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  • Jéhovah Dieu — mon espérance et l’objet de ma confiance

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  • Jéhovah Dieu — mon espérance et l’objet de ma confiance
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1969
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1969
w69 1/11 p. 667-670

Jéhovah Dieu — mon espérance et l’objet de ma confiance

Raconté par Benno Burczyk

“CAR tu es mon espérance, Adonaï Jéhovah ! L’objet de ma confiance depuis ma jeunesse.” Les paroles de ce psaume expriment bien mes sentiments, car je crois et me confie sincèrement en Jéhovah depuis mon enfance, bien qu’il m’ait fallu attendre l’âge de trente ans pour acquérir la connaissance exacte de ses merveilleuses qualités et de ses bienveillants desseins à l’égard de l’humanité. — Ps. 71:5, AC.

Je suis né à Tannenberg, village des monts Métallifères en Saxe (Allemagne), en 1889 ; il y a donc quatre-vingts ans. J’ai été élevé et instruit dans la religion luthérienne, et l’on me répétait souvent de lire la Bible et de mettre ma confiance en Dieu, de sorte que, très jeune, j’ai appris à prier. De santé fragile, dès l’âge de douze ans j’ai été confié à des paysans d’âge mûr qui n’avaient pas d’enfants. Ces gens, de vrais croyants, ont été très bons pour moi. Durant toute la semaine, ma journée de travail commençait à cinq heures du matin pour se terminer à huit heures du soir, y compris quatre heures que je passais quotidiennement à l’école six jours sur sept. Ma seule distraction était de jouer de l’accordéon lorsque j’avais un peu de temps ; j’avais une préférence marquée pour les cantiques. Le couple avec lequel j’habitais a fait beaucoup pour affermir mon espérance et ma confiance en Dieu.

Quatre ans plus tard, en 1905, je suis allé à Leipzig, mais la vie citadine ne me rendait pas heureux. Désireux d’apprendre le français, je me suis rendu à Paris au printemps de 1908 et là j’ai trouvé un emploi dans un restaurant. Cependant, j’étais très malheureux. C’est alors que j’ai entendu parler du Canada, pays neuf offrant de grandes possibilités ; j’ai donc décidé d’aller m’y établir. À l’époque, la traversée, du Havre (France) à Québec (Canada), coûtait seulement 140 francs français ou 28 dollars. J’ai trouvé du travail dans une famille de fermiers anglais installés au Québec et je suis devenu membre de leur Église.

En 1910, j’ai reçu de mes parents, en Allemagne, une lettre et un article de journal m’informant que j’allais passer en conseil de guerre parce que je n’étais pas retourné faire mon service militaire. Le fermier qui m’employait m’a alors conseillé de demander la nationalité canadienne, afin d’être dégagé de mes obligations militaires ; c’est ce que j’ai fait. Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, il était tout simplement impossible aux fermiers de comprendre pourquoi les habitants des nations chrétiennes se haïssaient et s’entretuaient comme cela, mais leurs prédicateurs leur disaient qu’on accomplissait la volonté divine en se battant pour sa patrie. En 1917, en ma qualité de citoyen canadien, j’ai été enrôlé dans l’armée canadienne ou britannique. C’est alors que j’ai reçu de mon père, par l’intermédiaire de la Croix-Rouge, une lettre m’annonçant qu’il était en garnison à Lille, en France, face à l’armée britannique. Je ne voulais pas être amené à tuer mon père. J’ai donc plaidé l’opposition à la guerre, et le gouvernement canadien m’a accordé l’exemption du service militaire.

En novembre 1918, après une dizaine d’années de vie à la ferme, j’ai ressenti le besoin d’un changement. Le vieux fermier, pour lequel j’avais travaillé pendant toute cette période-​là, avait les larmes aux yeux quand je lui ai dit au revoir.

J’AI TROUVÉ !

En Ontario, où je me suis rendu alors, j’ai trouvé un emploi dans une usine, mais là non plus je n’étais pas heureux. Dans l’impossibilité de trouver un foyer où je pourrais séjourner, je couchais en divers endroits et prenais mes repas au restaurant. La ville ne me convenant pas, j’ai écrit au gouvernement canadien, à Ottawa, pour lui demander un homestead, c’est-à-dire une des parcelles de terre d’une soixantaine d’hectares qu’il offrait aux colons. J’ai reçu par retour du courrier les papiers et les instructions nécessaires. C’est alors qu’un homme d’un certain âge, un de mes compagnons de travail, ayant appris que je cherchais un foyer où je pourrais m’installer, est venu vers moi et m’a dit sur un ton affectueux : “Viens donc chez nous.” Ce fut l’événement le plus beau et le plus agréable de ma vie. Pourquoi ? Parce que cet homme était un Étudiant de la Bible, un de ces chrétiens voués qu’on appelle aujourd’hui témoins de Jéhovah. Pour moi, ce fut le commencement du bonheur, d’un bonheur véritable et réel, qui arriva d’une manière soudaine et merveilleuse. J’ai quitté sur-le-champ l’Église luthérienne, où j’étais instructeur à l’école du dimanche, et j’ai renoncé à l’idée d’aller m’établir dans un homestead. La Parole de vérité et l’œuvre de Dieu étaient devenues pour moi les choses les plus importantes dans la vie.

La vérité de la Parole de Dieu, telle que me l’ont révélée ces Étudiants de la Bible, était raisonnable et satisfaisante. Elle me présentait notre cher Père céleste comme un Dieu si aimant et si bon qu’il m’arrivait parfois d’avoir les yeux pleins de larmes quand je priais. Enfin, j’avais trouvé ! J’étais heureux ! C’en était fini de chercher et d’espérer quelque chose, que je ne savais même pas définir, comme je l’avais fait au cours des changements que j’avais opérés successivement dans ma vie. Désormais, tout était clair pour moi : les nations en guerre n’étaient pas chrétiennes comme elles le prétendaient ; la Parole de Dieu, la Bible, le prouvait nettement. En fait, notre cher Seigneur Jésus-Christ, attirant notre attention sur les événements que nous voyons se dérouler sur la terre depuis 1914, avait dit : “Quand vous verrez arriver toutes ces choses, sachez que le royaume de Dieu est proche.” (Luc 21:31). En même temps, une merveilleuse espérance céleste s’offrait : celle de faire partie du reste des 144 000 créatures appelées d’entre la race humaine pour être les rois et prêtres adjoints de Jésus-Christ, dont il est question dans Révélation 14:1-3 et 20:5, 6, et que notre cher Seigneur Jésus appelle ses frères dans Matthieu 25:40, 45.

En novembre 1919, je me suis voué à Dieu pour faire sa volonté et me suis fait baptiser. Il y avait un très grand travail à faire dans l’œuvre de Dieu ; j’éprouvais les mêmes sentiments que le prophète Ésaïe quand il a écrit : “Me voici, envoie-​moi.” (És. 6:8). J’avais tant à apprendre que la lecture et l’étude de la Bible à l’aide des manuels bibliques m’absorbaient énormément. La congrégation avait besoin d’aide, et l’œuvre de témoignage de porte en porte devait être accomplie. À l’époque, nous étions très occupés à recueillir des abonnements à L’Âge d’Or, aujourd’hui Réveillez-vous ! Dans un théâtre que nous avions loué, nous présentions le “Photo-Drame de la Création”, une très intéressante production comprenant la projection de films et d’images fixes. Nous louions aussi des salles pour faire des conférences bibliques attirant l’attention sur le Royaume de Dieu et annonçant que “des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais”. Pendant tout ce temps, je gagnais ma vie en travaillant dans une fabrique de pneumatiques.

En 1922, j’ai voulu assister à la grande assemblée organisée par les Étudiants de la Bible à Cedar Point (États-Unis). Mais quand j’ai demandé un congé pour y aller, mon patron me l’a refusé, prétextant qu’il lui faudrait me trouver un remplaçant. “Dans ce cas, je vous quitte”, lui ai-​je répondu. Je n’ai jamais regretté cette décision, car, en fait, cette assemblée s’est révélée un grand festin de nourriture spirituelle et un jalon important dans la vie du peuple de Jéhovah. C’est à cette époque-​là que j’ai rempli une demande d’entrée au Béthel de Brooklyn. Célibataire et dégagé de toute responsabilité, je me jugeais capable de servir davantage.

Au début de 1923, la Société a demandé des volontaires pour participer à la proclamation du Royaume dans la région francophone du Québec. Comme à Paris j’avais appris un peu de français, je me suis proposé, et deux jeunes Canadiens, frères Deachman et Robinson, se sont joints à moi. Nous servions en tant que proclamateurs à plein temps, ou colporteurs comme on disait à cette époque. Après avoir rendu témoignage pendant environ six mois dans des villes comme Joliette, Grand’Mère et Shwinigan Falls ainsi que dans les territoires ruraux, j’ai reçu du siège de la Société à Brooklyn une invitation à venir travailler au Béthel pendant deux mois. J’avais complètement oublié la demande faite auparavant. Comme je ne voulais pas quitter mes deux compagnons, j’ai aussitôt écrit à la Société pour lui dire que je refusais son invitation et lui en donner les raisons. La Société n’a pas pris mon “Non” pour une réponse, et elle m’a envoyé un télégramme me demandant de venir sur-le-champ. Tous les trois nous avons décidé que le mieux pour moi était de me soumettre dans l’espoir que je reviendrais à la fin de ces deux mois. Voilà pourquoi je suis arrivé à Brooklyn le 1er octobre 1923.

SERVICE AU BÉTHEL

J’ai aussitôt reçu pour tâche d’aider aux travaux de construction de la WBBR, la station de radio de la Société, à Staten Island. Quand tout fut terminé, la Société m’a demandé de travailler à l’imprimerie, située 18 Concord Street. J’avais toujours l’intention de retourner au Canada auprès de mes deux compagnons. Cependant, j’ai accepté de rester, considérant que c’était là la volonté de Dieu à mon égard ; il est certain qu’à travers les années, Dieu a béni cette décision.

Je travaillais à la reliure, ma tâche consistant à graver en relief des lettres d’or sur les couvertures des livres, tels les sept volumes des Études des Écritures, La Harpe de Dieu, Délivrance et Création. Dès que fut entreprise l’œuvre de prédication à l’aide du phonographe, j’ai été chargé de monter ces appareils. Après que cette méthode de prédication eut cessé, je suis retourné à la reliure. Après une trentaine d’années consacrées à cette activité, j’ai été affecté à un autre service, et des frères plus jeunes m’ont remplacé. Je travaille actuellement au service des expéditions, où il y a toujours beaucoup à faire. Quelle joie d’envoyer des manuels bibliques, et maintes autres choses, tels les disques où sont enregistrés de nouveaux cantiques du Royaume, à nos chers frères dispersés sur toute la surface de la terre !

Bien que j’aie puisé, au cours des quarante-cinq années écoulées, la plus grande de mes joies dans l’accomplissement de ma tâche à l’imprimerie, j’ai trouvé aussi un très grand bonheur dans la participation, en compagnie des autres témoins chrétiens, aux activités des congrégations, au ministère du champ et aux assemblées. Pendant de nombreuses années, j’ai eu le privilège de servir en tant que surveillant de la congrégation allemande des témoins de Jéhovah de Brooklyn. Mais au début des années 1930, la plupart des congrégations de langue étrangère ont été dissoutes, afin d’encourager les immigrants à apprendre et à parler l’anglais.

Depuis une quinzaine d’années, je fais partie d’une des congrégations qui se réunissent dans la Salle du Royaume d’une des imprimeries de la Société, ici, à Brooklyn. Nous avons été témoins d’un accroissement continu, lequel a nécessité la formation de plusieurs congrégations. Dernièrement, nous nous sommes installés dans la Salle du Royaume située dans le bâtiment de l’imprimerie récemment construit par la Société, à Brooklyn. Que cette salle est belle ! N’oubliez surtout pas de venir la voir lorsque vous visiterez l’imprimerie !

Le territoire qui m’a été attribué pour le service du champ est situé non loin du Béthel, où j’habite. Je m’y rends à pied, car c’est le seul moyen dont je dispose, et le trajet me demande une demi-heure. Cela me plaît beaucoup, la marche étant très salutaire. Les gens que je rencontre appartiennent pour la plupart à des familles noires aux ressources modestes ; la congrégation de Fort Greene, dont je fais partie, se compose d’ailleurs principalement de personnes de cette condition. Je considère comme un privilège de rendre témoignage à ces gens humbles et de servir à leurs côtés. Je suis heureux de me trouver parmi eux. L’amour chrétien unit tous les serviteurs de Dieu, faisant d’eux des frères et des sœurs, conformément aux paroles de notre cher Seigneur Jésus touchant ses vrais disciples. — Jean 13:34, 35.

J’aimerais aussi mentionner les dispositions prises en 1955 par la Société pour que tous ceux qui travaillaient au Béthel depuis vingt ans ou plus puissent assister aux assemblées européennes de Londres, Paris, Rome et Nuremberg. J’ai eu la joie et le privilège de prononcer un petit discours dans cette dernière ville, devant plus de 93 000 personnes. Je n’étais pas retourné en Allemagne depuis mon départ pour Paris en 1908.

TOUJOURS ACTIF ET HEUREUX

Malgré mes quatre-vingts ans, je suis encore capable d’accomplir un travail d’homme, cinq jours et demi par semaine. Bien que mes soirées soient désormais exclusivement consacrées à l’étude personnelle et à l’assistance aux réunions de la congrégation, je m’arrange toujours pour participer au ministère du champ tous les dimanches, en allant de porte en porte prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, en effectuant de nouvelles visites et en aidant les nouveaux dans ce service béni.

Chaque jour, je demande dans la prière à notre cher Père céleste de m’accorder son aide et sa sagesse, afin de rester spirituellement et physiquement fort et en bonne santé pour continuer d’accomplir sa volonté. Durant les cinquante années passées dans le service de Jéhovah, j’ai eu un mode de vie agréable, béni et qui m’a procuré de grandes satisfactions. Grâce à la bonté imméritée de Jéhovah, j’espère continuer de le servir à son honneur et à sa gloire, et pour le bien de son peuple. Lors de la reconstruction de Jérusalem en 455 avant notre ère, à l’époque de Néhémie, les Israélites se heurtèrent à une forte opposition, mais Néhémie les fortifia en disant : “La joie en Jéhovah est votre force.” Cette joie de Jéhovah m’aide à soutenir le bon combat de la foi, dans l’attente du jour où les ennemis de Dieu auront disparu et où toute la terre sera remplie de sa gloire. — Néh. 8:10, AC ; Nomb. 14:21.

Lorsque je considère ma vie passée, je peux vraiment dire que Jéhovah Dieu, mon Seigneur Souverain, a été réellement l’objet de ma confiance depuis ma jeunesse.

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