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  • La bonté de Jéhovah m’a suffi

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  • La bonté de Jéhovah m’a suffi
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1969
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1969
w69 15/5 p. 315-318

La bonté de Jéhovah m’a suffi

Raconté par Alfred Hopley

ME VOICI dans le magnifique bureau de la filiale anglaise de la Watch Tower Bible and Tract Society à Mill Hill (Londres), une grande carte des îles Britanniques étalée devant moi. Un enchevêtrement compliqué de routes partent de Londres et se dirigent vers les villes, les villages et la campagne. Cela me rappelle de précieux et heureux souvenirs. Je revois les nombreux amis que je me suis faits, et je songe aux progrès de ma foi et à l’œuvre ministérielle que j’ai accomplie au cours d’une carrière longue maintenant de quarante-neuf années, lesquelles ont été consacrées à une activité bien réfléchie.

Voici, sur la carte, le petit village du Staffordshire où j’ai pris mon départ dans la vie. Il s’appelle Cannock Chase et se trouve à une trentaine de kilomètres au nord de Birmingham ; jadis chasse gardée pour la maison du roi, c’est maintenant un centre minier. Mon père et mon grand-père étant de zélés défenseurs de leur Église, mes six frères et moi-​même avons été élevés dans une atmosphère religieuse. Tout semblait marcher très bien jusqu’à ce jour de 1905 où le facteur du village est entré chez nous et s’est mis à parler de certaines doctrines religieuses, telles que “le feu de l’enfer”, la “trinité” et “l’immortalité de l’âme”. Bien qu’étant seulement âgé de neuf ans à ce moment-​là, je me souviens très bien de la profonde impression que j’ai ressentie lorsque mon père a accepté quelques numéros d’un périodique appelé La Tour de Garde de Sion et de quelques livres intitulés Études des Écritures.

Ce n’était qu’un début. Mes parents n’ont pas tardé à quitter l’Église et à avoir chez eux des études de la Bible. De Birmingham et de Walsall, la ville voisine, des orateurs venaient de temps en temps faire des discours bibliques. Le ministre de notre village nous supplia de revenir à l’Église ; il est allé jusqu’à nous avouer que lui-​même n’ajoutait pas foi à de nombreux passages de la Bible, entre autres, au récit de la création. Mais mon père s’est montré inflexible. Le dimanche matin, il avait l’habitude de nous emmener, mon jeune frère et moi, dans le ministère, et nous participions à la diffusion de tracts bibliques. Puis, alors que je n’avais que dix ans, nous avons tous eu l’occasion d’aller à Birmingham pour écouter la conférence publique prononcée par C. T. Russell, président de la Société Watch Tower. Le pasteur Russell, contrairement à notre ministre, déclara que la saine doctrine était vitale, parce que la vraie doctrine produit le vrai culte, tandis que celle qui est fausse engendre la fausse adoration.

DÉLIVRÉ DE LA FOSSE

Puis vint la Première Guerre mondiale. De l’avis du directeur de la mine de charbon où je suivais des cours pour devenir chef de service, il était de notre devoir, à mon frère et à moi-​même, de servir parmi les non-combattants du corps médical, vu que nous appartenions déjà au corps des ambulanciers. Hélas ! nous n’avions pas encore fait nôtre la vérité de la Bible ; c’est pourquoi nous nous sommes rangés à son avis. Nous n’avions pas compris la position de neutralité que doivent garder les chrétiens, et notre force spirituelle n’était pas assez grande pour que nous puissions refuser fermement de prendre part à une guerre charnelle.

Pendant les quatre années de notre service en France, nous avons emporté avec nous, partout où nous allions, les six premiers volumes des Études des Écritures. Nos parents, restés en contact avec nous, nous encourageaient en nous faisant connaître la teneur des articles publiés dans La Tour de Garde. Entre-temps, nous avons appris la parution du septième volume des Études des Écritures, intitulé “Le mystère accompli”, ainsi que les intrigues du clergé pour le faire interdire. Il nous est alors arrivé une chose surprenante. En procédant au nettoyage du sous-sol d’un vieux château qu’on avait réquisitionné pour en faire un poste de premiers secours, nous avons découvert dans un tas de livres français un exemplaire, en anglais, du Mystère accompli, un livre tout neuf, encore dans son enveloppe originale de papier glacé.

Vous pouvez imaginer ce que nous avons ressenti au cours des semaines suivantes, quand nous étions tour à tour absorbés par les soins à donner aux blessés et aux mourants, et la lecture de cet ouvrage qui démasquait en termes puissants la chrétienté et son clergé chargé d’une dette de sang. Mon frère et moi avions déjà pris la décision de vouer notre vie à Dieu et de faire sa volonté quand, soudain, la guerre a pris fin. Démobilisés, nous sommes rentrés chez nous juste à temps pour assister à l’assemblée de Manchester, où nous nous sommes soumis au baptême d’eau, en témoignage public de l’offrande de notre personne à Dieu. À cette époque, nos parents et nos trois plus jeunes frères étaient déjà des chrétiens voués.

LA GUERRE DIGNE D’ÊTRE LIVRÉE

Quelle joie, alors, de participer à la diffusion du no 27 du périodique L’Âge d’Or (aujourd’hui Réveillez-vous !) ! À côté des épreuves que nous avions subies, c’était une guerre qui valait bien la peine d’être livrée, une guerre contre la fausse religion, destinée à affranchir les hommes de l’influence des chefs religieux, lesquels n’hésitaient pas à fomenter la haine et la persécution contre les vrais chrétiens. Le psalmiste traduit très bien nos sentiments quand il dit : “Mon âme, bénis Jéhovah, et que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom ! (...) C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies ; c’est lui qui délivre ta vie de la fosse, qui te couronne de bonté et de miséricorde.” — Ps. 103:1-4, AC.

Ensuite, pendant douze ans, j’ai prêché aux habitants du Staffordshire. Au début, nous trouvions qu’il était difficile de parler aux gens de notre village, mais par la suite, grâce à l’expérience acquise et à notre confiance en la force de Jéhovah, nous avons surmonté notre timidité et obtenu d’excellents résultats parmi nos voisins. Quand, entre les années 1922 et 1928, des résolutions énergiques ont été adoptées et publiées dans les assemblées des Étudiants de la Bible, nous avons participé de tout notre cœur à leur diffusion. Nous avions alors l’impression de nous approcher plus étroitement de l’organisation mondiale du peuple de Jéhovah.

En 1925, j’ai épousé une jeune fille de l’endroit, dont le dévouement aux intérêts du Royaume de Dieu était certainement égal au mien, et dont la compagnie a toujours été une grande bénédiction pour moi. Chaque fois qu’il y avait jour férié ou grève dans les mines, notre première pensée était de sortir et d’employer notre temps à prêcher. Ensemble, nous avons assisté à tous les grands rassemblements du peuple de Jéhovah, année après année. En 1931, lors d’un de ces événements inoubliables, J. F. Rutherford, alors président de la Société Watch Tower, a prononcé un discours sur l’ordre prophétique suivant, consigné dans le livre d’Ézéchiel : “Passe au milieu de la ville (...), et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent.” (Ézéch. 9:1-6). Cette explication, en termes clairs et puissants, sur l’impérieuse nécessité de l’œuvre à accomplir de nos jours, nous a incités à prendre la décision de nous offrir volontairement pour le service à plein temps.

Sans tarder, nous nous sommes débarrassés de notre petite maison, puis, nous dirigeant vers le sud-ouest de l’Angleterre, nous avons gagné notre premier territoire attribué, le pays que les affiches touristiques appellent le “glorieux Devon”. Nous avons de la peine à réaliser que déjà plus de trente-six années nous séparent du jour où nous avons fait ce premier pas en avant, surtout lorsque nous songeons aux épreuves et aux difficultés qu’il nous a fallu surmonter. Je souffrais, entre autres, d’une migraine périodique, consécutive à une grippe que j’avais contractée alors que j’étais en France. De toute évidence, c’est la force que Jéhovah accorde qui m’a permis de persévérer malgré les intolérables douleurs que je ressentais à chaque crise. Que de fois j’ai pensé à la promesse formelle que Paul avait reçue de Jéhovah en ces termes : “Ma bonté imméritée te suffit ; car ma puissance est rendue parfaite dans la faiblesse.” — II Cor. 12:9.

RÉCOMPENSE PAR DE LA BONTÉ

En 1934, la Société Watch Tower m’a invité à participer à la diffusion des conférences publiques de J. F. Rutherford, qui avaient été enregistrées sur disques. Pour parcourir les territoires que ne pouvaient visiter les congrégations en raison de leur éloignement, il me fallait une roulotte tirée par une automobile. Après ces conférences, nous placions un nombre considérable de publications au cours des visites que nous rendions aux personnes des environs. Nous avons poursuivi ce travail pendant quatre ans, après quoi j’ai été nommé serviteur de zone. Ma tâche consistait à visiter successivement toutes les congrégations d’une circonscription ; je passais deux ou trois jours dans chacune d’elles pour aider les frères sur le plan de l’organisation et du ministère du champ. C’était un véritable privilège ; à la vérité, je puis affirmer que j’ai, plus qu’aucun autre, gagné à cet “échange d’encouragement” qui résultait du fait que nous nous incitions ‘les uns les autres à l’amour et aux œuvres excellentes’. — Rom. 1:12 ; Héb. 10:24.

En 1939, nous servions à Liverpool, dans le nord de l’Angleterre, quand la guerre a éclaté, événement qui a été marqué par le bombardement intensif de la ville et de la flotte marchande, si vitale. Terrifiés, les gens ne comprenaient pas pourquoi nous avions le courage de poursuivre notre prédication comme si de rien n’était. Beaucoup nous critiquaient à cause de notre position de neutralité. Cependant, nous étions abondamment bénis. À Liverpool, ma femme et moi habitions avec vingt-quatre autres ministres de Jéhovah à plein temps. Jour après jour, nombreux étaient les joyeux faits de prédication que nous avions à relater. D’autre part, nous avons reçu la visite de A. D. Schrœder, qui était alors le serviteur de la filiale anglaise de la Société Watch Tower. Nous garderons toujours présents à l’esprit ses conseils sur la nécessité de prendre l’habitude de lire quotidiennement la Bible dans les temps troublés que nous connaissions.

À partir de 1942, nous avons servi en qualité de pionniers spéciaux, c’est-à-dire de ministres chargés de proclamer le message du Royaume dans les territoires où aucune congrégation n’avait encore été établie. Cette véritable œuvre de pionnier nous a d’abord conduits dans le Shropshire, puis de nouveau à Liverpool, et elle nous a finalement obligés de traverser la mer pour aller en Irlande. Quelle expérience passionnante de voir un solide groupe de témoins se former à la suite des efforts conjugués de plusieurs pionniers !

Plus tard, j’ai été nommé serviteur de circonscription. Ma tâche consistait à passer une semaine dans chaque congrégation, à encourager et à former les frères de l’endroit dans le ministère du champ, afin que leur travail de prédication leur procure de la joie et devienne plus efficace. L’opposition se manifestait fréquemment, mais nous constations que plus nous étions hardis devant l’attaque, plus nous avions lieu d’être satisfaits. Un jour, deux de nos compagnons dans le service à plein temps ont été sauvagement battus par des gens abusés, ayant agi à l’instigation des ecclésiastiques. L’affaire a été portée devant le tribunal qui a prononcé six condamnations, ce qui a puissamment contribué à nous justifier de l’accusation courante portée contre nous et selon laquelle nous étions des communistes. Ces épreuves ont eu pour seul résultat de nous fortifier tous.

UNE VIE COMBLÉE

L’assistance aux assemblées internationales qui se sont tenues au Yankee Stadium de New York en 1950 et en 1953 m’a procuré des bienfaits inexprimables. Combien ces rassemblements ont été édifiants ! D’autre part, l’admirable humilité dont font preuve nos frères du siège de la Société à Brooklyn nous a tous profondément impressionnés. Cela a affermi notre confiance dans le fait que c’est Jéhovah qui a établi “l’esclave fidèle et avisé” pour veiller sur tous les intérêts terrestres de son Royaume. — Mat. 24:45-47.

Je puise une réelle satisfaction à considérer ces nombreuses années où, plein d’énergie, j’ai mis toutes mes forces au service de Dieu. À chaque appel que la Société m’a adressé en vue d’accomplir un service spécial en faveur des intérêts du Royaume, j’ai trouvé bon de répondre : “Me voici, envoie-​moi.” (És. 6:8). Par ailleurs, je voudrais dire ici combien je suis reconnaissant envers l’organisation visible du Seigneur pour l’œuvre merveilleuse qu’elle a fidèlement accomplie. Nombre de preuves nous permettent d’affirmer qu’il y a eu, en ces “derniers jours”, une seconde effusion de l’esprit saint, ce qui explique les merveilleux résultats obtenus (Joël 2:28, 29). La vérité de Dieu brille avec plus d’éclat que jamais, et elle augmente notre confiance, notre foi, notre courage, notre discernement et notre détermination, ce qui nous permet de persévérer dans le service du Royaume, en mettant ses intérêts à la première place dans notre vie.

En 1965, au cours de l’été, j’ai dû renoncer à mes fonctions de serviteur de circonscription, ma force physique n’étant plus ce qu’elle était jadis. J’aurai bientôt soixante-douze ans. En dépit de ce fait, c’est pour moi un réel réconfort de pouvoir continuer à servir en qualité de pionnier spécial dans la mesure de mes moyens, en comptant sans cesse sur la bonté imméritée de Jéhovah pour suppléer à mes faiblesses.

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