BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • w59 1/8 p. 235-240
  • Comment je poursuis le but de ma vie

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Comment je poursuis le but de ma vie
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1959
  • Document similaire
  • Une vie pleine de joie à faire la volonté de Dieu
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 2008
  • Singapour : le joyau perd de son lustre
    Réveillez-vous ! 1997
  • “Me voici! Envoie-moi”
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1993
  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1960
Plus…
La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1959
w59 1/8 p. 235-240

Comment je poursuis le but de ma vie

Raconté par Leslie R. Franks

LA NOUVELLE-ZÉLANDE est le pays qui me vit grandir. C’est là que je fis la connaissance de la vérité. En 1926, à l’âge de seize ans, je dus quitter la maison pour aller travailler. Je cessai alors de m’intéresser à la vérité. Quatorze ans plus tard, en 1940, je me remis à lire les écrits de la Société que mes parents m’avaient envoyés. De plus, il se trouva alors que mon camarade de travail était témoin de Jéhovah. Un jour, dans la conversation, il me dit qu’il savait que mes parents étaient aussi témoins de Jéhovah, et il me demanda si je n’avais pas envie d’assister à l’étude de La Tour de Garde. C’est ce que je m’empressai de faire à la fin de la semaine suivante. Puis, à la réunion de service lors de la visite du serviteur de zone, l’étude de l’Informateur fit ressortir le besoin de pionniers, qui devraient provenir surtout des rangs de ceux qui n’avaient pas de charges de famille. Quand j’eus compris que cette invitation s’adressait à moi, malgré de nombreux problèmes qu’il fallait résoudre, je décidai d’aller de l’avant en vue de poursuivre le but de ma vie. Je donnai mon congé à mon employeur.

En septembre 1940, j’étais donc libre pour entreprendre le service du Royaume à plein temps. Immédiatement, la Société m’envoya dans l’île du Sud, en qualité de serviteur de groupe. J’avais peu de connaissance et peu d’expérience, et je me sentais tout à fait incapable de remplir cette tâche. Cependant, je m’adressai à Jéhovah dans la prière, je m’appuyai sur lui pour qu’il me guidât, et il m’aida à remplir mes obligations au cours de ces mois. Le serviteur de zone m’écrivit un mois plus tard, afin d’obtenir de l’aide parmi notre groupe pour annoncer et organiser la conférence publique “ Gouvernement et Paix ”, dans une ville située à environ cent soixante kilomètres, dans le nord de l’île. Cette activité souleva une forte opposition. Pendant le discours, des émeutiers nous attaquèrent. Mon compagnon, qui était chargé du service d’ordre comme moi, tomba, une balle de revolver l’ayant atteint à la cuisse. Par la suite, il fallut l’amputer d’une jambe.

À la fin de ce mois-​là, les responsables de la fausse religion se servirent de cet incident pour faire interdire l’œuvre de la Société en Nouvelle-Zélande. Le deuxième jour après l’entrée en vigueur de cette interdiction, j’eus le privilège d’aller dans le champ avec deux personnes de bonne volonté, pour la première fois ; mais le lendemain, on m’arrêta avec un autre frère parce que je possédais des écrits de la Société. En décembre, nous fûmes condamnés à deux mois de prison. Peu après, on nous offrit de nous libérer immédiatement si nous étions disposés à renoncer à Jéhovah en tournant le dos à l’œuvre à laquelle nous nous étions voués. Nous étions alors six en prison, mais tous refusèrent de faire ce compromis. Après avoir purgé notre peine, nous nous rendîmes pleinement compte que nous avions une œuvre à accomplir et que l’essentiel n’était pas de regarder en arrière, mais de continuer à tendre vers les choses à venir.

En décembre 1941, on m’emprisonna comme objecteur de conscience pour toute la durée de la guerre. Au début de l’année 1946, on m’offrit de me libérer, si j’étais disposé à accepter un travail séculier. Puisque j’étais allé en prison comme ministre à plein temps, je jugeai bon de retourner à la même occupation lors de ma mise en liberté, et j’en informai les autorités. Elles me répondirent alors : “ Vous pouvez pourrir en prison jusqu’à la venue d’Harmaguédon. ” Cependant, en avril de la même année, les autorités me forcèrent à quitter la prison et à faire des démarches pour trouver un travail séculier. Deux tribunaux refusèrent de m’accorder l’exemption, mais, sans en tenir compte, je retournai dans le ministère à plein temps, et j’en informai le ministre de la justice. La lettre que je reçus du ministre de la justice montra que Jéhovah bénissait ma manière d’agir, car elle me reconnut le droit “ de retourner à votre occupation antérieure en qualité de ministre de la religion ”, occupation que les autorités avaient refusé de reconnaître quatre ans et demi auparavant.

Pendant ces années de détention, j’appris que la Société avait ouvert l’École de Galaad. J’avais souvent exprimé l’espoir qu’un jour j’aurais l’occasion d’y aller, pour recevoir ensuite le privilège de me rendre dans d’autres pays afin d’y prêcher la Parole. Mais à cette époque, la réalisation de cet espoir me semblait encore très lointaine, parfois même impossible. Après douze mois d’heureux service, je fus rempli de gratitude en apprenant (lors de la visite de frère Knorr, en mars 1947) que mon temps passé dans le service de pionnier était considéré comme ininterrompu, parce que j’avais continué mon activité comme ministre à plein temps après avoir été libéré de prison. Sept ans s’étaient écoulés depuis que je m’étais voué à Jéhovah, et j’en avais passé quatre et demi en prison à cause de mes convictions ; pourtant, j’avais les deux ans nécessaires à être qualifié pour la formation à Galaad, et je pus donc immédiatement remplir ma demande d’inscription. Plus tard, au cours de la même année, la Société m’envoya à New-Plymouth comme pionnier spécial, et c’est là, lors de la visite du serviteur de circuit, que nous eûmes tous deux la joie de recevoir l’ordre de partir au temps fixé pour New York, pour être inscrits comme élèves de la onzième classe de Galaad, prévue pour février 1948.

Avant mon départ pour les États-Unis, on m’accorda l’occasion de rendre visite à mes parents et à d’autres membres de ma famille qui, dix ans auparavant, avaient quitté la Nouvelle-Zélande pour entrer dans le service à plein temps, au Béthel de la filiale en Australie. C’est là que j’eus la surprise d’apprendre que mes deux sœurs avaient également été invitées à suivre la même classe que moi, à Galaad. En décembre 1947, nous embarquâmes sur le “ Marine Phœnix ”, à Sydney, en partance pour San-​Francisco, en compagnie de seize autres frères d’Australie et de Nouvelle-Zélande. La traversée du Pacifique dura trois semaines et me donna un aperçu de ce que pourrait être ma future attribution, car nous fîmes escale dans des ports situés dans les îles Fidji et à Samoa. À San-​Francisco, quelques jours de repos nous permirent de nous refaire les jambes, puis nous partîmes pour la dernière étape de notre voyage qui devait nous conduire à New York. Nous y arrivâmes, en venant droit des tropiques, pendant la période la plus froide enregistrée depuis bien des années.

Nombreux sont ceux qui ont déjà décrit la belle ambiance et les joies de Galaad, ils ont aussi parlé des connaissances qu’ils y ont reçues pour approfondir et fortifier leur foi en vue des futures années de service. Comme j’ai pu le constater, la formation reçue à Galaad est une source où on peut puiser pendant les années à venir, source qui permet de triompher des dures épreuves et des tribulations. Le temps passé dans cette magnifique école fut vraiment trop court. Bientôt mes sœurs et moi, ainsi que trois autres frères, reçûmes Singapour comme territoire. En attendant les réservations sur le bateau, je fus envoyé pour préparer une assemblée de district, à Chicago. Ma plus grande assemblée jusque-​là avait été de six cents frères, en Nouvelle-Zélande. C’est pourquoi je me rappelle l’immense plaisir que j’eus d’être l’un des seize mille frères présents à Chicago. Après cela, je me rendis dans l’État de l’Orégon comme serviteur de circuit.

En janvier, je rejoignis mes compagnons à Galveston, Texas, où nous embarquâmes pour Singapour. Ce voyage de deux mois nous conduisit dans des endroits qui pour nous, auparavant, n’avaient été que des noms sur des cartes : le Japon, les Philippines, Macassar et l’Indonésie. Dans les Philippines seulement, des Galaadites avaient commencé à travailler. Nous trouvâmes que les conditions de vie étaient très primitives, le pays portait encore les traces de la guerre ; mais nous eûmes l’occasion de prendre contact avec l’Orient. Chose étrange, nous pûmes voir notre territoire une semaine avant d’y débarquer, car notre bateau passa au large de Singapour à quelques centaines de mètres de la côte, pour aller d’abord dans un autre port situé à huit cents kilomètres au nord, avant de jeter l’ancre à Singapour, en mars 1949.

À mon avis, Singapour était, comparé aux autres villes de l’Extrême-Orient, l’une des villes les plus modernes, mais il y règne presque continuellement une chaleur très humide qui, au bout de plusieurs années, nous met à rude épreuve. Qu’elles étaient bizarres, les scènes que nous vîmes alors pendant les fêtes religieuses célébrées par les Malais, les Chinois et les Indiens ! Quel kaléidoscope de races, de couleurs et de religions ! Il me fallut changer bien des idées que je m’étais faites sur ces gens. Auparavant, je croyais que les Chinois étaient une race impassible qui ne savait pas sourire, mais je les trouvai prêts à rire pour un rien parfois quand il n’y avait vraiment pas de quoi rire, comme lorsqu’une personne avait été tuée dans un accident d’automobile : Ils criaient “ Sudah mati ” (“ Il est mort ”), et éclataient de rire.

Mes débuts dans la langue malaise doivent aussi avoir bien amusé d’autres personnes, car j’employais souvent kelapa (noix de coco) au lieu de kepala (tête) et rumput (herbe) au lieu de rambut (cheveux) ! Maintenant, nos conditions de vie sont aussi bonnes que celles que nous avions dans notre pays.

Deux diplômés de Galaad nous avaient précédés à Singapour, et un petit groupe avait été formé ; c’est pourquoi nous pûmes immédiatement commencer de travailler d’une manière organisée. Je trouvai la proclamation très agréable, puisque, dans la plupart des cas, on nous faisait entrer et asseoir pour rendre témoignage. Les gens, dans l’ensemble, sont charmants et polis ; mais pendant les premières années, la diversité de langues nous causa bien des difficultés, d’autant plus que les gens sont souvent illettrés et extrêmement superstitieux. La langue qu’on avait apprise ne suffisait pas à rendre témoignage à toutes les personnes parlant différents dialectes et langues. Cependant, ceux qui s’intéressaient sérieusement à la vérité étaient disposés à apprendre l’anglais, ce qui, en général, résolvait le problème ; et je garde de très bons souvenirs de ceux qui, de cette manière, progressèrent jusqu’à parvenir à la maturité.

Au cours des dernières années, j’ai conduit jusqu’à vingt-deux études bibliques à domicile par mois ; mais pour toutes sortes de raisons, la plupart des personnes n’atteignirent pas la maturité. Avec d’autres missionnaires, je me suis souvent demandé ce qu’il faudrait faire pour stimuler ces personnes, et je m’étonnais qu’elles ne fissent pas de progrès. Mais au fur et à mesure que nous continuions à semer et à arroser, en attendant que Jéhovah donnât l’accroissement, nous eûmes effectivement de l’accroissement dans le groupe. Quel réconfort pour nous, en jetant un regard sur les années écoulées, de nous rendre compte qu’ici, à Singapour, nous avons un groupe sain se composant de frères de beaucoup de nationalités, faisant fidèlement leur part dans l’œuvre de prédication !

Mon travail dans le champ m’a conduit plus loin que Singapour, qui est la filiale pour Bornéo aussi bien que pour la Malaisie — région qui s’étend à huit cents kilomètres au nord et à mille kilomètres à l’est. À la fin de 1953, je devins serviteur de circuit pendant une partie de l’année, pour les trois groupes et les proclamateurs isolés, dispersés dans cet immense territoire. Certains d’entre eux n’avaient jamais vu d’autres frères de la Société du monde nouveau. Pendant que j’étais assis dans certains hôtels chinois, le soir, j’ai souvent pensé au travail que font ces fidèles frères isolés et au privilège que j’ai eu de jouir de leur compagnie et de leur dispenser du réconfort spirituel, afin de poursuivre en commun cette œuvre missionnaire.

Six courtes années ont passé depuis que je suis retourné dans mon territoire, l’esprit édifié et rafraîchi par les joies vécues en 1955 aux assemblées de Londres, de Paris et de Nuremberg. Je priai pour être encore plus richement béni en bonnes œuvres, en poursuivant le but de ma vie, en restant debout et en continuant de prêcher la bonne nouvelle du Royaume, dans cette partie de la terre, tandis qu’Harmaguédon approche à grands pas.

Il y a quelques mois, je reçus une nouvelle attribution en qualité de missionnaire, à Kuala-Lumpur, en Malaisie. Il y a beaucoup de travail à faire dans ce champ, et c’est une vraie joie que de pouvoir aider les personnes de bonne volonté à progresser dans la compréhension chrétienne et à parvenir à la maturité. J’ai également le plaisir de visiter de temps en temps les autres groupes et les proclamateurs isolés, en qualité de serviteur de circuit. C’est là un champ où le besoin est grand, et c’est grandiose de prendre part à la diffusion de la vérité. Pendant que j’écris cela, je me réjouis aussi de pouvoir assister à l’assemblée internationale de New York, en été 1958, et de retourner ensuite dans mon territoire, ici, en Malaisie.

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager