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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1960
w60 1/1 p. 10-11

Comment je poursuis le but de ma vie

Raconté par Hermon Woodard

PUISQUE j’eus le privilège d’être élevé dans la vérité, je me souviens que le premier écrit de la Société Tour de Garde que j’eus en main était le scénario du Photo-Drame de la Création. Chaque fois que j’étais malade, je passais des heures à en regarder les images.

En 1916, ma mère accepta la vérité lorsqu’un témoin de Jéhovah itinérant (alors appelé “ étudiant de la Bible ”) lui montra que la Bible n’enseigne pas l’enfer. Pendant la période d’épreuve de 1918-​1919, elle crut certains mensonges répandus sur les responsables de la Société et, pendant quelque temps, elle s’associa à une partie de ceux qui formaient le mouvement de “ l’esclave méchant ” ; mais elle se rendit bientôt compte qu’ils n’avaient pas l’approbation de Jéhovah, et elle reprit son activité au sein de la Société. C’est en ce temps-​là que je commençai à étudier les Études des Écritures et que je me vouai à Jéhovah. Entre l’âge de onze et treize ans, je lus tous les sept tomes, et je cherchai dans le dictionnaire la signification de tous les mots. Ce travail me rendit un excellent service à l’école.

J’étais peu avancé dans le travail de porte en porte, mais je conduisais la voiture pour d’autres frères. Cependant en 1933, afin de poursuivre le but de ma vie, je commençai à proclamer régulièrement moi-​même.

À cette époque-​là, j’avais un travail extrêmement monotone et épuisant qui faisait vivre mon père, ma mère et moi-​même. Conscient de mes responsabilités à leur égard, je décidai de suivre des cours pour avoir une occupation qui me laisserait un peu plus de temps ; je fréquentai donc l’école minière. Après avoir été diplômé, je me rendis dans l’Arizona pour travailler dans une mine. J’y proclamais pendant le week-end, parcourant en voiture beaucoup de kilomètres dans les montagnes pour atteindre les personnes isolées.

Pendant toute cette période, j’avais le désir d’être pionnier, mais je ne voyais pas comment résoudre mon problème financier. Finalement, ma mère me dit que je n’avais pas besoin de me faire de soucis pour elle, que Jéhovah pourvoirait à tout, et qu’il me faudrait aller de l’avant si je voulais devenir pionnier.

Peu après le congrès de 1940, tenu à Detroit, auquel j’assistai, des dispositions furent prises en vue d’envoyer un groupe de pionniers dans l’Arizona pour y travailler rapidement toutes les localités où il y avait eu de la persécution. Je sentis que c’était le moment de devenir pionnier. Comme d’habitude, Satan chercha à me retenir par des offres séduisantes ; on me proposa de l’avancement si je restais à la mine, mais je n’avais pas la conscience tranquille tant que je n’allais pas de l’avant ; je cessai donc le travail à la mine et commençai le service de pionnier le 1er septembre 1940. Je possédais alors 180 dollars et une voiture modèle 1937. Je me figurais qu’après avoir dépensé cet argent, je reprendrais du travail pour me remettre en fonds. Mes partenaires-pionniers et moi fîmes durer cet argent en restreignant nos dépenses jusqu’à 11 dollars par mois.

Finalement, à l’issue de l’assemblée de Saint-Louis de 1941, il ne me restait plus que 12 centimes américains. J’achetai huit timbres d’un centime et demi pour l’envoi des questionnaires du livre Enfants, et j’allai dans le champ. Je rentrai, ce soir-​là, avec de l’essence dans le réservoir de la voiture et environ un dollar en poche. Jéhovah y avait pourvu.

Puis vint l’activité de pionnier spécial. Dans notre première attribution, on nous arrêtait si souvent que la Société nous transféra dans une autre ville. Notre cas fut rejeté par le tribunal sans avoir été entendu, après la victoire remportée par la Société devant la Cour suprême. Cela arriva juste à temps pour me permettre d’être dans la deuxième classe, à l’École de Galaad.

Pendant six mois, je servis dans le sud des États-Unis, après quoi je fus envoyé comme missionnaire à Anchorage, en Alaska. Je quittai Seattle, le 30 septembre 1944, pour arriver en plein dans le temps hivernal de l’Alaska. Dans chaque port où le bateau faisait escale, il pleuvait. J’avais la tâche de prendre contact avec tous les abonnés à nos périodiques que je pouvais atteindre pendant le voyage de l’aller, et cela était très intéressant. Un témoin isolé, un vieux vétéran, me souhaita la bienvenue, et par le froid d’octobre, je dormis sur le plancher. Comme je n’avais alors pas encore l’habitude des sacs de couchage, je ne trouvai pas cela très chaud. Au petit déjeuner, nous mangeâmes des pommes de terre et des carottes de son silo. De même qu’au dîner et au souper, et nous les trouvions bonnes.

Puis nous nous fixâmes à Anchorage, mon partenaire et moi. Avec des amis qui avaient fait de la proclamation, nous fîmes l’étude de livre en groupe, pendant toute l’année. Nous rencontrâmes un bon intérêt, mais dès le début nous eûmes à faire face au grand problème de l’Alaska — les ouvriers saisonniers — c’est pourquoi il y eut peu d’accroissement pendant plusieurs années.

L’été suivant, nous allâmes à Fairbanks. Un bon petit groupe commença à s’associer et continua à étudier après notre retour à Anchorage. Puis nous reçûmes la nouvelle du congrès de Cleveland, de 1946, et l’assemblée de Fairbanks prit des dispositions pour s’y rendre par l’autoroute de l’Alaska. Nous dénichâmes le corps d’un vieux bus, le plaçâmes sur un camion, fîmes le voyage jusqu’à Cleveland, à Galaad et à New-​York pour rentrer ensuite jusqu’en Alaska.

Vers cette époque, ma santé déclinait et j’avais de forts maux de tête ; aussi je me rendis en traitement dans l’État de Washington. Après le congrès de Los Angeles de 1947, je retournai en Alaska où je rejoignis frère Errichetti, nos deux partenaires s’étant mariés. Nous rendîmes témoignage dans toutes les localités où cela fut possible, entre Ketchikan et Anchorage, jusqu’au printemps de 1948, lorsque nous eûmes notre première assemblée en Alaska, à Juneau, et la visite de frère Knorr.

Alors frère Errichetti fut nommé serviteur de circuit ; je fus chargé de voyager avec lui pour travailler autant de territoire que possible et pour visiter les assemblées.

Les missionnaires de la chrétienté se sont fait une très mauvaise réputation en exploitant les gens. Le fait que nous travaillions sur les bateaux pour payer la traversée et que nous faisions toute sorte de travaux a laissé une très bonne impression auprès des gens qui, sans cela, auraient été hostiles ; et frère Knorr nous suggéra de continuer à faire cela. Nous avons intercalé ces travaux partout où nous avons pu, et il est étonnant que cela prenne si peu de temps sur la proclamation. Il y a beaucoup de petites localités que nous ne pûmes quitter pendant une semaine ou un mois, et cela nous donna le temps de faire des visites complémentaires et de travailler pour couvrir nos dépenses.

Dans un camp minier isolé, je m’arrêtai pour parler à une dame. Plusieurs fois, elle me fit la remarque qu’elle aimerait que son mari puisse entendre cela. Nous décidâmes donc qu’au cas où il ne devrait pas travailler ce soir-​là, ils descendraient me prendre à une autre mine qu’il me fallait visiter. Au moment même où j’allais m’en aller, pensant qu’ils ne viendraient plus, et me mettre à faire huit kilomètres à pied pour trouver une chambre, ils arrivèrent. Je rentrai avec eux, et nous parlâmes jusqu’à 9 h 30 ; puis nous mangeâmes quelque chose, car je n’avais même pas eu le temps de souper. Ils m’invitèrent à passer la nuit chez eux ; maintenant, chaque fois que j’y vais, ils me font entrer, et depuis ils ont toujours lu nos écrits.

Nous continuâmes à travailler entre Ketchikan et Fairbanks, et puis, en 1950, après notre assemblée de circuit à Juneau, un frère nous emmena dans son chalutier pour nous conduire dans un nouveau territoire. Lors de ce voyage, nous eûmes beaucoup de plaisir à trouver des intéressés isolés. Dans une baie, je pris l’esquif et je partis à la recherche d’un homme dont nous savions qu’il habitait dans la région. Il n’était pas à la maison ; je lui glissai donc trois périodiques Réveillez-vous ! sous la porte. Deux jours plus tard, nous pûmes y retourner ; comme j’entrai dans la maison, voilà que les trois périodiques Réveillez-vous ! étaient grands ouverts sur la table, et il dit : “ Je suis prêt à m’abonner à ce périodique. ” Il les a toujours pris depuis.

Tout récemment, alors que je travaillais avec un proclamateur local dans le territoire d’Anchorage, nous arrivâmes à une maison où la dame était occupée à faire la lessive. Nous promîmes de repasser. Quelques soirs plus tard, je m’y arrêtai en rentrant à la maison. La dame croit absolument à la Bible, mais elle n’avait jamais entendu parler de l’espérance de vie sur la terre. Lorsque je lui présentai des passages bibliques dans un sermon de huit minutes, elle était enchantée et me donna un demi-dollar pour le livre “ Que Dieu soit reconnu pour vrai ! ”. Une semaine plus tard, je la revisitai avec un autre proclamateur, et le mari était à la maison. Il était dégoûté de la confusion qui règne dans les églises et dit à sa femme : “ Pourquoi irais-​je à l’église ? Les prêtres eux-​mêmes ne croient pas ce qu’ils prêchent. ”

Nous parcourûmes les onze questions de l’article “ Croyances religieuses en Amérique ”, et il était d’accord avec les réponses bibliques à toutes ces questions. Je dis : “ Savez-​vous qu’il n’y a qu’une seule religion qui enseigne les réponses avec lesquelles nous avons été d’accord ? ”

“ Laquelle est-​ce ? ”

“ Les témoins de Jéhovah. ”

C’était un vendredi. Le lundi suivant, nous commençâmes l’étude de la Bible à domicile. Le lundi et le mardi soirs, nous lûmes jusqu’à passé minuit. Le mercredi, ils vinrent à l’étude de livre du centre de service. Le samedi, une autre étude. Après l’étude, les preuves de 1914 et de 1918, en réponse à leurs questions. Déjà ils pensaient à apprendre tout ce qu’ils pouvaient, afin de pouvoir commencer une assemblée dans leur État, le Maine, après leur retour, parce qu’ils n’y avaient jamais entendu parler des témoins de Jéhovah. Puis le dimanche, ils vinrent à l’étude de La Tour de Garde et à la conférence publique. “ Ça alors ! j’ai appris plus sur la Bible dans ce seul discours que pendant toute ma vie. ”

En 1958, frère Errichetti et moi partîmes pour New-​York pour assister à l’Assemblée internationale de la volonté divine des témoins de Jéhovah. La présence à cette gigantesque assemblée me procura un moment de bonheur des plus émouvants de ma vie. Elle m’encouragea à aller de l’avant dans l’accomplissement de la volonté divine, dans mon attribution.

À présent, mon partenaire et moi sommes chargés de faire le service de missionnaire, en bateau, dans la partie méridionale de l’Alaska. Nous y trouvons un intérêt considérable. Jamais je n’ai regretté mes années passées dans le service de pionnier, mais en poursuivant le but de ma vie, je continue de jouir du grandiose privilège de servir Jéhovah.

Le missionnaire doit être préparé à endurer des privations, mais son service est béni. Les gens des nations n’endurent-​ils pas certaines privations pour gagner leur vie et dans l’espoir de récompenses passagères d’un monde mourant ? Dans l’œuvre missionnaire, les premières années sont les plus pénibles ; mais quand elles sont derrière nous, les difficultés deviennent insignifiantes, et toutes les privations qu’on endure — des cabanes balayées de courants d’air, les planchers durs, le temps froid et mouillé, les tempêtes et d’autres dangers de la mer, l’opposition : toutes ces choses ne peuvent pas être comparées au privilège de voir la joie envahir les gens qui aiment la justice, lorsqu’on leur apporte le réconfort de l’espérance du monde nouveau de Jéhovah.

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