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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1974
w74 15/1 p. 57-59

Une Bible qu’ils approuvent

“L’ANGLETERRE et les États-Unis commencent à imprimer la Common Bible.” “Un gouffre de 400 ans comblé à Yale. Après 40 années d’efforts, le doyen Weigle donne à 2 religions la Common Bible.” “La nouvelle Bible peut mettre fin aux controverses entre les religions.” Tels étaient quelques-uns des commentaires de la presse lors de la parution de la Revised Standard Version Common Bible, publiée en Angleterre le 21 janvier et aux États-Unis le 2 avril 1973.

La préface de cet ouvrage nous apprend que cette Bible est le fruit de la collaboration d’éminents biblistes protestants et catholiques, et qu’elle a été approuvée par des sommités ecclésiastiques du protestantisme américain, de l’Église d’Angleterre, de l’Église catholique romaine et de l’Église orthodoxe grecque. Depuis la Réforme, c’est, dit-​on, la première Bible qui satisfait toutes les branches de la chrétienté.

Comment cette Common Bible en vint-​elle à être produite ? Elle est basée sur la Revised Standard Version (RSV), publiée pour la première fois sous sa forme complète en 1952. Partout, la RSV a été approuvée et favorablement accueillie par les protestants sans qu’ils aient songé, semble-​t-​il, à son utilisation par les catholiques. Cette Bible présente de nombreux bons points en raison des progrès réalisés dans la connaissance de la Parole de Dieu. Toutefois, elle marque un sensible recul sur l’American Standard Version (ASV), qui l’avait précédée, car elle élimine le nom distinctif et unique de Dieu, Jéhovah, qu’on rencontre près de 7 000 fois dans l’ASV.

Puis, en 1966, sans doute à cause de la grande popularité de la RSV, les biblistes catholiques préparèrent une édition de la RSV à l’usage des catholiques. Elle présentait les caractères distinctifs des Bibles catholiques. Par exemple, dans les Écritures hébraïques (Ancien Testament), elle contenait les livres apocryphes : les livres de la Sagesse (dite de Salomon), de Sirach (l’Ecclésiastique), de Baruch, de Tobie, de Judith et des Maccabées (I et II), ainsi que des fragments des livres d’Esther et de Daniel. Aucun de ces livres ne figurait dans l’ASV ni dans la RSV.

D’autre part, des passages douteux ou apocryphes, tels que Marc 16:9-20 et Jean 7:53 à 8:11, furent introduits dans le texte au lieu de figurer dans les notes en bas de pages. Par ailleurs, cette traduction catholique employa le mot “brethren” (frères au sens de frères spirituels) au lieu de “brothers” (frères ayant les mêmes parents) quand il est question des demi-frères de Jésus, car les catholiques affirment énergiquement que Marie, mère de Jésus, est toujours restée vierge. On comprend pourquoi cette traduction de la Bible, jugée bonne pour les catholiques, n’a pas été acceptée par un grand nombre de protestants.

Cherchant à obtenir une RSV convenant à la fois aux protestants et aux catholiques, les biblistes des deux religions se sont mis d’accord pour écrire la RSV Common Bible. Le résultat, dit-​on, est que “toutes les Églises sont autorisées officiellement à utiliser la seule RSV Common Bible” dans les offices. D’autre part, on affirme que le pape Paul s’est émerveillé de voir que les commentaires présentent presque invariablement “une seule et même interprétation qui peut honnêtement être acceptée par les représentants de toutes les confessions ayant pris part à cette œuvre”.

À propos de cette Common Bible, le National Observer du 14 avril 1973 posa cette question : “La nouvelle édition de la Revised Standard Version Common Bible : un compromis inspiré ?” Or, il semble bien que pour obtenir une Bible approuvée par tous, les rédacteurs ont dû faire de sérieux compromis.

Pour commencer, l’accord a été réalisé grâce à l’introduction dans cette Bible de livres que les protestants qualifient d’apocryphes et que les catholiques appellent deutérocanoniques (ce qui veut dire déclarés canoniques après les autres), mais en les groupant entre les Écritures hébraïques et les Écritures grecques chrétiennes. En les appelant “livres apocryphes/deutérocanoniques”, les rédacteurs semblent avoir satisfait tant les protestants que les catholiques. Cependant, à propos de ces écrits, le catholique Jérôme lui-​même, traducteur de la Vulgate, a affirmé : “Tous les livres apocryphes devraient être rejetés ; (...) ils ne sont pas les œuvres des auteurs dont ils portent les noms (...) et ils contiennent beaucoup d’erreurs (...). C’est une tâche exigeant une grande prudence que de trouver de l’or dans une masse d’argile.”

Puisque l’Église catholique grecque reconnaît pour canoniques non seulement ces livres apocryphes, mais encore Esdras (I) et la Prière de Manassé, ces deux derniers écrits ont été ajoutés après les autres apocryphes avec le commentaire suivant : “Les livres apocryphes suivants (...), dont l’autorité n’est pas reconnue par l’Église catholique romaine, ne sont donc pas inclus dans les livres deutérocanoniques. Esdras (I) et la Prière de Manassé sont inclus dans le canon grec des Écritures.” Pour une raison peu claire, II Esdras figure également dans cette partie de l’ouvrage.

Le passage douteux de Marc 16:9-20 a été établi dans le texte habituel, mais avec un espace blanc et une note en bas de page disant que “certaines des plus anciennes autorités terminent le livre par le Mc 16 verset 8”. De même, Jean 7:53 à 8:11 a été replacé dans le texte, avec un renvoi en bas de page déclarant : “Les plus anciennes autorités omettent Jn 7:53 à 8:11.” Dans un certain nombre de cas moins importants, les auteurs ont suivi la même ligne de conduite. Des versets, omis dans le texte de la RSV, mais figurant dans les notes en bas de pages, se trouvent maintenant dans le texte avec des renvois en bas de pages disant qu’ils sont omis par certaines autorités. Ainsi, à moins de faire bien attention, le lecteur croira que tous ces passages douteux font partie du texte inspiré de la Bible. Il est clair que les protestants ont fait plus de concessions que les catholiques dans ce domaine.

Il semble que dans un certain cas de moindre importance, les biblistes protestants ont tenu bon. C’est à propos des demi-frères de Jésus ; ils ont maintenu le mot hébreu “brothers” (frères) au lieu de “brethren” (frères spirituels).

La RSV Common Bible est acclamée comme étant un progrès vers l’union des différentes Églises de la chrétienté et comme la première Bible qui, en quatre cents ans, donne satisfaction à la fois aux protestants et aux catholiques. Mais faut-​il en conclure que cette ‘nouvelle Bible mettra fin aux controverses entre les religions’, comme l’a affirmé un journal ? Nullement. Les centaines d’Églises du protestantisme n’emploient-​elles pas depuis des siècles la Version du roi Jacques ? Cela a-​t-​il contribué à leur unité ? Dans ce cas, comment le simple fait que la Common Bible soit approuvée par les différentes Églises de la chrétienté favorisera-​t-​il leur unité ? Un rédacteur de l’hebdomadaire jésuite America a avoué qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que la Common Bible fasse disparaître les désaccords entre les différentes religions.

À quoi sert-​il de s’accorder pour produire une Bible commune quand on ne l’accepte pas pour autorité en matière de foi et de pratique du culte ? Aujourd’hui, de nombreux ecclésiastiques mettent en doute les miracles rapportés dans la Bible. De plus, ils restent attachés à des enseignements non bibliques. Ainsi, dans une édition récente, l’hebdomadaire catholique Our Sunday Visitor publia la question suivante d’un lecteur : “Je trouve difficile d’accepter une doctrine qui n’est pas enseignée clairement dans la Bible. Qu’en pensez-​vous ?” Mgr John V. Sheridan fit cette réponse : “Je comprends ce que vous voulez dire (...). Un grand nombre de nos doctrines chrétiennes élémentaires ne sont pas énoncées ou définies explicitement dans la Bible.”

Il est bien que l’intérêt suscité par la Bible continue d’avoir pour résultat la publication de nouvelles traductions. Cependant, il est vain d’espérer que la Common Bible mettra ‘fin à toutes les controverses entre les religions’. En réalité, l’intérêt que l’on porte à la publication des Bibles nous rappelle les paroles suivantes, révélant comment les chefs religieux considéraient le prophète Ézéchiel : “Tu es pour eux comme (...) une belle voix, et quelqu’un qui joue bien ; et ils entendent tes paroles, mais ils ne les pratiquent nullement.” — Ézéch. 33:32, Da.

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