Puisons notre joie à faire des disciples
1. a) Pourquoi est-il important de puiser sa joie dans le travail ? b) Selon Salomon, qu’est-ce qui est un don de Dieu ?
ÊTES-VOUS heureux dans votre travail ? Vous le devriez. Étant donné qu’une si grande partie de votre temps, votre vie même, est consacrée à votre carrière ou vocation, la vie n’est digne d’être vécue qu’à la condition d’être heureux. Salomon déclara à ce sujet : “J’ai reconnu qu’il n’y a de bonheur pour eux qu’à se réjouir et à se donner du bien-être pendant leur vie ; mais que, si un homme mange et boit et jouit du bien-être au milieu de tout son travail, c’est là un don de Dieu.” (Eccl. 3:12, 13). Oui, il avait été prévu que l’homme travaille dur. Il ne devait pas œuvrer comme un esclave, mais il puiserait sa joie dans une occupation qui lui procurerait d’abondantes bénédictions. Quelle récompense ce serait pour l’homme de vivre l’accomplissement de cette promesse, en trouvant une activité à laquelle il se consacrerait de tout cœur, persuadé que c’est le seul “bonheur” dont il puisse jouir ! Salomon décrivit cela comme un “don de Dieu”.
2. Quel est le but du présent article par rapport au précédent ?
2 Dans l’article précédent, nous avons analysé l’œuvre consistant à faire des disciples, et à laquelle se dévouent les témoins de Jéhovah du monde entier. Le modèle établi par Jésus suivant lequel il faut faire des disciples a été considéré, et les efforts conjugués que les témoins déploient aujourd’hui pour achever cette œuvre ont été mis en relief. Maintenant, nous nous intéresserons à l’œuvre du point de vue de chaque ministre pris individuellement. Nous parlerons de la joie et du bonheur que les chrétiens ressentent personnellement en prenant part à ce travail.
3. Comparativement aux distractions, quelle est la place du travail dans le bonheur ?
3 Qu’est-ce qui rend une personne réellement heureuse ? Est-ce le travail ou les distractions ? Un certain temps consacré aux distractions détend sans aucun doute, crée un changement et procure l’exercice nécessaire. Mais c’est le travail qui, en premier lieu, procure le bonheur. Calvin Coolidge, trentième président des États-Unis, déclara le 27 juillet 1920 dans son discours d’investiture : “Le travail n’est pas une malédiction, c’est le privilège de l’intelligence, c’est l’unique moyen de parvenir à l’état adulte et le critère de la civilisation. Les sauvages ne travaillent pas.”
4. a) Quelle était l’attitude de Jésus à l’égard du travail ? b) Comment Jéhovah considère-t-il le travail, comme le démontre la tâche qu’il confia à Adam et Ève ?
4 La Bible a déclaré la même chose bien avant le président Coolidge. Voici ce que Jésus a dit à propos du dur labeur qu’il avait entrepris : “Ma nourriture est que je fasse la volonté de celui qui m’a envoyé et que je finisse son œuvre.” (Jean 4:34). Ce n’était pas dans le jeu, mais dans le travail que Jésus prenait plaisir. Il puisait sa joie dans cette activité qui représentait pour lui une nourriture supérieure aux aliments matériels. Quand Adam et Ève furent créés et placés dans le jardin d’Éden, Jéhovah avait prévu pour eux une activité qui les satisferait et les rendrait heureux. “Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.” (Gen. 1:28). Grâce à ce programme, l’homme travaillerait dur, mais cette disposition était entièrement approuvée de Dieu ; c’est ce que nous lisons en effet dans Genèse 1:31 : “Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici, cela était très bon.” Dieu savait qu’un dur labeur serait bon pour l’homme.
5. Quel genre de travail procure le vrai bonheur ?
5 Mais quel genre de travail rendrait l’homme heureux ? Albert Schweitzer, célèbre médecin et prix Nobel, cita l’une des conditions requises pour accomplir le travail dans la joie quand il déclara : “Le respect de la vie (...) n’autorise pas le savant à ne vivre que pour sa science, même s’il est très utile pour la communauté en agissant de la sorte. Ce respect ne permet pas non plus à l’artiste de n’exister que pour son art, même s’il communique l’inspiration à de nombreuses personnes par son intermédiaire. Le respect de la vie interdit à l’homme d’affaires de croire qu’il satisfait à toutes les exigences légitimes dans l’exercice de ses activités commerciales. Le respect de la vie exige que chacun de nous sacrifie une partie de sa vie pour autrui.” (New York Times Magazine, 9 janvier 1955, à l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de Schweitzer). Le comte Tolstoï fit cette remarque : “La vocation de chaque homme, et de chaque femme est de servir ses semblables.” L’expérience a démontré à ces hommes que la poursuite de buts égoïstes au détriment des autres n’apporte aucune satisfaction, mais que le travail accompli avec amour dans l’intérêt d’autrui engendre le bonheur. C’est l’une des conditions requises pour que le travail rende l’homme heureux.
6. Que dit la Bible quant au fait de travailler pour son prochain ?
6 Cette conception du travail est également conforme aux principes bibliques. L’apôtre Paul déclara : “Je vous ai montré qu’en toutes choses c’est en travaillant ainsi que vous devez assister ceux qui sont faibles, et que vous devez vous souvenir des paroles du Seigneur Jésus, qui lui-même a dit : ‘Il y a plus de bonheur à donner qu’il y en a à recevoir.’” (Actes 20:35). C’est le travail fait en faveur d’autrui qui procure le vrai bonheur.
7. Pourquoi l’œuvre consistant à faire des disciples devrait-elle nous rendre heureux ?
7 Comment l’œuvre consistant à faire des disciples remplit-elle cette condition ? Existe-t-il un travail qui serait plus profitable pour autrui que l’enseignement de la vérité qui peut guider sur le chemin de la vie éternelle ? Certainement pas ! Affranchir l’esprit des hommes de l’ignorance et de l’esclavage des fausses conceptions leur serait des plus profitable.
LA JOIE QUI DÉCOULE DU TRAVAIL
8. Par où commence l’œuvre consistant à faire des disciples, et pourquoi cette activité procure-t-elle du bonheur ?
8 L’œuvre consistant à faire des disciples commence d’abord par une visite complète du territoire, à la recherche de ceux qui ont un cœur épris de justice, une oreille attentive et qui sont prêts à raisonner. Cela signifie aller de porte en porte, parler à chaque personne que nous rencontrons, quelle qu’elle soit et quel que soit son rang social ou sa confession religieuse. Au premier abord, il peut sembler difficile de trouver le bonheur dans un tel travail. Pourtant il n’en est rien. Celui qui s’engage dans une telle voie est animé d’un bon mobile, à savoir l’amour. Il a l’amour de son prochain, ne voulant pas que celui-ci perde la vie éternelle s’il possède l’amour de la justice. Ce chrétien aime Dieu et désire que son nom soit purifié de tout reproche dû à l’ignorance de ses desseins et à l’opposition de ses ennemis. Animé de ce mobile qu’est l’amour, il trouvera le bonheur, même si la majorité des gens qu’il rencontre manifeste de l’indifférence.
9. a) Quel accueil le ministre reçoit-il souvent, et comment y fait-il face ? b) En suivant quel conseil éliminerons-nous tout sentiment de frustration ?
9 On a remarqué que dans de nombreux endroits il est impossible de s’asseoir, de parler quelques instants et d’expliquer le but de sa visite. Cela est généralement dû aux esprits fermés, soit à cause de préjugés ou d’un manque d’intérêt pour les nouvelles idées. C’est pourquoi le ministre prépare son esprit à chaque situation qu’il doit affronter. S’il rencontre quelqu’un qui s’oppose, il ne perdra pas beaucoup de temps avec lui. Il est préférable de se retirer poliment et de faire une autre visite. En de telles circonstances Jésus conseilla : “Si quelqu’un ne vous fait pas entrer ou n’écoute pas vos paroles, en sortant de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds.” (Mat. 10:14). En suivant cet avis excellent, le ministre éliminera tout sentiment de frustration qui aurait pu naître. Ayant fait de son mieux pour présenter la bonne nouvelle de la façon la plus intéressante possible, il est content que les choses en restent là. Il secoue la poussière de ses pieds et poursuit sa route avec joie. Une visite à une autre personne retient maintenant toute son attention.
10. Comment le fait de garder présent à l’esprit le bon objectif nous aidera-t-il à être heureux dans l’activité de porte en porte ?
10 Si un chrétien entretenait un mauvais mobile dans son cœur ou poursuivait un mauvais but au cours de ce travail de recherche, il pourrait être très malheureux et se sentir frustré. Le ministre équilibré gardera cependant présent à l’esprit que très peu de personnes saisiront de tout cœur l’occasion de devenir disciple, ni même ne montreront la moindre parcelle d’intérêt en vue d’une meilleure compréhension de la Bible. Jésus-Christ fit clairement ressortir ce fait en disant : “Entrez par la porte étroite ; car large et spacieux est le chemin qui mène à la destruction, et nombreux sont ceux qui entrent par là ; mais étroite est la porte, et resserré le chemin qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui la trouvent.” (Mat. 7:13, 14). Ainsi, son objectif n’est pas de convertir le monde, car il sait qu’une telle chose est impossible. Non, il désire simplement trouver ceux qui sont susceptibles d’écouter. Cela veut dire que le chrétien sait à quoi s’en tenir en visitant un territoire et cela lui donne une bonne attitude, celle qui consiste à puiser sa joie dans son travail.
11. Quel aspect de l’œuvre consistant à faire des disciples procure une joie plus grande, et pourquoi cela est-il vrai ?
11 L’œuvre consistant à faire des disciples change quelque peu d’aspect quand on trouve des personnes bien disposées. S’il s’avère que celles-ci désirent étendre leur connaissance de la vérité biblique, et qu’elles suivront avec plaisir d’autres discussions, de nouvelles visites leur sont rendues. Désormais, il existe une autre raison d’être heureux. Quand nous consacrons du temps aux personnes qui manifestent de l’intérêt pour le message du Royaume, notre bonheur vient de ce que nous leur apportons de plus grandes portions de la connaissance exacte des Écritures. Bien que nous puisions notre joie dans tous les aspects de l’œuvre consistant à faire des disciples, concentrer ses efforts sur les personnes qui désirent connaître leur Créateur et ses œuvres procure une joie bien plus grande encore. Toutefois, le mobile qu’est l’amour demeure inchangé.
12. Pourquoi y a-t-il encore plus de joie à prendre part à l’activité des études bibliques ?
12 Quand l’intérêt d’une personne est cultivé et qu’une étude biblique à domicile est commencée, alors la joie du ministre s’accroît encore davantage. Généralement, chaque semaine à un jour fixe, on consacre une heure à l’étude. Chacun connaît le sujet qui fera l’objet de l’étude suivante et peut ainsi se préparer. Avec le temps et par suite des progrès réalisés, une amitié étroite se crée entre l’enseignant et l’élève qui se témoignent d’un respect mutuel. Le désir de partager devient alors apparent. Ceci est conforme au principe énoncé dans Galates 6:6 : “De plus, que celui auquel on enseigne oralement la parole partage en toutes bonnes choses avec celui qui donne un tel enseignement oral.” Ces heures heureuses passées ensemble ont une grande valeur et ne seront jamais oubliées.
LA JOIE DANS LA PRÉPARATION PERSONNELLE
13. Le serviteur de Dieu doit-il s’attendre à trouver le contentement uniquement dans le travail direct consistant à faire des disciples ?
13 Il ne fait aucun doute que le bonheur trouvé dans le travail existe, mais qu’en est-il des autres moments de la vie où nous ne sommes pas engagés dans cette activité ? Devrions-nous nous attendre à trouver uniquement le bonheur en travaillant dur à faire des disciples, ou pouvons-nous, en qualité de ministres voués à Dieu, trouver également le bonheur dans d’autres aspects de la vie ? Nous devrions être heureux à chaque moment de notre existence. L’un des aspects de la vie se rapporte à la préparation de notre activité ministérielle.
14. a) Quel devrait être notre point de vue sur l’art d’enseigner, et comment cela s’applique-t-il pour ce qui est d’enseigner les vérités bibliques à autrui ? b) Quelles possibilités s’offrent continuellement au serviteur de Dieu, et quel devrait être son objectif sous ce rapport ?
14 C’est tout un art que d’enseigner à son prochain la vérité de la Bible. C’est en fait une phase de notre activité qui nécessite un intérêt constant. Nous lisons dans Proverbes 22:29 : “Si tu vois un homme habile dans son ouvrage, il se tient auprès des rois ; il ne se tient pas auprès des gens obscurs.” Ce principe s’applique tout particulièrement aux serviteurs de Dieu. C’est la raison pour laquelle Paul déclara dans II Timothée 2:15 : “Fais ton possible pour te présenter, approuvé, à Dieu, comme un ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant correctement la parole de vérité.” Les occasions de croître dans la connaissance de la Bible et des sujets qui s’y rattachent ne manquent pas, de même que les possibilités de nous améliorer dans la présentation de la vérité aux autres, à savoir présenter “correctement la parole de vérité”. Il est évident que le modèle parfait à imiter est Jésus-Christ, au sujet duquel il a été dit : “Jamais homme n’a parlé comme cela.” — Jean 7:46.
15. Comment devrions-nous considérer la question de se fixer un programme pour l’étude personnelle ?
15 Ceux qui font des efforts sincères pour améliorer constamment leur connaissance exacte et leur présentation de celle-ci, s’établiront un emploi du temps pour l’étude personnelle. Ces heures réservées à la préparation personnelle et à la méditation dans le calme, sont celles qui procurent la joie et le contentement les plus profonds. Il en est qui pensent que ces heures sont difficiles à trouver mais un peu de réflexion et un programme rigide les aideront. La préparation personnelle est trop importante pour être prise à la légère. En outre, elle nous procure tant de joies supplémentaires !
JOIES QUE PROCURENT NOS RAPPORTS AVEC AUTRUI
16. a) Pour ce qui est de ses rapports avec autrui, de quelle qualité Dieu dota-t-il l’homme, mais que démontrent les faits sous ce rapport ? b) Quelles questions pouvons-nous nous poser au sujet de nos rapports avec nos semblables ?
16 Nous ne trouverons le bonheur qu’à la condition d’être heureux en compagnie de nos semblables. Les ermites ne sont ni heureux ni équilibrés. Les hommes aiment à vivre en société, ils ne veulent pas être séparés. Dès la création, ils ont reçu cette qualité qui leur a été donnée par Dieu. Mais que montrent les faits ? Les hommes veulent demeurer ensemble mais ils ne peuvent s’entendre. Deux jeunes sont éperdument amoureux lorsqu’ils se marient, et peu de temps après, ils se témoignent de la froideur. Des nations entières ont le désir de vivre en paix les unes avec les autres, toutefois, elles ont du mal à y arriver jour après jour. Annonçant d’avance que ces traits caractéristiques iraient croissant à notre époque, l’apôtre Paul déclara : “Mais sache ceci : que dans les derniers jours il y aura des temps critiques, difficiles à affronter. Car les hommes seront amis d’eux-mêmes, amis de l’argent, présomptueux, hautains, blasphémateurs, désobéissants aux parents, ingrats, déloyaux, sans affection naturelle, fermés à toute entente, calomniateurs, sans maîtrise de soi, cruels, sans amour du bien, traîtres, obstinés, enflés d’orgueil, amis des plaisirs plus qu’amis de Dieu, ayant une forme de pieux dévouement mais reniant ce qui en est la force ; et de ceux-là éloigne-toi.” (II Tim. 3:1-5). De toute évidence, ceux qui développent ces traits caractéristiques ne seront heureux ni avec eux-mêmes ni avec les autres. La grande œuvre à laquelle les serviteurs de Dieu participent les empêchera-t-elle de développer ces traits ? Leur travail les aidera-t-il à être heureux et équilibrés dans leurs rapports avec leurs semblables, quelles que soient les circonstances ?
17. Comment les qualités développées dans la prédication et l’enseignement nous aideront-elles dans nos rapports avec autrui ?
17 Sans aucun doute. Les excellents mobiles et les qualités que le chrétien développe en recherchant les personnes bien disposées pour leur enseigner les vérités de la Parole de Dieu, ne peuvent pas être effacés dans ses rapports avec autrui. Les véritables serviteurs de Dieu n’ont pas une double personnalité. Si le chrétien est animé par l’amour quand il s’engage dans la prédication et l’œuvre d’enseignement, il manifestera également de l’amour dans ses rapports avec ses semblables. Il suivra en cela le conseil de l’apôtre Paul contenu dans Galates 6:10 : “Vraiment donc, tant que nous avons le temps favorable pour cela, faisons ce qui est bien envers tous, particulièrement envers ceux qui nous sont apparentés dans la foi.” En ce cas, comment le chrétien ne serait-il pas heureux chaque fois qu’il se trouve en société ?
18. Compte tenu de ce qui est dit dans I Corinthiens 15:33, comment peut-on être heureux dans ses fréquentations avec les gens du dehors ?
18 Toutefois, n’est-il pas dit dans I Corinthiens 15:33 : “Ne vous abusez pas. Les mauvaises compagnies corrompent les habitudes utiles.” Certainement, et cela est vrai. Le chrétien ne recherche pas des fréquentations de ce genre. Il fréquente, autant que faire se peut, ceux qui ont la même foi précieuse que lui. Mais dans son travail profane et la vie de tous les jours, il est constamment en contact avec d’autres personnes. Possédant en tout temps l’espérance du Royaume comme ancre de l’âme, il n’est pas tenté d’imiter ces personnes du monde. Au contraire, dans de telles circonstances, il se souvient que sa vie est vouée à Dieu et à son service, aussi s’intéresse-t-il au salut éternel des personnes susceptibles de prêter attention à la bonne nouvelle. Il ne s’intéresse pas à son prochain dans un but égoïste, mais au contraire dans un but désintéressé. En conséquence, quand il se trouve en compagnie d’autres personnes, il a une attitude mentale et un comportement positifs et optimistes. Il est heureux dans tous ses rapports avec autrui.
‘NE RENONCEZ JAMAIS’
19. a) Quel conseil est prodigué à ceux qui débutent dans l’œuvre consistant à faire des disciples ? b) Peut-on trouver le bonheur dans cette œuvre année après année ?
19 À ceux qui commençaient cette œuvre, Paul déclara : “Donc ne renonçons pas à faire ce qui est excellent, car à l’époque voulue nous récolterons si nous ne nous lassons pas.” (Gal. 6:9). Vous direz que c’est là un bon conseil, outre le fait qu’une excellente récompense est proposée. Mais une personne peut-elle être heureuse en faisant une carrière de l’activité consistant à faire des disciples, c’est-à-dire en la poursuivant inlassablement année après année ? Assurément ! En fait, ceux qui ont essayé ont trouvé que leur joie grandissait à mesure que les années s’écoulaient. En voulez-vous une preuve ? Lisez le récit de la vie de certains de ceux qui ont éprouvé cette joie.
20. Que déclare un témoin qui a choisi le ministère comme carrière, à propos de ses débuts dans cette œuvre ?
20 Voici ce que dit un témoin qui commença sa carrière dans le ministère il y a environ quarante ans : “Je n’oublierai jamais la première fois que je suis sorti dans le service du Dieu Tout-Puissant. C’était par une belle journée d’automne de l’année 1920, à Winnipeg au Canada. En compagnie de mon frère, je distribuai des invitations, mais le contentement et la paix de l’esprit que me procura cette activité insignifiante me donna l’assurance que le Tout-Puissant, contrairement aux maîtres terrestres, prend plaisir à ce que des services même petits et imparfaits lui soient rendus. Tout comme la connaissance de la vérité engendre une certaine joie et la paix de l’esprit, de même le service apporte une plus grande satisfaction.
21. Qu’éprouvait ce ministre à mesure qu’il élargissait son activité dans la carrière qu’il s’était choisie ?
21 “Plus tard, quand je diffusai des publications de maison en maison, mes joies et mes bénédictions s’accrurent. À dater de ce jour, je n’ai jamais pris part à l’activité de porte en porte sans recevoir des témoignages de bonté de la part de certains. D’autres montraient qu’ils appréciaient la Parole de Dieu, et par-dessus tout, Jéhovah m’accordait sa bénédiction, la paix de l’esprit et le contentement.”
22. Que dit-il après avoir passé quarante années dans le ministère ?
22 Après avoir servi fidèlement dans le ministère à plein temps au Canada, aux États-Unis et dans le service missionnaire, il déclara : “Plus j’ai goûté à ce grand privilège et plus j’ai remercié Jéhovah de la bonté qu’il a manifestée, plus qu’aucun autre maître, en m’ayant protégé et guidé.”
23. Que déclare un autre ministre qui a consacré sa vie au ministère, au sujet de ses débuts dans celui-ci ?
23 Un autre chrétien qui a consacré sa vie entière à faire des disciples dit : “Ceux qui apprennent les grandes vérités de la Bible dans leur enfance sont abondamment bénis. Je serai toujours reconnaissant envers mon père de m’avoir enseigné patiemment, pendant mes jeunes années, au sujet du grand Dieu Jéhovah, de son Royaume et de ses desseins, de l’âme et de l’espérance de la vie. J’ai passé mon enfance à Christchurch, en Nouvelle-Zélande. Étudiant, j’ai travaillé assidûment et j’ai été classé premier au concours visant à l’obtention d’une bourse pour entrer à l’université, bourse pour laquelle les collèges et lycées de Nouvelle-Zélande entraient en compétition. J’étais en passe de devenir physicien atomiste, mais le matérialisme et les théories évolutionnistes m’environnaient et bientôt je compris que ces raisonnements étaient aussi illogiques et peu intéressants que ‘l’enfer de feu’ enseigné par le clergé. La Bible commença à exercer toute son influence sur ma vie. Tout en poursuivant mes études pour obtenir une licence ès sciences, pendant mes années à l’université je consacrais presque autant de temps au ministère qu’un pionnier. J’entreprenais souvent le service de pionnier de vacances.”
24. Que dit ce même chrétien au sujet du bonheur et du contentement après avoir passé de nombreuses années comme missionnaire à l’étranger ?
24 Après de joyeuses années passées au service de Dieu en Nouvelle-Zélande, en Australie, aux États-Unis et au Japon, ce chrétien ajoute : “J’ai un jour eu la possibilité de revenir en Nouvelle-Zélande visiter mes parents âgés, et j’en fus très reconnaissant. [Vingt-sept] ans s’étaient écoulés depuis que j’avais quitté un foyer heureux et théocratique pour me rendre là où Jéhovah m’enverrait dans le service à plein temps. L’amour familial était puissant, mais plus forts encore sont les liens qui nous unissent dans le service du Royaume, même lorsque nous nous trouvons éloignés. Je ne me sentais plus chez moi en Nouvelle-Zélande ni en Australie. Le mode de vie là-bas semblait étrange à côté de celui que nous menions dans le service missionnaire au Japon. Grâce à cette visite, je compris pleinement que notre ‘foyer’ est celui que Jéhovah nous désigne dans le cadre du service théocratique.”
25. Comment l’un des membres de la famille du Béthel de Brooklyn commença-t-il sa carrière de ministre, et comment décrit-il ses nombreuses années passées dans le service de Jéhovah ?
25 Un autre témoin dit : “C’est à Calitri, en Italie, que je naquis en décembre 1879. Mes parents, très croyants, m’avaient fait baptiser et confirmer plus tard catholique romain. Nous ne nous attendions guère à ce que, aujourd’hui, à l’âge de [quatre-vingt-cinq ans], je regarderais tendrement en arrière mes [cinquante-neuf années] passées comme témoin de Jéhovah.” En 1900, à l’âge de vingt et un ans, il se rendit aux États-Unis et eut connaissance de la vérité quatre ans plus tard. En 1909, il fut invité à travailler au siège de la Société Watchtower, et devint un serviteur de Dieu fidèle et zélé. Il ajoute : “En revoyant les [cinquante-neuf années] que j’ai passées dans le service de Jéhovah, je puis affirmer sans mentir qu’elles furent les plus heureuses de ma vie. J’ai vécu [cinquante-six] d’entre elles comme membre de la famille du Béthel de Brooklyn, privilège de service que je recommande de tout mon cœur à tout jeune chrétien. Bien sûr, il y a eu quelques épreuves, mais elles ont accru notre foi en Jéhovah. Je n’ai jamais douté que Dieu se sert de la Société pour diriger l’œuvre de témoignage mondial annoncé par Jésus dans Matthieu 24:14. Comme Paul l’a déclaré, les souffrances ‘ne sont pas à comparer à la gloire qui doit se révéler en nous’.”
26. Comment un grand nombre de membres âgés de la famille du Béthel de Brooklyn considèrent-ils la nécessité de s’assembler avec leurs frères ?
26 Les fidèles serviteurs de Dieu semblables à ceux-ci sont nombreux au siège central de Brooklyn. Ils sont âgés, mais ils continuent de servir Dieu fidèlement. Parfois ils ont des difficultés pour entendre tout ce qui est dit, mais ils ne manquent jamais une réunion. Bien que pour certains cela exige de gros efforts et l’aide de frères plus jeunes, ils sont toujours présents à la discussion biblique qui précède le petit déjeuner, aux assemblées, grandes ou petites, aux réunions de leur congrégation, bien que parfois celles-ci soient éloignées et qu’ils aient à marcher. La joie qu’ils éprouvent à se réunir avec ceux qui s’intéressent aux œuvres de Dieu demeure aussi intense.
27. Quelles sont quelques-unes des pensées que nous devrions garder présentes à l’esprit pour trouver le vrai bonheur ?
27 En vérité, ce ne sont pas les distractions qui font le bonheur, c’est le dur labeur. Encore faut-il que ce soit la bonne sorte de travail, c’est-à-dire l’activité déployée en faveur d’autrui. Aucun autre travail ne peut satisfaire à cette exigence comme l’œuvre consistant à faire des disciples de Jésus-Christ. Non seulement vous serez heureux de participer à l’activité elle-même, mais encore, vous trouverez le bonheur et le contentement dans tout ce que vous ferez. Oui, le fait de consacrer votre vie à cette œuvre aura un effet sur toute votre existence. Êtes-vous réellement heureux dans votre activité présente ? Sinon, vous n’avez certainement pas choisi la bonne carrière. Vous devriez puiser votre joie à faire des disciples.