Questions de lecteurs
● Jésus a-t-il bien agi en permettant que certains démons entrent dans un troupeau de pourceaux et le fasse périr, tel que cela nous est rapporté dans Matthieu 8:28-32, vu que ces pourceaux ne lui appartenaient pas ? — A. P., États-Unis.
Les critiques de la Bible aiment attaquer ce récit pour s’en prendre à l’authenticité de la Bible. C’est ainsi que l’Interpreter’s Bible commente comme suit les divers récits de cet événement, tels que les écrivains bibliques les présentent : “ L’idée selon laquelle une légion de démons pouvait entrer dans les pourceaux (Mt 8 verset 31) était sans doute une superstition populaire. Il semble cependant préférable de laisser ce récit tel qu’il est, c’est-à-dire comme une légende à la mode chez des voisins païens. ” “ Le récit est légendaire. ” “ Il est difficile de croire que Jésus eût consenti à traiter avec les démons et à leur permettre de prendre possession des pourceaux, aussi ces détails ont-ils peut-être été ajoutés au récit. ”
Les personnes qui croient aux preuves multiples de l’authenticité de la Bible, telles qu’elles ont été présentées à maintes reprises dans les publications de la Société Tour de Garde, accepteront sans difficulté ce récit comme étant historique. Selon la loi divine, les pourceaux étaient des animaux impurs, et il n’était pas seulement interdit aux Israélites d’en manger ou de les employer comme sacrifices, mais lorsqu’un Israélite touchait un porc mort, il était impur. En pratiquant l’élevage de porcs ils témoignaient donc leur mépris flagrant à l’égard de la loi de Dieu. Du moment qu’ils ne devaient pas élever des porcs, même pas pour les vendre, ils pouvaient considérer la perte de leur troupeau de porcs comme une juste réprimande. Il n’était d’ailleurs pas nécessaire que Jésus use de sa prescience pour savoir ce que feraient les démons après être entrés dans ces animaux impurs. On peut aussi argumenter avec raison qu’un homme a plus de valeur qu’un troupeau de porcs, d’autant plus que les pourceaux ne devaient pas avoir de valeur commerciale chez les Juifs. On ne saurait donc reprocher à Jésus d’avoir permis aux démons d’entrer dans les pourceaux.