BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • w59 1/3 p. 74-75
  • Comment je poursuis le but de ma vie

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Comment je poursuis le but de ma vie
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1959
  • Document similaire
  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1961
  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1961
  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1958
  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1962
Plus…
La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1959
w59 1/3 p. 74-75

Comment je poursuis le but de ma vie

Raconté par W. A. Bivens

À PEINE quelques semaines après que j’eus commencé à étudier la Bible à l’aide des écrits de la Société, on m’offrit une occasion exceptionnelle dans les affaires. Je travaillais alors dans le bureau d’une agence d’automobiles, et le fabricant m’invita à fréquenter gratuitement un cours de perfectionnement à Détroit, ce qui m’aurait permis d’ouvrir moi-​même une agence. Cela aurait signifié la sécurité financière pour toute la vie. Mais au fur et à mesure que j’étudiais, je compris que la vie pouvait signifier beaucoup plus que de vivre quelque soixante ou soixante-dix ans ; que cela pouvait signifier la vie éternelle grâce à l’obéissance à la Parole de Jéhovah. De plus en plus, mon travail me paraissait une perte de temps. C’est pourquoi ma femme et moi décidâmes que nous entrerions dans les affaires du Seigneur ; aussi, afin de poursuivre le but de notre vie, nous décidâmes d’être pionniers.

Nous achetâmes une roulotte, et au bout de quelques mois, nous étions dans le champ. À peine un an plus tard, la Société m’invita à devenir pionnier spécial. Cela m’enchanta réellement ; mais ce n’était rien en comparaison de ce qui arriva quelques mois plus tard. Nous étions à peine rentrés du service lorsque ma femme revint du bureau du camp de roulottes, tout essoufflée et tout exaltée. Elle avait une lettre d’invitation pour Galaad. Notre roulotte doit certainement avoir sauté de joie autant que nous, ce jour-​là.

Nous avions bien espéré y aller, mais pas avant un ou deux ans ; aussi cela était complètement inattendu. Même en arrivant, nous avions encore vaguement l’impression qu’il y avait erreur ; mais non, les frères nous attendaient, et ils avaient même préparé une chambre pour nous. Alors commencèrent cinq mois de travail ardu mais joyeux. Ce fut un travail physique et mental. Comme j’étais astreint à aider au jardinage, pendant trois heures par jour, j’eus à faire travailler mes muscles qui, pendant des années, avaient eu la vie facile. Mais quelques jours plus tard, je ne sentais plus ni courbature ni douleur, et le travail autant que la compagnie des frères de notre équipe étaient très agréables et satisfaisants.

À l’approche de la fin du cours scolaire, tous les étudiants se demandèrent quelle serait leur prochaine attribution. Avec plusieurs autres frères, on m’envoya à New-​York comme serviteur dans une unité. C’était un vrai privilège d’être associé avec plusieurs membres de la famille du Béthel et d’acquérir ainsi une plus profonde appréciation de l’organisation terrestre de Jéhovah. Mais nous n’étions pas allés à Galaad pour nous préparer à travailler dans la ville de New-​York. Aussi, lorsque nous reçûmes l’ordre de nous rendre dans notre territoire, en Amérique centrale, nous étions prêts à y aller, quoique cela signifiât qu’il nous faudrait quitter les nombreux nouveaux amis que nous avions trouvés dans notre attribution temporaire.

Nous étions huit à y être envoyés. Nous quittâmes New-​York en train pour Miami, Floride, où nous prîmes l’avion pour nous rendre dans notre territoire étranger. Qu’est-​ce qui nous y attendait ? Nous ne le savions pas, mais ce territoire nous avait été confié par l’organisation de Jéhovah, et c’est pourquoi nous voulions y servir. Malgré le fait que nous allions dans l’une des plus grandes villes d’Amérique centrale, le premier contact que nous eûmes avec elle ne nous encouragea guère. Comparée à New-​York, elle semblait bien petite. Je ne comprenais pas, alors, que quelques années plus tard, après avoir travaillé dans plusieurs “ pueblos ”, elle me paraîtrait aussi grande et aussi lumineuse que New-​York. Notre nouveau home missionnaire était bien différent de notre appartement à New-​York. Il était fait de bauge (mortier de terre grasse mêlé de paille), et les installations faites par le plombier laissaient beaucoup à désirer. Mais quand on y réfléchit, les briques ne sont-​elles pas simplement faites d’argile, elles aussi, sauf qu’elles sont brûlées différemment ? La cuisine était une pièce longue et étroite sans fenêtre, et une seule ampoule pendait au plafond. Le fourneau était aussi en bauge ; il fallait d’énormes quantités de bois pour le faire fonctionner.

Mais probablement, la plus grande difficulté était la langue. Tous les missionnaires apprirent un bref témoignage par cœur, afin de pouvoir présenter les écrits aux portes, mais lorsque nous avions dit cela, c’était tout. Nous ne pouvions pas comprendre les gens quand ils nous parlaient, et nos oreilles avaient l’impression d’essuyer le feu des mitraillettes, car elles n’étaient pas habituées à un parler si rapide. Après notre courte allocution, on nous demandait peut-être d’où nous venions et nous répondions simplement : “ Bon livre ; trente-cinq cents. ” Des difficultés ? Bien sûr. Mais nous pouvions en rire. Nos bénédictions étaient beaucoup plus grandes. Bientôt nous pûmes organiser une petite assemblée. En un peu plus de deux ans, elle avait atteint cinquante-cinq proclamateurs du Royaume de Dieu.

Au bout de quelques semaines après notre arrivée, nous commencions à comprendre la langue ; bientôt nous prenions part aux réunions et nous donnions des allocutions. Deux ans et demi après, six d’entre nous furent envoyés dans une localité plus petite pour y commencer l’œuvre. Cette ville se trouvait dans les hautes montagnes, et toute l’année il y faisait froid. La vie dans une petite ville nous causa de nouveaux problèmes ; mais nous y organisâmes également une petite assemblée qui depuis a bien progressé. Après que nous eûmes travaillé pendant deux ans dans cette deuxième attribution, ma femme et moi fûmes envoyés dans une localité encore plus petite. Nous n’y serions que les deux ; c’était une ville côtière où il faisait chaud toute l’année.

Les conditions ne seraient évidemment pas des plus faciles, mais non pas des plus mauvaises. Notre œuvre rencontra peu d’opposition ; nous plaçâmes des écrits et rencontrâmes des personnes de bonne volonté. Bientôt quelques-unes parmi elles allaient prendre part au service, et cela était pour nous une joie réelle. Alors nous apprîmes l’arrivée de nouveaux missionnaires, et que ma femme et moi devrions aller dans une localité encore plus petite. Après avoir travaillé avec les nouveaux missionnaires, afin de les aider à se familiariser avec les coutumes du pays et la langue, nous partîmes pour recommencer dans un territoire vierge.

Dans notre nouveau territoire, il faisait encore plus chaud que dans la ville côtière, car il se trouvait dans un désert situé dans une dépression. Les plus grands problèmes étaient la lumière et l’eau. Nous employions trois ampoules de vingt-cinq watts pour toute la maison. À certains moments, la lumière était si faible que les bougies nous donnaient une meilleure lumière. Il nous fallait faire bouillir l’eau et la filtrer. Nous y étions également heureux parce que nous fûmes richement bénis par les personnes de bonne volonté désireuses d’apprendre à connaître la vérité et de faire partie de la société du monde nouveau. Après six mois environ, six proclamateurs rapportèrent le temps consacré au service et apprirent à s’acquitter convenablement de leurs obligations théocratiques. Ce fut une joie d’entendre un nouveau frère (qui ne connaissait la vérité que depuis trois mois) dire à la réunion de service que “ nous qui avons atteint la maturité devons aider les plus faibles dans le travail de maison en maison ” ! Et il était l’un de ceux qui avaient la plus grande maturité dans cette nouvelle assemblée.

Outre la ville où nous vivions, nous travaillions aussi deux à trois petits villages voisins. L’un d’eux se trouvait à une trentaine de kilomètres, et il nous fallait partir de chez nous à 6 h 30 du matin, pour prendre le train. Ce n’était pas un train aérodynamique moderne. Il mettait deux heures pour parcourir les trente kilomètres. Nous voyagions toujours en deuxième classe, c’est-à-dire sur les bancs de bois ; et après quelques kilomètres, on se rendait bien compte que c’était du bois dur. On essayait de se mettre à l’aise parmi les gens, les paniers, les baluchons, les poules et, parfois, parmi quelques iguanes vivants. Nous travaillions toute la journée jusque vers 9 h 30 du soir ; ce que nous avions emporté, nous le mangions sur des bancs en pierre, au centre de la ville. Le train passait à 10 h 30, et nous arrivions chez nous vers minuit trente ou une heure du matin. Cependant, une fois nous arrivâmes chez nous à 6 h 30 du matin, exactement vingt-quatre heures après notre départ. Le train avait dû s’arrêter à cause d’un glissement de terrain. Mais tout ce travail ne fut pas fait en vain. Les deux principaux soutiens d’une organisation protestante devinrent témoins de Jéhovah. D’autres personnes se joignirent à eux dans le service, et bientôt une étude régulière de La Tour de Garde put être conduite avec eux. La persévérance dans les tribulations nous apporta de riches bénédictions.

Pendant deux ans et demi, ma femme et moi travaillâmes seuls, sans l’aide ni la compagnie d’autres missionnaires ou d’autres frères mûrs, mais nous eûmes la joie de voir des nouveaux accepter la vérité, la proclamer, vouer leur vie à Jéhovah Dieu et parvenir à la maturité dans son service. Un soir, alors que nous rentrions tard de l’un de ces voyages, tout en sueur et fatigués, nous fûmes vite rafraîchis : il y avait une lettre, venue du bureau du président, qui me demandait si j’accepterais la charge de serviteur de filiale, dans un autre pays. J’occupe cette charge depuis plusieurs années déjà, et j’apprécie hautement ce privilège de service. Au lieu de travailler avec un petit groupe, je suis maintenant associé avec plusieurs centaines de compagnons de service. Maintenant il y a très peu d’incommodités et de fatigue physique, quoiqu’il y ait toujours des problèmes à résoudre. Mais dans le service de Jéhovah il n’existe pas d’endroit qui ne procure pas de la joie et du bonheur.

À présent, nous habitons dans une belle filiale neuve, à Costa-​Rica ; l’œuvre y est bien établie et continue à s’accroître. Au cours de ces dernières années, j’ai aussi eu le privilège de visiter les filiales des pays d’Amérique centrale, en qualité de serviteur de zone, et de travailler dans le champ avec les missionnaires, pour les aider à surmonter les obstacles qu’ils rencontrent dans le ministère. Assurément, il n’y a pas de fin aux bénédictions qui résultent du service à plein temps.

Ai-​je perdu quelque chose en n’entrant pas dans les affaires ? Elles m’auraient procuré des biens de ce monde en abondance, et la sécurité matérielle. Les joies et les privilèges du service de pionnier compensent-​ils la perte de ces biens matériels et les tribulations que subissent beaucoup de pionniers ? Ils ne savent peut-être pas comment ils pourront acheter leur nourriture pour le lendemain, ou peut-être travaillent-​ils dans des territoires isolés, sans pouvoir s’associer avec d’autres frères. Il n’y a tout simplement pas de comparaison ! Le service à plein temps ne signifie pas la vie la plus facile, mais c’est la meilleure. Pour ceux qui sont à même d’entrer dans le service à plein temps et qui sont disposés à l’assumer, il n’existe aucune raison de préférer quelque chose d’inférieur à ce qu’il y a de meilleur. Ceux qui vivront dans le monde nouveau jouiront certainement de tout ce qu’il y aura de meilleur. Aussi ne peut-​il y avoir de meilleur moment que maintenant, au seuil du monde nouveau, pour commencer à poursuivre le but de sa vie en entrant dans ce service. Probablement que les paroles de Jésus, contenues dans Matthieu 6:25-34, s’appliquent davantage aux pionniers qu’à d’autres : “ Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-​même. À chaque jour suffit sa peine. ” Des milliers de pionniers ont manifesté leur foi en cette promesse. En continuant dans ce service, ils ont prouvé que ces paroles sont vraies. Et d’autres milliers, en faisant courageusement ce choix, en ce “ temps favorable ” devenant toujours plus court avant Harmaguédon, peuvent aussi prouver la véracité de ces paroles, à la joie et à la louange de Jéhovah.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager