Questions de lecteurs
● Dans La Tour de Garde du 15 janvier 1957 sous la rubrique “ La cérémonie et les conditions du mariage ” il est dit au paragraphe 43 qu’une concubine ayant accepté la vérité et désireuse de régulariser sa situation, mais ne pouvant obtenir l’accord de l’homme avec qui elle vit, peut signer une déclaration par laquelle elle s’engage à rester fidèle au concubin comme à un mari et qu’elle régularisera sa situation dès qu’elle pourra amener l’homme à faire les démarches nécessaires. Elle pourra alors recevoir le baptême. Cela est-il valable pour tous les pays du monde, pour toutes les formes de l’union consensuelle quelles qu’elles soient ?
La Tour de Garde parlait ici de l’union consensuelle et montrait la différence entre celle-ci et le mariage coutumier.
Bien que le mariage coutumier soit légalement reconnu dans quelques États ou provinces de certains pays, et qu’il soit une union légale, il se peut qu’il ne soit pas légalement reconnu dans d’autres États, provinces ou pays. C’est pourquoi la Watch Tower Bible and Tract Society demande à ceux qui vivent sous le régime du mariage coutumier de se marier civilement et de faire ainsi inscrire définitivement leur union dans les registres de l’état civil. C’est seulement après la cérémonie civile que la Société reconnaîtra l’offrande de soi des deux contractants du mariage, qu’elle les considérera comme dignes de recevoir le baptême et d’être admis dans les rangs de la société du monde nouveau. Cette façon d’agir fera que leurs enfants seront reconnus légitimes dans n’importe quel pays ou État, et cela est pleinement en accord avec la loi de Dieu.
Cependant, si une femme, vivant sous le régime du mariage coutumier dans un pays où de telles unions sont reconnues comme légales, ne parvient pas à persuader son mari de faire enregistrer leur mariage (sur les registres de l’état civil), la Société lui fera une concession. Elle permettra à une telle femme, qui vient à la vérité, de présenter au comité de l’assemblée la preuve qu’elle a fait un effort consciencieux pour persuader son conjoint de faire enregistrer leur mariage. Le comité lui permettra alors de signer une promesse de fidélité dans le mariage envers l’homme de mauvaise volonté ; elle pourra recevoir le baptême et avoir part aux activités de l’assemblée. Il en va de même d’un homme qui ne parvient pas à persuader sa compagne, dans un mariage coutumier, de faire enregistrer leur mariage.
Dans les États ou provinces où le mariage coutumier n’est pas légalement reconnu, les personnes non mariées vivant consensuellement ensemble, ou avec consentement mutuel, vivent toutes deux dans la fornication. La société du monde nouveau n’acceptera de telles personnes pour le baptême, que lorsqu’elles auront légalisé leur situation en se mariant civilement. Aucune loi ne les empêche de se marier légalement étant donné qu’elles sont célibataires. Dans tous les pays les célibataires ont la possibilité de se marier ; aussi, l’obligation de se marier civilement est-elle applicable à toutes les parties du monde. Par conséquent, dans de telles circonstances, la Watch Tower Bible and Tract Society n’accepte pas la déclaration signée de célibataires vivant consensuellement. Ils doivent soit se marier civilement soit se séparer, avant d’être acceptés pour le baptême.
Pour le cas où l’un des concubins serait toujours légalement marié à quelqu’un d’autre, il ou elle devra alors obtenir un divorce qui rompra légalement le mariage civil accordé par les lois du pays, et alors il ou elle pourra épouser civilement son conjoint avant de se présenter pour le baptême.
Dans certains pays où la domination religieuse est puissante, aucun divorce n’est accordé. Il arrive parfois que quelqu’un qui est marié mais non divorcé, vive maritalement depuis des années avec une personne célibataire, parce que son conjoint légal l’a abandonné et vit en état d’adultère avec un autre. Cet homme non divorcé entre en contact avec la vérité et désire servir Jéhovah. Mais en raison de la loi il est incapable d’obtenir un divorce. Il se peut qu’il ait une famille de cette union consensuelle et que la femme avec qui il vit veuille aussi servir Jéhovah et élever leurs enfants dans la crainte de Dieu. Dans de tels pays, nous avons fait une concession pour le couple qui vit ensemble sans être marié au moment où il vient à la connaissance de la vérité.
Bien qu’il leur soit impossible d’obtenir le divorce d’avec le conjoint légal, ils doivent entreprendre toutes les démarches légales possibles pour que la séparation d’avec ce dernier soit enregistrée, après quoi, ils devront rédiger une confession dans laquelle ils se promettront mutuellement fidélité dans le mariage et s’engageront à rester ensemble en dépit des liens légaux les attachant à d’autres, liens qui ne peuvent être rompus en raison de la loi actuelle. Ils doivent aussi consentir à légaliser leur situation dès que l’obstacle légal sera levé, c’est-à-dire par la mort de l’ancien conjoint légal.
Nous faisons cette concession parce que la loi du pays est anormalement prohibitive et refuse le divorce en ne reconnaissant pas la loi de Dieu qui autorise le divorce pour cause de fornication ou d’adultère. Si le couple vivait dans un pays où le divorce est autorisé, il est certain qu’il aurait depuis longtemps régularisé sa situation maritale et se serait présenté à la société du monde nouveau comme des personnes légalement mariées. C’est en raison des paroles de Jésus dans Matthieu 19:8, 9, que la Société a fait cette concession, et nous espérons que celle-ci reçoit l’approbation de Dieu.
Supposons maintenant que quelqu’un vive dans une telle union consensuelle, que l’obstacle légal soit toujours en vie et que le pays n’autorise pas le divorce. S’il entre en contact avec la vérité, mais que son concubin ne l’accepte pas et ne veuille pas coopérer avec lui et signer une promesse de fidélité, en ce cas, la société du monde nouveau acceptera la promesse signée seulement par la personne de bonne volonté qui désire se vouer et servir Dieu. Ce n’est que dans ce cas particulier d’union consensuelle que nous acceptons la promesse de fidélité. Cette promesse ne serait pas acceptée dans un pays où le divorce est autorisé par la loi.
(Les assemblées possédant la brochure Questions relatives au service du Royaume dans leur classeur permanent, devraient y faire une note à propos de cet article, particulièrement en rapport avec la page 11, pour s’y référer à l’avenir.)