Servons le Souverain sorti de la Maison du Pain

QUEL honneur, quel privilège, quelle bénédiction de servir le Souverain sorti de la Maison du Pain ! Il ne s’agit pas d’un simple humain, d’un homme ordinaire, imparfait, égoïste, voire même bien intentionné, dont la gloire est éphémère et la vie, courte. Non, ce Souverain est celui que Jéhovah Dieu lui-​même a choisi. Prévoyant que l’humanité aurait un pressant besoin d’un souverain juste, Dieu fit annoncer il y a longtemps par l’un de ses prophètes, à propos de ce Souverain : “ Mais toi, Bethléhem-Éphrata, (...) de toi sortira pour moi celui qui doit être souverain. ” — Michée 5:1, NC 5:2, NW.

Quand Jésus vint sur la terre, il y a plus de dix-neuf siècles, il naquit à Bethléhem, lors du premier accomplissement de la prophétie de Michée. Il convenait donc que les anges de Dieu annonçassent à ce moment-​là : “ Il vous est né aujourd’hui un Sauveur, qui est le Christ Seigneur, dans la ville de David. Gloire dans les hauteurs à Dieu, et sur terre paix aux hommes de bonne volonté. ” — Luc 2:11, 14, Li.

C’est avec une pleine confiance que Jéhovah Dieu pouvait le désigner pour Souverain : n’avait-​il pas fidèlement servi son Père depuis un temps indéfini, acquis de l’expérience, augmenté sa connaissance et sa sagesse par son association exclusive avec son Père ? (Prov. 8:22-31.) Nul doute qu’il fût le meilleur souverain que Dieu pouvait choisir. Et, après sa venue sur la terre, lorsqu’il eut appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, Jéhovah Dieu l’exalta à sa droite, où il attendit le temps de l’accomplissement, plus grand, de Michée 5:2 5:3, NW. — Héb. 5:8.

La prophétie biblique fixe l’accomplissement, plus grand et définitif, de Michée 5:2 5:3, NW, au terme des temps des nations, en 1914. C’est alors que les paroles suivantes de Jéhovah s’appliquèrent : “ Et moi, j’ai établi mon roi, sur Sion, ma montagne sainte (...). Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui. Demande, et je te donnerai les nations pour héritage, pour domaine les extrémités de la terre. ” — Ps. 2:6-8, AC.

Comment peut-​on dire que ce glorieux Souverain divin sortit de Bethléhem ? Parce que Bethléhem signifie “ maison ou lieu du pain ”, et le lieu d’où ce grand Souverain sortit, c’est la Maison du Pain pour tous les hommes. Qu’est-​ce qui fit d’elle la Maison du Pain ? Le sacrifice humain de Jésus, dont ce dernier présenta les mérites à son Père lorsqu’il monta au ciel. C’est en vertu des mérites de son sacrifice que Jésus-Christ peut donner la vie à tous les hommes obéissants car il est, comme il l’a déclaré : “ le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde ”. — Jean 6:51.

De plus, tout comme la petite ville de Bethléhem se trouvait en Judée, nom qui signifie [Jéhovah] loué, de même la Grande Bethléhem est située dans les cieux où Jéhovah est loué par la multitude des anges. Et, de même que Bethléhem ne se trouvait pas sur toute l’étendue de la Judée, mais dans un lieu bien déterminé, un certain endroit, emplacement ou territoire de la Judée, ainsi, la Bethléhem symbolique, la Maison du Pain spirituelle, n’occupe pas tous les cieux mais est située là où Jésus lui-​même se trouve, puisqu’il est le pain qui donne la vie.

Associés avec ce Souverain sorti de la Maison du Pain, non pas en qualité de Pourvoyeurs de Pain ou comme sortant eux-​mêmes de la Maison du Pain, car ils ont dû eux-​mêmes manger d’abord du “ pain de vie ”, sont ses fidèles disciples, les “ appelés et choisis et fidèles ” qui, avec lui, composent l’organisation capitale de Dieu, gouvernant son organisation universelle. — Apoc. 17:14, NW ; 14:1, 3.

Naturellement, si Jésus-Christ avait été installé Souverain sans être sorti de cette Maison du Pain céleste, sans avoir au préalable racheté les humains et présenté les mérites de son sacrifice dans les cieux, il ne pourrait donner la vie éternelle aux hommes, peu importent ses aptitudes à gouverner et les bienfaits que sa domination aurait pu apporter. D’autre part, sans être envoyé comme Souverain, il ne pourrait faire profiter les hommes des bienfaits dus au fait qu’il est le “ pain de vie ” dans la Maison du Pain.

À quel point ne sommes-​nous pas redevables, tous, à ce Souverain sorti de la Maison du Pain ! Quel bel exemple il a établi pour tous ses disciples ! Les chrétiens voués qui apprécient les bienfaits qui leur sont et seront encore octroyés, ainsi que l’exemple qu’il leur a donné, se réjouiront de le servir. Ils feront comme lui quand il était sur la terre, allant de lieu en lieu “ prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu ”. (Luc 8:1.) Et, de même qu’il en formait d’autres, de même ils en formeront d’autres.