Questions de lecteurs
● Violerait-on un principe chrétien en contribuant à une campagne destinée à un fonds de secours ? — M. P., États-Unis.
C’est au chrétien à décider s’il participera ou non à une telle œuvre. Il peut se rendre compte, à juste titre, qu’il emploie déjà toutes ses ressources disponibles à soutenir une œuvre charitable, celle de la prédication de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu et que, par suite, il n’est pas obligé de participer à d’autres formes de charité. Il peut aussi très bien se dire que cet argent fera plus de bien s’il est dépensé d’une autre manière, en pensant à tout ce qui se trouve à la tête de certaines œuvres charitables où les fonctionnaires et dirigeants reçoivent parfois de très hauts salaires. C’est donc le devoir de chaque chrétien de décider lui-même dans ces circonstances ce qu’il juge être le mieux.
● Comment pouvons-nous expliquer le texte d’Ésaïe 29:4 ? — P. M., États-Unis.
Voici ce texte : “ Tu seras abaissée, ta parole viendra de terre, et les sons en seront étouffés par la poussière ; ta voix sortira de terre comme celle d’un spectre, et c’est de la poussière que tu murmureras tes discours. ”
Le premier verset d’Ésaïe 29:1 montre que ces paroles sont adressées à Ariel, à propos de laquelle la note marginale de la Traduction du Monde Nouveau (angl.) dit : “ Ariel, nom signifiant peut-être “ le foyer de l’autel de Dieu ”, ou “ le lion de Dieu ”. Il désigne ici Jérusalem. ” Cette prophétie s’appliquerait donc à la Jérusalem spirituelle, représentée sur terre par le reste.
Ces paroles montrent que l’organisation terrestre de Dieu serait attaquée et profondément humiliée par les ennemis du Royaume de Dieu. Lors de l’attaque de Gog, le peuple de Dieu serait pour ainsi dire piétiné. C’est pourquoi il prononcerait des paroles et laisserait échapper des sons émanant des profondeurs de son humiliation. Ce serait des sons paraissant sortir de la poussière de la terre, comme si la voix d’un spectre murmurait de la poussière du sol. Cependant, les versets suivants montrent que Dieu tournerait son attention vers son peuple fidèle, qui devait être abaissé si bas et qu’il accomplirait en sa faveur des miracles pour le délivrer de la puissance de l’ennemi, de telle manière que ses oppresseurs et ses ennemis deviennent comme de la poussière et de la menue paille qu’un violent ouragan disperse au loin.
● À quoi reconnaît-on si la viande que l’on achète chez le boucher ou au marché a été convenablement saignée ? Comment peut-on savoir encore si les saucisses, la pâtisserie ou les préparations pharmaceutiques que nous achetons contiennent du sang ou des éléments composant le sang ? — A. R., États-Unis.
Ces questions préoccupent toutes les personnes craignant Dieu, car Jéhovah Dieu dit, dans la loi qu’il donna à Noé, loi applicable au genre humain tout entier : “ Tout ce qui se meut et qui a vie vous servira de nourriture : je vous donne tout cela, comme l’herbe verte. Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang. ” (Gen. 9:3, 4). Le collège central des chrétiens du premier siècle, travaillant sous la direction du saint esprit de Dieu, fit également ressortir qu’il était nécessaire pour les chrétiens de “ s’abstenir (...) du sang ”. — Actes 15:28, 29.
Si, dans la contrée où vous habitez on n’a pas l’habitude de saigner les animaux de boucherie, ou encore, si vous n’êtes pas certain que cela se fait, la meilleure manière de savoir si cette viande a été bien saignée est de s’en enquérir personnellement. Dans la plupart des cas, même si celui qui vend la viande ne saigne pas personnellement les animaux, il est en relations d’affaires avec son fournisseur et il connaît sa manière de faire ou, encore, les lois en cours. S’il est certain que la viande a été bien saignée, le chrétien peut alors la consommer en toute tranquillité. Par contre, si votre détaillant n’est pas au clair, demandez-lui alors simplement : “ Qui pourrait me renseigner ? C’est important pour moi, pour des raisons religieuses. ” Puis, écrivez, si c’est le seul moyen de l’atteindre, à celui qui pourra vous répondre. Si, pour une raison ou une autre, vous n’avez pas l’impression d’avoir été renseigné avec sérieux, vous pouvez toujours changer de fournisseur ou même, si nécessaire, acheter des animaux vivants et les tuer vous-mêmes.
Le simple fait que la viande soit très rouge ou sanguinolente ne suffit pas pour dire que l’animal n’a pas été saigné. Il peut parfois rester de très petites quantités de sang dans la viande, même après qu’elle ait été saignée. Le liquide que vous voyez à sa surface peut tout simplement être du liquide interstitiel. L’important est que la sainteté du sang ait été respectée, qu’on ait tenu compte du caractère sacré du sang. La loi de Dieu exige que le sang s’écoule de l’animal au moment où il a été tué, et non pas que la viande soit baignée dans des préparations spéciales pour en faire disparaître jusqu’à la moindre trace.
On peut faire de même pour les autres produits alimentaires. Si vous avez des raisons de croire qu’un produit contient du sang, posez la question à celui qui vous le vend. S’il l’ignore, écrivez au fabricant. Parfois, l’étiquette ou le prospectus indiquent si le produit contient du sang, mais pas toujours. Par exemple, on peut lire sur l’étiquette d’un produit qu’il contient de l’albumine. Cela signifie-t-il qu’il contienne du sang ? Reportez-vous à ce mot dans un bon ouvrage traitant de cette matière ; consultez même une encyclopédie à la bibliothèque locale, ou encore votre dictionnaire. Vous apprendrez alors que l’albumine ne se trouve pas seulement dans le sérum sanguin, mais encore dans le lait et les œufs. Le seul moyen de trouver la provenance de cette albumine est de le demander à celui qui a préparé la composition. Toutefois, si nous lisons sur l’étiquette d’un tube de comprimés que ceux-ci contiennent de l’hémoglobine, de telles recherches révéleront que ces comprimés ont été préparés avec des éléments qui composent le sang. Un chrétien sait ainsi, sans l’avoir demandé à personne, qu’il devrait éviter une telle préparation. Il apparaît donc clairement que ce sont là des questions dont chacun peut s’enquérir au mieux sur place.