“Comment entendront-ils ?”
“Comment, de leur côté, entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ?” — Rom. 10:14.
1. Quelles questions pertinentes se posent relativement aux visites à domicile faites par les ministres religieux de nos jours ?
QUAND votre ministre religieux est-il venu chez vous pour la dernière fois ? Combien de temps s’est écoulé depuis qu’il vous a visités, vous et votre famille ? S’il est venu récemment vous voir, avez-vous été réjouis de ce qu’il vous a dit ? Avez-vous été édifiés spirituellement ? Ses paroles vous ont-elles encouragés ? Si un certain temps s’est écoulé depuis sa dernière visite, vous en êtes-vous demandé la raison ? Pourquoi est-il si occupé ? Pourquoi ne trouve-t-il pas le temps de rendre visite à ses paroissiens, à l’exemple des ministres des temps anciens ?
2. a) Quel étrange paradoxe voyons-nous en ce qui concerne la religion ? b) Citez quelques chiffres indiquant qu’il y a pénurie de pasteurs dans le protestantisme. c) Quel en sera vraisemblablement le résultat ?
2 En fait, en dépit du prétendu “renouveau religieux” au cours des années d’après-guerre, nous sommes témoins du paradoxe le plus étrange et le plus grave existant dans la religion à notre époque, à savoir une augmentation des membres des Églises et une diminution des inscriptions dans les séminaires, les deux choses étant parallèles. Par exemple, en 1975, si les prévisions de trois porte-parole protestants se réalisent, les Églises protestantes de l’Amérique du Nord enregistreront une pénurie de 50 000 pasteurs. En outre, selon la même source d’informations, “si le pourcentage de ceux qui vont à l’église augmente dans des proportions plus élevées que celui de la population, comme cela s’est produit au cours des années 1950, la pénurie sera encore plus grave. Toutefois, comme l’accroissement a diminué depuis un an ou deux, la pénurie peut ne pas être aussi alarmante. De toute façon, il est évident que des millions de personnes seront bientôt semblables à des brebis sans berger, à moins qu’un important programme de formation ministérielle ne soit mis sur pied”. — The Christian Century, 26 avril 1961, page 509.
3, 4. Qu’en est-il de la pénurie de prêtres dans le catholicisme ?
3 L’Église catholique romaine doit également faire face à des problèmes, car les prêtres quittent la prêtrise. Un officiel du Vatican a rapporté qu’un nombre “inquiétant” de prêtres français et italiens ont quitté l’Église. Quoique les autorités catholiques ne mentionnent aucun chiffre, on avance de source protestante que 5 000 prêtres italiens et plus de 1 000 prêtres français ont abandonné l’Église catholique romaine durant les quinze années passées, c’est-à-dire un nombre qui dépasse celui des ordinations en 1959.
4 À Gênes, en Italie, le nombre des séminaristes a baissé de 40 pour cent au cours des vingt dernières années, et 80 pour cent d’entre eux ont abandonné leurs études avant la fin de leurs douze années de cours. On rapporte que les séminaires de Turin sont aux deux tiers vides. Il manque également un grand nombre de religieuses. Ces statistiques ne représentent certainement pas tout le problème, mais elles montrent simplement qu’il y a une crise d’effectifs dans le catholicisme comme dans le protestantisme.
POURQUOI Y A-T-IL PÉNURIE DE MINISTRES ?
5, 6. a) Que déclarent certaines autorités à propos du manque de ministres ? b) Exposez quelques-uns des problèmes auxquels les ministres de la chrétienté doivent aujourd’hui faire face.
5 Pourquoi y a-t-il pénurie de ministres et de prêtres ? Voici ce que déclara récemment le Dr Samuel Blizzard, sociologue à l’université de Pennsylvanie : “Dans le passé, le prêtre assumait ses fonctions dans sa paroisse comme un médecin de quartier. Maintenant, on s’attend de plus en plus à ce qu’il devienne un spécialiste, non seulement dans une ou deux branches, mais dans six fonctions différentes : administrateur, organisateur, pasteur, prédicateur, prêtre et enseignant.” Wesley Shrader, professeur adjoint de théologie pastorale à l’école théologique de l’Université Yale, est d’avis qu’un trop grand nombre d’ecclésiastiques sont débordés de travail et insuffisamment rétribués. Le Dr Samuel H. Miller, doyen de l’école théologique de l’Université Harvard, déclara que le problème des ministres débordés de travail et mal rémunérés était “l’une des tragédies de notre temps”.
6 George Christian Anderson rapporte dans Christianity Today : “Plus de 10 000 de nos ministres protestants sont maintenant en traitement soit à leur domicile ou dans des hôpitaux psychiatriques.” Il ajouta : “Le nombre des ministres malades a triplé dans les hôpitaux d’État et psychiatriques.” “Pendant les quelques années au cours desquelles j’ai travaillé avec les ecclésiastiques et les psychiatres dans tout le pays, j’ai été plongé dans la consternation en constatant le nombre d’ecclésiastiques qui désirent parler de leurs problèmes personnels.” Le Dr Anderson dit encore : “Nombre de leurs difficultés sont tragiques. Certains de ces ministres religieux sont rapidement devenus des alcooliques et se droguent. D’autres se sont épris d’une femme et cherchent à sortir de ce dilemme au moyen du divorce. Un grand nombre d’entre eux ne sont pas heureux et comprennent trop tard que le sacerdoce n’était pas leur vocation. Il en est qui ont un sentiment d’inquiétude ou de culpabilité, parce qu’ils sont incapables de jouer le rôle de surhomme ou de saint, selon ce qu’attend d’eux la congrégation ; (...) certains ecclésiastiques sont profondément troublés lorsqu’ils ne reçoivent pas la promotion attendue. Les salaires insuffisants, les ambitions frustrées et la solitude aggravent une prédisposition aux troubles mentaux graves, qui nécessitent l’aide de sages conseillers.”
LA RÉPONSE SE TROUVE-T-ELLE DANS L’ASSISTANCE AUX OFFICES ?
7. Même si des hommes sincères se rendaient à l’église de leur choix, peuvent-ils avoir l’assurance d’entendre un message de réconfort et d’espérance fondé sur la Bible ? Justifiez votre réponse.
7 Comprenez-vous maintenant pourquoi les ministres religieux ne vous rendent pas plus souvent visite, et voyez-vous toute l’importance des paroles de l’apôtre dans Romains 10:14 : ‘Comment entendront-ils.’ Mais là ne s’arrête pas la question. Même si des hommes sincères se rendaient à l’église de leur choix, pourraient-ils avoir la certitude d’entendre un message de réconfort et d’espérance fondé sur la Bible ? Essayez de vous souvenir quand pour la dernière fois vous avez entendu un sermon réellement basé sur la Bible. Les paroles que Paul adressa à Timothée ne sont-elles pas appropriées à ce sujet : “Car il y aura une période où ils ne supporteront pas le sain enseignement, mais, selon leurs propres désirs, ils se donneront des enseignants en quantité pour que leurs oreilles soient flattées ; et ils détourneront l’oreille de la vérité, tandis qu’ils seront détournés vers de fausses histoires.” (II Tim. 4:3, 4). En vérité, de tels enseignants sont-ils envoyés par le vrai Dieu ? Sont-ils qualifiés pour enseigner ? Paul répond à ces questions, mais non en se référant à un diplôme décerné par l’une quelconque des écoles de théologie de son époque ; il ne présente pas non plus une autorisation accordée par des hommes et attestant qu’il est dûment qualifié pour enseigner la vérité. Il se rapporte à quelque chose de bien plus important quand il dit : “Nous remettrons-nous à nous recommander nous-mêmes ? Ou bien, peut-être, comme certains hommes, avons-nous besoin de lettres de recommandation pour vous ou de vous ? C’est vous-mêmes qui êtes notre lettre, inscrite sur nos cœurs et connue et lue de tout le genre humain. Car vous vous montrez comme une lettre de Christ qui a été écrite par nous comme ministres, inscrite non avec de l’encre mais avec l’esprit d’un Dieu vivant, non sur des tablettes de pierre, mais sur des tablettes de chair, sur des cœurs. Or par le Christ nous avons cette sorte de confiance envers Dieu. Non pas que nous-mêmes nous soyons suffisamment qualifiés pour considérer quelque chose comme venant de nous-mêmes, mais si nous sommes suffisamment qualifiés, cela vient de Dieu, qui, en fait, nous a suffisamment qualifiés pour être ministres d’une nouvelle alliance, non d’un code écrit, mais de l’esprit ; car le code écrit condamne à mort, mais l’esprit rend vivant.” (II Cor. 3:1-6). De quelles lettres votre ministre religieux se recommande-t-il pour attester qu’il est qualifié pour le ministère ?
8. Comment certains hommes considèrent-ils leur ministère ? Quel effet cela produit-il sur les gens ?
8 Jésus déclara que l’on reconnaîtrait les hommes à leurs fruits. Cela est vrai de tous ceux qui prétendent être ministres. Ce sont leurs œuvres et leurs fruits, et non leurs beaux discours ou leurs diplômes, qui montrent s’ils sont de véritables ministres envoyés par Dieu, afin que les hommes puissent entendre le message du Royaume. Nous vous prions de lire attentivement ce que l’un de ces hommes déclara à propos de son ministère. James B. Moore, ancien ministre méthodiste écrit ceci : “Certains ministres haïssent tout simplement leur ministère. J’en ai connu qui méprisaient les hommes en général et leur congrégation en particulier.” De l’Ohio, un autre ministre rapporta : “Je pense qu’un bon nombre de ministres se sentent perdus. Je suis de ce nombre. Nous ne voyons pas où nous allons dans l’Église ; (...) nous ne savons pas si nous apportons un changement dans nos communautés ou dans la vie des hommes qui en sont membres. Cela me trouble.” Comprenez-vous maintenant pourquoi le prétendu “renouveau religieux” n’a vraiment aucune signification ? Il n’a aucune valeur spirituelle, et la foi véritable y fait défaut. On ne fait rien pour sauver ceux qui sont perdus. Les Écritures déclarent néanmoins : “Car ‘quiconque invoque le nom de Jéhovah sera sauvé.’ Cependant, comment invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas foi ? Comment, de leur côté, auront-ils foi en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Comment, de leur côté, entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ?” — Rom. 10:13, 14.
ŒUVRES ET ENSEIGNEMENTS DES VRAIS MINISTRES
9-11. Contrairement aux déclarations faites à propos des ministres de la chrétienté, montrez ce que l’annuaire des témoins de Jéhovah dit à propos de l’activité que ces chrétiens déploient dans les différentes formes de leur ministère, afin que les hommes puissent “entendre”.
9 Où se trouve donc le prédicateur ? Comment les hommes entendront-ils ? Où ceux qui ont un cœur honnête et qui désirent connaître la vérité de la Parole de Dieu trouveront-ils le réconfort, des conseils et un encouragement spirituel ? L’annuaire des témoins de Jéhovah de 1964, témoins que certains ont décrits comme formant la “religion dont l’accroissement est le plus rapide à notre époque”, déclare à la page 31 : “Les témoins de Jéhovah des temps modernes déploient de grands efforts pour accomplir l’œuvre qui, selon Jésus, constitue un ‘témoignage à toutes les nations’.” (Mat. 24:14). En dépit de l’opposition à laquelle ils doivent faire face, selon ce que rapporte l’annuaire des témoins de Jéhovah des années 1965 et 1966, ils vont de l’avant avec hardiesse. Ils doivent sans cesse déclarer ‘l’évangile éternel comme bonne nouvelle’ à tous les habitants de la terre (Rév. 14:6). Telle est la volonté de Dieu.
10 Un retour en arrière nous révèle combien la joie des témoins de Jéhovah a été grande au cours de l’année 1965 ; en effet, 1 109 806 proclamateurs ont prêché avec hardiesse le message du Royaume de Dieu dans 197 pays. Ces chrétiens sont groupés en 24 158 congrégations de témoins de Jéhovah. Ces hommes et ces femmes aiment à enseigner la Parole de Dieu, et ils l’ont prouvé en passant 171 247 644 heures à aller de maison en maison, à conduire des études bibliques à domicile et à donner des discours publics. Ils ont fait 59 165 475 nouvelles visites, revoyant les personnes qui avaient manifesté de l’intérêt au message du Christ et qui désiraient en connaître davantage au sujet des promesses de Dieu. Ces millions de personnes visitées ne sont pas venues dans les Salles du Royaume des témoins de Jéhovah, mais le million de proclamateurs du Royaume leur a rendu visite chez elles. Voilà une méthode totalement différente de celles employées par la chrétienté, et c’est Jésus et ses apôtres qui en sont à l’origine.
11 Nous pouvons de nouveau poser cette question : Combien de fois votre prêtre ou votre pasteur est-il venu chez vous en 1965 ? Si les ministres de la chrétienté ne visitent pas leurs ouailles chez elles, par contre, en 1965, les témoins de Jéhovah ont conduit chaque semaine 770 595 études bibliques à domicile. Ces études n’ont pas été faites uniquement par les ministres responsables des congrégations. Au contraire, ce travail a été accompli par tous les membres des congrégations, car chaque témoin de Jéhovah est un ministre chrétien ordonné. — És. 61:1-3.
12. Pourquoi la société du monde nouveau a-t-elle besoin d’un plus grand nombre de ministres ?
12 Ces personnes, occupant toutes sortes de positions sociales, prennent à cœur la déclaration de l’apôtre Paul, à savoir ‘Comment entendront-ils ?’, déclaration qui constitue le thème de notre discussion. Lisons ce que Paul déclara en cette occasion : “Comment, de leur côté, entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ? Comment, de leur côté, prêcheront-ils à moins qu’ils aient été envoyés ?” (Rom. 10:14, 15). “Envoyés”, ces témoins chrétiens de Jéhovah l’ont été, et ils ont reçu ce commandement bien précis : “Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et au nom du Fils et au nom de l’esprit saint, les enseignant à observer toutes les choses que je vous ai ordonnées. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la clôture du système de choses.” (Mat. 28:19, 20). Malgré la condition spirituelle paradisiaque de l’organisation moderne des témoins de Jéhovah, celle-ci a toujours besoin d’un plus grand nombre de ministres, afin que davantage de personnes puissent entendre. Jésus en donne lui-même la raison, en disant à ses disciples : “Oui, la moisson est grande, mais les ouvriers sont peu nombreux. Suppliez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson.” (Mat. 9:37, 38). La “moisson” est vraiment grande, car beaucoup de personnes désirent recevoir une réponse à leurs questions bibliques et ont besoin de l’aide et du réconfort de la plus grande source d’encouragement de l’univers. N’êtes-vous pas de cet avis ? N’êtes-vous pas heureux quand quelqu’un s’intéresse sincèrement à vous et est disposé à vous communiquer la meilleure des nouvelles que l’on puisse entendre de nos jours ? Une telle personne est une amie véritable qui veille sur vos intérêts spirituels.
13. Pourquoi de nombreuses personnes s’intéressent-elles au message annoncé par les ministres de la société du monde nouveau ?
13 Ayant remarqué que les témoins de Jéhovah accomplissent avec zèle leur ministère public, de nombreuses personnes sincères se sont posé cette question : “Pourquoi tant de personnes s’intéressent-elles au message de ces chrétiens, dont l’accroissement aux temps modernes est des plus extraordinaire ?” D’abord, parce que leur message est clair et compréhensible. Il contient des vérités bibliques simples, si bien que tout homme au cœur honnête peut recevoir la réponse à ses questions bibliques. Même les problèmes “difficiles” sont résolus avec succès, car les questions suivantes reçoivent une réponse logique : Quelle est notre destinée ? Y aura-t-il un temps où l’homme vivra en paix avec son prochain ? Qu’arrivera-t-il à la terre ? Sera-t-elle privée d’habitants et transformée en un amas de cendres radioactives, par suite d’une troisième guerre mondiale nucléaire ?
14. Que pensent les témoins de Jéhovah concernant la valeur de la Bible comparée à la tradition ?
14 Le message que ces chrétiens prêchent est tout simplement le message du Royaume (Mat. 24:14). Il est basé sur la Bible, et les témoins de Jéhovah croient que la Bible est la Parole de Dieu, qu’elle renferme la vérité et qu’elle est plus digne de foi que la tradition. — II Tim. 3:16, 17 ; II Pierre 1:21 ; Jean 17:17 ; Mat. 15:3 ; Col. 2:8.
15-17. Quelles vérités fondamentales les témoins de Jéhovah enseignent-ils au sujet a) de Christ et du rôle qu’il joue dans les desseins de Dieu, b) du Royaume et de ses bénédictions, c) de la terre et de sa destinée ?
15 Des vérités doctrinales simples sont énoncées clairement par ces ministres qui prouvent, à l’aide de la Bible, entre autres que Christ est la première création divine, qu’il est mort sur un poteau et non sur une croix, qu’il donna sa vie humaine en rançon pour les hommes obéissants et que ce seul sacrifice suffit. En outre, ils annoncent que Christ a été ressuscité des morts en tant que créature spirituelle immortelle, et que sa seconde venue ou présence est spirituelle. — Col. 1:15 ; Rév. 13:14 ; Gal. 3:13 ; Actes 5:30 ; Mat. 20:28 ; I Tim. 2:5 ; Rom. 6:10 ; Héb. 9:25-28 ; I Pierre 3:18 ; Jean 14:19 ; Mat. 24:3.
16 Quant au Royaume, qui est la doctrine principale de la Bible et le thème du message porté par les témoins de Jéhovah, ces chrétiens montrent qu’il est dirigé par Christ, qu’il gouvernera la terre dans la paix et la justice, et qu’il y fera régner des conditions de vie idéales. — És. 9:5, 6 9:6, 7, NW ; 11:1-5 ; Ps. 46:9, 10 46:8, 9, NW ; Mat. 6:10 ; És. 11:6-9 ; 32:16-18 ; 33:24 ; 65:17-25.
17 Qui plus est, les témoins apprennent à leurs auditeurs que selon la Bible la terre ne sera jamais détruite ni privée d’habitants, mais que Dieu anéantira le présent système de choses lors de la bataille d’Harmaguédon, et que les méchants disparaîtront pour toujours. — Eccl. 1:4 ; És. 45:18 ; Ps. 78:69 ; Rév. 16:14, 16 ; Soph. 3:8 ; És. 34:2.
18. a) Prouvez que la vocation de ces personnes est le ministère et non une toute autre occupation qu’elles peuvent avoir durant la journée. b) Qu’est-ce qui incite ces ministres à accomplir leur œuvre ?
18 Ces vérités fondamentales et simples constituent un encouragement et une bonne nouvelle. Il n’est donc pas étonnant que des centaines de milliers de personnes sur toute la terre, parlant toutes sortes de langues et se trouvant dans différentes situations, s’intéressent à ces ministres modestes et courageux. On ne peut reconnaître ces ministres à leurs vêtements ou à leurs titres honorifiques. Il se peut que l’un d’eux habite près de chez vous ; pour les gens du voisinage, cet homme est peut-être plombier, fermier, employé de bureau ou ouvrier, artisan habile ou manœuvre. Mais vous êtes-vous jamais demandé pourquoi votre voisin se consacre si entièrement à son activité chrétienne ? La raison en est que sa véritable vocation est le ministère (Luc 4:16-20 ; Jean 15:16). Son activité est motivée par l’amour du prochain et un désir sincère de communiquer la vérité, qui rend les hommes libres et leur donne l’espérance d’un meilleur système de choses à la fin de l’actuel ordre de choses mauvais (Jean 8:32 ; Marc 13:28-30). Le but réel des témoins n’est pas de faire impression, mais plutôt de stimuler leurs semblables. Ils désirent que tous les hommes aient l’occasion d’“entendre” le message du Royaume.
19. Pour quelle raison l’unité des témoins de Jéhovah est-elle si remarquable ?
19 De plus, dans un monde désuni et déchiré par les conflits raciaux, politiques, linguistiques, nationalistes et par d’autres facteurs de divisions, l’unité des témoins de Jéhovah est vraiment remarquable. En quelque endroit de la terre que ce soit, leur message est le même, l’amour qu’ils se portent est notable, leur zèle, leur détermination et leur force persuasive sont uniques. Samuel H. Miller, doyen de l’école théologique de l’Université Harvard, écrivit ce qui suit dans le Christian Century du 26 avril 1961, sous le sujet “Man and the Ministry” (l’homme et le ministère) : “Le monde en marche est semblable à un asile d’aliénés. Il n’y a aucune direction unique, aucun dessein universel ni aucune image nette. Les desseins sont contradictoires, les philosophies donnent lieu à des controverses et les idéaux sont différents ; (...) il n’y a aucun point de vue commun, aucun centre, aucun terrain d’entente bien défini, et ce qui est pire, la religion telle que nous la connaissons ne fournit pas un tel centre. La religion est profondément divisée par un vaste schisme qui aigrit encore les esprits ; elle est scindée par une explosion de sectes à l’esprit étroit et querelleur. Si image il y a, elle est déchirée par un millier de querelles orgueilleuses et fatigantes. Tout cela ressemble à un vieux rêve exprimé dans une langue que l’on ne connaît plus. Rien dans cette image ne semble décrire réellement cette situation troublante.” En vérité, les religions du monde avec leurs différences importantes, leurs doctrines contradictoires et leurs théories, ne fournissent aucun centre, aucun point commun sur lequel les hommes pourraient s’entendre. Il n’en est pas ainsi pour les témoins de Jéhovah. Quelles que soient les frontières nationales, raciales, la couleur de leur peau ou leur ancienne religion, que ce soit en temps de paix ou en temps de guerre, ces ministres sont unis ensemble, pour pratiquer le culte indivisible du seul vrai Dieu Jéhovah. C’est le raisonnement que tient l’apôtre Paul : “Or je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, pour que vous teniez tous le même langage, et qu’il n’y ait pas de divisions parmi vous, mais que vous soyez bien unis dans le même esprit et dans la même pensée.” (I Cor. 1:10). Votre religion se caractérise-t-elle par l’unité qui règne en son sein ?
L’ENSEIGNANT PAUL
20. Pourquoi est-il utile de considérer quelques détails de la vie et du ministère de l’apôtre Paul ? Quand et où naquit-il ?
20 Jusqu’ici, nous nous sommes beaucoup référés dans notre discussion aux écrits de l’apôtre Paul. Quel homme dynamique ! Mais qui était cet homme qui contribua dans une grande mesure à la rédaction des Écritures grecques chrétiennes, et qui déclara : ‘Comment entendront-ils ?’, paroles qui constituent le thème de notre discussion ? En le connaissant mieux, nous apprécierons certainement davantage ses paroles et tirerons profit de son exemple de foi et de courage. Bien que nous ne puissions établir avec une exacte précision la date de sa naissance ni de sa mort, selon toute probabilité, Paul naquit environ l’an 3 de notre ère. Ainsi, il vint au monde vraisemblablement dans la même décade que Jésus-Christ. La ville de Tarse, lieu de naissance de l’apôtre Paul, se trouvait à peu près à mi-chemin entre Jérusalem et Constantinople (ou Istamboul, à notre époque). Tel fut le berceau de cet homme qui, plus qu’aucun autre, étendit le christianisme de la Judée à l’Empire romain tout entier, permettant aux hommes d’“entendre” le message du Royaume.
21. Décrivez le milieu où se déroula son enfance, y compris l’instruction qu’il reçut.
21 Tarse se trouvait à plus de huit cents kilomètres au nord de Jérusalem, sur le Cydnus, à 19 kilomètres de la mer Méditerranée. Cette ville était un centre culturel et intellectuel. On la mettait au même rang que les villes anciennes d’Athènes et d’Alexandrie. Il a été rapporté que les hommes de Tarse étaient plus zélés pour la philosophie et l’instruction que ceux d’Athènes et d’Alexandrie. C’était une ville riche, où l’on accumulait une grande partie des richesses de l’Asie Mineure avant de les envoyer en Grèce et en Italie. Sa principale industrie était le tissage des cordes, de la toile de tente et des vêtements au moyen des poils fournis en abondance par les troupeaux de chèvres qui paissaient sur les bords du Taurus. Tout jeune juif était dans l’obligation d’apprendre un métier ; ce n’est donc pas sans raison que Paul apprit à fabriquer des tentes, activité qui lui permit de subvenir plus tard à ses besoins. Ainsi, il n’a jamais été à la charge de la congrégation chrétienne. Le père de Paul envoya le jeune homme, alors âgé de treize ans, à Jérusalem, à l’école de Gamaliel. En vérité, Paul fut privilégié d’avoir un tel instructeur, car le livre des Actes décrit Gamaliel comme étant un homme plein de courage et de sagesse, sans étroitesse d’esprit.
22. L’esprit du maître de Paul l’influença-t-il ? Justifiez votre réponse.
22 Il est évident que l’attitude de cet enseignant qualifié n’influença pas Paul. Au contraire, le zèle religieux de celui-ci lui fit oublier l’esprit de tolérance de son maître, et l’élève devint très intolérant. C’est la raison pour laquelle le jeune homme put être témoin, en l’approuvant, du meurtre du premier martyr chrétien, Étienne. Parlant des actes infâmes que Paul commit avant sa conversion au christianisme, la Bible rapporte ce qui suit : “Saul traitait la congrégation d’une manière outrageuse. S’introduisant dans une maison après l’autre, il traînait dehors hommes et femmes et les livrait pour la prison.” — Actes 7:58 à 8:3.
23. a) Décrivez la conversion de Saul au christianisme. b) Montrez au moyen du récit de la vie de l’apôtre si celui-ci aida ou non les hommes à “entendre” le message du Royaume ?
23 Qu’est-ce qui incita ce persécuteur acharné des chrétiens à en devenir un lui-même ? Ce fut un miracle, qui le rendit d’abord aveugle physiquement mais lui ouvrit les yeux spirituellement. Saul ne mangea ni ne but pendant trois jours ; alors Jéhovah lui envoya l’un de ses représentants nommé Ananias, et après la visite de celui-ci, Saul recouvra la vue, fut baptisé, reçut le saint esprit, prit de la nourriture et reprit force (Actes 9:1-19). Saul (appelé par la suite Paul) partit pour l’Arabie, sans doute pour connaître complètement la volonté et les desseins de Dieu à son égard. Il était maintenant prêt pour accomplir l’œuvre que Jéhovah lui avait confiée. Effectua-t-il cette œuvre ? Les hommes entendirent-ils par suite du ministère de Paul ? Le récit de son activité répond affirmativement à cette question, car Paul entreprit trois longs voyages missionnaires, fit des milliers de kilomètres, établit un certain nombre de congrégations chrétiennes, prit part à l’œuvre du collège central, écrivit quatorze lettres aux congrégations chrétiennes ou à des personnes en particulier et fut emprisonné pour la bonne nouvelle. Tout ceci laissa une impression indélébile sur la congrégation chrétienne primitive.
24. Citez quelques-uns des enseignements que nous pouvons apprendre de cet homme, qui fut un conducteur parmi les premiers chrétiens.
24 Quel homme que l’apôtre Paul ! De persécuteur impitoyable des chrétiens qu’il était, il devint doux, semblable à une mère qui entoure de soins ses enfants. Quoique instruit, il n’attira jamais l’attention sur lui-même. Bien qu’il prêchât avec persuasion, il en rendit toujours grâces à Jéhovah. Bien que libre sur les plans religieux et politique, il se fit esclave du Seigneur Jéhovah et laissa derrière lui un merveilleux exemple d’endurance. Sans plaintes ni murmures, Paul accomplissait toujours ce qui lui était demandé. Il croyait que c’était Jéhovah qui lui donnait la force et la volonté de travailler. Il maintint son intégrité et sa foi jusqu’à la fin. Quel exemple de courage et de foi pour les chrétiens des temps modernes ! Ils peuvent l’imiter, tout comme Paul suivait lui-même les traces de son Maître, Jésus-Christ.
SUIVONS L’EXEMPLE DE PAUL
25-27. a) Décrivez l’attitude de Paul à l’égard de son ministère et comparez-la à l’œuvre accomplie aujourd’hui par les membres de la société du monde nouveau. b) Quelles questions recevront une réponse dans l’article suivant ?
25 Paul déclare : “Quiconque invoque le nom de Jéhovah sera sauvé.” En raisonnant, Paul se rendit compte que les hommes ne pourraient pas invoquer le nom de Jéhovah à moins d’avoir foi en lui ; mais comment pourraient-ils avoir foi en Jéhovah sans avoir entendu parler de lui ? Il faut évidemment qu’il y ait des prédicateurs et des ministres pour que les hommes puissent entendre parler de Jéhovah, le Dieu du salut.
26 En ces jours critiques, où le présent monde manque de ministres, il existe un contraste frappant avec la société du monde nouveau formée par les témoins de Jéhovah. Bien que l’appel pour un plus grand nombre d’ouvriers demeure, les ministres zélés et actifs de Dieu permettent aux hommes de partout d’entendre le message du Royaume, afin qu’ils soient sauvés et connaissent le chemin qui mène à la vie. Leur attitude à l’égard du ministère est décrite par les paroles suivantes de Paul : “Si maintenant je déclare la bonne nouvelle, ce n’est pas pour moi une raison de me glorifier, car nécessité m’en est imposée. Vraiment, malheur à moi, si je ne déclarais pas la bonne nouvelle ! Si j’accomplis cela de bon gré, j’ai une récompense ; mais si je le fais contre ma volonté, n’empêche que j’ai une gestion qui m’est confiée. (...) Et ainsi pour les Juifs je suis devenu comme un Juif, afin de gagner des Juifs ; pour ceux qui sont sous la loi je suis devenu comme étant sous la loi, bien que moi-même je ne sois pas sous la loi, afin de gagner ceux qui sont sous la loi. Pour ceux qui sont sans loi je suis devenu comme étant sans loi, bien que je ne sois pas sans loi à l’égard de Dieu mais sous la loi à l’égard de Christ, afin de gagner ceux qui sont sans loi. Pour les faibles je suis devenu faible, afin de gagner les faibles. Je suis devenu toutes choses pour des gens de toutes sortes, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns.” — I Cor. 9:16-22.
27 Qu’essaya d’accomplir Paul ? Il s’efforça de prêcher avec succès la bonne nouvelle du Royaume, afin que les hommes puissent connaître le chemin qui mène à la vie dans le nouveau système de choses créé par Dieu. C’est exactement l’œuvre à laquelle se consacrent aujourd’hui les témoins de Jéhovah. C’est un travail bénévole, noble, qui nécessite un grand courage, une force morale et de la détermination. Quant aux récompenses et aux bénédictions qui en découlent et à la façon dont chacun de nous peut en bénéficier, ces questions feront l’objet de l’article suivant.
[Carte, page 334]
(Voir la publication)
Mer Méditerranée
Alexandrie
Jérusalem
Tarse
Athènes
Constantinople
Mer Noire
[Illustrations, page 332]
Plombier...
et ministre.