Des missionnaires heureux encouragés à reconnaître la valeur de la vie
“ÊTES-VOUS des étudiants ou des diplômés heureux ?” C’est ce que demanda F. W. Franz, vice-président de la Société Watch Tower, aux élèves diplômés de la 43ème classe de Galaad, l’École biblique de la Société Watchtower, réunis le 12 mars 1967 à New York. “Je ne veux pas dire heureux d’être diplômés, mais heureux en général. Eh bien, vous devez l’être, parce que nous sommes entrés dans la cinquième décade d’une période remarquable.”
De quelle période s’agit-il ? F. W. Franz montra qu’il s’agit de l’époque bénie mentionnée dans Daniel 12:12, pendant laquelle “plusieurs courront çà et là” à travers les pages de la Parole de Dieu, “et la connaissance sera augmentée”. (Dan. 12:4, Da.) Le résultat est que les témoins de Jéhovah bénéficient maintenant d’une très grande connaissance. En conclusion, il dit aux étudiants : “Heureux êtes-vous d’avoir couru çà et là à travers les pages de la Bible et absorbé cette nourriture abondante ! Heureux serez-vous quand vous l’offrirez à vos semblables, avec amour et zèle !”
Un autre orateur, Max Larson, a illustré par un exemple le bonheur que l’avenir tient en réserve pour ces missionnaires. Il a parlé d’une ville chilienne, située à plus de 800 kilomètres de Santiago, où les témoins de Jéhovah avaient organisé une assemblée. Dans cette ville, il y avait un groupe très actif de missionnaires et une congrégation de trente-six témoins. Combien d’entre eux ont assisté à cette assemblée ? Les trente-six ? Mieux encore ! Cent personnes y ont assisté, bien que l’assemblée ait eu lieu à plus de 800 kilomètres de leur ville !
S’adressant à ces heureux missionnaires qui voyaient s’ouvrir devant eux des perspectives si agréables, N. H. Knorr, président de la Société, les a invités à être reconnaissants pour la vie dont ils jouissent et leur a parlé du rôle de la maturité pour ce qui est de conserver cette vie. Il a commencé par ces mots : “Que pensez-vous de la vie ? Combien de temps vous accordez-vous pour méditer sur cette question ? Comment sommes-nous venus à l’existence ? Maintenant que nous sommes ici (...), à quoi emploierons-nous notre vie ? D’où la tenez-vous ? En fait, c’est à Dieu que vous la devez, car si nous remontons assez loin dans le passé, nous arrivons à Adam, et la Bible nous apprend qu’il était le fils de Dieu (Luc 3:38). Dieu est la source de la vie (Ps. 36:10 36:9, NW). Jusqu’à présent vous avez trouvé la vie agréable, mais il vous est possible de la trouver encore plus agréable à l’avenir. La vie est très importante, car sans elle nous ne pouvons rien avoir et nous ne pouvons rien faire pour autrui. Comme il est dit dans Ecclésiaste 9:5, 10, il n’y a ni conscience, ni œuvre, ni sagesse dans la mort. Ayant la vie, nous sommes en mesure de montrer à nos semblables comment l’acquérir.”
Entre autres choses, N. H. Knorr a fait remarquer ceci : “Si nous reconnaissons la valeur de la vie, nous attribuerons tout le mérite de celle-ci à Dieu. Grâce à la vie, il nous est possible de travailler et de rendre les autres heureux. Pour la préserver, il faut continuer d’absorber la connaissance de Dieu et de son Fils, car cela signifie la vie éternelle (Jean 17:3). Même Jésus ne devait pas cesser d’absorber la connaissance. Cela explique toute l’importance de la maturité. Cette dernière nous aide à nous attacher à la vie, à l’ennoblir et à la préserver éternellement. Restons humbles, ne pensons jamais que nous savons tout, car ce n’est pas vrai. Nous avons tant de choses à apprendre (...) !
“Nous sommes heureux pour vous. Tous tant que nous sommes, nous vous soutiendrons, mais plus que tous les autres, Dieu est avec vous ; il s’intéresse à vous et il vous fortifiera. Il vous a donné la vie. Puissiez-vous toujours vous dépenser et rechercher la maturité, car c’est elle qui vous permettra de saisir plus fermement la vie, la vie éternelle.” Après ces remarques, N. H. Knorr a remis les diplômes à ceux qui les avaient mérités, c’est-à-dire à la grande majorité des élèves. Les 103 étudiants, venus de douze pays différents, furent envoyés dans vingt-neuf pays. Ils étaient assez jeunes, vingt-six ans en moyenne, et tous étaient des ministres chrétiens voués depuis onze ans en moyenne.
Les parties les plus importantes du programme, préparé par les élèves eux-mêmes, ont également servi à augmenter la gratitude des assistants pour la vie dont ils jouissent. Qu’il était émouvant et encourageant le récit de cette femme, témoin de Jéhovah, qui avait passé deux ans en prison, vivant de croûtes de pain et s’accrochant à l’espoir de vivre dans le nouvel ordre de choses établi par Dieu en se remémorant des passages appropriés tirés de l’épître aux Philippiens ! La même leçon fut inculquée par une représentation biblique costumée qui dura une heure. Il avait trait aux villes de refuge, disposition que Dieu avait prise dans les temps anciens à l’intention du meurtrier involontaire et qui a son pendant moderne, comme cela fut démontré. Cette représentation faisait ressortir d’une façon extrêmement puissante la vérité divine suivante : la vie dépend de l’obéissance à Dieu, et elle est plus précieuse que tous les biens matériels que nous pouvons posséder.
Effectivement, le programme qui accompagnait la remise des diplômes soulignait à n’en pas douter, non seulement le bonheur des missionnaires, mais encore la valeur qu’il faut attacher à la vie. Deux mille invités, parents et amis, ont pris un vif plaisir à cette réunion ; certains d’entre eux étaient venus de contrées aussi éloignées qu’Hawaii, à l’ouest, et que Londres, à l’est.