BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • w59 15/11 p. 345-346
  • Comment je poursuis le but de ma vie

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Comment je poursuis le but de ma vie
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1959
  • Document similaire
  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1961
  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1961
  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1960
  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1961
Plus…
La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1959
w59 15/11 p. 345-346

Comment je poursuis le but de ma vie

Raconté par A. W. Checksfield

UN JOUR de 1940, à Londres, en Angleterre, une dame d’un certain âge entra dans mon magasin et me présenta sa carte de témoignage. Après l’avoir lue, je la lui rendis en lui disant : “ Je ne m’intéresse pas à la religion ! ”

Cependant, elle persista et n’accepta pas mon refus, bien que poli ; elle continua tout bonnement à expliquer l’immense différence existant entre le (vrai) christianisme et la (fausse) religion. Ce bref sermon me convainquit. J’obtins le livre Salut et quelques exemplaires du périodique Consolation (maintenant Réveillez-vous !). Ce soir-​là, je m’étendis sur mon lit, et je lus le livre. Mais après avoir lu avec plaisir quelques citations bibliques, je lançai le livre à travers la chambre, et j’allai me coucher. Le plus étrange, c’est que le peu que j’avais lu me tracassa tellement que je gardai ce livre parmi mes affaires de valeur. Voilà le premier contact que j’eus avec le message du Royaume publié par les témoins de Jéhovah.

La semence avait été plantée. Celle-ci fut arrosée quelques mois plus tard, vers la fin de l’année, lorsque les témoins, dans leur ministère de maison en maison, vinrent dans l’immeuble où j’habitais pour rendre visite à mes voisins du dessous. Ceux-ci m’invitèrent à me joindre à eux pour écouter le disque reproduisant le discours “ Gouvernement et Paix ” prononcé par J. F. Rutherford, et j’acceptai. On se mit d’accord pour une étude biblique et, plus tard, nous étudiâmes à l’aide du livre Salut. Je fis de rapides progrès, car mon ardent désir d’en savoir davantage sur Jéhovah et son Fils, Christ Jésus, et mon désir de les servir, s’intensifièrent énormément. Oui, à partir de ce moment-​là, chaque décision que je pris me permit de poser un “ fondement solide pour l’avenir ” en vue du service de missionnaire. — I Tim. 6:19.

Trois mois passèrent ; alors je décidai de me vouer au service des “ Autorités supérieures ” du monde nouveau. Un mois plus tard (en avril 1941), je symbolisai le don de ma personne par l’immersion dans l’eau d’une piscine privée, à la filiale britannique de la Société, à Londres, et je me rappelle très bien l’exhortation prononcée par le serviteur de filiale d’alors : “ Reste fidèle, frère ! ” Comme je me rendis compte que le temps se faisait court et en me fiant aussi à la prédiction erronée de mon ancien instructeur (qu’Harmaguédon arriverait dans 5 ans au plus tard), je voulais, sans tarder, entrer dans l’arche — le nouveau système de choses — avant 1946 ; oui, avant que le “ déluge ” d’Harmaguédon n’éclatât. Mais figurez-​vous, au lieu qu’Harmaguédon arrivât en avril 1946, je reçus l’invitation de fréquenter l’École biblique de Galaad, afin d’y être formé pour le service de missionnaire à l’étranger.

Ces cinq années (1941 à 1946) d’“ attente ” furent les plus passionnantes et les plus étranges de ma vie. Les expériences acquises, au cours de ces années, ont certainement posé le “ fondement solide pour l’avenir ”, et, le plus important de tout, elles me firent parvenir rapidement à la maturité. Quatre mois après avoir été baptisé, je décidai de poursuivre le but de ma vie, et c’est ainsi que je fis ma demande pour entrer dans le service de pionnier. En janvier 1942, après avoir remis mon commerce, etc., je commençai le travail le plus béni et le plus privilégié sur la terre, celui d’un ministre à plein temps du grand Créateur, Jéhovah Dieu. Ma première attribution de service en cette qualité fut un district rural situé dans les contrées du centre de l’Angleterre, où je fus chargé de la surveillance d’un petit groupe. En août, huit mois plus tard, je reçus une attribution des plus insolites — celle d’être enfermé derrière les murs d’une prison, à cause de mon refus de servir des puissances ou des “ Autorités supérieures ” autres que celles décrites dans Romains 13:1. C’est avec joie que j’acceptai cette attribution parce qu’elle était en harmonie avec Marc 13:9 et Apocalypse 2:10. Les expériences acquises pendant ma vie de prisonnier m’apprirent (1) à supporter les privations dues au manque de nourriture matérielle en prenant abondamment de la nourriture spirituelle et (2) à suivre strictement un programme quotidien de lecture et d’étude bibliques. (Job 23:12.) En effet, le terme “ collèges ”, employé pour de tels lieux d’emprisonnement, est tout à fait approprié. En fait, parce que j’avais mis en pratique la connaissance acquise alors en prison, et qui se rapportait au conseil contenu dans I Pierre 3:15, un gardien, à qui je parlais souvent de mon espérance, devint aussi un ministre et un témoin de Jéhovah !

Après avoir assisté, en 1953, à l’assemblée de New-​York, je retournai en Angleterre où je rencontrai, par hasard, ce gardien pour la première fois depuis ma libération du “ collège ”, en 1943. Nous fûmes remplis de joie en nous revoyant. Je peux presque encore sentir la forte étreinte fraternelle qu’il me donna alors dans la Salle du Royaume.

Après avoir purgé ma peine dans les différents “ collèges ” et après avoir été relâché pour bonne conduite, je reçus une autre attribution ; cette fois directement de l’“ esclave fidèle et prudent ” (par l’intermédiaire de la Société Tour de Garde) : l’attribution de travailler avec un pionnier fidèle, d’un certain âge, qui était de la classe des “ oints ”. Ce fut un grand privilège que de travailler avec “ Mattie ” Neate, qui avait été dans le service à plein temps pendant plus de vingt-cinq ans. Nous avions un territoire difficile, une ville remplie de militaires et très religieuse, située dans le sud de l’Angleterre. C’était quelques mois avant le jour J du débarquement militaire en Europe, alors occupée par les nazis. Cependant, après y avoir travaillé pendant quelques mois et à cause de la méthode du chat et de la souris, pratiquée par les autorités, j’eus à purger une nouvelle peine dans un “ collège ” local. Mon cas reçut une large publicité dans les journaux locaux sous forme de lettres écrites par des lecteurs qui étaient favorables ou défavorables à la neutralité observée par les témoins de Jéhovah en temps de guerre. Plus tard, après avoir été relâché et après avoir aidé à former un groupe fort (dont j’avais la surveillance) dans cette ville, je fus chargé par la Société d’un travail spécial, dans un territoire isolé situé dans le nord du pays de Galles, avec un jeune frère pionnier originaire du nord de l’Angleterre ; c’était un pionnier comme je n’en avais pas rencontré jusque-​là.

Dix-huit mois de travail dans le nord du pays de Galles avec mon nouveau partenaire, sur le littoral et dans les montagnes, furent en effet des mois heureux. Oui, là-bas nous connûmes des difficultés en manquant de nourriture à cause du rationnement alimentaire imposé en temps de guerre. Nous vécûmes une expérience remarquable sous ce rapport, lorsque nous obtînmes un logement dans un hôtel garni avant les mois rigoureux d’hiver. Pendant une période de l’hiver 1944, nous connûmes un temps maigre quand, tout à coup, la propriétaire de l’hôtel, une dame âgée, nous fit la grande surprise de nous annoncer qu’elle devait rendre visite à sa fille, dans le sud du pays de Galles, pour un ou deux mois : qu’elle nous confierait sa maison de dix-sept chambres, ainsi qu’une armoire pleine de vivres ! Deux semaines plus tard, le serviteur des frères (maintenant serviteur de circuit) nous rendit visite ; nous l’hébergeâmes donc “ royalement ”, nous lui donnâmes la meilleure chambre de la maison, etc.

Puis vint l’année 1945, la fin de la Deuxième Guerre mondiale et aussi la fin du système du chat et de la souris qui me faisait entrer et sortir des “ collèges ”. Le président de la Société, frère Knorr, fit une visite-surprise à l’Angleterre et lança un appel aux frères, pour qu’ils entrent dans le service missionnaire étranger. Je fis ma demande.

Vint 1946, et aussi l’invitation de fréquenter l’École de Galaad ; et c’est ainsi qu’il me fallut partir pour un voyage qui devait me conduire, non pas encore à travers Harmaguédon dans un monde purifié, non, mais dans les champs missionnaires. Nous quittâmes l’Angleterre le dernier jour de mai de cette année-​là ; pour aller aux États-Unis, à bord d’un bateau de 14 000 tonnes qui se faisait ballotter par la houle comme une boîte d’allumettes, la traversée dura quatorze jours. Puis j’assistai à la première assemblée internationale de l’après-guerre tenue à Cleveland, Ohio ; et de là, j’allai dans la première classe internationale d’étudiants, à Galaad, pour y recevoir cinq mois de formation intense en vue du service à l’étranger. Ce furent des jours dont je me souviendrai longtemps.

Ayant passé les premières années de mon enfance dans des taudis de Londres, au temps où les trams étaient tirés par des chevaux et où l’instruction n’était pas aussi avancée qu’aujourd’hui, je m’inquiétai de savoir si je passerais avec succès les examens finals de Galaad. Mais en mettant ma confiance en Jéhovah, en travaillant dur et en me fiant au conseil du président (“ ne vous faites pas de soucis, mais travaillez ! ”) lors de l’ouverture de la huitième classe, et grâce à la grande aide des instructeurs et des frères de Galaad, c’est avec succès que j’obtins mon diplôme avec mention : j’étais ainsi équipé pour satisfaire mon ambition de servir comme missionnaire. Pendant les cours, je me posais la question : “ Puisque nous n’avons qu’un billet simple course, où nous faudra-​t-​il aller ? ” Le jour de la remise des diplômes, cette question reçut sa réponse. Le territoire étranger, confié à un frère australien et à moi, devait être celui des îles Fidji. Avant de partir pour les Fidji, on nous accorda le privilège de passer quelques jours dans le bureau principal et l’imprimerie de Brooklyn, pour nous mettre au courant des travaux de bureau, etc.

Finalement, nous quittâmes les rives des États-Unis pour nous rendre dans notre nouvelle patrie ; nous emportâmes l’heureux souvenir des nombreuses occasions et des grands jours passés en compagnie de nos frères américains zélés et généreux. Après quatorze jours de traversée, nous arrivâmes aux Fidji, en avril 1947, huit semaines après le jour de la remise des diplômes et environ six ans après que j’eus symbolisé le don de ma personne au service de Jéhovah.

Du point de vue géographique, les îles Fidji sont situées dans les tropiques ; c’est pourquoi le climat devient parfois torride, surtout pendant la saison des pluies ou des ouragans, qui va de novembre jusqu’en avril. Nous arrivâmes pendant la période humide et sèche — juste la veille de la célébration de la Commémoration. Les dispositions nécessaires furent prises, et l’assemblée put avoir lieu dans la Salle du Royaume, à Suva, la capitale. Cette assemblée nous donna l’occasion de voir nos nouveaux frères et sœurs, avec qui nous devions travailler et servir le Seigneur. Quatre jours plus tard, nous commençâmes à nous vouer entièrement à la prédication de maison en maison. Chaque mois, nous plaçâmes des cartons pleins de livres et de brochures, ainsi que beaucoup de périodiques et nous fîmes des abonnements.

Puis vint ma première épreuve : le climat torride, car j’avais toujours préféré le temps froid et sec. Pour illustrer ce fait, le mieux serait de raconter une expérience vécue après le jour de la remise des diplômes, six semaines avant notre arrivée aux Fidji ; je plongeai dans l’eau glaciale de l’étang, à Galaad, alors que les frères découpaient des morceaux de glace pour les emmagasiner. Je fis cela pour montrer et prouver à quelques frères américains qui m’avaient gentiment taquiné que je pouvais bien supporter leur temps d’hiver. La première année de service dans les îles Fidji fut vraiment très passionnante et intéressante, ainsi que la vie parmi une population si mélangée, comprenant des Fidjiens, des Indiens, des Chinois, des Européens, des Eurasiens et des gens venus de Samoa et d’autres îles du Pacifique. Mais la deuxième année, je connus une sorte de défi ; car alors le nouveau milieu, les mœurs des gens, ce qui m’avait frappé d’abord : tout devint peu à peu banal. C’est pourquoi j’eus quelque peu la nostalgie ; le climat plus frais me manquait. À la même époque, le gouvernement devenant hostile imposa des restrictions à l’importation des écrits de la Société et prit d’autres mesures fâcheuses. Cette épreuve d’endurance devint plus pénible lorsque mon partenaire quitta les îles Fidji pour retourner dans son pays, l’Australie, à cause de sa mauvaise santé et pour se marier. De plus, je contractai une maladie connue sous le nom de “ pitié de soi-​même ”.

Heureusement je peux dire que vers la fin de la troisième année (1950), j’avais surmonté ce qui me semblait être une grande épreuve ou une suite de difficultés. Comment ? En m’appuyant fortement sur Jéhovah et sa puissante organisation théocratique, en restant actif dans Son service et en étant déterminé à rester attaché à mon poste comme “ un bon soldat ”. À cette attitude vinrent se joindre les encouragements que je reçus des bureaux de la Société, de la filiale d’Australie, ainsi que d’autres frères d’outre-mer. En vérité, j’ai “ connu la bonté de Jéhovah ” tout au long des huit dernières années de service missionnaire.

Oui, quelle grande joie j’ai connue en restant attaché à mon poste que Dieu m’avait donné ! Quel n’était pas mon bonheur en voyant les fruits que Jéhovah accorda à mon travail — de voir les personnes, avec qui j’avais pris contact pendant les années “ d’épreuve ”, vouer leur vie à Jéhovah, puis symboliser le don de leur personne par l’immersion dans l’eau et, par la suite, de les former dans l’heureux service de proclamation ! Certaines de ces personnes occupent aujourd’hui des charges de serviteur dans l’assemblée de Suva, et quelques-unes ont entrepris le service de pionnier à temps complet ou de vacances. J’ai dû continuer tout seul en tant que missionnaire à cause de la décision prise par le gouvernement de ne pas laisser entrer d’autres missionnaires de la Société pour que ceux-ci ne puissent pas nous aider ; mais les frères locaux répondirent bien à l’appel d’entrer dans le service de pionnier. Trois jeunes proclamateurs de groupe, des Eurasiens, un frère et deux sœurs, entrèrent dans les rangs des heureux serviteurs, à temps complet, de Jéhovah. Ainsi, année après année, l’accroissement de la société du monde nouveau a été manifeste. En 1955, nous avions un groupe fort de plus de cinquante proclamateurs, ce qui faisait un accroissement de plus de 500 pour cent sur le nombre de 1947, l’année de mon arrivée aux Fidji.

Peu après, je commençai à travailler les territoires isolés dans l’île principale, Viti-Lévu (Fidji la grande), parmi les planteurs indiens de canne à sucre et les Fidjiens ; je conduisais, en moyenne, vingt-trois études bibliques par semaine. Ces personnes sont heureuses quand je réponds à leur question sur mon retour en Angleterre que je ne désire pas du tout quitter les Fidji parce qu’il n’y a pas au monde de meilleur endroit pour moi. C’est pourquoi, je suis heureux d’avoir appris des remarques telles que celle d’un Fidjien, à la peau foncée, qui répondit à ceux qui se moquaient méchamment de lui parce qu’il s’intéressait aux témoins de Jéhovah : “ Il se peut qu’il ait la peau blanche, mais il a peut-être un cœur “ noir ” ! ” Cela s’applique à tous les témoins “ blancs ”.

Pendant que j’écris cela, mon partenaire est à l’École de Galaad, et je me réjouis d’assister à l’assemblée de 1958, au Yankee Stadium, pour le voir lors de la remise des diplômes. Il sera le premier gradué fidjien dans l’histoire de Galaad. Entre-temps, je continue le service en qualité de missionnaire et de serviteur de groupe dans l’assemblée de Lautoka. Il est certain que les années passées ici dans le service de missionnaire ont été des années heureuses et richement bénies. L’œuvre augmente rapidement à présent, et nous espérons que quelques frères qui sont disposés à servir là où le besoin est grand pourront venir se joindre à nous ici.

Je crois fermement qu’en acceptant le conseil scriptural donné dans I Timothée 4:16 de persévérer et de rester attaché à l’attribution qui nous a été confiée, je pose un “ fondement solide pour l’avenir ”, oui, pour les attributions de service après Harmaguédon, dans le Monde Nouveau de Jéhovah.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager