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  • Quelques réflexions sur l’immortalité de l’âme

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  • Quelques réflexions sur l’immortalité de l’âme
  • La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1977
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  • QUELQUES RÉFLEXIONS
  • QU’EST-​CE QUE L’ÂME ? PEUT-​ELLE MOURIR ?
  • L’ÂME ‘SORT’ ET ‘REVIENT’ — EN QUEL SENS ?
  • LA VIE EXISTE-​T-​ELLE DANS LE SCHÉOL OU HADÈS
  • “LE FEU INEXTINGUIBLE”
  • ‘UN POINT DE VUE PLATONICIEN’
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    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1973
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    La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 2007
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La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah 1977
w77 1/2 p. 73-77

Quelques réflexions sur l’immortalité de l’âme

LA VIE est un don précieux de Dieu. Face au danger, les hommes ne désirent qu’une chose : sauver leur vie. Quand quelqu’un meurt, ses parents, qui l’ont aimé, entretiennent généralement l’espoir que la mort ne met pas fin définitivement à la vie de l’être cher.

La Parole de Dieu, elle, fournit une merveilleuse espérance pour les morts. Par exemple, Jésus déclara : “Ceci est la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. Car ceci est la vérité de mon Père : que quiconque voit le Fils et exerce la foi en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.” — Jean 6:39, 40.

Mais que se passe-​t-​il entre le moment où une personne meurt et la résurrection “au dernier jour” ? En êtes-​vous venu à croire qu’à la mort une “âme” immortelle se sépare du corps et demeure consciente dans la félicité ou dans les tourments en attendant qu’elle soit réunie au corps à la résurrection ? Des millions de gens, qui croyaient naguère à cet enseignement, ont réfléchi et changé d’avis. Pourquoi ?

QUELQUES RÉFLEXIONS

Au cours des siècles, des biblistes et des ecclésiastiques bien connus se sont rendu compte qu’il y a une contradiction entre la doctrine de l’immortalité de l’âme et celle de la résurrection. William Tyndale, traducteur de la Bible, fut l’un d’entre eux. Il déclara : “En faisant aller les âmes des trépassés au ciel, en enfer ou au purgatoire, vous réduisez à néant les arguments avancés par le Christ et Paul pour prouver la résurrection. (...) Si l’âme est au ciel, dites-​moi alors pourquoi il doit y avoir une résurrection.” Tyndale disait encore que la doctrine de l’immortalité de l’âme trouvait son origine chez “les philosophes païens”.

Pareillement, Ray Bosler, prélat catholique, écrivit dans un journal qui parut en automne 1974: “Le Nouveau Testament ne parle pas d’une âme immortelle distincte du corps. (...) Quand le Nouveau Testament emploie le mot âme, c’est pour désigner la personne elle-​même, le corps et l’âme, qui commencera une nouvelle vie grâce à la résurrection. (...) Nos théologiens ne sont pas d’accord entre eux pour définir au juste quel genre d’existence ont les saints avant la résurrection finale. (...) Les théologiens se livrent ici à des conjectures sur l’inconnu ; nous ne pouvons donc espérer une grande aide de leur part.”

De son côté, l’Encyclopédie juive (angl.) dit : “La croyance qui veut que l’âme continue à vivre après la désintégration du corps résulte davantage de la spéculation philosophique ou théologique que de la simple foi. C’est pourquoi elle n’est enseignée nulle part dans l’Écriture Sainte.”

Quelle est donc la notion biblique exacte sur l’âme ?

QU’EST-​CE QUE L’ÂME ? PEUT-​ELLE MOURIR ?

La Bible mentionne pour la première fois l’âme humaine en Genèse 2:7, où nous lisons : “Alors Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante.” Notez bien que l’homme n’a pas reçu une âme, mais il est devenu une âme vivante. L’âme n’est donc pas une partie invisible de l’homme, mais sa personne tout entière. Le saviez-​vous ? Lisez maintenant ces quelques textes bibliques qui vont dans le même sens :

“Et les fils de Joseph qui lui naquirent en Égypte : deux âmes.” (Gen. 46:27). “Or si une âme veut présenter comme offrande une offrande céréalière à Jéhovah (...).” (Lév. 2:1). “Si une âme pèche par erreur (...).” (Lév. 4:2). “Nulle âme d’entre vous ne devra manger du sang.” (Lév. 17:12). “La crainte s’emparait de toutes les âmes.” (Actes 2:43). “Or, nous étions en tout deux cent soixante-seize âmes sur le bateau.” — Actes 27:37.

Ce fait a également été reconnu par des biblistes célèbres au cours des siècles. Par exemple, Martin Luther écrivit à propos du mot traduit par âme dans les Écritures hébraïques : “Il ne désigne pas seulement une partie de l’homme, comme quand nous autres Allemands nous parlons de l’âme, mais l’homme tout entier tel qu’il existe avec ses cinq sens et tel qu’il se conserve en vie par le manger et le boire.” Luther rangeait la doctrine de l’immortalité de l’âme parmi les ‘innombrables fables monstrueuses renfermées dans les monceaux de décrétales [catholiques] romaines totalement absurdes’.

Beaucoup plus récemment, au cours d’un entretien à la radio, le théologien Karl Barth fit cette remarque : “N’oubliez jamais que la Bible (...) décrit l’homme dans son unité, dans son intégralité, son âme, c’est-à-dire sa vie en tant que personne, qu’on peut distinguer de son corps, mais dont on ne peut la séparer, tout comme on peut distinguer le corps de son âme, mais pas le séparer de celle-ci.”

Est-​ce à dire que lorsque quelqu’un meurt, l’âme meurt elle aussi ? La Bible parle en maints endroits d’âmes qui meurent ou qui sont détruites. Voici quelques exemples : “Je devrai détruire cette âme du milieu de son peuple.” (Lév. 23:30). “Tous ceux qui ont tué une âme (...).” (Nomb. 31:19). “Jésus leur dit : ‘Je vous pose la question : Est-​il permis, pendant le sabbat, (...) de sauver une âme ou de la détruire ?’” — Luc 6:9.

Mais quelle est la condition d’une âme qui a été tuée ou détruite ? Notez les paroles suivantes du patriarche Job qui explique ce qui lui serait arrivé s’il était mort dès sa naissance : “Car je me serais déjà couché afin d’être calme ; j’aurais dormi alors ; je serais en repos.” (Job 3:13). Pour Job, les morts étaient calmes et endormis. Confirmant cette pensée, les Écritures disent encore : “Quant aux morts, ils ne se rendent compte de rien du tout.” — Eccl. 9:5 ; Jean 11:11-13 ; Actes 7:60 ; I Cor. 15:6, 18, 20, 51 ; II Pierre 3:4.

L’ÂME ‘SORT’ ET ‘REVIENT’ — EN QUEL SENS ?

Relatant la mort de Rachel, femme de Jacob, la Bible dit : “Comme son âme sortait (car elle mourut), (...) elle l’appela [son fils nouveau-né] du nom de Ben-Oni.” (Gen. 35:18). Ailleurs, à propos d’Élie qui ramena à la vie le fils d’une veuve, nous lisons : “Finalement Jéhovah écouta la voix d’Élie, de sorte que l’âme de l’enfant revint au-dedans de lui, et il vint à la vie.” — I Rois 17:22.

Comment faut-​il comprendre, dans ces deux cas, le fait que l’âme soit ‘sortie’ et ‘revenue’ ? Tout est clair quand on lit I Rois 17:22 dans la New American Standard Bible qui rend ainsi ce texte : “Et le Seigneur entendit la voix d’Élie, et la vie de l’enfant revint en lui et il revint à la vie.” Quand quelqu’un meurt, sa vie en tant qu’âme humaine s’écoule. C’est la vie, et non une substance consciente, qui revint dans les cellules du corps de l’enfant. C’est pourquoi Élie dit à la mère : “Vois, ton fils [toute sa personne et non pas son corps seulement] est vivant.” — I Rois 17:23.

LA VIE EXISTE-​T-​ELLE DANS LE SCHÉOL OU HADÈS

Certains ont été embarrassés par ce texte des Écritures concernant le “roi de Babylone” : “L’enfer [sheʼôl en hébreu] au-dessous a été tout troublé au moment de ton arrivée (...). Tous les princes de la terre se sont levés de leurs trônes (...). Tous élèveront la voix, et te diront : Toi aussi tu es devenu faible comme nous. Ta magnificence est descendue dans la tombe [sheʼôl en hébreu], avec le son de tes luths ; sous toi est une couche de vers, et les vers te couvrent.” (És. 14:9-11, Authorized Version). Que signifient ces versets ?

Au És 14 verset 4 de ce même chapitre, le récit est introduit comme un “proverbe” (mashalʼ, “parole proverbiale”, en hébreu ; parabola, “une parabole”, dans la Vulgate latine). Le langage poétique utilisé dans ce chapitre fait parler des objets inanimés. Au És 14 verset 8, nous en avons cet autre exemple : “Les genévriers aussi se réjouissent à ton sujet, les cèdres du Liban, en disant : ‘Depuis que tu t’es couché, aucun abatteur d’arbres ne monte contre nous.’” — Comparez avec Juges 9:8-15.

Il est bien certain que la Parole de Dieu ne veut pas dire que les genévriers et les cèdres peuvent se réjouir et parler entre eux. De même, il ne faut pas comprendre par ce texte que les âmes des morts sont conscientes dans l’enfer et assises sur des trônes. Non, il annonce tout simplement en un langage poétique la chute de la dynastie royale babylonienne de son rang de puissance mondiale.

D’ailleurs, n’avez-​vous pas remarqué que la traduction citée plus haut rend le mot hébreu sheʼôl par “enfer” au És 14 verset 9, mais aussi par “tombe” au És 14 verset 11 ? On peut lire dans le commentaire de la Bible (en anglais) publié par Schaff-Lange :

“Cet emploi du mot appartient essentiellement au langage poétique de l’Ancien Testament. (...) Schéol est un terme générique désignant toutes les catégories de tombes. Qui oserait mettre en doute cet aspect de la question, ne serait-​ce que dans les chapitres 31 et 32 du livre d’Ézéchiel Éz 31, 32? C’est la tombe universelle, qui fait descendre en elle toute vie terrestre, quelles que soient les hauteurs qu’elle ait pu atteindre.”

On trouve une autre parabole ou illustration du même genre en Luc 16:19-31. Dans celle-ci, Jésus décrit ‘un certain homme riche’ qui est tourmenté dans un feu flamboyant au haïdês (mot grec qui correspond à l’hébreu sheʼôl), tandis qu’‘un certain mendiant appelé Lazare’ est béni ‘auprès d’Abraham, à la place dite du sein’. Mais là encore il n’est pas question d’âmes qui souffrent après la mort physique des personnages. Il s’agit d’une parabole. D’après le contexte, l’homme riche représente les chefs religieux juifs de l’époque, tandis que Lazare représente les gens du commun peuple qui acceptèrent Jésus Christ. Après la mort de Jésus, ces deux classes connurent des sorts divers que Jésus décrit en un langage imagéa.

“LE FEU INEXTINGUIBLE”

Mais que voulait donc dire Jésus quand il parlait de “la Géhenne de feu” ? (Mat. 5:22 ; le “feu de l’enfer” dans Lemaistre de Saci.) Le texte de Marc 9:43-48 nous donne une idée de l’enseignement de Jésus sur la Géhenne. Nous y lisons :

“Et si jamais ta main te fait trébucher, coupe-​la ; il est beau pour toi d’entrer estropié dans la vie, plutôt que de t’en aller avec deux mains dans la Géhenne, dans le feu inextinguible. Et si ton pied te fait trébucher, coupe-​le ; il est beau pour toi d’entrer boiteux dans la vie, plutôt que d’être lancé avec deux pieds dans la Géhenne. Et si ton œil te fait trébucher, jette-​le ; il est beau pour toi d’entrer avec un seul œil dans le royaume de Dieu plutôt que d’être lancé avec deux yeux dans la Géhenne, où leur larve ne meurt pas et le feu ne s’éteint pas.”

Jésus n’approuvait-​il pas ici les conceptions populaires juives relatives aux tourments dans un feu flamboyant après la mort ? En réalité, à cette époque-​là les Juifs n’avaient pas une notion bien définie sur la condition des morts. Notez ce que dit à ce sujet Une anthologie juive (angl.) compilée par deux théologiens juifs, Claude Montefiore et Herbert Loewe :

“Il existe une autre confusion. En effet, selon une doctrine, quand on meurt on dort jusqu’au moment où on ‘se lève’ de nouveau à la résurrection générale et pour le Jugement dernier. D’après une autre doctrine, quand on meurt, si l’on est juste ou repentant (et plus encore si l’on est Israélite), on goûte aussitôt à la vie bienheureuse du monde béni à venir, alors que si l’on est méchant, idolâtre et ennemi d’Israël, on va directement en enfer. (...) On peut encore être anéanti après avoir séjourné en enfer ou être anéanti à sa mort sur la terre. Il y a de très nombreux passages qui expriment ou sous-entendent toutes ces conceptions bizarres et ces idées confuses mais aucune de ces théories n’est acceptée.”

Avez-​vous remarqué que dans ces différentes conceptions juives sur la condition des morts il est question de ‘dormir’ jusqu’à la résurrection et aussi de la possibilité d’être “anéanti” ? Quand il parlait de la Géhenne, Jésus pensait de toute évidence à l’anéantissement, car il déclara plus tard à ses disciples : “Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps dans la Géhenne.” — Mat. 10:28.

Mais s’il en est ainsi, pourquoi Jésus associa-​t-​il le “feu” à la Géhenne ? Un ouvrage qui commente les Écritures (The New Bible Commentary, 1965) nous éclaire par ces renseignements : “Le mot Géhenne est la forme grécisée du nom de la vallée de Hinnom, près de Jérusalem, vallée où l’on entretenait des feux perpétuels pour consumer les détritus de la ville. C’est là une image frappante de la destruction définitive.” Les références de la Bible à la Géhenne ne soutiennent donc pas la doctrine des tourments éternels dans le feu de l’enfer.

‘UN POINT DE VUE PLATONICIEN’

Si la Bible ne parle jamais d’âmes immortelles qui se séparent des corps à la mort, d’où vient alors pareille conception ? Les théologiens l’ont empruntée à la pensée du philosophe grec Platon qui, lui-​même, s’est inspiré des religions païennes mystiques nées dans l’ancienne Babylone. Platon écrivit : “Croyons-​nous à quelque chose comme la mort ? (...) N’est-​ce pas la séparation de l’âme et du corps ? Quand cela arrive, c’est la mort ; quand l’âme existe par elle-​même, étant libérée du corps et le corps étant libéré de l’âme, qu’est-​ce, sinon la mort ?” (Phaedo, sec. 64). Aussi l’Encyclopédie de la philosophie (angl.; 1967) fait-​elle cette remarque :

“Quiconque soutient que l’esprit ou âme est une substance, en ce sens qu’on peut dire qu’il existe en lui-​même indépendant et désincarné, est donc platonicien, et quiconque considère cet esprit ou âme supposé substantiel comme la personne véritable, adopte un point de vue tout à fait platonicien.”

Montrant à quel point la philosophie grecque a influencé la chrétienté, le professeur Douglas T. Holden écrit dans son livre La mort ne dominera plus (angl.) :

“La théologie chrétienne est à ce point imprégnée de philosophie grecque qu’elle a produit des individus dont la pensée est grecque pour les neuf dixièmes et chrétienne pour le dixième restant.”

D’après la Bible, l’âme humaine est la personne elle-​même. Quand quelqu’un meurt, l’âme meurt donc (Ézéch. 18:4, 20). Les morts sont inconscients et ne ressentent ni la joie ni la douleur tandis qu’ils attendent leur retour à la vie grâce à la résurrection (Eccl. 9:5, 10 ; Ps. 146:4 ; Actes 24:15). La doctrine de l’immortalité de l’âme, qui est devenue très populaire, ne tire donc pas son origine de la Parole de Dieu, mais de la philosophie grecque. Cela ne devrait-​il pas vous inciter à réviser votre point de vue sur cette question ?

[Note]

a Voir le livre Tout finit-​il avec cette vie ? au chapitre 12 (page 97) intitulé “un homme riche dans l’Hadès”.

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