Conspiration contre le nom de Jéhovah
DIEU, le grand Créateur de l’univers, s’est donné un nom distinctif. Pourquoi ? Comme nous le dit l’apôtre Paul, c’est parce qu’“ il y a beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs ” ; par conséquent, pour se distinguer de tous les dieux inférieurs ainsi que de tous les faux dieux, le Créateur et Souverain suprême s’est donné un nom unique. — I Cor. 8:5, Da.
Dans les Écritures hébraïques, son nom est représenté par quatre consonnes, JHVH. Bien que ce nom unique apparaisse au moins 6 823 fois dans le texte hébreu, il se rencontre, sous la forme “ Jéhovah ” qui l’identifie, quatre fois seulement dans la King James Version et pas une seule fois dans la Revised Standard Version ou dans la version de Louis Segond, étant caché sous les expressions “ Seigneur ”, “ Dieu ” et “ Éternel ”.
Cependant, l’American Standard Version de 1901 rendit justice à ce nom, le traduisant “ Jéhovah ” dans chacun des 6 823 cas où il se présente. Concernant leur manière d’agir à ce sujet, les traducteurs de cette version, entre autres choses, déclarèrent dans leur préface : “ Ce nom personnel, avec sa valeur d’associations sacrées, est maintenant rétabli dans le texte sacré à la place à laquelle il a droit indubitablement. ” Les témoins de Jéhovah sont en parfait accord avec cette manière de faire et c’est pourquoi ils ont préféré l’American Standard Version à la King James Version anglaise.
Cela explique pourquoi Mrs. Ida Eisenhower, dans une lettre datée du 20 août 1944 au soldat américain Richard Boeckel, qui avait eu des ennuis avec ses supérieurs à cause de sa position scripturale à l’égard de la guerre, écrivit : “ En ma qualité de mère du Général Eisenhower et de témoin du et pour le grand Jéhovah des Armées (je le suis depuis 49 ans), je suis heureuse de vous écrire pour vous encourager à la fidélité. ” Et, c’est pourquoi aussi, lorsque son fils Ike était sur le point de recevoir ses grades à l’Académie militaire de West Point, en 1915, elle lui remit une Bible American Standard Version, comme on le voit clairement sur une photographie de cette version parue dans The Illustrated London News, du 2 février 1957.
Cependant, en parlant du président Eisenhower prêtant serment, la Bible ouverte au Psaume 33:12, la presse ne cita pas le verset tel qu’on le lit dans cette American Standard Version de la Bible : “ Bienheureuse est la nation dont le Dieu est Jéhovah, le peuple qu’il a choisi pour son héritage. ” Non, la presse le cita tel qu’on le voit dans la King James Version : “ Bienheureuse est la nation dont Dieu est le SEIGNEUR ; et le peuple qu’il a choisi pour son héritage. ” En passant, faisons remarquer que cette parole du psalmiste n’aurait pas de sens si le nom du Dieu d’Israël était simplement “ Seigneur ”, car chaque fausse déité est connue sous le nom de “ Seigneur ”.
Pourquoi cette substitution de “ Seigneur ” à “ Jéhovah ”, et par qui fut-elle faite ? Y a-t-il, de la part de la presse américaine, une conspiration contre le nom de Jéhovah, semblable à celle des traducteurs de la Revised Standard Version, dont la volte-face rendit ridicules leurs prédécesseurs éclairés qui éditèrent l’American Standard Version ? Qu’il y ait conspiration, c’est ce que nous voyons dans ce que Jack Anderson, associé de Drew Pearson, écrivit dans “ Washington Merry-Go-Round ”, tel que la Free Press de Détroit, du 19 décembre 1956, le reproduisit :
“ Le Président Eisenhower, dont la mère vendit jadis des tracts bibliques pour les témoins de Jéhovah, recherche une manière délicate de purifier le nom familial de cette affiliation. Il est sensible au fait que les témoins de Jéhovah ne sont pas partisans du salut au drapeau ni du service armé (...) On voudrait faire accréditer l’opinion selon laquelle la mère du Président fut influencée dans sa vieillesse par une garde-malade qui appartenait à la secte. Amie de la Bible, Mrs. Eisenhower aurait accepté joyeusement d’aider à la vente des tracts bibliques opérée par les témoins de Jéhovah (...) Maintenant, les frères Eisenhower aimeraient trouver un moyen gracieux d’annoncer que leur mère n’était pas au fond témoin de Jéhovah. ”
“ N’était pas, au fond, témoin de Jéhovah ”, et seulement “ dans sa vieillesse ”. Comment pourrait-ce être vrai alors qu’elle a écrit à Boeckel en 1944 qu’elle était un “ témoin du et pour le grand Jéhovah des Armées (je le suis depuis 49 ans) ” ?
Quand, il y a 3 500 ans environ, Moïse apparut devant le Pharaon égyptien, au nom de Jéhovah, ce gouverneur se moqua, disant : “ Qui est Jéhovah pour que j’obéisse à sa voix, en laissant aller Israël ? Je ne connais pas Jéhovah, et je ne laisserai pas aller Israël. ” — Ex. 5:2, AC.
Comme ses pendants modernes, Pharaon voulut ignorer le nom de Jéhovah. Mais Jéhovah fit connaître à Pharaon qui il était quand il lui envoya plaie sur plaie, comme il l’avait averti : “ Mais, je t’ai laissé subsister, afin que tu voies ma puissance, et que l’on publie mon nom par toute la terre. ” Et quand, finalement, Pharaon et ses armées furent engloutis dans les eaux de la mer Rouge, Pharaon dut admettre sa défaite et reconnaître que le Dieu des Israélites, Jéhovah, est vraiment l’Être suprême. — Ex. 9:16.
De même que les plaies obligèrent Pharaon à prendre peu à peu conscience de la signification du nom Jéhovah, ainsi, dans nos temps modernes, la “ plaie ” que constitue la prédication des témoins de Jéhovah force la conscience des chefs du monde à reconnaître qui est Jéhovah. Et, puisque, à l’instar de l’ancien Pharaon, ils sont déterminés à ne pas connaître Jéhovah, ils seront obligés de le faire d’une manière qui ne leur plaira pas, car Jéhovah les détruira au “ combat du grand jour du Dieu tout-puissant ”, connu sous le nom d’Harmaguédon. — Apoc. 16:14, 16.
Alors la prière du psalmiste sera accomplie : “ Qu’ils soient à jamais dans la confusion et l’épouvante, dans la honte et dans la ruine ! Qu’ils sachent que ton nom, que toi seul, Jéhovah, tu es le Très-Haut sur toute la terre ! ” — Ps. 83:17, 18, AC.