures publiées jusqu’alors par la Société, y compris les anciennes telles que Crimes et Calamités, etc. Je les dévorai toutes, les unes après les autres. Puis les livres : de La Harpe de Dieu jusqu’à Jéhovah. Je commençai par Création, puis je lus les livres Lumière, je finis par les lire tous. Je n’avais que dix-sept ans. J’allais régulièrement à l’église avec ma mère. Bien avant d’avoir reçu cette brochure, j’avais de sérieux doutes sur l’église. Maintenant, je ne pouvais plus rien y voir de bon ; je compris qu’il me fallait la quitter. En lisant les écrits, je me vis bientôt dans l’obligation de prêcher. Je commençai par ma mère ; je lui passai les livres et l’encourageai à les lire. Je commandai aussi une centaine de brochures que je distribuai dans tout le village. Jusqu’à ce moment-​là personne n’était venu me voir, et je ne rencontrai aucun témoin de Jéhovah. Puisque je vivais à la campagne, à douze kilomètres de la ville, il n’y avait rien d’étonnant à cela.

J’en étais là lorsque les choses se gâtèrent. Fâchée parce que ces écrits attaquaient le clergé, ma mère commença à s’y opposer. Je ne voulais plus aller à l’église, mais on m’y obligea. Aussi je commençai la grève sur le tas en refusant de prendre une part active dans le service à l’église. Je glissai des brochures dans mon recueil de cantiques pour les lire malgré les coups d’œil courroucés et les coups de coude indignés de ma mère. Entre temps, je m’étais abonné aux périodiques La Tour de Garde et L’Âge d’Or. Plusieurs de ces numéros tombèrent entre les mains de ma mère ; les caricatures qu’ils contenaient l’exaspéraient. Après des semaines de disputes violentes, pour savoir s’il me fallait aller à l’église ou non, je remportai la victoire et fus autorisé à rester à la maison.

Comme j’étais tout seul dans la vérité, je désirais ardemment m’associer avec les témoins de Jéhovah. J’écrivis donc à Londres pour demander s’il y avait quelqu’un à Bristol avec qui je pourrais entrer en contact. On m’envoya l’adresse de frère Harding, alors “ serviteur ” local. Je lui écrivis pour savoir l’heure des réunions et lui expliquai ce qui se passait chez nous. Dès que je reçus sa réponse, je m’esquivai de la maison pour assister à la réunion le dimanche suivant ; je fis douze kilomètres à bicyclette pour aller à Bristol. La réunion se composait de deux parties : l’audition d’un disque sur “ l’image terrible ” de la prophétie de Daniel et la discussion consécutive du sujet. Je participai pleinement à la discussion (car les questions me parurent très simples), aussi toute l’assistance se retourna pour me regarder avec étonnement. Lorsqu’ils apprirent qui j’étais, les frères m’encouragèrent beaucoup et posèrent ainsi le fondement me permettant de poursuivre le but de ma vie et de me faire des amis qui le sont restés jusqu’à ce jour.

À mon arrivée à la maison, l’orage éclata avec violence. Il dura des semaines, mais je ne manquai pas une seule réunion depuis ce premier dimanche. En octobre 1936, une grande assemblée eut lieu à Bristol. Je m’échappai de la maison pour y assister et me faire baptiser. Par la suite, les choses s’arrangèrent un peu et au printemps de 1937, je pus assister au congrès du Mémorial, à Liverpool. Mais ce n’était qu’une accalmie précédant une tempête plus furieuse. Des menaces violentes, des scènes hystériques, des flots de larmes, toutes ces choses se répétèrent chaque jour, jusqu’au moment où je compris clairement que je ne pouvais pas continuer à vivre dans cette maison et rester dans la vérité.

Résolu de quitter la maison, je me retirai de l’École d’architecture et me mis à chercher un emploi. Je trouvai une place de dessinateur. Je fis mes malles et quittai la maison paternelle après avoir trouvé la possibilité d’aller habiter chez un frère, à Bristol.

C’est alors que commença la période la plus heureuse de ma vie. En août, je pus me libérer pour assister à l’assemblée internationale de Paris, événement que je n’oublierai jamais. C’est là que je décidai que le service à plein temps était la seule voie à suivre. En novembre 1937, je m’inscrivis comme pionnier. La Société me confia un secteur rural dans le comté de Norfolk (Angleterre), où je me joignis à un autre pionnier. Nous travaillâmes ensemble, heureux, pendant quatre mois, faisant beaucoup de kilomètres à bicyclette pour visiter les fermes et les villages de campagne. Puis je fus chargé de me rendre à Lincoln comme pionnier et serviteur de groupe. Il y avait environ soixante à soixante-dix proclamateurs. Le groupe se trouvait dans un mauvais état, déchiré par les dissensions et spirituellement très malade. Je reçus une magnifique bénédiction à Lincoln, et je suis heureux de dire que les conditions s’améliorèrent en peu de temps, grâce à la bonté imméritée de Jéhovah.

Bien que je n’eusse alors que dix-neuf ans, je connus un privilège après l’autre ; ma vie était empreinte d’une joie sans trêve. Combien j’étais heureux d’être entré dans le service à plein temps ! Étant jeune et impétueux, je reçus quelques coups, mais me laissai instruire, et ce furent des expériences qui m’ont toujours été utiles. En septembre 1938, frère Rutherford vint à Londres, pour prononcer le grand discours “ Face aux réalités ”. On m’envoya à Birmingham en qualité de serviteur du congrès. Après cela commença le travail de zone ; je me trouvai parmi les premiers serviteurs de zone. On m’envoya dans le comté d’York où je passai une année heureuse à visiter les groupes. L’année suivante, je fus serviteur de congrès, à Leeds, lors du congrès “ Gouvernement et Paix ”. Puis on me transféra dans la zone avoisinante, dans le Lancashire, où je passai une autre année. Mais juste avant, la deuxième guerre mondiale frappa la terre habitée. Elle plaça les jeunes gens comme moi devant le problème du service militaire et d’autres formes de service à accomplir en cas de guerre. J’avais alors vingt et un ans. Comme tout le monde, je dus me présenter et, en temps voulu, comparaître devant un tribunal statuant sur les objecteurs de conscience. Le juge semblait être un homme épris de justice ; il était facile de répondre à ses questions. Je répondis clairement et sans ambages, et il m’accorda une exemption sans condition. Quel heureux moment ! Je pouvais continuer mon service à plein temps sans interruption.

En octobre 1940, peu après le début des bombardements de Londres, on me rappela du service dans le champ pour me donner l’occasion de devenir un membre de la famille du Béthel. J’y restai près de cinq ans. Il n’était pas facile de continuer le travail lors des raids aériens, surtout au cours du premier hiver. Une fois, les raids se suivirent pendant quatre-vingt-dix nuits consécutives. Alors que nous continuions notre travail de jour, il nous fallait souvent être debout une partie de la nuit et intervenir, à plusieurs reprises, dans la lutte contre les incendies, et même combattre le feu dans la propriété de la Société. De plus, il y eut, à cette époque, beaucoup de changements dans l’organisation et tout le monde connut pas mal d’épreuves. Ces années passées au Béthel étaient remplies de beaucoup de privilèges ainsi que d’expériences pénibles. J’avais la charge de serviteur de groupe dans cinq unités de Londres ainsi que celle d’organiser plusieurs assemblées, et je connus beaucoup d’autres privilèges.

1945 amena la fin des sombres années de guerre et un changement pour moi. On m’envoya du Béthel en qualité de serviteur des frères ou serviteur de circuit, comme nous les appelons maintenant. Pendant plus d’un an, je visitai les groupes. Combien j’étais heureux dans ce service ! Non pas que je n’estimais pas la vie au Béthel. Je l’appréciais vraiment. Mais après ces longues années de guerre qui avaient si durement éprouvé mes nerfs, je me sentis soulagé de pouvoir retourner dans le champ pour changer. Je mis toutes mes ressources dans ce service, et je pense encore que cette année-​là fut la plus heureuse passée à poursuivre le but de ma vie. Au cours de l’hiver 1945-​46, je rencontrai frère Knorr à Sheffield et c’est là que je remplis ma demande d’inscription pour Galaad. En mai 1946, je m’embarquai pour l’Amérique avec sept autres frères. Nous étions les huit premiers venant d’Angleterre.

Après notre arrivée aux États-Unis, je passai mes deux premiers mois au Béthel et à l’imprimerie de Brooklyn. Puis vint le congrès de Cleveland, suivi d’un court séjour à la ferme du Royaume et, en septembre 1946, ce fut l’ouverture de la huitième classe de Galaad. Après la remise des diplômes, j’allai me reposer une semaine chez des amis au Canada ; ensuite je fus pionnier dans la ville de New-​York en attendant un bateau qui me conduirait dans mon territoire, le Nigeria. Après un mois de service de pionnier, on m’appela à l’imprimerie pour m’instruire pendant deux mois. Puis nous nous embarquâmes, trois pour le Nigeria et deux pour la Côte de l’Or, tous sur le même bateau.

Nous arrivâmes au Nigeria le 21 juin 1947 ; un nouveau chapitre allait s’ouvrir dans ma vie. Voilà bientôt huit ans que je suis ici et je suis persuadé que c’est l’un des meilleurs territoires qu’on puisse avoir. Figurez-​vous un peu : À notre arrivée dans ce pays il y avait 3 500 proclamateurs. Et aujourd’hui ? Presque 20 000 ! N’aimeriez-​vous pas faire une telle expérience ? Mais cela n’a pas du tout été facile. Il y eut bien des problèmes ardus à résoudre et beaucoup d’expériences pénibles à supporter. J’ai appris bien des choses depuis que j’y suis. C’était émouvant de voir les progrès des frères africains. Les voir abandonner la polygamie, mener une vie pure en renonçant aux coutumes non théocratiques et devenir des ministres mûrs entièrement voués, m’a procuré une joie indescriptible. Au cours des années passées au Nigeria, j’ai parcouru le pays en long et en large, servi dans des douzaines d’assemblées et fait beaucoup d’expériences merveilleuses. Pendant toutes ces années, j’étais au Béthel à Lagos et, par conséquent, bien placé pour me rendre compte de l’accroissement.

Après avoir passé quelques années au Nigeria, je dus faire face à un nouveau problème. L’œuvre allait aussi s’étendre aux territoires français avoisinants, dont quelques-uns furent placés sous la direction de la filiale au Nigeria. Pour s’occuper de cette œuvre, il fallait une personne sachant le français. Plusieurs démarches furent faites pour trouver quelqu’un mais sans succès. J’en conclus que la seule solution, c’était de me mettre à étudier cette langue, afin de pouvoir assumer cette tâche. C’était ardu. Il y avait plus de dix-sept ans que j’avais suivi mon dernier cours de français à l’école, et j’avais tout oublié. Et puis la vie au Béthel ne laisse pas beaucoup de temps pour l’étude d’une langue ; de plus, à cause du climat tropical on est très fatigué le soir. Ayant compris, cependant, combien les intérêts de l’œuvre l’exigeaient, je me mis sérieusement au travail. Je me procurai les manuels nécessaires. L’année n’était pas encore finie que je m’occupais déjà de la correspondance française qui parvenait au bureau. Maintenant je peux lire et écrire la langue sans difficulté. À présent, nous devons nous occuper de près de cinquante groupes français et de 2 500 proclamateurs en dehors du Nigeria. Au cours des deux dernières années, j’ai eu des contacts avec un diplômé de Galaad français, et chaque fois que j’écris une lettre, je lui en envoie une copie sur laquelle il fait les corrections nécessaires. C’est ainsi que je reçois par poste des leçons données par un connaisseur.

Il y aurait encore tant de choses à dire sur mes expériences au Nigeria, mais la place ne me le permet pas. Je suis heureux à la pensée qu’à l’âge de trente-sept ans, j’ai passé vingt ans dans la vérité, dont près de dix-huit dans le service à plein temps. Et ce service à plein temps n’a pas subi d’interruption. Il est vrai que je suis loin de l’Angleterre depuis bientôt dix ans, mais cela ne me chagrine pas. Entre temps, ma mère est morte, et je regrette de devoir dire qu’elle est restée une ennemie acharnée de la vérité jusqu’au bout. Je n’ai pas revu mon frère depuis dix-neuf ans, et ma sœur une seule fois. Je ne sais même pas où ils sont. Mais Jésus nous dit que ceux qui le suivraient se trouveraient séparés de leurs père et mère et parents charnels pour trouver beaucoup plus d’amis dans la société du Monde Nouveau. Bien que je n’aie pas de foyer, je sais que si jamais je devais rentrer dans le pays, en visite, des douzaines de portes s’ouvriraient pour me recevoir, sans que je le demande.

J’aimerais m’adresser maintenant à tous les jeunes gens qui ont été bénis de la connaissance de la vérité pour les encourager à entrer dans ce service. Saisissez chaque privilège qui s’offre à vous. C’est ce que j’ai fait. Et pensez donc aux bénédictions que j’ai connues ! N’aimeriez-​vous pas partager ces mêmes joies ? Entrez dans le service à plein temps. Restez-​y ! Allez à Galaad, si vous en avez l’occasion ! Puis allez dans votre territoire à l’étranger, et restez-​y ! Jéhovah ne vous abandonnera jamais. J’en ai fait l’expérience en poursuivant le but de ma vie.

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