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  • Comment je poursuis le but de ma vie

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  • Comment je poursuis le but de ma vie
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1961
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1961
w61 1/12 p. 363-368

Comment je poursuis le but de ma vie

Raconté par Eva Barney

QUE POUVAIT-​ON vouloir d’autre ? Que pouvait-​on désirer de plus dans la vie ? J’avais le bonheur de posséder une maison confortable, un bon emploi, les plus beaux vêtements, de l’argent en banque, des actions dans une firme solide ; l’auto de la famille était à ma disposition à tout moment ; et j’avais des parents merveilleux. Je songeais en moi-​même : “ Est-​ce là poursuivre le but de ma vie ? ” Comme je m’étais vouée à Jéhovah en 1923, il me fallait faire la volonté divine. Désormais ma vie devait être dirigée par la Parole de Dieu comme Son saint esprit et Son organisation me l’avaient fait clairement comprendre.

Une étude diligente de la Bible eut pour résultat de me convaincre que, du point de vue matériel, je devais abandonner mes aises si je voulais poursuivre le but de ma vie, me préparant ainsi à consacrer tout mon temps, toutes mes forces et mes ressources à la prédication de “ cette bonne nouvelle du royaume ”. Être convaincue mentalement, c’était une chose, mais agir en harmonie avec ces convictions en était une autre que je trouvais extrêmement pénible. Comment pourrais-​je quitter maman, père, la maison, mon emploi et ma famille ? Et l’argent ? Et que diraient les amis et la famille ? Le fait de savoir que père serait très en colère soulevait d’autres questions encore. Pourrais-​je le faire ?

J’ENTRE DANS LE SERVICE DE PIONNIER

Ignorant totalement le combat qui se livrait dans mon esprit, mon excellente amie Bessie How, témoin de Jéhovah fort zélée, m’écrivit pour m’inviter à passer mes vacances avec elle dans le service de pionnier. Par bonheur, j’acceptai son offre aimable et délicate, me rendant peu compte du changement que ces deux semaines de travail de porte en porte allaient apporter dans ma vie. Vous voyez, j’étais vraiment un pionnier de vacances. Aujourd’hui, j’apprécie pourquoi la Société a inauguré ce service de pionnier de vacances, cette disposition m’ayant révélé la façon dont je devais poursuivre le but de ma vie.

La première chose à faire, c’était de quitter mon emploi. Là encore, ma brave amie Bessie vint à mon secours ; elle m’aida à rédiger ma lettre de démission. Le lendemain matin, je me trouvai dans le bureau de mon chef, avec ma lettre de démission et le livre Deliverance que je voulais lui remettre à elle, en personne. Elle n’était pas là. Tremblant de changer subitement d’idée, je me hâtai de les poser sur son bureau et de sortir. Cet après-midi-​là, à quatre heures, un coup de téléphone m’invitait à me présenter à son bureau. Après avoir lu ma lettre de démission, elle voulait avoir de plus amples renseignements sur les raisons de mon départ. C’était vraiment là une occasion que j’exploitai à fond. En réponse à mon témoignage, elle m’avoua n’avoir encore jamais reçu de démission de ce genre depuis qu’elle se trouvait dans cette société commerciale. D’ordinaire, les employés donnaient leur démission parce qu’ils se mariaient ou acceptaient une situation plus rémunératrice. Du reste, sa religion “ ne communiquait pas cette sorte de foi — quitter un bon emploi pour un travail n’offrant aucun avantage pécuniaire ”. Délicatement, elle proposa de m’accorder une autorisation d’absence pour six mois “ afin d’essayer votre nouveau travail ”, dit-​elle. Déclinant son offre pour la raison qu’il fallait rompre tous les ponts, je la quittai non sans avoir reçu sa bénédiction et ses meilleurs vœux de réussite. L’accomplissement de cette première étape vers le but final m’apporta une grande paix de l’esprit. J’exprimai ma gratitude à Jéhovah pour la force qu’il m’avait donnée.

Naturellement, père s’emporta lorsqu’il apprit ce que j’avais fait, et, dans sa colère, il m’avertit que si je quittais la maison pour sortir dans “ cette œuvre de prédication ”, il serait inutile d’y revenir un jour. Bien entendu, son attitude me fit mal mais ne modifia en rien ma résolution de partir.

JE TROUVE LE CONTENTEMENT DANS LE MINISTÈRE

Ayant dit au revoir aux parents et aux amis, ma partenaire et moi fûmes bientôt en route pour le premier territoire qui nous fut attribué, Iroquois, Ontario. Notre chambre une fois choisie et notre installation terminée, soudain je me sentis envahie par le mal du pays. La seule chose à faire, c’était de téléphoner à la maison. La voix de maman résonna à mes oreilles de si agréable façon que la nostalgie se dissipa et que je me sentis tout heureuse. Une merveilleuse sensation de liberté s’empara de moi. Quel enchantement ! J’étais affranchie des soucis de ce monde ! J’étais libre ! Le service à plein temps pour Jéhovah nous conduisit près de Cardinal, Ontario, et de là on nous envoya à Montréal, Québec. Quel délassement de travailler avec sept autres jeunes pionniers de mon âge, complètement voués à Jéhovah. Bien sûr, nous eûmes des problèmes à résoudre : le mauvais temps, les dépenses imprévues, la maladie, l’opposition religieuse et l’intervention presque continuelle de la police, avec quelques arrestations. Les expériences désagréables furent plus que compensées car nous trouvâmes des personnes de bonne volonté semblables à des brebis. Au fur et à mesure que leur appréciation du message augmentait, notre joie ne cessait de croître.

Régulièrement, j’écrivais à la maison, racontant mes expériences heureuses les plus marquantes. Maman les appréciait mais père ne s’intéressait qu’à une chose : la date de mon retour.

À sa mort, je dus prendre une nouvelle décision. Allais-​je continuer à poursuivre le but de ma vie à Montréal, obtenir un territoire près de la maison où j’accomplirai le service de pionnier, ou bien trouver un emploi et devenir proclamatrice d’assemblée afin de tenir compagnie à maman ? Celle-ci, témoin vouée, insistait pour que je reste dans le service de pionnier. Comme je me sentais obligée de rester avec elle, j’obtins un territoire autour de la ville et j’exerçai mon service à partir de la maison.

Soudain, ma position m’apparut critique. Des doutes et des craintes m’envahirent. Mon compte en banque était complètement épuisé, mes titres vendus. Ma façon de comprendre les choses m’amena à penser qu’il était nécessaire de reconstituer mes fonds. Un matin, de bonne heure, comme j’étais sur le point de sortir à la recherche d’un emploi, ma mère me tendit une lettre. À 7 h 30 du matin, qu’est-​ce que cela pouvait bien être ? L’ayant ouverte, j’y trouvai de l’argent et une petite note : “ Dans l’espoir que cela vous aidera dans l’œuvre de pionnier. ” Cela m’aida effectivement ! Depuis, plus jamais, je n’ai douté de la promesse par laquelle Jésus nous assurait que les dispositions nécessaires seraient prises si nous cherchions d’abord le royaume de Dieu et sa justice (Mat. 6:33, Jé). Au cours de mes trente années de service comme pionnier, cette promesse n’a jamais manqué de se réaliser !

TEMPS DE PERSÉCUTION

En 1933, une œuvre spéciale fut organisée en vue de la distribution de brochures en français dans la ville de Québec. En dépit des possibilités d’arrestation et d’emprisonnement, deux cents volontaires se présentèrent. Trente hommes et femmes furent bientôt arrêtés et emmenés au bureau de police principal “ pour y subir l’interrogatoire ”. Avant de les relâcher on exigea qu’ils versent une somme à titre de caution. Bien qu’emprisonnés, nous passâmes d’heureux moments. Les responsables de la prison, la “ Mère supérieure ” y comprise, s’étonnaient de voir des gens se réjouissant vraiment d’être en prison. Et pourquoi en eût-​il été autrement ? Nous étions des témoins de Jéhovah et n’avions rien à craindre. L’accusation se trouva être une “ conspiration séditieuse ”. Le jugement, qui dura quatre jours, fut animé et passionnant. Ce fut une merveilleuse expérience. Jéhovah nous donna la victoire.

Au début de 1938, lorsque la Société inaugura le service de pionnier spécial, je reçus une formule de demande. Tandis que je la contemplais, un frère mûr me conseilla d’accepter n’importe quelle invitation émanant de la Société. Ma demande fut agréée et, à ce jour, je ne cesse de remercier Jéhovah pour avoir formé ses adorateurs de telle sorte qu’ils montrent de la considération les uns pour les autres et s’incitent mutuellement aux bonnes œuvres.

Cette année-​là, une autre charmante perspective se présenta : le mariage. Celui-ci porterait-​il atteinte au service ? En tant que couple marié, nous serait-​il possible de poursuivre encore le but de notre vie ? Mon futur mari était un pionnier spécial lui aussi. Nous arrivâmes à la conclusion que, puisque, célibataires, il nous était possible de travailler comme pionniers spéciaux, pourquoi, mariés, ne le pourrions-​nous pas tout autant ? Depuis vingt-deux ans, mon mari a été un compagnon aimant, plein d’égards, toujours prêt à réconforter et à encourager.

Deux ans plus tard, en 1940, le gouvernement canadien interdit l’organisation des témoins de Jéhovah au Canada. Nous évoquâmes immédiatement les paroles d’un ancien président de la Société : “ Nous ne nous terrerons pas et ne cacherons pas notre visage ! ” Nous étions donc déterminés à poursuivre notre prédication de cette bonne nouvelle du royaume établi et à soutenir le nom de Jéhovah, sans nous soucier de l’interdiction.

Le fait que l’organisation avait été déclarée “ illégale ” ne servit qu’à nous tenir en éveil quant à la possibilité d’être arrêtés et emprisonnés. Nous n’eûmes pas à attendre longtemps. Le lendemain matin, pleinement conscients des probables conséquences, à trois, nous nous mîmes en route pour passer la journée dans l’œuvre de témoignage. Mon mari fut arrêté, Marjorie Held et moi fûmes emmenées au poste de police, détenues pendant quelque temps puis ramenées sous escorte à la maison. Cela se passait à Kingston, Ontario.

Un jour nouveau se leva pour nous ! Mon mari apporta à la maison une longue enveloppe. C’était une lettre du Bureau du président nous invitant à assister à la cinquième classe de l’École biblique de Galaad, à South Lansing, New-​York. C’était quelque chose que nous avions désiré et pour lequel nous avions prié. Cela voulait dire : nous préparer pour cinq mois d’étude soutenue ; plier bagage et quitter le pays ; être prêt à aller là où la Société nous enverrait. Il y avait tant de choses que nous ignorions, tant de choses encore à apprendre ! Ces cinq mois se révélèrent comme les mois les plus bénis de notre vie ! Regorgeant alors d’une solide nourriture spirituelle, nous étions impatients d’aller dans notre territoire “ à l’étranger ”, dans l’île froide, accidentée et pourtant pittoresque de Terre-Neuve, juste au large de la côte orientale du Canada.

“ PÊCHEURS D’HOMMES ” À TERRE-NEUVE

Bien formés maintenant pour le travail, nous nous appliquâmes d’une manière pratique à trouver les “ autres brebis ” dans la seconde ville de Terre-Neuve, Corner Brook, située dans la Baie des Îles à l’embouchure de l’Humber River. La vallée de l’Humber est devenue célèbre pour la beauté de son site, ses collines majestueuses et la pêche du saumon. Nous nous préparions à y pêcher des hommes. — Mat. 4:19.

Quel bien je ressentis, un matin, alors que je rendais visite à une jeune femme très amicale qui me commanda une Bible et m’invita à revenir pendant le week-end, à un moment où son mari serait à la maison. Je revins et constatai que cet homme ne prenait aucun intérêt pour la religion puisqu’il n’avait pas été à l’église depuis son mariage. “ Je crois ”, lui dis-​je, “ que vous êtes tout à fait l’homme que je recherche. ” Ils m’invitèrent à revenir. Au cours des visites qui suivirent, il écouta avec une profonde attention les enregistrements bibliques. Finalement, une étude de la Bible fut entamée au milieu d’un véritable écran de fumée. Quand il assista aux réunions et s’aperçut que personne ne fumait, il cessa immédiatement de le faire. Sa femme et sa famille ne tardèrent pas à apprécier la vérité. La plupart de ses proches sont maintenant des témoins voués, recherchant la paix.

Dans le voisinage même, au sommet d’une colline escarpée, je rencontrai une famille d’adventistes du septième jour prête à accueillir la vérité. Ils prirent l’offre courante des publications et m’invitèrent à revenir. Des études hebdomadaires régulières eurent pour résultat que deux jeunes filles se vouèrent à Jéhovah et passèrent avec nous leurs vacances scolaires dans l’œuvre de prédication. Plus tard, les parents furent baptisés. L’une des jeunes filles, diplômée de Galaad, fut envoyée comme missionnaire au Pérou ; l’autre poursuit le but de sa vie comme pionnier spécial à Carbonear, Terre-Neuve. Les parents servent fidèlement en union avec l’assemblée de Corner Brook.

ASSEMBLÉE À CORNER BROOK

De nouvelles bénédictions nous étaient réservées en 1959 ! L’une d’elles fut l’assemblée de district des Ministres éveillés qui se tint dans les vastes Humber Gardens, à Corner Brook. Arrivés de St-John par le train, nous contemplions le quai de la gare grouillant littéralement de témoins de Jéhovah et, rangées à l’extérieur de la gare, une longue file d’autos portant en haut des pancartes attirantes annonçant le discours public que devait prononcer le président de la Société le dernier jour de l’assemblée. Quel privilège de goûter à une si étroite association avec les autres membres de l’heureuse famille du Dieu qui accomplit des prodiges, surtout que nous avions parmi nous frère Knorr et sa femme. Sans perte de temps, les voitures emmenaient aux Humber Gardens les témoins qui arrivaient.

Tandis que je considère les trente années écoulées pendant lesquelles j’ai poursuivi le but de ma vie, comme je me sens reconnaissante envers Jéhovah et Son organisation qui, par l’aide, la direction, la protection et les exhortations qu’ils m’ont fournies, m’ont amenée à comprendre clairement que “ la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, fût-​il dans l’abondance. ” (Luc 12:15). Je prie avec ferveur afin de continuer à aimer Jéhovah de tout mon cœur, de toute mon âme, de toute ma pensée et de toute ma force, et mon prochain comme moi-​même. Le faire signifie aider son prochain à acquérir la connaissance du seul vrai Dieu et de Jésus-Christ, connaissance qui apporte la bénédiction. Et la bénédiction de Jéhovah — voilà ce qui enrichit !

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