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  • Une carrière qui procure des bénédictions durant toute la vie

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  • Une carrière qui procure des bénédictions durant toute la vie
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1972
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1972
w72 15/7 p. 442-445

Une carrière qui procure des bénédictions durant toute la vie

Raconté par Emily Hardin

ISSUE d’une famille allemande de Pennsylvanie, j’ai été élevée dans un foyer religieux. Mon père, diacre de l’Église baptiste, devait entre autres tâches aller une fois par mois, dans un cabriolet tiré par un cheval, recueillir le montant des “cotisations” chez ceux des membres qui ne les apportaient pas à l’église ou qui étaient en retard sur leurs paiements. Par la suite, ma mère nous a appris qu’un jour, à son retour, il avait dit : “C’est la dernière fois que je fais cette tournée. Ces pauvres fermiers ont encore moins de ressources que le prédicateur, aussi vais-​je donner ma démission.”

C’est ce qu’il a fait, mais il est resté membre de l’Église jusqu’au moment où, en 1919, il a été emporté par la grippe espagnole. Dès lors, ma mère a dû élever seule trois petits enfants. À un moment donné, nous sommes allés nous installer dans une autre ville, dans un immeuble où vivait une vieille dame. Nous avons compris qu’elle faisait partie des “Étudiants de la Bible”, comme on appelait alors les témoins de Jéhovah. Quand elle a entendu dire que ma mère avait été fortement déçue par les Églises, elle est venue nous voir tous les dimanches pour parler de la Bible. Arthritique et impotente, elle ne pouvait aller aux réunions de sa congrégation chrétienne. Néanmoins, elle nous encourageait, ma mère et moi, à y assister. Aussi avons-​nous commencé à fréquenter les réunions des Étudiants de la Bible, à Williamsport, en Pennsylvanie.

Dès le début, ma mère nous a parlé, à ma sœur et à moi, de tout ce qu’elle apprenait dans la Bible. Finalement, nous avons été baptisées toutes les trois en symbole de l’offrande de notre personne à Jéhovah, en 1935, à l’assemblée organisée par les témoins à Washington.

L’œuvre de prédication à plein temps

Pendant le reste de l’année, ma mère n’a cessé de m’encourager à entreprendre à plein temps l’œuvre de prédication du Royaume de Dieu. Elle affirmait avec insistance qu’elle était, elle aussi, capable de se livrer à cette activité ; toutes les deux nous avons commencé notre service en février 1936. Toutefois, étant de santé fragile, ma mère s’est rendu compte au bout de six mois qu’elle ne pouvait pas continuer. Alors, je me suis mise à prêcher en compagnie d’une jeune fille, témoin de Jéhovah, qui est restée ma partenaire pendant plus de cinq ans.

Avec de nombreux groupes différents, nous avons parcouru toute la côte orientale des États-Unis. Parfois, nous vivions en groupe de douze à quinze proclamateurs, prêchant ensemble et nous déplaçant d’un lieu à un autre dans des voitures et des caravanes. Nous avions toujours de la nourriture en abondance, mais l’argent pour l’essence faisait parfois défaut. Nous avons troqué de nombreux écrits bibliques contre des vivres, notamment dans le Sud.

L’évocation de ce temps-​là et le fait de constater que nombre de nos anciens compagnons de service ou de ceux que nous avons connus par la suite sont devenus plus tard des missionnaires ou des ministres à plein temps ont toujours été pour nous un puissant encouragement.

Pendant un certain temps, nous avons disposé d’une voiture munie d’un haut-parleur. Cette forme d’activité était particulièrement intéressante et facilitait notre œuvre de prédication. Après avoir fait entendre l’enregistrement d’un discours biblique, nous quittions tous la voiture pour visiter les maisons avoisinantes. Les gens hostiles au message n’ouvraient même pas la porte ; par contre, les amis de la bonne nouvelle nous attendaient pour nous recevoir. Nous avons laissé de nombreux écrits bibliques entre leurs mains.

Puis, le moment est venu où nous avons prêché de maison en maison à l’aide d’un phonographe portatif. Ma compagne et moi avons eu le privilège de faire partie du groupe choisi pour aller dans les congrégations montrer comment utiliser cet appareil dans la prédication de porte en porte. Notre groupe de neuf proclamateurs à plein temps a été envoyé dans une ville après l’autre. Quels merveilleux moments nous avons passés dans les différentes congrégations avec lesquelles nous participions à la prédication !

Par la suite, j’ai prêché en Californie, jusqu’au printemps de 1914 ; puis, avec d’autres pionniers, je suis allée au Nouveau Mexique, où je suis restée jusqu’à l’assemblée de Saint Louis, en 1941.

Je me marie et continue dans l’œuvre de prédication à plein temps

L’année suivante, j’ai épousé F. M. Hardin, et en qualité de pionniers spéciaux ou ministres à plein temps, nous avons reçu pour territoire Las Vegas, dans le Nouveau Mexique. De là, nous avons été envoyés à Albuquerque, où mon mari fut chargé d’aider à la préparation d’une des “Assemblées théocratiques du monde nouveau”.

Nous avons pu louer une salle à l’extérieur d’Albuquerque, dans la petite ville de Bernalillo. Là, comme cela se produisait fréquemment à l’époque, la foule a commencé à s’attrouper et à nous menacer. Le samedi soir, de nombreux soldats se sont joints à elle. Notre salle était littéralement assiégée. Les émeutiers se proposaient manifestement d’entrer et de détruire les appareils de sonorisation afin que le discours “La paix de demain sera-​t-​elle de longue durée ?” ne pût être prononcé le lendemain. Un membre de la police fédérale est venu nous prévenir de son impuissance à contenir la foule, en nous conseillant fortement d’annuler l’assemblée. Mais elle s’est poursuivie, le policier est sorti et a parlé aux émeutiers. Ceux-ci sont partis en promettant toutefois de revenir dimanche.

Effectivement, ils sont revenus, mais cette fois accompagnés d’un plus grand nombre de soldats. Cependant, avant qu’ils aient pu lancer l’attaque contre l’assemblée, un certain désaccord a surgi entre eux. Un militaire s’était emparé du cheval d’un Mexicain, dans l’intention de circuler parmi la foule pour donner des ordres. Un heurt a opposé soldats et Mexicains, et au cours de la mêlée il y a eu quelques blessés graves. Finalement, la Police militaire est intervenue et a emmené les soldats. Ainsi a été brisée l’opposition, et nous avons eu une belle assistance à la conférence publique.

Première classe de Galaad et œuvre missionnaire

Peu de temps après l’assemblée, nous avons reçu un questionnaire à remplir pour quelque chose d’entièrement nouveau, — Galaad, l’École biblique de la Watchtower, — destiné à la formation de missionnaires. Quelle joie lorsque nous avons été admis à cette école ! À notre arrivée, nous avons retrouvé parmi les élèves de cette première classe un grand nombre de frères et sœurs que nous connaissions déjà. Après la remise des diplômes, nous avons été envoyés au Costa Rica, le plus petit des pays d’Amérique centrale ; ce fut aussi pour nous le plus beau territoire que nous aurions pu souhaiter.

Les graines de vérité biblique étaient semées depuis bien des années, avant l’arrivée des premiers missionnaires en 1946. Au début, dans l’œuvre de prédication, nous présentions aux portes une “carte de témoignage” en espagnol expliquant le but de notre visite. C’était alors au maître de maison d’accepter ou de refuser. D’autre part, nous participions alors en grand nombre à la diffusion des périodiques dans les rues. Un soir, deux hommes sont passés près de moi ; l’un d’eux a dit : “Ils sont 150 dans la rue. Je les ai comptés.” Or, la congrégation tout entière de San José comptait à peine soixante-quinze proclamateurs, mais les passants avaient l’impression d’avoir affaire à toute une armée.

Des moments inoubliables

Port Limon, sur la côte atlantique du Costa Rica, a été l’un des plus agréables territoires qui m’aient été assignés en ma qualité de missionnaire. La Société nous y a envoyés en 1947 pour aider les congrégations de langue anglaise, dont de nombreux membres participaient à la prédication depuis 1910. Encore aujourd’hui, c’est pour moi un réel privilège que d’assister à un congrès national au Costa Rica et d’y revoir ces chers amis qui ont rendu notre séjour à Port Limon si agréable et si bénéfique du point de vue spirituel.

Je me souviens tout particulièrement de certains moments que nous avons vécus au Costa Rica, quand nous sommes allés à Colorado Bar pour y rendre témoignage ; il n’y avait pas un seul témoin de Jéhovah parmi les habitants de cette petite ville. Nous avons pris passage sur un petit bateau, et le voyage a demandé douze heures. Nous avons visité les gens le lendemain ; ce soir-​là, nous avons organisé une conférence publique. En deux jours, nous avions placé tous nos écrits bibliques et parlé à presque tous les habitants du village. J’ai placé un auxiliaire biblique à une mère de famille pour ses enfants. En le lisant, un des garçons a reconnu qu’il renfermait la vérité de Dieu. Peu de temps après, il est allé travailler à Port Limon où il s’est mis à fréquenter la congrégation et a été baptisé. Il s’est engagé dans le ministère à plein temps, et aujourd’hui c’est un ministre itinérant, représentant spécial de la Société dans ce pays.

Il me revient à l’esprit une autre aventure remontant à l’époque où notre famille de missionnaires a été invitée à se rendre dans la ville d’Aguacate. Une conférence publique avait été organisée, ainsi qu’une réunion le samedi soir. Par le fait, ce fut une véritable petite assemblée !

Le samedi soir, la salle était comble, et nous avons passé de merveilleux moments. Le dimanche, lorsque les gens ont commencé à affluer pour écouter le discours public, nous avions peine à croire que les environs fussent si peuplés. Certains sont venus à cheval, d’autres dans des chars à bœufs, et d’autres à pied. On avait tué un bœuf, et il y a eu suffisamment de nourriture pour tous. Très vite, nous avons compris qu’il serait impossible de faire entrer tout ce monde dans la Salle du Royaume où se trouvaient déjà plus de trois cents personnes. Aussi les témoins ont-​ils enlevé les planches formant les deux murs latéraux de la salle afin que tous puissent entendre. Aujourd’hui, presque tous les habitants de cette région sont témoins de Jéhovah.

En 1945, l’année qui précéda notre arrivée au Costa Rica, un maximum de 253 proclamateurs avait été atteint. Dix ans plus tard, il s’élevait à 1 934. La participation à cet accroissement a réellement été un privilège béni. Malgré cette rapide expansion, nous sommes parvenus à connaître presque tous nos frères de ce pays.

En 1950, nous désirions fortement assister à l’assemblée internationale des témoins de Jéhovah à New York ; mais comment réaliser ce désir ? Or, précisément à ce moment-​là, mon mari a fait un petit héritage : 135 dollars que lui léguait une tante ; de mon côté, j’ai reçu 150 dollars, montant d’une assurance contractée vingt ans plus tôt. Cet argent, joint à nos économies, nous a permis de réaliser notre désir, et nous avons été heureux de dépenser jusqu’à notre dernier centime en cette merveilleuse circonstance. Depuis, la Société Watch Tower nous a toujours aidés à assister aux congrès internationaux, et nous lui en sommes sincèrement reconnaissants.

Changements dans ma vie et un nouveau territoire

Dans le présent système de choses, personne n’est à l’abri des grands chagrins ; les miens me sont venus après avoir assisté à une assemblée à New York en 1953. À son retour au Costa Rica, mon mari a eu une crise cardiaque dont il ne s’est jamais complètement remis ; il est mort en décembre, l’année suivante. Nous avions alors une assemblée, et frère Knorr, le président de la Société, qui visitait le Costa Rica, m’a apporté un grand réconfort. Qu’il est merveilleux d’avoir des centaines de frères et sœurs spirituels ainsi que des foyers où l’on peut être reçue en pareil cas !

J’avais choisi la carrière de ma vie bien des années avant mon mariage ; il n’y avait donc aucune raison pour que j’y renonce en me retrouvant seule. C’est pourquoi, après m’être soignée pendant environ six mois pour rétablir ma santé, j’ai été en état de prendre un nouveau départ. J’ai continué de prêcher au Costa Rica jusqu’en 1957, puis j’ai été envoyée au Nicaragua.

En 1957, l’organisation des témoins chrétiens de Jéhovah au Nicaragua avait à peu près la même importance que celle du Costa Rica à notre arrivée. Le pays tout entier ne comptait que 196 témoins. J’ai donc, une fois encore, participé à un merveilleux accroissement. Les habitants de ce pays sont hospitaliers ; presque tous écoutent quand nous leur parlons de la Parole de Dieu, et ils prennent des écrits bibliques s’ils ont de l’argent.

Aujourd’hui, nous avons atteint un maximum de 1 654 proclamateurs de la bonne nouvelle. À mon arrivée, il y avait deux congrégations à Managua, la capitale ; maintenant, il y en a douze. Nous espérons que de nombreux autres Nicaraguayens viendront grossir les rangs des chanteurs de louanges au nom de Jéhovah.

Quelle carrière aurait pu me procurer une joie aussi durable que le service de Jéhovah à plein temps ?

Quand je revois mes trente-cinq années de service à plein temps, dont vingt-cinq dans des territoires étrangers, je dis encore aujourd’hui, selon les termes employés dans la résolution présentée par la première classe de Galaad : Je veux exprimer ‘ma profonde gratitude à Jéhovah, à la Société Watch Tower et au collège central pour le privilège qu’ils m’ont accordé en me dispensant l’enseignement et la formation qui ont fait de moi un ministre plus efficace de la bonne nouvelle’.

[Illustration, page 444]

Le bureau de la filiale et la maison de missionnaires de la Société à Managua, au Nicaragua, où sœur Hardin a actuellement le privilège de servir.

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