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  • Relevons le défi en adhérant aux principes moraux
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1972
w72 15/12 p. 739-740

Relevons le défi en adhérant aux principes moraux

AU PRINTEMPS 1972, on a projeté dans tous les États-Unis un film documentaire intitulé “Le chagrin et la pitié” qui, pendant quatre heures et demie, décrivait sans ménagement et sans artifice la conduite de certaines personnes pendant l’occupation de leur pays par les Allemands. Un critique a affirmé que le but de ce film est excellent, car “il nous oblige à nous examiner nous-​mêmes ainsi que nos fanfaronnades, afin de déterminer quelle conduite nous adopterions en temps de crise nationale (...). Risquerions-​nous la souffrance, la prison et la mort pour défendre nos convictions ?” Beaucoup ne l’ont pas fait en pareille circonstance.

Par contre, on a remarqué que les témoins chrétiens de Jéhovah ont fait exception à la règle dans ces moments difficiles. Ils ont refusé de faire des compromis. Dans son ouvrage L’État nazi (angl.), le professeur Ebenstein, de l’université de Princeton, a écrit que “chaque membre semble être une forteresse qui peut être détruite mais jamais prise”. Pourquoi ? Dans leur vie quotidienne, les témoins ont relevé le défi en adhérant aux principes moraux, de sorte que, lorsque la crise est survenue, ils étaient prêts à l’affronter avec succès.

Aujourd’hui, la plupart des gens n’ont pas à affronter une crise nationale leur présentant un tel défi. Mais tous, nous sommes impliqués dans un combat opposant les forces du bien à celles du mal. De quel côté sommes-​nous ? Relevons-​nous le défi en appliquant chaque jour les principes moraux dans notre vie ?

Le libre arbitre est une des gloires de l’homme. En effet, nous sommes capables de distinguer le bien et le mal et libres de nous laisser diriger par l’un ou par l’autre. Plus que tout autre facteur, ce fait prouve qu’il existe un grand gouffre entre l’homme et la création animale. Les évolutionnistes préfèrent ignorer cette différence capitale. De toutes les créatures terrestres nous sommes en effet les seules à posséder un sens moral, à être capables de discerner la différence entre ce qui est, — un monde rempli de méchanceté et de violence, — et ce qui devrait être, — un monde de justice et de paix. Nous sommes les seuls à ressentir le besoin d’avoir une explication et une religion.

La Parole de Dieu, la Bible, affirme que seul l’homme a été créé à l’image de Dieu, selon sa ressemblance. Seul, il a eu à faire face à une question d’ordre moral : “Mais pour ce qui est de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu ne devras pas en manger, car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr.” — Gen. 1:26-28 ; 2:16, 17, NW.

En vertu de ses dons supérieurs, il convenait que l’homme ait non seulement de plus grands privilèges et une meilleure aptitude à jouir de la vie, mais encore des responsabilités plus importantes. Jésus a dit à ce propos : “À celui auquel on a beaucoup donné, beaucoup sera demandé ; et à celui auquel on a beaucoup confié, on demandera plus que ce qui est ordinaire.” — Luc 12:48.

Se laisser guider par les principes moraux signifie obéir à la voix de la conscience plutôt que de céder à l’attrait du gain égoïste et des choses matérielles. En fait, quand on y réfléchit, tous les animaux sont matérialistes ; tout ce qui compte pour eux, c’est le confort physique et la satisfaction de leurs instincts sexuels. Il est intéressant de noter que, selon la Bible, la jalousie amère et l’esprit de querelle sont les caractéristiques de la sagesse animale, que les méchants sont comme des animaux qui ne raisonnent pas, et que, comme ces derniers, ils périront. — Jacq. 3:14-16 ; II Pierre 2:10-13.

De nos jours, le monde s’est ravalé au rang de la bête ; aussi est-​il de plus en plus difficile de se laisser guider par des principes moraux. Comme jamais auparavant, l’homme est soumis à des tentations et à des pressions l’incitant à l’égoïsme, à l’opportunisme, à la cupidité, à l’amour des plaisirs sensuels et à la recherche passionnée du pouvoir. Chaque jour, nous devons relever des défis d’ordre moral, et nous sommes par là même tentés de faire des compromis.

Évidemment, les défis ne sont pas les mêmes pour tous, en raison de l’hérédité et de l’environnement. Pour l’un, le défi consistera à résister aux joies et à l’excitation dues à la passion du jeu, tel le tiercé. Pour un autre, ce sera l’usage de la drogue, à cause du plaisir qu’elle procure. Pour d’autres encore, il s’agira de vaincre leurs inclinations à l’immoralité sexuelle. Ils ne sont pas rares non plus ceux pour qui un dur travail constitue un défi, parce qu’ils aiment la vie facile et se complaisent dans la paresse. De même, la maîtrise de soi pose un réel défi aux nombreuses personnes qui abusent des boissons alcooliques.

Il n’est pas facile de relever avec succès le défi en adhérant aux principes moraux quand on est soumis à des tentations ou à des pressions. Ce n’est pas la voie de la facilité ; pourtant c’est celle de la sagesse, car elle seule procure le contentement et la récompense. Le roi humain le plus sage que la terre ait jamais porté a lui-​même constaté que la recherche des biens matériels ne conduisait qu’à la frustration. — Eccl. 2:1-11.

Pour relever victorieusement ces défis, il est nécessaire d’être vigilant et de compter sur l’aide de Dieu ; Jésus a effectivement dit : “Veillez sans cesse et priez continuellement, afin que vous n’entriez pas en tentation. L’esprit, certes, est ardent, mais la chair est faible.” (Mat. 26:41). D’autre part, une discipline personnelle et la maîtrise de soi sont indispensables ; l’apôtre Paul l’a très bien compris et a dit : “Je rudoie mon corps et le mène comme un esclave, pour qu’après avoir prêché aux autres, je ne devienne pas moi-​même désapprouvé de façon ou d’autre.” — I Cor. 9:27.

De plus, vous parviendrez mieux à relever le défi qui consiste à adhérer aux principes moraux, en ne perdant pas de vue que vous avez des comptes à rendre à votre Créateur ; veillez à ne pas lui déplaire. Sa Parole nous dit que “le commencement de la sagesse, c’est la crainte de Jéhovah”. (Prov. 9:10, AC.) D’autre part, la lecture quotidienne de la Parole de Dieu vous aidera beaucoup. La Bible renferme non seulement de nombreux et excellents conseils, semblables à ceux qui ont été donnés dans cet article, mais encore, elle cite de bons exemples que vous devriez vous efforcer d’imiter.

En outre, songez aux bienfaits qui découlent de l’observation des principes moraux. Surmonter victorieusement les tentations et les pressions, refuser de céder ou de faire des compromis, se laisser guider par l’amour et la justice et non par des considérations égoïstes, tout cela procure une conscience pure et le respect de soi-​même. La Parole de Dieu offre également l’espérance de la vie éternelle à ceux qui recevront l’approbation divine pour avoir relevé le défi en adhérant aux principes moraux élevés du Créateur.

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