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  • Je sers avec joie au sein de l’organisation de Jéhovah

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  • Je sers avec joie au sein de l’organisation de Jéhovah
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1970
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1970
w70 15/9 p. 569-572

Je sers avec joie au sein de l’organisation de Jéhovah

Raconté par Hazelle M. Krull

‘L’INSTRUCTION dans la voie que je devais suivre’, tel est l’héritage que m’ont légué des parents qui craignaient Dieu et cherchaient la vérité. Ils avaient été élevés selon la religion luthérienne, mais celle-ci ne les rendait pas heureux. Ils désiraient ardemment quelque chose de plus satisfaisant.

Je me souviens encore du jour où, alors que j’étais très jeune, un homme accompagné de sa femme est venu chez nous et nous a présenté trois livres brochés intitulés “L’Aurore du Millénium”. Nous avons appris plus tard qu’il s’agissait de colporteurs (connus actuellement sous le nom de pionniers) de la Société Watch Tower. Leur visage rayonnait de bonheur tandis qu’ils nous parlaient avec enthousiasme du message d’espoir consigné dans la Bible, du règne millénaire du Christ et de bien d’autres vérités merveilleuses. Persuadée d’avoir trouvé ce qu’elle cherchait, ma mère avait accepté des publications.

Mon père, qui aimait l’étude, s’était mis à les lire, et très vite il avait reconnu que leur contenu rendait le son pur de la vérité divine. Il en parlait bientôt à chaque occasion à ses enfants, aux clients du magasin, aux employés, aux parents et aux amis. Il en parlait tellement qu’il n’était pas rare d’entendre des allusions à la “religion de Krull”. Mon père était persuadé que tout le monde se réjouirait de connaître le merveilleux avenir de l’humanité, décrit dans la Bible.

Plus tard, nous avons appris une nouvelle réjouissante. Charles Taze Russell, rédacteur des livres passionnants que nous avions reçus, allait venir à Indianapolis, à environ quatre-vingts kilomètres de la maison, pour faire une conférence sur un sujet peu ordinaire : “Aller et retour pour l’enfer”. Après le discours, mes parents, qui avaient fait un effort tout particulier pour y assister, sont rentrés dans un état d’excitation extrême. Ils n’avaient jamais entendu pareille causerie. Ils étaient si heureux que les moqueries et les propos calomnieux de ceux qui affirmaient qu’on ne pouvait sortir de l’enfer, les laissaient presque indifférents. La conviction de mon père était faite. La Bible se trouvait toujours à portée de sa main, et bien qu’il eût la réputation d’être ponctuel, il rentrait souvent en retard à la maison lorsqu’il rencontrait une personne disposée à écouter la “bonne nouvelle”.

Vers cette époque, un Étudiant de la Bible (comme on appelait alors les témoins de Jéhovah) et sa famille sont venus s’établir dans notre ville, à Muncie (USA). Comme il avait appris que le nom de mon père figurait sur la liste des abonnés à La Tour de Garde, il est venu nous voir et nous a invités à venir écouter un discours biblique chez lui le lendemain dimanche. La famille au complet, c’est-à-dire neuf personnes, y assista, et depuis ce jours-​là nous avons pris l’habitude d’aller régulièrement aux réunions.

La distribution de tracts a été la première forme de service à laquelle nous avons participé de maison en maison. Notre territoire s’étendait sur un rayon de près de cinquante kilomètres. Certains jours, notre activité commençait de bonne heure le matin et se terminait tard, le soir. Nous profitions des grands marchés pour glisser des tracts dans les véhicules ; nous devions prendre garde aux coups de sabot des chevaux nerveux ou essayer les rebuffades de personnes irritées, que notre message n’intéressait pas. Mais chaque journée de service nous procurait l’indicible satisfaction d’avoir fait tout notre possible.

Les colporteurs, qui prospectaient les environs, venaient souvent passer le week-end à la maison et nous apprenaient quantité de choses. Tandis qu’ils nous relataient leurs joies nous comprenions mieux l’importance de discuter des voies et des moyens qui nous permettraient d’atteindre plus efficacement les gens. Nous commencions à voir la nécessité d’une bonne organisation pour obtenir des résultats. Nos pensées se concentraient sur les privilèges du service, et bientôt nous avons envisagé la possibilité, en nous arrangeant bien, de goûter, nous aussi, aux joies de la prédication à plein temps en tant que ministres pionniers.

Nous entrons dans le service de pionnier

L’été de 1908 a été marqué par un événement important pour notre famille. Nous avons assisté à l’assemblée de Put-in-Bay (USA), et six d’entre nous, y compris mon père, ma mère et moi-​même, avons symbolisé l’offrande de notre personne à Jéhovah. C’est W. E. Van Amburgh, notre cher frère dans la foi, qui nous a baptisés. Cet été-​là, j’ai entrepris le service de pionnier, d’abord dans ma ville, puis dans les comtés voisins. Chaque jour, il m’arrivait des choses nouvelles qui devaient m’être utiles par la suite.

Un jour, nous avons appris avec joie que le pasteur Russell allait prononcer un discours public dans notre ville. Comme nous étions heureux ! Nous avons travaillé dur et longtemps avant cet événement : il a fallu peindre des écriteaux et des pancartes pour la publicité dans les rues, distribuer des invitations de porte en porte et aller trouver personnellement les hommes d’affaires de la ville. Imaginez notre joie à la vue du Théâtre de l’opéra comble une demi-heure avant l’heure de la conférence publique. Pendant deux heures, l’orateur a parlé devant un auditoire des plus attentif. Après le discours, des hommes et des femmes sont restés pour lui exprimer leur reconnaissance. Nous avons été heureux des excellents résultats obtenus grâce à un service bien organisé.

En ces jours-​là, les visites des représentants de la Société, connus sous le nom de “pèlerins” m’ont beaucoup aidée à persévérer dans le service de la prédication de la “bonne nouvelle” à plein temps. Par bonheur, notre maison semblait toujours se trouver sur la route de ces serviteurs de Jéhovah. Quelle joie nous avons éprouvée quand J. F. Rutherford, A. H. Macmillan, H. H. Riemer, C. A. Wise, R. H. Barber, et bien d’autres, sont venus nous voir ! Leurs visites redoublaient notre joie et enrichissaient notre foi. Grâce à elles, nous apprenions aussi à respecter l’organisation de Jéhovah.

Privilèges du Béthel

Une période très chère de ma vie a commencé en 1913, lorsque j’ai été acceptée comme membre de la famille du Béthel, à Brooklyn. C’était l’année même où le Photo-Drame de la Création était en préparation. Il s’agissait de films et d’images fixes en couleurs d’une rare beauté, représentant des scènes de l’histoire biblique, et synchronisés avec de beaux enregistrements musicaux et des discours sur disques. Ce drame était présenté en quatre parties, d’une durée de deux heures chacune.

La Société avait acheté un théâtre resté inachevé sur la 63e rue West, à quelque distance de Broadway (Manhattan). Jour et nuit, de nombreux bras dévoués ont travaillé afin que l’édifice fût achevé pour l’inauguration. On l’appelait le “Temple”. Quelle joie nous avons éprouvée lorsque le magnifique et instructif Photo-Drame de la Création a été projeté dans cette salle pour la première fois, un dimanche du début de janvier 1914 !

Le lendemain, le pasteur Russell nous assignait pour tâche, à mon frère, à ma sœur et à moi, de projeter deux fois par jour ce Drame dans le “Temple”. Plus tard, la Société décidait de le présenter dans toutes les villes de 5 000 habitants et plus. L’année 1914 a donc été bien remplie et heureuse.

Cette année-​là, les discussions à table, dans la salle à manger, sont devenues particulièrement intéressantes. Souvent, frère Russell nous faisait rester longtemps après le repas pour nous parler de la fin des “temps des Gentils” et de l’espoir qu’elle suscitait en nous. Je me souviens de ses excellents conseils et de ses pressantes exhortations à ‘retenir jusqu’à la fin la ferme confiance et l’espérance dont nous nous glorifions’. (Héb. 3:6, Sg.) Il affirmait l’exactitude de la chronologie qui avait été revue. Toutefois, si nous devions attendre plus longtemps que ne le laissaient prévoir les Écritures, il nous faudrait accepter avec confiance et sans réticence les voies de Jéhovah. Ses conseils se sont révélés excellents.

Quelques années plus tard, nous encouragions tous les assistants à nos réunions publiques à remettre leur nom et leur adresse pour que nous puissions les visiter et discuter de la Bible avec eux. Certaines de ces visites se prolongeaient tard dans la nuit, car les gens s’intéressaient à la société qui organisait ces conférences ; ils désiraient connaître l’espérance merveilleuse offerte par la Bible. Chaque jour était une grande aventure, qui nous obligeait à rester éveillés, fervents dans la prière, pour être “toujours prêts à faire une défense” devant quiconque nous demandait une raison de l’espérance qui était en nous. — I Pierre 3:15.

Essayez de vous représenter notre activité, ces soirs-​là. Munis d’au moins quatre séries des sept volumes des Études des Écritures, nous étions parfois obligés de parcourir de longues distances à pied. Mais quelle joie était la nôtre !

Des tribulations, mais une joie plus grande

La Première Guerre mondiale nous a amené des difficultés, car on a cherché à interrompre notre œuvre et à paralyser notre organisation. C’est alors que nous nous sommes rendu compte comme jamais auparavant que Dieu avait réellement une organisation. Je me souviens du tract mensuel The Bible Students Monthly (L’étudiant de la Bible), intitulé “La chute de Babylone”. Nous avons compris qu’il faudrait du courage pour diffuser ce puissant message avec son image représentant l’écroulement pierre après pierre des murs de Babylone. En effet, un jour que nous participions à sa distribution à une trentaine de kilomètres de la maison, ma mère, deux autres témoins et moi avons été mis en prison pendant une journée entière et presque toute une nuit. Un avocat, dans le bureau duquel on nous avait gardés pour commencer, s’est exclamé : “Si ces gens sont des chrétiens, leur arrestation constitue un événement des plus grave.”

Plus tard, le jugement et la condamnation à de longues peines d’emprisonnement de nos frères chrétiens du Béthel de Brooklyn nous ont valu des moments très pénibles. Toutefois, la décision prise de faire circuler une pétition réclamant la libération de nos frères injustement incarcérés nous a redonné du courage. De nouveau arrêtée, cette fois j’ai été emmenée au commissariat de police où, toutes portes fermées, on m’a fait subir un interrogatoire. Après m’avoir montré le dossier qui avait été constitué sur les Étudiants de la Bible, les policiers m’ont longuement questionnée sur les buts et la nature de notre œuvre. Finalement, ils ont accepté des publications expliquant notre position et promis de les lire entièrement, afin de savoir quoi répondre lorsqu’on leur téléphonerait à propos de nos activités.

Quel jour heureux que celui où la nouvelle de la libération et de l’acquittement des représentants de la Société nous est parvenue. Quelle joie pour nous ! Quelle gratitude nous éprouvions envers Jéhovah ! L’organisation ne tardait pas à démontrer qu’elle était plus forte que jamais et vouée exclusivement à Dieu. Une assemblée eut lieu à Cedar Point (USA). Nous désirions vivement voir nos frères et sœurs spirituels et bavarder avec eux. L’assemblée a réalisé notre désir et dépassé de beaucoup notre attente. Une grande surprise nous y attendait : l’annonce de la parution d’un nouvel et puissant instrument de travail, L’Âge d’Or, périodique destiné à faire connaître la vérité, à réconforter et à convaincre ; il paraît actuellement sous le titre de Réveillez-vous ! C’était un privilège d’être parmi ceux qui avaient été désignés pour recueillir les abonnements des frères rassemblés là, à Cedar Point. Aujourd’hui, cinquante ans plus tard, notre joie n’a pas diminué quand nous présentons ce merveilleux périodique.

En 1922, nous nous sommes rassemblés une seconde fois à Cedar Point. Nous avons eu l’impression de nous trouver sur un sol ferme quand nous avons entendu l’orateur nous dire : “Retournez au champ, ô vous, fils du Dieu très-haut !” Quelle joie lorsqu’une bannière qui se trouvait sur l’estrade fut subitement déployée et que nous avons pu y lire l’ordre de marche suivant : “Proclamez le Roi et son Royaume”.

L’inestimable service de pionnier

En 1926, ma sœur Hélène et moi avons entrepris l’œuvre de prédication à plein temps. J’étais très heureuse de reprendre ce service. Pourtant, des temps difficiles étaient venus et nous étions souvent obligées de troquer des publications bibliques contre des poulets, des céréales, des œufs, du sirop, etc. Nous acceptions même par milliers les feuilles de papier d’emballage du savon, et le soir, tout en nous relatant les faits de la journée, nous découpions les bons-primes.

Quand des gens s’intéressaient réellement à l’étude de la Bible, nous prenions des dispositions pour revenir les voir le soir qui leur convenait. Nous leur faisions entendre un discours biblique enregistré sur disque, et nous avions souvent l’agréable surprise de voir que les maîtres de maison avaient invité tous leurs voisins.

Dans une petite ville industrielle, les autorités se sont opposées à notre activité chrétienne. Hélène et moi avons été arrêtées et enfermées dans la prison de l’usine, généralement réservée aux ivrognes. Dans tous les coins du pays, nombre de nos frères dans la foi subissaient alors la persécution. Après un simulacre de jugement, nous avons été condamnées. Cependant, plus tard, en seconde instance, nous avons été disculpées par la Cour suprême. Une fois encore, l’organisation de Jéhovah était venue à notre secours. Dans toutes ces épreuves, nous sommes toujours restées conscientes des rapports étroits qui nous unissaient à nos frères du bureau principal.

En 1943, mon père et ma mère ont achevé leur course. Ils sont morts, heureux et satisfaits d’avoir eu de très nombreux privilèges. Bien que désormais privées de leur aide et de leurs encouragements, nous nous sentions assez fortes avec l’aide de Jéhovah, et prêtes à affronter de nouvelles situations. Notre sœur Maud a accepté d’assumer des responsabilités supplémentaires pour qu’Hélène et moi restions pionniers, mais nous visitions maintenant le territoire à proximité de chez nous. En 1966, Maud s’est endormie dans la mort. Une fois de plus, nous avons dû réorganiser notre vie afin de poursuivre sans interruption la carrière choisie. Dans notre chagrin, nous avons été bien réconfortées par les paroles suivantes d’un psalmiste (Ps. 116:15, AC) : “Elle a du prix aux yeux de Jéhovah, la mort de ses fidèles.” Notre service aux côtés de l’organisation de Jéhovah nous réservait encore de la joie.

Il y a quelques années, j’ai eu le bonheur de revoir le Béthel et d’y séjourner plusieurs jours. J’avais l’impression que les années passées s’étaient envolées et que j’étais toujours membre de cette merveilleuse famille. Évidemment, celle-ci s’était bien agrandie. Toutefois, j’ai pu reconnaître certains visages familiers, ceux d’anciens compagnons, restés fidèlement attachés à leur service depuis la Première Guerre mondiale. Il est encourageant de voir que, grâce à la bonté imméritée de Dieu et quels que soient les individus qui travaillent en son sein, l’organisation de Jéhovah continue de diriger une œuvre mondiale et florissante, à la louange du Créateur.

Au fur et à mesure que les années passent, nos forces déclinent et notre résistance physique s’amenuise, mais la joie, elle, ne cesse d’augmenter. Nous avons appris à être reconnaissantes pour ce que nous sommes encore capables de faire et à ne pas nous tourmenter pour ce que nous ne pouvons plus faire. Le magnifique flot de vérité biblique qui nous parvient par le moyen de La Tour de Garde nous redonne de la force, une force spirituelle qui nous soutient et nous incite à chanter, en dépit de nos faiblesses humaines : “Jéhovah, vous êtes mon Dieu, je vous exalterai ; je louerai votre nom, car vous avez fait des choses merveilleuses ; vos desseins formés de loin sont fidèles et fermes.” — Is. 25:1, AC.

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