On demande des pêcheurs d’hommes
EN AUTOMNE de l’an 36 de notre ère, on fit descendre pour la première fois le “filet de pêche” chrétien dans les eaux internationales, sous la direction de Jésus-Christ, alors ressuscité. Dans quel but ? Afin de pêcher une grande foule d’hommes, désormais parmi les Gentils aussi bien que parmi les Juifs, pour le service du Royaume de Dieu. Pierre, Paul, Timothée, Barnabas, Silas et d’autres quittèrent leur maison pour répondre au puissant appel qui les invitait à se déplacer dans des “pêcheries” où des prises considérables d’hommes les attendaient.
Aujourd’hui, un puissant appel retentit de nouveau. Jésus dit encore à ses disciples : “Je vous ferai pêcheurs d’hommes.” (Mat. 4:19). De merveilleuses occasions s’offrent encore à ceux qui, répondant à cet appel, s’engageront dans la plus passionnante des carrières, celle qui est une véritable gageure, mais qui procure les plus grandes satisfactions. La lecture des Actes des Apôtres vous a-t-elle touché ? Avez-vous suivi ces serviteurs de Dieu dans leurs épreuves et leurs heureuses aventures, tandis qu’ils se déplaçaient à travers les nations ? Comme eux, vous pouvez avoir le privilège de “pêcher” dans toutes les eaux. Il y a encore un grand besoin de pêcheurs désireux de descendre leurs filets dans certaines eaux productives de la mer de l’humanité.
Si vous êtes chef de famille, pourquoi n’envisageriez-vous pas sérieusement de vous déplacer pour vous rendre là où votre service et celui de votre famille seraient très utiles ? Par exemple, on rapporte qu’en Amérique centrale, nombreuses sont les villes et les localités de plus de 10 000 habitants qui ont besoin d’hommes mûrs à même d’assumer des responsabilités dans les congrégations. Dans certaines de ces contrées, vous auriez même la possibilité de trouver un travail profane correspondant au vôtre. Et quel avantage de pouvoir envoyer vos enfants dans une école où ils apprendraient une autre langue que la leur, s’équipant ainsi pour prêcher la bonne nouvelle du Royaume aux habitants du pays ! Si vous êtes marié et sans enfant, il sera encore plus facile d’effectuer un tel déplacement.
Quant aux jeunes gens et aux jeunes femmes célibataires déjà voués à Dieu, ne serait-ce pas pour eux un excellent moyen d’abandonner des occupations peu satisfaisantes dans le monde que d’entrer dans le service de prédication à plein temps, afin d’être prêts à répondre à l’invitation de venir à Galaad, l’École biblique de la Watchtower, où ils recevraient une formation de missionnaires ? Dès l’instant où vous vous mettez à envisager ces plus grands privilèges de service dans l’œuvre du Royaume, Jéhovah vous bénira. Vous sentirez se resserrer les liens qui vous unissent aux hommes et aux femmes voués du premier siècle de notre ère et de notre époque, qui ont quitté maison et amis avec la ferme résolution de trouver et de se faire de nouveaux amis dans un autre pays, et cela pour le Royaume de Dieu.
LE GUATEMALA, UN PARADIS POUR LES PÊCHEURS
Parlons du Guatemala. Il y a une vingtaine d’années, quelque vingt missionnaires nouvellement diplômés de Galaad sont arrivés dans ce pays. Que s’est-il passé depuis ? Eux-mêmes nous le disent : “Tandis que nous rendions témoignage de porte en porte dans cette ville montagneuse des tropiques (la ville de Guatemala), nous étions étonnés de n’être pas brûlés, par le soleil qui jour après jour darde ses rayons, et de n’avoir jamais froid. Nous avons appris le nom des pics volcaniques qui forment l’horizon, et visité les pittoresques marchés où nous avons acheté et appris à aimer des fruits et des légumes curieux des régions tropicales. Nous avons acheté des orchidées au prix de quelques centimes la douzaine, et appris à faire la cuisine sur des poêles à bois. Nous avons découvert que les règles en matière de tuyauterie ne sont pas les mêmes partout dans le monde. Comme tous les autres, nous nous sommes précipités dans le patio quand la terre tremblait. Nous avons également appris à saluer les gens selon la mode du pays, c’est-à-dire par une poignée de main et une petite tape sur l’épaule.”
Mais leur “pêche” a-t-elle été bonne ? Dans la seule ville de Guatemala, en vingt ans le nombre des témoins est passé de dix à plus de 700. La ville compte actuellement 13 congrégations. D’autre part, certains des missionnaires se sont déplacés pour se rendre dans d’autres villes où les maisons de missionnaires ont formé le noyau de nouvelles congrégations en maints endroits. Le Guatemala a-t-il encore besoin d’autres pêcheurs ? D’après l’Annuaire des témoins de Jéhovah (angl.) pour 1968, il n’y a encore qu’un témoin de Jéhovah pour 3 024 habitants. Seriez-vous utile dans ce pays ? Voici la réponse des missionnaires qui servent là-bas :
“Auriez-vous été capable de supporter la marche dans le désert d’Arabie aux côtés des Israélites ? Auriez-vous voyagé sur les terres arides et inhabitées aux côtés de Zorobabel, pour vous rendre de Babylone à Jérusalem ? Auriez-vous parcouru toute la Galilée et la Judée en compagnie de Jésus ? Avez-vous foi dans les paroles inspirées suivantes : ‘C’est une source de grand gain, ce pieux dévouement avec la faculté de se suffire à soi-même. Car nous n’avons rien apporté dans le monde et de même nous n’en pouvons rien emporter. Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, nous serons satisfaits de ces choses.’ (I Tim. 6:6-8). Si vous répondez par l’affirmative à toutes ces questions, alors vous êtes réellement animé de l’esprit missionnaire, et vous pouvez avoir la certitude d’être utile au Guatemala.”
LE HONDURAS PROMET UNE BONNE “PRISE”
Le Honduras a l’air tout petit sur la carte, mais avec un peu moins de mille témoins de Jéhovah, la proportion est de un proclamateur pour 2 152 habitants. Dans ce pays, les occasions de faire une bonne “pêche” ne manquent pas. En fait, voici ce que le rapport sur l’œuvre au Honduras nous apprend : “Si nous disposions d’un plus grand nombre de missionnaires, nous verrions le territoire fleurir et s’épanouir sous nos yeux.” Et quelle variété dans le choix des lieux ! Puerto Cortés, principal port sur l’Atlantique, au climat très chaud continuellement tempéré par des brises fraîches ; San Pedro Sula, la deuxième ville du pays en importance, où un seul prédicateur à plein temps a amené dans la congrégation cinq nouvelles personnes en cinq mois ; Tela, autre ville portuaire, avec sa plage magnifique, son climat chaud et agréable, où de nombreuses personnes montrent de l’intérêt pour le message ; Choluteca, septième ville du Honduras en importance, où le travail de proclamation est essentiellement accompli par des témoins du sexe féminin.
Voici ce que les missionnaires disent au sujet de la capitale, Tegucigalpa : “Toute l’année, vous jouissez ici d’un climat presque idéal, et quel intérêt il y a pour le message ! Dans cette ville, l’œuvre est bien considérée, et il serait possible de commencer sur-le-champ des études bibliques au domicile des personnes qui recherchent ardemment la vérité.” L’appel suivant en faveur de la venue d’un plus grand nombre de missionnaires au Honduras ressemble étonnamment à l’invitation à passer en Macédoine rapportée dans le livre des Actes (16:9) : “Quel encouragement ces missionnaires seraient pour les frères de ce pays, et quelle possibilité ils auraient, dans l’exercice de leur ministère, de former les témoins indigènes pour en faire des ministres mûrs !”
VENEZ AU SALVADOR AVEC VOS “FILETS”
Le Salvador est un autre pays où il y a un besoin urgent de “pêcheurs d’hommes”. Bien qu’il y ait 1 105 témoins actifs, ce nombre est insuffisant, car il correspond à une proportion de un témoin pour 3 000 habitants. Voici ce que nous dit le représentant local de la Société Watch Tower : “En dépit du bon travail effectué par 48 prédicateurs spéciaux à plein temps, il reste de nombreuses régions où le besoin est grand. La population a doublé au cours des vingt dernières années, aussi le travail à faire est-il actuellement plus grand qu’il ne l’était il y a vingt-trois ans, quand les témoins ont commencé à prêcher dans ce pays.”
Voici quelques bons endroits pour ceux que la foi incitera à se déplacer pour se rendre là où la “pêche” est meilleure : Metapán, ville située dans une vallée au climat chaud, à moins de soixante kilomètres au nord de Santa Ana ; il n’y a pas de témoins, mais beaucoup de gens désirant connaître la Bible ; Santa Rosa de Lima, située sur une route militaire importante, à une douzaine de kilomètres de la frontière du Honduras ; cette ville compte 15 000 habitants, et il n’y a pas un seul témoin de Jéhovah ; Ilobasco, petite ville pittoresque, sur les bords du fleuve Lempa, avec ses maisons en brique blanche, d’où l’on a un point de vue magnifique sur un pic volcanique ; là, il n’y a personne pour suivre l’intérêt suscité par le message ; Port Libertad, sur la côte du Pacifique, est une ville de 10 000 habitants qu’il faut considérer comme un territoire isolé ; enfin tout l’État de Chalatenango, sur la frontière du Honduras, où il n’y a pas encore de témoins.
Une diplômée de Galaad, qui séjourne au Salvador depuis dix-sept ans, exprime en ces termes la satisfaction et la joie qu’elle éprouve dans l’œuvre qu’elle continue d’accomplir : “Les gens ont grand besoin d’aide spirituelle pour apprendre ce que vivre veut dire. Quand ils acceptent le message véridique de la Bible et commencent à conformer leur vie à la volonté de Dieu, leurs progrès sont remarquables. L’instruction qu’ils ont reçue auparavant n’a pas attiré leur attention sur les valeurs spirituelles. Cependant, la vue du changement que ces gens opèrent dans leur vie lorsque s’ouvrent leurs yeux de la compréhension spirituelle, vaut bien tous les inconvénients et les difficultés qui se présentent. Autrefois, je pensais que je pourrais vivre ici jusqu’à Harmaguédon, mais aujourd’hui la perspective de vivre éternellement dans ce pays me semble la chose la plus naturelle du monde.”
UN ENDROIT PROPICE POUR ‘LÂCHER VOS FILETS’
Le Nicaragua, pays de lacs et de volcans, donne l’impression d’être un lieu où la “pêche d’hommes” serait productive. Elle l’est effectivement. Il n’y a qu’un témoin pour 2 000 habitants. Près de la moitié du pays peut être classée parmi les territoires non attribués pour ce qui est de la prédication du Royaume, et dans toute la moitié est il n’y a que trente-cinq témoins. L’étreinte de la crainte religieuse et superstitieuse s’est dans une large mesure desserrée, et les gens accueillent et écoutent le message du Royaume avec bienveillance et respect.
Dans ce pays, le nouveau venu doit s’adapter au rythme plus lent de la vie. On a parfois à endurer la chaleur des tropiques ainsi que les pluies diluviennes qui ont pour effet de transformer le sol en une boue épaisse et gluante. Il faut prendre des précautions pour se protéger contre la malaria, la jaunisse et les parasites. Mais écoutez plutôt ce qu’un missionnaire, depuis de nombreuses années dans ce pays, déclare à ce propos : “Tous mes amis et mes parents du nord (Canada) sont, semble-t-il, aussi souvent malades que moi, et lorsque j’effectuais mon service de pionnier dans le nord, je n’ai jamais travaillé dans de meilleures conditions qu’ici. De plus, nous vivons à une époque où l’on a fait des progrès dans le domaine de la médecine. Pour se soigner, les premiers chrétiens n’ont jamais eu à leur disposition les remèdes que nous avons ; pourtant, ils apprenaient à travailler en dépit de leurs problèmes qu’ils s’efforçaient de surmonter.”
Les choses présentent un autre aspect dont il convient de parler. Un lieu propre et confortable où l’on rentre le soir, après avoir fait une “pêche” fructueuse ; de bons et sains repas avec des fruits frais en abondance ; mais surtout un véritable paradis pour ce qui est de la prédication, car tout le monde prend le temps d’écouter ce que vous dites et la majorité des gens acceptent avec empressement les publications bibliques que vous présentez ; vous pouvez commencer au domicile des personnes plus d’études bibliques qu’il ne vous est possible d’en conduire. Ajoutez à cela la satisfaction de vous savoir engagé dans la grande activité de “pêche” inaugurée par Jésus-Christ.
QUE POUVEZ-VOUS FAIRE ?
Comment pouvez-vous contribuer à satisfaire ce besoin urgent de pêcheurs capables de ‘prendre des hommes vivants’ dans de nombreux pays (Luc 5:10) ? Si personnellement il vous est possible de répondre à l’appel, faites-le. Il se peut qu’en raison de votre âge, de votre faiblesse physique ou d’autres circonstances restrictives, vous ne puissiez répondre à cette invitation malgré votre désir. Pourtant, si vous êtes père ou mère de famille, ou un chrétien susceptible d’exercer une réelle influence sur de jeunes personnes, vous pouvez faire quelque chose. Lisez donc le rapport suivant, qui nous vient de l’un de ces pays où il y a un grand besoin de “pêcheurs d’hommes” :
“Ici, près de la moitié des missionnaires disent que ce sont leurs parents qui, dès leur enfance, les ont encouragés à envisager ce service. L’un d’eux s’exprime de la façon suivante : ‘Mes parents m’ont appris que le ministère à plein temps était le meilleur héritage qu’ils pouvaient me donner.’ D’autres ont été encouragés par des ministres et des missionnaires à plein temps déjà engagés dans le service.”
En réalité, beaucoup sont en mesure de participer au service consistant à diriger un plus grand nombre de “pêcheurs d’hommes” vers les eaux productives de la mer de l’humanité. Dès l’âge tendre, les enfants peuvent être encouragés à faire du service missionnaire le but de leur vie, à suivre l’exemple de Paul et de Timothée, c’est-à-dire à quitter maison et amis pour l’amour du Royaume. Il n’y a pas de limite à la “prise” qu’ils auront la joie de faire, car le Seigneur Jésus, de son glorieux trône céleste, dirige toute l’activité.
La vie de missionnaire demande de renoncer à certaines choses, mais elle procure de précieuses récompenses. Écoutez de quelle façon des missionnaires qui servent actuellement en Amérique Centrale expriment leurs sentiments à ce propos : “Vous êtes employé au maximum ; c’est Jéhovah qui vous a placé là, et vous avez la satisfaction de vous vouer entièrement à son service.” “Avant de venir dans le territoire qui m’a été attribué, jamais je n’avais goûté, durant toute ma vie, à autant de joies et de bénédictions.” “Nous avons découvert que les gens étaient les mêmes partout. Nous avons la réelle impression d’être chez nous, ici, parmi les frères de la localité ; c’est exactement comme si nous étions de la même famille, mais habitant un autre endroit. Nous espérons vivre ici de nombreuses et heureuses années.”
Allez-vous réfléchir sérieusement au fait de servir là où le besoin est grand ? Les conditions qui se développent dans certains pays du Sud constituent un signe proclamant puissamment : “On demande des pêcheurs d’hommes.”
(Ceux qui sont en mesure de répondre à l’appel pour servir là où le besoin est grand, peuvent écrire au Bureau du président, Watch Tower Bible and Tract Society de Pennsylvanie, 124, Columbia Heights, Brooklyn, N. Y. 11201 ; ils recevront une circulaire concernant le service dans les pays où le besoin est grand. Pour de plus amples renseignements, ils peuvent également s’adresser au bureau de la filiale de la Société dans le pays où ils désirent se rendre.)
[Carte, page 57]
(Voir la publication)
Amérique centrale