Brisons le joug de l’oppresseur
“Il délivrera le pauvre qui crie, et le malheureux qui n’a point d’aide. Il aura pitié du misérable et de l’indigent, et il sauvera la vie des pauvres ; il les affranchira de l’oppression et de la violence, et leur sang aura du prix à ses yeux.” — Ps. 72:12-14.
1. À quoi les hommes aspirent-ils aujourd’hui, mais qu’ignorent-ils ?
DE TOUTES les parties de la terre, les hommes réclament aujourd’hui la liberté. Où qu’ils soient, ils tiennent à être libres. Ils désirent avoir la liberté de choisir leur gouvernement et leur mode de vie. Ils veulent être libres de pratiquer le culte de leur choix, si toutefois il leur plaît d’en pratiquer un. Ils demandent à être libérés des règles strictes de la vie moderne, des exigences asservissantes de l’industrie et du fardeau que représentent les impôts et le coût élevé de la vie. Ils veulent être affranchis de la domination et de la dictature militaires. Ils désirent être libérés de la science et de la technologie qui ont transformé les hommes en autant de cartes perforées pour ordinateur. Ils aspirent à être libérés des superstitions religieuses et du contrôle de la hiérarchie. Partout, ils cherchent désespérément à s’affranchir du présent système qui a fait d’eux des esclaves, mais ils ne savent pas comment se libérer de leurs oppresseurs. Que peuvent-ils faire ?
2. Que peuvent faire, entre autres choses, ceux qui aspirent à la liberté ?
2 Les hommes qui aspirent à la liberté doivent commencer par discerner les raisons de leur esclavage. Quand ils auront fait cela, le véritable remède deviendra évident. Il leur faut également acquérir le point de vue de Dieu sur l’oppression en consultant sa Parole, la Bible, et en conformant leur vie à sa volonté (Prov. 3:5-7). Ils doivent aussi s’efforcer de comprendre qu’il n’y a pas de liberté réelle indépendamment de Dieu et que toute action contraire à la loi divine ne peut conduire qu’à l’oppression et à l’esclavage. Il est bien qu’ils se rendent compte également que la possibilité de faire toutes choses sans la moindre restriction ou limite ne procure pas la liberté, mais mène au chaos. C’est là la leçon donnée par l’Histoire.
3. a) Où l’oppression fut-elle introduite en premier lieu, par qui et comment ? b) Le rêve des hommes qui voulaient connaître un monde sans restriction s’est-il réalisé ?
3 Au jardin d’Éden, l’homme fut livré à l’oppression et à l’esclavage par celui que la Bible appelle Satan le Diable (Rév. 12:9). Au lieu de se soumettre à Dieu en restant obéissant à ses lois et à ses commandements, Adam et Ève choisirent d’écouter le Diable et de servir leurs propres intérêts ; par leur désobéissance, ils se sont donc placés sous le joug du Diable. Ils sont devenus esclaves de l’égoïsme et du péché (Rom. 6:16-18). Au lieu de continuer de vivre à l’intérieur des limites du jardin d’Éden, ils ont été livrés à l’immensité de la terre hors de ce jardin, ayant ainsi toute la place voulue pour accomplir leurs désirs. Mais bien qu’ils aient reçu la liberté de se déplacer sur toute la terre, étaient-ils vraiment libres ? Non, car il n’y a pas de liberté hors de la maison de Dieu. La loi du péché et de la mort s’exerçait maintenant dans leurs membres. Les œuvres de la chair se manifestèrent dans toute leur laideur lorsque Caïn tua son frère Abel. Le crime et la violence eurent tôt fait de remplir la terre (Gen. 4:8 ; 6:5 ; Gal. 5:19-21). Le rêve puéril des hommes de connaître un monde nouveau, meilleur, libre et indépendant de Dieu ne se réalisa pas. En fait, ce fut un monde tyrannique, corrompu, moribond et voué à la destruction. — Gen. 6:7.
4. a) Depuis le déluge, qu’ont cherché à faire les hommes, et pourquoi ont-ils échoué ? b) Que faut-il prendre en considération pour faire disparaître l’oppression ? À quoi ont abouti les efforts des hommes ?
4 Depuis le déluge qui, aux jours de Noé, fit disparaître ce monde, les hommes se sont efforcés par différentes formes de gouvernement et par bien d’autres moyens de retrouver indépendamment de Jéhovah Dieu les libertés perdues en Éden (II Pierre 2:5). Pour y parvenir, ils ont prié, fait la guerre et sont morts, mais les faits historiques attestent que jusqu’à présent la famille humaine n’a pu éviter les fruits amers de la rébellion d’Adam contre la loi divine et que le présent monde n’a pu échapper à la domination de Satan. Jésus-Christ appela ce dernier “le chef de ce monde”. (Jean 12:31 ; 14:30.) L’apôtre Paul en parla comme du “dieu de ce système de choses [qui] a aveuglé l’esprit des incroyants”. (II Cor. 4:4.) L’apôtre Jean donne cet avertissement : “Le monde entier gît au pouvoir du mauvais.” (I Jean 5:19). Toutes les nations sont assujetties à Satan, ce que Jésus-Christ n’a pas contredit lorsque le Diable lui a offert tous les royaumes du monde et leur gloire à la seule condition qu’il fasse un acte d’adoration devant lui (Mat. 4:8-10). Par conséquent, aussi longtemps que les nations seront sous l’influence de Satan le Diable, un dieu tyrannique, aucune de leurs actions ne pourra faire disparaître l’oppression. Pour arriver à ce résultat, il faut aller à la cause profonde du problème, c’est-à-dire se débarrasser de Satan lui-même. Cela signifie aussi racheter l’humanité de l’esclavage héréditaire. Puisque Satan est hors de la portée des hommes et des nations, ceux-ci doivent nécessairement se tourner ailleurs pour être aidés à briser le joug de leur oppresseur. En outre, comme tous les hommes descendent du pécheur Adam, ils ont tous hérité son imperfection due au péché et la mort qui en est le salaire (Rom. 5:12 ; 6:23) L’homme doit donc se tourner ailleurs pour être libéré de l’esclavage du péché (Job 14:4 ; Ps. 49:8 49:7, NW). C’est la raison de l’échec des nations : elles sont incapables d’atteindre la cause profonde. Par conséquent, la plupart de leurs efforts n’ont abouti à rien, sinon à remplacer un système tyrannique par un autre.
Les systèmes tyranniques du passé
5. a) Qu’est-ce qui prouve que l’Égypte était tyrannique ? b) Qui libéra les Israélites de l’esclavage égyptien ?
5 L’Égypte, Première Puissance mondiale, devint un système tyrannique. Les enfants d’Israël servirent pendant des générations les pharaons cruels de ce pays. La Bible relate fidèlement comment ils furent opprimés, disant : “On [les Égyptiens] établit sur lui [les Israélites] des chefs de corvées, afin de l’accabler de travaux pénibles. C’est ainsi qu’il bâtit les villes de Pithom et de Ramsès, pour servir de magasins à Pharaon. Mais plus on l’accablait, plus il multipliait et s’accroissait ; et l’on prit en aversion les enfants d’Israël. Alors les Égyptiens réduisirent les enfants d’Israël à une dure servitude. Ils leur rendirent la vie amère par de rudes travaux en argile et en briques, et par tous les ouvrages des champs : et c’était avec cruauté qu’ils leur imposaient toutes ces charges.” (Ex. 1:11-14). Le joug des tyrans égyptiens ne fut pas brisé par l’habileté des Israélites, mais par le Dieu Tout-Puissant lui-même. C’est ce qu’il leur rappela en ces termes : “Je suis Jéhovah, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Égypte, pour que vous n’y fussiez plus esclaves ; j’ai brisé les barres de votre joug et je vous ai fait marcher tête levée.” (Lév. 26:13, AC). Jéhovah désirait rappeler aux Israélites que c’était lui qui avait brisé le joug de leurs oppresseurs ; il est bien que nous nous en souvenions aussi.
6. Que signifiaient pour les Israélites la liberté et l’esclavage ?
6 L’obéissance à Dieu signifiait la liberté. Lui désobéir revenait à se placer sous le joug de l’esclavage. Jéhovah avertit les Israélites en ces termes : “Si vous ne m’écoutez point et ne mettez point en pratique tous ces commandements, si vous méprisez mes lois, et si votre âme a en horreur mes ordonnances, en sorte que vous ne pratiquiez point tous mes commandements et que vous rompiez mon alliance, voici alors ce que je vous ferai. (...) Je tournerai ma face contre vous.” (Lév. 26:14-17). S’ils n’écoutaient pas leur Dieu, marchaient délibérément en opposition avec sa volonté et refusaient de se laisser corriger par lui, leur conduite désobéissante les conduirait finalement à la destruction. “Tu serviras (...) tes ennemis (...). Il [Dieu] mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu’à ce qu’il t’ait détruit.” — Deut. 28:15, 48 ; Lév. 26:18-41.
7. Dans quels sens et dans quelles illustrations le mot “joug” a-t-il été employé, et pourquoi pouvons-nous affirmer que les Israélites comprenaient la signification des paroles de Dieu lorsqu’il leur disait qu’il les mettrait sous un joug de fer ?
7 Les Juifs comprenaient très bien ce que Jéhovah voulait dire, car étant un peuple d’agriculteurs ils avaient l’habitude d’utiliser des jougs de toutes sortes. Le joug de fer était le symbole de l’esclavage rigoureux (Jér. 28:14). C’était également une image des malheurs ou des souffrances. Les Juifs parlaient de l’humiliation et de l’oppression d’une nation par une autre comme d’un joug d’esclavage (Jér. 27:8 ; 28:4). On parlait de l’anéantissement de l’esclavage ou de la tyrannie comme d’un ‘joug brisé’. (És. 9:3 9:4, NW ; 14:25 ; Jér. 28:2.) C’est pourquoi, lorsque Jéhovah déclara qu’il ‘mettrait un joug de fer’ sur leur nuque s’ils refusaient de l’écouter, les Israélites comprirent que cela signifiait l’esclavage et la destruction.
8. Quand et comment Israël a-t-il dû supporter un fardeau plus lourd ?
8 Cependant, l’antique nation d’Israël fut lente à apprendre. À plusieurs reprises, elle refusa d’écouter Jéhovah et dut en supporter les conséquences. En 1117 avant notre ère, la nation pria le prophète Samuel d’oindre un roi sur elle. Samuel avertit les Israélites qu’un roi humain ajouterait à leur fardeau, car il serait tyrannique et exigeant. “Le peuple refusa d’écouter la voix de Samuel. Non ! dirent-ils, mais il y aura un roi sur nous.” (I Sam. 8:18, 19). Saül fut oint comme roi. Peu de temps après, la nation commença à supporter les conséquences de sa requête, et son fardeau devint plus lourd.
9. a) Quand la question de l’oppression devint-elle un problème national, et avec quelles conséquences ? b) Quel fait mérite d’être retenu ?
9 Cent vingt ans après l’onction de Saül sur Israël, la tyrannie souleva une question nationale. Dans les dernières années de sa vie, le roi Salomon était devenu un monarque très dur. Lorsque Roboam, son fils, lui succéda sur le trône, le peuple d’Israël le pria d’alléger son fardeau en disant : “Ton père a rendu notre joug dur ; toi maintenant, allège cette rude servitude et le joug pesant que nous a imposé ton père. Et nous te servirons.” Le roi Roboam fit cette réponse : “Maintenant, mon père vous a chargés d’un joug pesant, et moi je vous le rendrai plus pesant.” (I Rois 12:1-11). Cette décision provoqua la rébellion dans le royaume d’Israël, ainsi qu’une scission qui dura 390 ans, jusqu’à ce que le royaume de Juda fût détruit par les Babyloniens en l’an 607 avant notre ère. Les Juifs qui survécurent à cette destruction furent emmenés captifs à Babylone où ils devinrent esclaves. Après soixante-huit ans de servitude, c’est Jéhovah Dieu qui vint une fois de plus à leur secours ; il brisa le joug de leur oppresseur et, deux ans après, leur accorda la liberté pour qu’ils retournent chez eux. C’est un événement qu’il faut également nous rappeler. — Esdras 1:1, 2.
10. Que nous apprennent ces faits historiques ?
10 Aucun membre de la famille humaine, quelle que soit sa nationalité, ne peut aujourd’hui nier ou écarter ces faits. La leçon est toujours la même. Il n’y a pas de liberté indépendamment de Dieu. Lui seul peut affranchir l’humanité de la domination satanique. Ceux qui contestent les déclarations de la Parole de Dieu à ce sujet sont aveuglés par le dieu du présent système de choses. Ils s’aperçoivent bientôt que leurs efforts pour briser leur joug sont faibles et voués à l’échec, quand cela ne leur attire pas des ennuis. Tout au plus sont-ils arrivés à remplacer un système tyrannique par un autre.
Les systèmes tyranniques modernes
11. Que s’est efforcé de faire Karl Marx ? Qu’est-ce qui prouve que son idéologie est un échec complet ?
11 Karl Marx, socialiste allemand, pensait pouvoir démontrer scientifiquement que les choses étaient différentes de son temps. Il se mit à élaborer un système de gouvernement qu’il croyait capable de conduire à la vraie liberté et non à une nouvelle forme d’oppression. Ce fut le début du communisme, le plus tyrannique de tous les systèmes politiques ayant jamais existé jusqu’à ce jour. Les communes de la Chine rouge sont une preuve suffisante pour démontrer que le joug porté par le peuple est très lourd, car près de 98 pour cent des cultivateurs chinois ont été rassemblés dans un système collectif obligatoire. Ils ont dû renoncer à tous leurs droits, à leurs libertés et à leurs biens personnels au profit de l’État. C’est là le fruit d’un système qui, selon Marx, devait faire disparaître l’oppression et procurer la vraie liberté à tous les hommes. Marx n’a-t-il pas été dupé par Satan en croyant que la liberté était possible dans une société athée et matérialiste ? Certainement. Des centaines de millions de gens ont suivi les doctrines de Marx. Ils sont devenus athées et matérialistes, mais ils ne sont pas libres (II Cor. 11:14, 15). Il n’y a pas de liberté indépendamment de Dieu.
12, 13. Quelles sont les différentes formes d’oppression dans le système capitaliste ?
12 Et le monde capitaliste ? demanderont certains. Les hommes y vivent-ils mieux ? Sous de nombreux rapports, oui. Néanmoins, on y rencontre presque partout le même joug de l’oppression. D’énormes groupes industriels obligent des centaines de milliers d’hommes à accomplir des tâches plus ou moins serviles et dirigent leur emploi du temps et même indirectement leur façon de vivre. Les réclamations des ouvriers pour obtenir de meilleures conditions de travail et un salaire plus élevé, afin de faire face au coût élevé de la vie, leur attirent bien souvent une oppression plus grande encore. Lorsque les employeurs consentent à accorder des salaires plus élevés, suite à des grèves ou à un compromis, ils augmentent généralement leurs prix pour compenser cette hausse. Les produits de détail coûtent alors plus cher, et les ouvriers qui les achètent finissent par payer eux-mêmes leur augmentation de salaire. Les grèves et les négociations en vue d’un contrat collectif n’ont pas brisé le joug de l’oppression dans les pays capitalistes.
13 Au cours des dernières années, la forme d’oppression que sont les impôts est devenue particulièrement lourde. De 1959 à 1969, les États-Unis ont dépensé rien que pour leur défense plus de 630 milliards de dollars. Cette somme énorme représente des milliers de dollars pour chaque travailleur du pays soumis à l’impôt. Selon le Bureau américain pour la limitation des armes et pour le désarmement, plus de mille milliards de dollars ont été dépensés durant les six dernières années par l’ensemble des nations pour leur équipement militaire. Quel fardeau pour les hommes !
14. Quelles questions pourrions-nous nous poser ?
14 Ces énormes dépenses ont-elles allégé le fardeau porté par les hommes ou tout au moins apporté un semblant de sécurité dans le monde ? Ce genre de fardeau les a-t-il incités à se tourner vers Dieu pour qu’il les délivre ? Les systèmes modernes ont-ils au moins donné à la famille humaine une raison de se réjouir ? Considérons brièvement quelques-uns des terribles bouleversements provoqués par les systèmes de notre époque avant de proposer une solution.
Les fruits de l’oppression moderne
15, 16. a) Quels sont les fruits de ces systèmes oppressifs ? b) Quelles prophéties cela accomplit-il ?
15 En l’espace de quelques années, les hommes ont été témoins de la venue au pouvoir de dictateurs iniques, tels qu’Adolf Hitler et Benito Mussolini, qui ont plongé le monde dans le chaos et le sang. Ils ont pu voir les purges cruelles ordonnées par Joseph Staline et celles perpétrées par les gardes rouges chinois. Ils ont suivi la guerre froide de 1948, le blocus de Berlin par les Russes, la première invasion de la Tchécoslovaquie et l’édification du rideau de fer à travers l’Europe. Ces dernières années, ils ont été témoins de la lutte pratiquement continuelle entre Israël et les pays arabes et de l’explosion de la première bombe à hydrogène de la Chine rouge. Ils ont vu les Boliviens tuer Che Guevara, la guerre civile au Nigeria et l’effusion de sang sur une échelle accrue au Viêt Nam et au Cambodge. Le monde a suivi aussi les émeutes sauvages à Detroit, Chicago, Los Angeles, Newark, New York et ailleurs ; il a assisté à la dévaluation de la livre anglaise et du franc français, tandis que la crise de l’or ébranlait les fondements économiques du monde. Il a appris la première transplantation d’un cœur humain et a pu voir des hommes faire le tour de la Lune dans un satellite et y atterrir.
16 La famille humaine a également été témoin d’une augmentation sans précédent du crime et de la violence. Des hommes obscurs ont recherché la célébrité en tuant des chefs politiques à l’avenir prometteur. En avril 1968, le meurtre de Martin Luther King provoqua des émeutes de Noirs dans 125 villes d’Amérique ; elles firent 46 morts, 2 600 blessés et nécessitèrent l’intervention de 55 000 gardes nationaux pour rétablir l’ordre. En juin 1968, un deuxième membre de la famille Kennedy, jeune chef politique, fut abattu au seuil de sa puissance. Des mouvements de protestation en tout genre ont été organisés par les étudiants en Belgique, en Angleterre, en Égypte, en Indonésie, en Italie, au Japon, au Mexique, en Pologne, en Espagne, en Allemagne de l’Ouest et dans les campus des États-Unis. Conformément aux prophéties de la Bible, nous vivons “des temps critiques, difficiles à affronter”, tandis que le cœur des hommes ‘défaille dans la crainte et dans l’attente des choses venant sur la terre habitée’. (II Tim. 3:1 ; Luc 21:26.) Ce sont là les fruits de systèmes que les hommes s’efforcent de perpétuer, ne sachant pas comment sortir de leur dilemme.
Les causes et les conséquences du chaos mondial
17. Quelle est la cause apparente des événements qui se sont précipités, et quels en ont été les résultats ?
17 Les événements précipités et terrifiants de notre époque semblent pratiquement irréfléchis ou dus au hasard, mais un objectif apparaît derrière tout cela. La revue Time du 30 août 1968 déclara : “Partout un immense désir de liberté et de réalisations nouvelles balaie les nations communistes, capitalistes et celles qui ont été récemment décolonisées.” Des millions de gens désirent davantage. Ils se sentent frustrés, disait le périodique Time, lorsque les richesses, l’égalité et l’éducation leur sont accordées trop lentement. “La conséquence générale est une impatience accrue devant l’ancienne procédure politique ; le désir d’une action directe enflamme les esprits et provoque presque chaque jour des conflits qui défient la loi et la logique.” Il en est résulté le mépris de toute forme d’autorité. Les jeunes gens se sont rendu compte que les programmes ayant nécessité des milliards de dollars n’ont pas réussi à faire disparaître la misère ; que les lois sur les droits civiques ont laissé les Noirs plus frustrés que jamais ; que le “succès” dans les études supérieures et les affaires ne constitue pas la véritable réussite ; qu’un grand nombre d’entre eux ont rejeté les anciens principes de moralité ; que les promesses politiques n’ont fait qu’aboutir à davantage de crises et de convulsions, à tel point que beaucoup de jeunes sont enclins à mettre fin à leurs jours.
18. a) Quels événements actuels démontrent que pour la jeunesse le présent monde est sans espérance ? b) Conformément à la prophétie, que font les jeunes gens ?
18 Être jeune n’est plus un plaisir. Les jeunes gens vivent aujourd’hui dans un monde instable et chaotique qui les laisse frustrés. Devant cette situation ils réagissent souvent d’une façon sauvage, criminelle et destructrice. Les bagarres entre bandes, les émeutes d’étudiants, les orgies et la promiscuité des sexes sont autant de manifestations d’une révolte aveugle contre la barbarie du monde, ses valeurs morales confuses et son joug tyrannique. Pris dans cette bousculade d’arrivistes, beaucoup de jeunes gens font appel aux tranquillisants, aux stimulants et à d’autres drogues. Un sondage effectué récemment à l’université de Toronto révéla que 37 pour cent des hommes et 36 pour cent des femmes prenaient des drogues pour pouvoir atteindre leurs objectifs. Certains finissent par se suicider. En outre, 30 pour cent des hommes et 17 pour cent des femmes fréquentant l’université ont reconnu avoir pensé au suicide. À l’Université Yale, le suicide vient immédiatement après les accidents dans la liste des causes de mortalité parmi les étudiants. À Ljubljana (Yougoslavie), la police a découvert ce qu’elle croit être un club pour jeunes gens ayant l’intention de se suicider. Ceux-ci tirent au sort pour savoir qui sera le prochain à mettre fin à ses jours. Voilà sous quelle oppression le présent monde est finalement tombé. Un proverbe inspiré déclare : “Quand le méchant domine, le peuple gémit.” (Prov. 29:2). Les opprimés ‘soupirent et gémissent à cause de toutes les abominations qui se commettent’. (Ézéch. 9:4.) Mais que peuvent faire les hommes ?
19. a) Qui les jeunes gens sont-ils enclins à rendre responsable de la situation actuelle, mais qui en est l’auteur ? b) Qu’est-ce qui le prouve ? c) Qu’est-ce que cela souligne quant au genre d’aide dont nous avons besoin ?
19 Consciemment ou inconsciemment, la plupart des jeunes gens rendent les adultes responsables des fardeaux inhumains qui leur sont imposés. Ils ont tort. Aujourd’hui, les adultes sont victimes comme eux des mêmes systèmes sociaux et économiques. Ils portent le même fardeau et aspirent à un changement. La Bible révèle que la véritable cause de cette oppression est Satan qui “abuse la terre habitée tout entière (...). Malheur à la terre et à la mer, parce que le Diable est descendu vers vous, étant en grande colère, sachant qu’il a un court espace de temps”. (Rév. 12:9, 12.) Puisque cette tyrannie a ses racines dans les sphères spirituelles, en Satan et dans les systèmes qu’il a imaginés, l’homme est incapable de s’affranchir par ses propres efforts. Il a besoin de l’aide de Dieu. Les opprimés feront donc preuve de sagesse en se tournant vers lui, afin qu’il brise le joug de l’oppresseur comme il l’a promis. — Ps. 37:34.
Le joug de l’oppresseur est brisé
20. a) Pourquoi pouvons-nous garder bon espoir pour l’avenir ? b) Comment Dieu fera-t-il disparaître l’oppression de l’univers ?
20 Dans la Bible, Dieu nous promet que l’avenir, qui paraît bien menaçant pour tous les hommes, apportera de grands changements. Notre magnifique planète sera métamorphosée pour les hommes justes. Le chaos sera remplacé par l’ordre, la guerre par la paix, et tous jouiront de la sécurité et de l’abondance dans la liberté (Ps. 46:9, 10 46:8, 9, NW ; Rév. 21:1-4). Comment Dieu accomplira-t-il cela ? En faisant disparaître Satan et ses hordes de démons des sphères invisibles, et en détruisant tout vestige de son organisation terrestre. Considérant les problèmes embarrassants de notre époque, la revue Time déclara : “La seule solution consiste à déraciner la société et à repartir de zéro.” C’est précisément ce que Dieu se propose de faire. Par son prophète Daniel, il déclara : “Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là [tyranniques], et lui-même subsistera éternellement.” — Daniel 2:44.
21. Quand l’oppression disparaîtra-t-elle, et comment l’homme sera-t-il rendu libre ?
21 Ce Royaume est déjà en fonction dans les cieux, avec Christ comme Roi (Rév. 11:15). À Harmaguédon, “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, Jésus-Christ agira en tant qu’exécuteur de la volonté de Dieu et débarrassera la terre de tous ses ennemis pour y établir la justice. C’est pourquoi nous prions ainsi : “Que ton royaume vienne. Que ta volonté se fasse, comme au ciel, aussi sur la terre.” (Rév. 16:14, 16 ; Mat. 6:10 ; II Pierre 3:13). Jésus-Christ s’occupera aussi de Satan et de ses démons en les réduisant à l’impuissance (Rom. 16:20). Sous l’administration du Royaume, l’oppression disparaîtra complètement de la terre. Le Roi Jésus-Christ étendra alors les bienfaits de son sacrifice rédempteur de façon énergique, et les conséquences du péché héréditaire seront effacées (Mat. 20:28 ; Rom. 5:17, 21). “La mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur.” (Rév. 21:4). Les hommes croîtront vers la perfection, à la gloire de Dieu.
22, 23. a) Puisqu’ils espèrent fermement dans les promesses divines, quelle prière les serviteurs de Dieu peuvent-ils faire ? b) Quelle espérance réjouissante peut être la nôtre, et comment ceux qui aiment la justice réagiront-ils ? c) Que dire de ceux qui recherchent dès maintenant la libération du présent monde tyrannique, et que peuvent-ils faire ?
22 Ceux qui croient à ces promesses divines répètent aujourd’hui la prière suivante d’un psalmiste : “Ô Dieu, donne tes jugements au roi, et ta justice au fils du roi ! Il jugera ton peuple avec justice, et tes malheureux avec équité. (...) Il fera droit aux malheureux du peuple, il sauvera les enfants du pauvre, et il écrasera l’oppresseur.” (Ps. 72:1-4, 11-14). Tous les habitants de la terre qui sont opprimés en cette époque d’agitation et de crise peuvent donc espérer en Jéhovah. Attendrez-vous avec confiance qu’il vous délivre et vous affranchisse ? C’est ce que feront tous ceux qui aiment la justice. — I Rois 8:56.
23 Cependant, même avant que Dieu opère cette merveilleuse délivrance de tous les oppresseurs, les hommes peuvent dès à présent s’affranchir de la domination du présent monde inique. L’article suivant nous montrera comment il est possible de trouver ce réconfort à notre époque. Veuillez donc le lire si vous êtes las et désirez du soulagement pour votre âme.