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  • Décidée à prêcher la vérité de Dieu

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  • Décidée à prêcher la vérité de Dieu
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1973
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1973
w73 1/11 p. 667-671

Décidée à prêcher la vérité de Dieu

Raconté par Beulah Prior

EN 1919, peu après mon baptême, j’ai contracté la grippe espagnole, puis une pneumonie. Mes forces étaient pratiquement épuisées, mais j’ai survécu grâce à la bonté imméritée de Jéhovah. Je pensais que ce n’était pas le moment de mourir, car il y avait un grand travail à faire. C’était un immense privilège que de faire connaître aux gens la vérité de la Parole de Dieu, que si peu d’entre eux connaissaient. J’étais si décidée à vivre et à prêcher Jéhovah et son Royaume que cela a dû m’aider à me remettre de cette maladie très grave.

Dès mon enfance, je m’étais intéressée à la Bible. Je suis née en 1888, à Lowndes Conty, aux États-Unis. Grâce aux efforts de mon père, la lecture de la Bible était une habitude dans notre foyer. Alors que j’avais neuf ans et que nous vivions à Montgomery, mon père commença à prêcher dans l’église méthodiste. J’ai fréquenté cette église à cet âge-​là. À seize ans, j’enseignais à l’école du dimanche. Deux ans plus tard, j’en étais la directrice.

Tout en étudiant les doctrines de l’Église méthodiste, je commençais à mettre en doute une bonne part de ses enseignements et de ses pratiques. Il était très important à mes yeux de pouvoir démontrer que les doctrines que je défendais étaient conformes à la vérité biblique. Je passais donc beaucoup de temps à étudier les Écritures. Quel en fut le résultat ? Pour de nombreux enseignements de notre Église, je ne trouvais aucun texte biblique les appuyant.

J’apprends la vérité de Dieu

Un jour, alors que j’avais quitté la maison pour enseigner dans une école secondaire méthodiste, un ministre itinérant de l’Association internationale des Étudiants de la Bible, ainsi qu’on appelait alors les témoins de Jéhovah, rendit visite à mes parents. Ma mère prit spontanément des livres pour moi. La mère de mon fiancé, qui vivait quelques pâtés de maisons plus loin, prit également quelques livres, les trois premiers volumes des Études des Écritures. Mon fiancé, qui était à la maison en raison des vacances d’été, lut quelques-uns de ces livres. Nous n’imaginions guère l’énorme influence qu’ils allaient exercer sur notre vie.

Durant l’été de 1911, mon fiancé venait fréquemment nous rendre visite. Notre conversation tourna souvent autour des choses qu’il avait lues dans ces livres. J’ai donc commencé à lire les miens avec beaucoup d’impatience. Nous nous sommes vite rendu compte que nous avions beaucoup de zèle pour Dieu, mais très peu de connaissance exacte. — Rom. 10:2, 3.

Après avoir appris que Dieu avait pour dessein de rétablir la terre dans des conditions paradisiaques, nous ne pouvions garder cette bonne nouvelle pour nous. Tous deux nous avons commencé à en parler à nos semblables. En 1914, quand C. T. Russell, président de la Société Watch Tower, a visité Montgomery pour y présenter le Photo-Drame de la Création, l’histoire de la Bible présentée sous forme d’images fixes et de films, nous étions plus convaincus que jamais qu’il s’agissait bien de la vérité.

Après cela, je me suis mise à lire les publications de la Société Watch Tower avec un intérêt accru et à en parler davantage autour de moi. En juin 1915, nous étions mariés et nous quittions l’Église méthodiste.

L’année suivante, nous avons déménagé à Fort Wayne, dans l’Indiana. Grâce à un dépliant des Étudiants de la Bible, que nous avons trouvé sur notre véranda, nous avons pu nous rendre à leur lieu de réunion et commencer à les fréquenter. C’était la première fois que nous étudiions avec un groupe de serviteurs de Jéhovah. Nous n’imaginions pas que de telles réunions existaient. Comme nous étions heureux de fréquenter d’autres personnes ayant la même foi précieuse ! Les étudiants de la Bible de Fort Wayne étaient au début un peu surpris de nous voir parce que, dans cette région, aucune personne de couleur ne s’était intéressée à la vérité de Dieu. Nous avons été traités avec bonté durant notre séjour dans cette ville.

Quand la situation économique s’est améliorée dans le Sud, nous sommes retournés à Montgomery. Les habitants de cette ville nous ont qualifié de “fous instruits” parce que nous étions tous deux diplômés (mon mari comme vétérinaire, et moi comme institutrice) et que nous suivions ce que certains appelaient la “nouvelle religion”. Toutefois, ces railleries ne nous ont pas empêchés de rester attachés à la vérité de Dieu.

Je défends la Bible en tant qu’institutrice

En 1918, la situation était difficile. Pour aider mon mari à subvenir aux besoins de notre famille (nous avions alors deux enfants), j’ai obtenu un poste d’institutrice dans une école luthérienne qui engageait des enseignants de toute religion. Un grand nombre de ceux-ci promettaient néanmoins, de devenir luthériens, afin d’obtenir un poste. Cependant, dès le début, j’ai fait connaître ma position, disant : “Je ne deviendrai pas membre de votre Église.”

Au début, j’ai enseigné une classe primaire, ce qui incluait l’enseignement du catéchisme luthérien aux enfants. Tout en enseignant les enfants, je leur faisais savoir que ce n’étaient pas mes croyances et que la Bible n’enseignait pas cela. Certains enfants désiraient me poser des questions. Je les ai donc encouragés à venir me trouver durant la récréation ou après les heures de classe, afin que je réponde à leurs questions. Aux heures des repas, nous avons ainsi passé des moments très agréables.

Cette même année, W. E. Walton, représentant itinérant de la Société Watch Tower, visita notre groupe. Il prononça un discours intitulé “Consécration”, ou offrande de soi, comme on dit maintenant. Ce dimanche-​là, une foule importante vint écouter son magnifique discours. Le lundi suivant, j’étais baptisée, déjà consciente d’avoir fait l’offrande de ma personne à Jéhovah Dieu. Je savais que j’adorais le Dieu très-haut. Aussi, dès que j’ai appris que le baptême était le pas suivant à faire, je n’ai pas hésité à le franchir. — Mat. 28:19, 20.

Il ne fallut pas longtemps pour que le directeur de l’école où je travaillais fût informé de l’intérêt que je portais à la Bible. Craignant que je sois l’objet d’une promotion, d’autres enseignants lui rapportèrent que j’avais été baptisée comme membre de l’Association internationale des Étudiants de la Bible. Peu après, le directeur vint me voir et souleva cette question. Je lui ai expliqué que je ne faisais pas partie de son Église et que j’avais fait l’offrande de ma personne à Jéhovah Dieu. “Quoi qu’il en soit, répondit-​il, j’apprécie votre travail et votre franchise.” Il me demanda de m’occuper de la classe de huitième, et je reçus de l’avancement.

Les élèves plus âgés me posaient également des questions concernant ma foi et, pendant les récréations ou au cours de discussions après les heures de classe, je répondais à leurs questions et les aidais à apprendre quelque chose sur la Bible. Cela amena quelques parents à s’intéresser à la vérité, et je fis de nombreuses visites au domicile des enfants pour rendre un témoignage complémentaire sur la vérité biblique.

C’est à cette époque-​là que j’ai dû arrêter mon travail durant un mois à cause de la grippe espagnole. Durant ma convalescence, le pasteur de la mission luthérienne me rendit visite et me dit que si je voulais seulement cesser de “parler de la Bible”, tout irait très bien pour moi dans son organisation. Je lui ai répondu : “Aussi longtemps que je respirerai, je ne cesserai de parler de la vérité renfermée dans la Bible, la Parole de Dieu.”

Après cette conversation, je savais que je ferais mieux de rechercher un autre emploi. Je n’ai pas tardé à apprendre qu’on avait besoin d’une institutrice à Opelika. J’ai donc fait ma demande et obtenu le poste.

Mon service à Ypsilanti

En 1924, nous avons déménagé à Ypsilanti, dans le Michigan, où vivaient les parents de mon mari. Pendant que celui-ci se rendait à Ypsilanti pour arranger nos affaires, j’ai séjourné avec mes parents à Youngstown. Pendant des années, mon père s’était toujours opposé violemment à la vérité de Dieu. Après vingt ans d’opposition, il commença enfin à discerner la lumière de la vérité biblique. Le livre Ennemis, publié par la Société Watch Tower, parut lui ouvrir les yeux quant à la grande question à laquelle devaient répondre tous les hommes. Ces progrès de mon père vers la vérité ont constitué l’événement le plus merveilleux de ma vie. Ma mère, qui ne savait pas lire, n’a jamais fait l’offrande de sa personne à Jéhovah. Cependant, elle a toujours écouté avec plaisir la vérité. En 1948, mon père est mort, fidèle à Jéhovah.

Finalement, tout étant prêt à Ypsilanti, nous sommes allés y retrouver mon mari. Le besoin en proclamateurs de la vérité biblique était très grand dans cette petite ville universitaire. De 1924 jusqu’à maintenant, Jéhovah a accepté avec bienveillance de m’employer à son service dans cette région. Là, frère Pettibone dirigeait les réunions et était une colonne de force spirituelle. Après sa mort, l’apostasie est apparue. Pendant un temps, nous avons pu nous réunir avec quelques autres dans notre foyer et permettre à la flamme vacillante de la vérité de continuer à briller dans cette ville.

La plupart de ceux qui fréquentaient les réunions ont abandonné la vérité. Mon mari lui-​même a été touché, et il m’a abandonnée, me laissant seule avec nos quatre filles. En 1932, les réunions organisées à Ypsilanti, et même celles qui se tenaient dans notre foyer, paraissaient devoir cesser. L’activité était pratiquement nulle.

À cette époque-​là, j’ai été gravement malade des nerfs. Malgré cela, j’étais déterminée à continuer à rendre témoignage même dans mon lit d’hôpital. Quel en a été le résultat ? J’ai connu des moments merveilleux en instruisant des personnes sur Jéhovah et son Royaume.

Quatre mois plus tard, j’ai été envoyée chez mes parents à Youngstown pour me remettre. Après un court séjour chez eux, je suis allée rejoindre des parents témoins de Jéhovah à Homestead, en Pennsylvanie. Bientôt, alors que je fréquentais les réunions organisées à Pittsburgh, j’ai commencé à récupérer des forces physiques et spirituelles. Nous sommes partis à Aliquippa où l’œuvre réjouissante de rassemblement battait son plein. Tout autour de nous, le nombre des chanteurs de louanges à Jéhovah ne cessait de croître.

Finalement, ayant recouvré mes forces physiques et spirituelles, j’ai pu retourner à Ypsilanti. Quelle déception ! Rien n’avait changé. L’œuvre du Royaume était au point mort. J’ai écrit à la Société pour lui décrire les conditions existant à Ypsilanti. La réponse vint en la personne d’un représentant spécial, le serviteur de zone Clayton Ball. Il vint avec une voiture munie de haut-parleurs, apportant des phonographes et les publications que je lui avais demandées. Depuis lors Jéhovah n’a cessé de nous aider spirituellement à faire avancer l’œuvre de prédication du Royaume dans cette ville.

Plus tard, j’ai pu faire en sorte qu’un groupe de témoins de couleur vienne dans cette ville et nous aide à prêcher. Nous avons loué une école, et le discours public fut bien annoncé. Il y eut une bonne assistance. Après qu’un témoin de couleur eut donné le discours, il devint connu que toutes les races sont représentées et sont les bienvenues dans le vrai culte de Jéhovah. Grâce à ce discours, de nombreux habitants de couleur de cette région se sont intéressés à la Bible. Peu après, de nombreuses études bibliques ont été commencées avec des personnes qui étaient auparavant opposées à la vérité.

Décidée à prêcher à plein temps

Je désirais vraiment participer à la prédication à plein temps. Mais une de mes filles allait encore à l’école, et je ne voyais pas comment je pouvais faire. J’ai présenté le problème à Jéhovah dans la prière. Peu après, j’ai eu l’idée de louer plusieurs chambres de ma maison. Cependant, le nombre des chambres que je pouvais louer n’était pas suffisant pour que je puisse subvenir à mes besoins et à ceux de ma fille. Une autre idée me vint à l’esprit : agrandir la maison. Mais comment ? Je n’avais pas d’argent. Cependant, je suis allée trouver un exploitant forestier et lui ai fait part de mes projets. Immédiatement, il a accepté mon idée et m’a offert son aide. En outre, il m’a fait crédit. J’ai agrandi la maison et, en 1944, je suis entrée dans la prédication à plein temps. La maison a non seulement été un moyen de subvenir à nos besoins mais une bénédiction à plus d’un titre. Au cours des années, Jéhovah a permis à de nombreuses personnes de parvenir à la connaissance de la vérité alors qu’elles logeaient dans cette maison. Je suis convaincue que c’est encore là un merveilleux exemple de la façon dont Jéhovah dirige son peuple au moyen de son esprit saint.

Durant toutes ces années, voyant nos moyens limités, mes frères et sœurs chrétiens m’ont aidée avec amour, afin que mes enfants et moi-​même puissions assister aux assemblées. Peu à peu, la location des chambres m’a fourni un revenu suffisant pour que ma fille et moi puissions assister à toutes les assemblées. Nous n’en avons jamais manquée une seule. Il n’y a pas très longtemps, j’ai dû obtenir l’autorisation de quitter un hôpital pour assister à une assemblée dans un fauteuil roulant ; mais j’étais décidée à y assister, et j’étais présente.

Quand j’ai commencé mon activité de prédication à plein temps en 1944, j’ai eu ma première voiture, une Dodge de 1934. Elle appartenait à un vieux fermier. Deux témoins l’on réparée pour moi. Pour pouvoir la payer et acheter l’essence nécessaire, j’ai vendu de la ferraille et du papier aux chiffonniers du coin. Dans sa bienveillance, Jéhovah m’a donné la possibilité de louer encore plus son grand nom. — Ps. 96:1-3.

Grâce à la bonté de Jéhovah, j’ai non seulement pu assister aux assemblées organisées aux États-Unis, mais j’ai également eu le bonheur de faire un voyage en Europe en 1951, et d’être présente aux assemblées de Londres et de Paris. En 1955, j’ai eu la possibilité de retourner en Europe et de visiter toutes les villes où des assemblées étaient organisées. Quelle bénédiction !

Ce fut vraiment un privilège que de pouvoir participer à la prédication à plein temps durant toutes ces années. Dans cette ville, où de nombreuses personnes viennent et repartent, Jéhovah m’a permis d’aider quantité de gens à connaître sa vérité avant qu’ils ne s’en aillent. Aujourd’hui, ces frères et sœurs chrétiens sont dispersés dans tout le pays. Au cours de ces années, j’ai vécu de nombreux événements merveilleux que je ne peux commencer à raconter. Bien qu’ayant des douleurs arthritiques, je suis en mesure de continuer mon service à plein temps. Avec une béquille et une canne, j’ai eu le privilège de participer à la diffusion de ces vérités merveilleuses à mes semblables.

En 1965, alors que j’étais en prédication, ma maison a brûlé. Mais cela ne m’a pas empêché de continuer l’œuvre de prédication à plein temps. Je n’ai jamais désiré qu’un toit où me reposer la nuit, suffisamment de nourriture pour pouvoir vivre et servir Jéhovah et le moyen de faire parvenir aux hommes le message de vérité de Dieu. — Mat. 4:4.

Récemment, j’ai été une fois de plus clouée au lit à cause d’un accident. Cependant, j’ai pu conduire plusieurs études bibliques au moyen du téléphone. Que s’était-​il passé ? Les freins de ma voiture ayant cédé à l’arrêt elle m’est passée sur les jambes. Malgré cet accident, j’ai fait mon étude et je suis allée ensuite à l’hôpital pour me faire examiner. Aucun os n’était cassé. Cependant, j’ai dû rester à l’hôpital six semaines. Le médecin qui m’a soignée était tout émerveillé et a parlé de “miracle”.

Maintenant, bien que mes forces diminuent avec l’âge, je continue à prêcher et à proclamer le grand nom de Jéhovah. À quatre-vingt-quatre ans, je suis toujours décidée à rester fidèle à Jéhovah, le merveilleux Maître de l’univers plein d’amour. La prédication à plein temps a vraiment été la carrière la plus merveilleuse et la plus enrichissante qui soit. Je prie Jéhovah pour persévérer fidèlement jusqu’à la fin.

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